Coulée Léon : Différence entre versions
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Plutôt que d’emprunter des formules toutes faites, creuses, sans profondeur, avec son consentement nous nous permettons de reprendre des extraits de l’adieu que t’adressait ta cousine Agnès. Pour elle comme pour nous, cela vient du fond du cœur. Nous respectons ta décision. | Plutôt que d’emprunter des formules toutes faites, creuses, sans profondeur, avec son consentement nous nous permettons de reprendre des extraits de l’adieu que t’adressait ta cousine Agnès. Pour elle comme pour nous, cela vient du fond du cœur. Nous respectons ta décision. | ||
Version actuelle en date du 20 juin 2022 à 19:16
Ami Léon,
Plutôt que d’emprunter des formules toutes faites, creuses, sans profondeur, avec son consentement nous nous permettons de reprendre des extraits de l’adieu que t’adressait ta cousine Agnès. Pour elle comme pour nous, cela vient du fond du cœur. Nous respectons ta décision.
“Derniers moments”
Dernier jour, un jour de très beau temps, dernier soleil, je l’ai vu se coucher sur les tours du village, dernière nuit, une belle nuit de pleine lune. Et tu t’en vas, tout doucement, tu es même impatient tant la vie qui coule dans tes veines devient rare et difficile.
Que penses-tu en ces instants ?
Peut-être te dis-tu : je suis las, je veux qu’on me libère, qu’on vous libère aussi de me voir ainsi, de me supporter. Surtout, je n’aime pas vous voir pleurer…
Que faire pour pouvoir te dire « au revoir » ?
Pour Cécile, ton épouse, elle le dit déjà, ce sera un vide immense…
Chez nous aussi, aux Passeurs de Mémoire d’Ouffet. Tu en étais un des piliers, discret, aimant travailler loin des mesquineries. Tu représentais le chercheur, celui qui va au fond des choses.
Que ne te doit-on pas ?
Tu portais un grand intérêt à l’histoire, l’histoire locale tout particulièrement.
De la vie à la ferme dans ta jeunesse, tu as gardé l’amour de la terre, l’amour d’Ellemelle, ton village, de tous ses habitants dont tu connaissais par cœur la vie, les alliances et les dates importantes. Les fermes, les écoles, la salle l’Aurore, l’église et son cimetière dont l’histoire te passionnait.
Nous te devons aussi le même travail pour Ouffet, la volonté de terminer tes recherches en généalogie sur le vieux cimetière avant de partir… plus de deux ans d'un travail méticuleux, près d’un millier de documents à l’appui, quelques corrections reçues il y a à peine un mois.
Avec des allures d’homme fort, de commercial dynamique, tu cachais sous ta moustache beaucoup d’humanité et de sensibilité. Tu as eu une vie bien remplie, menée avec courage, curiosité et passions.
Mais que c’est dur de te voir partir, déjà s’envolent vers toi des souhaits, nous te souhaitons de trouver la lumière, la paix et le repos pour toujours.
Reçois tous nos remerciements…
Repose en paix…
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