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Château-ferme de Béemont.
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===Ce que nous apprend l'inventaire du patrimoine immobilier culturel Wallon===
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Elégante demeure reconstruite au mil. du XVIIIe s. par Louis-Lambert de Liverloo, et prolongée par une vaste ferme en quadrilatère du début du XVIIIe s.
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Château. Ouverte sur la route, façade principale en briques et calcaire sur soubassement de grand appareil, comptant deux niveaux de dix travées limitées par des chaînes d'angle harpées. Travées centrales et extrêmes en ressaut. Fronton triangulaire autrefois armorié, surmontant les deux travées centrales. En septième et huitième travée, aménagement du portail d'entrée. Arc cintré et mouluré, surmonté d'un listel bombé. Grosse clé trapézoïdale datée 1752. Piédroits monolithes moulurés, protégés par des chasse-roues. Façade percée de baies à linteau bombé, jadis à croisée. Extrados chantourné et clé ornée d'une palmette et de motifs floraux. Bandeau plat sous corniche calcaire moulurée. Bâtière d'ardoises à croupes et coyaux percée de lucarnes à fronton triangulaire. Appuyées aux extrémités du bâtiment, annexes plus basses et d'une seule travée sous appentis mansardés. Simplification des encadrements des baies, sans clé ouvragée.
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Dans le prolongement de la façade, à g., courte aile éclairée par des jours verticaux et terminée par un volume plus haut, coiffée d'une bâtière à croupettes et coyaux, abritant le colombier. Aire d'envol supportée par trois corbeaux calcaires. Deux niveaux de jours verticaux sur chaque face. A l'arrière, angle largement coupé et percé d'une fenêtre à traverse aux montants non chaînés.
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Donnant sur une cour autrefois fermée, façade arrière du château développant un plan en U prolongé par des dépendances. Portail cintré, surmonté d'une baie obturée dans laquelle a été replacée une dalle armoriée provenant d'Ochain. Accès au corps de logis par une porte précédée d'un perron à volées d'escaliers convergentes, bordé d'un garde-corps en fer forgé. Baies à linteau bombé et extrados en escalier, avec grosse clé trapézoïdale à listel, certaines de ces ouvertures ayant conservé leur croisée.
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Prolongeant l'aile S. éclairée jadis à l'arrière par une fenêtre à croisée aux montants non chaînés et contre laquelle s'appuie une petite construction abritant une entrée cochère, dépendance de deux niveaux et sept travées percée de trois portes à grande baie d'imposte et de fenêtres à linteau droit et appuis débordants, sur piédroits harpés. Seconde moit. du XVIIe s. Bâtière d'ardoises à coyaux et croupes, sommée de deux épis de fartage. Porte à baie d'imposte rect. et petites fenêtres à linteau droit percées en façade arrière, ouverte sur le jardin potager. Aile N. occupée par la ferme voisine. Façade S. de cette aile percée d'une entrée cochère aménagée sans doute au XIXe s. Aux extrémités des ailes N. et S., petites annexes d'un seul niveau sous mansard d'ardoises. Porte à linteau droit et jours verticaux. Aile O. démolie.
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Ferme. S'étendant au N. du château, vaste exploitation agricole en quadrilatère, augmentée d'une aile d'étables supplémentaire. 2e moit. du XVIIe s.? Maçonnerie de briques sur haut soubassement de moellons réglés. En retrait entre les ailes N. et S., aile E. abritant le portail. Entrée charretière cintrée, à claveaux passants et saillants un-sur-deux. Grosse clé trapézoïdale moulurée, surmontée d'un médaillon circulaire armorié Liverloo-Van Buel. Rangées de jours rect. de part et d'autre. Côté cour, arc cintré à claveaux passants un-sur-deux, doublé de trois rouleaux de briques. Passage voûté en voile de briques avec arcs doubleaux. A g., accès au corps de logis par une porte à linteau légèrement échancré surmontée d'une baie d'imposte. Petites fenêtres à linteau droit et appui débordant. Mêmes ouvertures à dr. En retour d'angle, réaménagement du corps de logis. Façade en moellons de grès plats éclairée par des ouvertures rect. du XIXe s.
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Pignon E. percé d'étroits jours verticaux. Colombier au niveau des combles. Haut soubassement de moellons calcaires biseauté en façade arrière éclairée par trois baies à traverse à linteau débordant. Etage en briques percé de baies harpées. Bâtière à croupettes et coyaux.
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A l'O., haut volume de grange coiffée d'une bâtière à croupettes et coyaux. Au centre, entrée charretière cintrée, à claveaux passants un-sur-deux. Porcheries de part et d'autre, puis remises à charrettes ou bergeries à entrées cintrées identiques à celle de la grange. Accès aux porcheries par des portes basses, harpées, à linteau légèrement échancré. Au S., étables sous fenil. Portes et gerbières harpées, à linteau échancré débordants (portes) ou pas (gerbières).
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Jours verticaux répartis sur deux niveaux. Aile N. d'un seul niveau. Ouvertures hétérogènes. Façade N. ouverte sur une seconde cour. Porcheries aménagées à son extrémité. Dans le prolongement de la grange, bâtiment en moellons de calcaire abritant des étables sous fenil. Ouvertures transformées. Bâtière. A l'extrémité des étables, bâtiment en briques, plus haut, avec briques d'attente. Dépendance agricole récente en retour d'angle
  
