Les anciennes industries hutoises : Différence entre versions
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Même si une de ses plus anciennes industries fut la tannerie, Huy se spécialisa très tôt dans le travail de l'argent, de l'étain, du cuivre, du plomb, du zinc, du bronze, du laiton. Si l'on ignore aujourd'hui d'où provenait l'argent, on sait que zinc (blende) et plomb (galène) étaient trouvés sur place, alors que le cuivre venait d'Allemagne, l'étain d'Angleterre. Dès les 10e/11e siècles, on y faisait des alliages, du laiton, du bronze et on y battait le cuivre (dinanderie). | Même si une de ses plus anciennes industries fut la tannerie, Huy se spécialisa très tôt dans le travail de l'argent, de l'étain, du cuivre, du plomb, du zinc, du bronze, du laiton. Si l'on ignore aujourd'hui d'où provenait l'argent, on sait que zinc (blende) et plomb (galène) étaient trouvés sur place, alors que le cuivre venait d'Allemagne, l'étain d'Angleterre. Dès les 10e/11e siècles, on y faisait des alliages, du laiton, du bronze et on y battait le cuivre (dinanderie). | ||
− | Toutes ces industries étaient tributaires de cours d'eau, car il fallait des moulins pour actionner les soufflets des forges, les marteaux (makas), les pressoirs, les meules, etc... | + | Toutes ces industries étaient tributaires de cours d'eau, car il fallait des moulins pour actionner les soufflets des forges, les marteaux (makas), les pressoirs, les meules, les fouloirs, les broyeurs, etc... |
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+ | Quatre vallées accueillirent les "husynes" hutoises: celles du torrentueux Hoyoux <ref> A sa source à Buzin (Verlée), le Hoyoux démarre à une altitude de 255 mètres, pour arriver dans la Meuse à l'Apleit de Huy à 70 mètres, donc, jouissant d'une pente moyenne de 9 mètres au kilomètre, il entre dans la catégorie des torrents. A noter que son parcours dans la ville de Huy ne comporte que 2 kilomètres.</ref>, de la romantique Solière, de la sage Mehaigne et de la puissante Meuse. | ||
1.LE HOYOUX | 1.LE HOYOUX | ||
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Tannerie, métallurgie, draperie, papeterie, poterie. Plus de 10 établissements s'échelonnent sur la rive gauche. Au début du 19e siècle, Nicolas Delloye reprend des forges et des papeteries, commençant à établir ses tôleries (Delloye-Mathieu). La fin de l'industrie sur le Hoyoux fut accélérée par la décision de la Compagnie Intercommunale des Eaux de procéder au captage des eaux de source du bassin de Modave dès 1891. | Tannerie, métallurgie, draperie, papeterie, poterie. Plus de 10 établissements s'échelonnent sur la rive gauche. Au début du 19e siècle, Nicolas Delloye reprend des forges et des papeteries, commençant à établir ses tôleries (Delloye-Mathieu). La fin de l'industrie sur le Hoyoux fut accélérée par la décision de la Compagnie Intercommunale des Eaux de procéder au captage des eaux de source du bassin de Modave dès 1891. | ||
− | 2.LA | + | 2.LA SOLIERE |
− | + | Le moulin de Solières tournait déjà en 1262. Ben-Ahin et Solières possédaient en plus une tuilerie, une fabrique de poteries, une fabrique de pipes, plusieurs fours à chaux, une carrière, une papeterie, une fabrique de poudre à canon, une fabrique d'étoffes de laine, un moulin à farine, un moulin à tan, une brasserie. | |
− | 3.LA MEUSE | + | 3.LA MEHAIGNE |
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+ | A Statte, il y a des forges au 16e siècle. Sur la rive gauche de la rivière s'établissent des moulins à farine, des pressoirs à huile. On signale des gisements de fer, de pyrite , de plomb et on cite aussi une savonnerie et une brasserie. | ||
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+ | 4.LA MEUSE | ||
Les parois rocheuses de la rive gauche fournissent des pierres calcaires pour la construction. A partir de la pierre à chaux, de nombreux fours fabriquent de la chaux vive utilisée dans les fourneaux métallurgistes locaux et hollandais (exportation). Egalement, exploitation de minerais de fer, de plomb et d'alun. | Les parois rocheuses de la rive gauche fournissent des pierres calcaires pour la construction. A partir de la pierre à chaux, de nombreux fours fabriquent de la chaux vive utilisée dans les fourneaux métallurgistes locaux et hollandais (exportation). Egalement, exploitation de minerais de fer, de plomb et d'alun. | ||