 
Le château a conservé tout l’attrait d’un bâtiment du XVIIIe siècle de style régence liégeois.
 
Le château a conservé tout l’attrait d’un bâtiment du XVIIIe siècle de style régence liégeois.

Version du 31 janvier 2022 à 18:31

Le château de Béemont
Portrait 04.jpg

Château-ferme de Béemont.

Ce que nous apprend l'inventaire du patrimoine immobilier culturel Wallon

Elégante demeure reconstruite au mil. du XVIIIe s. par Louis-Lambert de Liverloo, et prolongée par une vaste ferme en quadrilatère du début du XVIIIe s. Château. Ouverte sur la route, façade principale en briques et calcaire sur soubassement de grand appareil, comptant deux niveaux de dix travées limitées par des chaînes d'angle harpées. Travées centrales et extrêmes en ressaut. Fronton triangulaire autrefois armorié, surmontant les deux travées centrales. En septième et huitième travée, aménagement du portail d'entrée. Arc cintré et mouluré, surmonté d'un listel bombé. Grosse clé trapézoïdale datée 1752. Piédroits monolithes moulurés, protégés par des chasse-roues. Façade percée de baies à linteau bombé, jadis à croisée. Extrados chantourné et clé ornée d'une palmette et de motifs floraux. Bandeau plat sous corniche calcaire moulurée. Bâtière d'ardoises à croupes et coyaux percée de lucarnes à fronton triangulaire. Appuyées aux extrémités du bâtiment, annexes plus basses et d'une seule travée sous appentis mansardés. Simplification des encadrements des baies, sans clé ouvragée. Dans le prolongement de la façade, à g., courte aile éclairée par des jours verticaux et terminée par un volume plus haut, coiffée d'une bâtière à croupettes et coyaux, abritant le colombier. Aire d'envol supportée par trois corbeaux calcaires. Deux niveaux de jours verticaux sur chaque face. A l'arrière, angle largement coupé et percé d'une fenêtre à traverse aux montants non chaînés. Donnant sur une cour autrefois fermée, façade arrière du château développant un plan en U prolongé par des dépendances. Portail cintré, surmonté d'une baie obturée dans laquelle a été replacée une dalle armoriée provenant d'Ochain. Accès au corps de logis par une porte précédée d'un perron à volées d'escaliers convergentes, bordé d'un garde-corps en fer forgé. Baies à linteau bombé et extrados en escalier, avec grosse clé trapézoïdale à listel, certaines de ces ouvertures ayant conservé leur croisée. Prolongeant l'aile S. éclairée jadis à l'arrière par une fenêtre à croisée aux montants non chaînés et contre laquelle s'appuie une petite construction abritant une entrée cochère, dépendance de deux niveaux et sept travées percée de trois portes à grande baie d'imposte et de fenêtres à linteau droit et appuis débordants, sur piédroits harpés. Seconde moit. du XVIIe s. Bâtière d'ardoises à coyaux et croupes, sommée de deux épis de fartage. Porte à baie d'imposte rect. et petites fenêtres à linteau droit percées en façade arrière, ouverte sur le jardin potager. Aile N. occupée par la ferme voisine. Façade S. de cette aile percée d'une entrée cochère aménagée sans doute au XIXe s. Aux extrémités des ailes N. et S., petites annexes d'un seul niveau sous mansard d'ardoises. Porte à linteau droit et jours verticaux. Aile O. démolie. Ferme. S'étendant au N. du château, vaste exploitation agricole en quadrilatère, augmentée d'une aile d'étables supplémentaire. 2e moit. du XVIIe s.? Maçonnerie de briques sur haut soubassement de moellons réglés. En retrait entre les ailes N. et S., aile E. abritant le portail. Entrée charretière cintrée, à claveaux passants et saillants un-sur-deux. Grosse clé trapézoïdale moulurée, surmontée d'un médaillon circulaire armorié Liverloo-Van Buel. Rangées de jours rect. de part et d'autre. Côté cour, arc cintré à claveaux passants un-sur-deux, doublé de trois rouleaux de briques. Passage voûté en voile de briques avec arcs doubleaux. A g., accès au corps de logis par une porte à linteau légèrement échancré surmontée d'une baie d'imposte. Petites fenêtres à linteau droit et appui débordant. Mêmes ouvertures à dr. En retour d'angle, réaménagement du corps de logis. Façade en moellons de grès plats éclairée par des ouvertures rect. du XIXe s. Pignon E. percé d'étroits jours verticaux. Colombier au niveau des combles. Haut soubassement de moellons calcaires biseauté en façade arrière éclairée par trois baies à traverse à linteau débordant. Etage en briques percé de baies harpées. Bâtière à croupettes et coyaux. A l'O., haut volume de grange coiffée d'une bâtière à croupettes et coyaux. Au centre, entrée charretière cintrée, à claveaux passants un-sur-deux. Porcheries de part et d'autre, puis remises à charrettes ou bergeries à entrées cintrées identiques à celle de la grange. Accès aux porcheries par des portes basses, harpées, à linteau légèrement échancré. Au S., étables sous fenil. Portes et gerbières harpées, à linteau échancré débordants (portes) ou pas (gerbières). Jours verticaux répartis sur deux niveaux. Aile N. d'un seul niveau. Ouvertures hétérogènes. Façade N. ouverte sur une seconde cour. Porcheries aménagées à son extrémité. Dans le prolongement de la grange, bâtiment en moellons de calcaire abritant des étables sous fenil. Ouvertures transformées. Bâtière. A l'extrémité des étables, bâtiment en briques, plus haut, avec briques d'attente. Dépendance agricole récente en retour d'angle

Le château a conservé tout l’attrait d’un bâtiment du XVIIIe siècle de style régence liégeois.

Au XVIème S, la cense de Baymont appartenait à la famille DE MONFORT comme nous l’apprend un document figurant aux A.E.L. (Archives de l’Etat à Liège, convenances et testaments, Greffe Stephany, 1562-1564, à la date du 15 janvier 1564) et qui dit ceci : « Le 27 janvier 1559, à l’occasion du mariage de Jean, son fils, avec Anne, fille de RASSE DELLE NEUFFORGE, d’Aywaille, Bastien DE MONFORT donne aux futurs mariés sa maison (futur château ?), cense, graingne et stableries, terres, bois et haies extant en lieu de Beymont en Condroz et alentour ». Quelques années plus tard, WATHIEU ou MATHIEU DE LIVERLO ( ? - entre 1614 et 1616, époux de Gertrude JAMAR), chef de la branche aînée des Liverlo acquiert le bien puisque le 13 octobre 1614, dans son testament fait dans sa maison des Quatre fils Aymon à Liège, sont mentionnés la cense et cherwaige de Béemont, cense que nous trouvons peu après entre les mains de son neveu, Wathieu ou Walther.


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