− | [[Fichier:Vieux moulin du Hoyoux.JPG|vignette|La roue d'un ancien moulin du Hoyoux]] | + | [[Fichier:Vieux moulin du Hoyoux.JPG|vignette|gauche|La roue d'un ancien moulin du Hoyoux]] |
+ | [[Fichier:Métiers de Huy.JPG|vignette|droite|Assiette des 11 métiers de Huy-Musée Communal]] | ||
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+ | ==LA SIDERURGIE SUR LE HOYOUX HUTOIS/ LES 13 FORGES SOUS JURIDICTION HUTOISE <ref> extrait de Fernand DISCRY " ''L'Ancien Bassin Sidérurgique du Hoyoux du 15e au 18e siècles'' dans | ||
+ | "Anciens Pays et Assemblées d'Etat/L--Standen en Landen chez UGA/1970".</ref>== | ||
+ | [[Fichier:Forges hutoises sur le Hoyoux.jpg|vignette|centre|Plan des moulins et forges du Hoyoux hutois du 15e au 18 e s.]] | ||
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+ | 1. LES SEYMES ( ne figurent pas sur le plan ci-dessus): il y eut d'abord ces vieilles "seymes" qui fabriquaient des outils tranchants, des armes polies ou aiguisées. C'était en général de petits ateliers artisanaux et familiaux, jamais de la dimension d'une usine, sauf celui que Charles de Waremme installa dans un ancien moulin abandonné par le Grand Hôpital en 1491... | ||
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+ | 2. de PISPOT/PORTE DE GRONGNART =PICHEPOT/PIXHEPOT: nom d'un pont reliant la Chaussée des Forges aux rues Portelette et du Hoyoux. Forge citée le 4 septembre 1465 comme "affinnerie de l'azier". Elle s'accompagnait d'un grand moulin à papier et d'un four à chaux. Entre 1600 et ...1743, elle semble n'avoir fonctionné que comme moulin à papier. | ||
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+ | 3. de CHINET: site de la rue Chinet et du pont Chinet, sur l'île de Bolvémont. Comme elle était à la bifurcation de 2 bras à cause de l'île, elle avait 2 coups d'eau à entretenir. Cette forge est citée comme moulin à farine dès 1511, et dès 1517 comme "marteal à fier".Transformée en papeterie en 1612, elle tourna ainsi jusqu'en 1858. Elle fut alors équipée d'une chaudière et d'une machine à vapeur, ayant été rachetée par les Godin père et fils, qui renonçèrent à la prise d'eau. | ||
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+ | 4. de MOSTEE et FROID(E)BISE: d'abord appelée "usyne del Mère-Dieu (ancienne chapelle aujourd'hui disparue) et de Bouyart (Boyart/Bayar). En 1355, un "germeal mollin" (moulin à malt ou braz). En 1434, moulin à papier. En 1554, platinerie, mais la papeterie reprend sa place dès 1571 (1575 d'après R.Dubois). Elle est en ruines en 1579, mais on la recosntruit entièrement et elle est en fonction jusqu'en 1815. | ||
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+ | 5. de BOUYART-FROIDBISE: affinerie en 1540, appelée "Moulin des Grands-Malades". On y signale en 1613 une forge à fer, une affinerie avec chaufferie. En 1655 elle est qualifiée de "moulin à papier et seyme avec petite forge". On y fore aussi les canons. En 1784 on y rebâtit une fenderie puis un laminoir, tandis qu'en 1839 Hyacinthe Delloye y installe un haut-fourneau à coke...qui ne fut jamais achevé. Dernière roue hydraulique de Huy <ref> d'après Anne-Marie COURTOY, de BEN-AHIN, ex Rédactrice, Sous-Cheffe de Bureau, Cheffe Administrative | ||
+ | (Patrimoine) à la Ville de Huy.</ref> | ||
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+ | [[Fichier:Forge_Bouyart.jpg|vignette|droite|Roue hydraulique de la Forge Bouyart sur le Hoyoux à Huy, photographiée par Guy COLOMBEL]] | ||
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+ | 6. de LANDRECY (fourneau): origine inconnue. Dans un acte de 1609, c'est une platinerie à fer et auparavant un haut-fourneau. En 1610, le "fornea" est réduit à "Mollin aux papiers". Il est qualifié de "moulin aux trois ouvertures pour la marche des ses roues" en 1632. Un incendie provoqué par les soldats français le détruit en 1689 et on doit attendre 1697 pour le voir réparé. Nicolas Delloye occupe le site en 1806 avec une usine comportant un laminoir et un martinet pour fabriquer du fer blanc. Quarante ans plus tard, Hyacinthe Delloye y ajoute un four à réverbère spécialisé dans la fabrication de cylindres, un atelier de modelage et un boccard en plus du laminoir à tôles et du martinet. | ||
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+ | 7. de COILEAU (ou MICHAMP, d'après G.Hansotte <ref> '' G.Hansotte "Contribution à l'histoire de la métallurgie dans le bassin du Hoyoux in B.I.A.L. tome 80/1967'' ".</ref>) Origine inconnue, mais avant 1536 selon G.Hansotte. Ancien moulin à tan , elle devient usine à fer dès 1568, transformée en affinerie en 1571. La création d'une nouvelle prise d'eau est nécessaire en 1601. Elle devient moulin à poudre plus une forge en 1620 et en 1644 un moulin à bleu, fabrique d'amidon. | ||
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+ | 8. de CRAPOFALISE ou del CROSEIT. Sur un site entre Huy, Barse et Marchin. Aurait été fondée en 1535 comme fourneau avec marteau, elle fut détruite par les graves inondations du Hoyoux de 1643. Au cours de la visite qui s'ensuit, on parle alors de chaufferie, affinerie, forge et marteau. En 1658, elle comporte un moulin à papier et '''des''' forges. Mais elle est saisie deux années plus tard pour défaut de payement du "cens". | ||
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+ | 9. de CHERDENEUCHAMP (NOUXCHAMP): tous les actes relatifs à cette forge ont été passés devat les Cours de HUY ET de Marchin. G.Hansotte la cite en 1573 avec un fourneau et deux forges, alors qu'en 1636 on rappelle des actes de 1505 où elle est "une vieille seyme créée comme usine en 1536". En 1549 on la voit équipée d'un couleuvrinier et fourneau à fer. En 1579, forge et marteau et en 1596 marteau, affinerie et chaufferie. Le fourneau sera détruit en 1632 mais reconstruit 2 ans après. On n'en parlera plus par la suite... | ||
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+ | 10. d'ENTRE-DEUX-THIERS: neuve forge de 1513 appelée aussi forge PIRPONT, MESSION, CREYR ou LEJOYE, noms de famille des propriétaires successifs. Elle comporte marteau et forge en 1540, alors qu'en 1655 c'est une usine avec forge et papeterie. Des réparations en 1694 y ajoutent affinerie, soufflets et chaufferie. En 1802 ce sera un établissement appelé "Grosse Forge" avec fourneau et martinet. Les Delloye-Mathieu feront demolir martinet et fourneau pour les remplacer en 1854 par deux trains de laminoirs. | ||
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+ | 11. delle THOUR HOUDRESSE: sur un site aux deux îles que les Hutois réclament comme faisant partie de leur paroisse Ste-Catherine alors que la Marchinois s'en approprient la propriété à partir du jardin appelé le "Colembier". Un ancien moulin à papier y est cité en 1434, transformé par la suite en fonderie de plomb, et en 1498 en usine à fer avec marteau. On y effectue des réparations en 1624 où elle s'équipe d'une affinerie avec chaufferie et marteau.. Et en 1820, c'est toujours une roue hydraulique qui actionne un fourneau, deux affineries et deux marteaux. | ||
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+ | 12. delle XHAILLE: une usine à fer y est établie au XVIe siècle, mais elle devient moulin à papier entre 1508 et 1540. Et, étrangement, en 1556 on y voit "une forge portant le nom de mollin à papier". Quatre ans plus tard, d'après G.Hansotte c'est une forge proprement dite qui est sur ce site. En 1656 affinerie, chaufferie et marteau. En 1720, la Ville ordonne au propiétaire le Baroin de Ville de reprendre tout le site pour en faire un lieu d'exploitation d'eau minérale. Le citoyen Dautrebande, en 1803, est autorisé par arrêté préfectoral d'établir un laminoir à Xhaille, mais dès 1854 son fonctionnement est contrecarré par ses voisins: le moulin Lambotte et la tannerie Janssen, qui arrivent à l'empêcher de tourner pour nuisance grave. | ||
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+ | 13. de FLEURY: sur la limite territoriale entre Huy et Marchin! C'est une forge en 1645. La Justice la saisit vingt ans plus tard, avec son affinerie, son marteau eT sa chaufferie. On la retrouvera en 1690 comme "moulin Libert" , moulin à papier à 3 roues hydrauliques et appartenant à des...ecclésiastiques. Alexis Godin l'acquiert en 1837 et la démolit pour y édifier des bâtiments divers. | ||
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+ | ==LES 36 USINES '''DE LA VALLEE DU HOYOUX''' citées par Georges HANSOTTE <ref> ''Contribution à l’histoire de la métallurgie dans le bassin du Hoyoux aux Temps modernes. L’évolution du paysage industriel. Les usine''s in Bulletin de l'Institut Archéologique Liégeois-tome LXXX/1967</ref>== | ||
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+ | 1.MARTEAU BERNARD | ||
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+ | 2.MARTEAU PISPOT | ||
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+ | 3.FOURNEAU ET FORGE DE BIVENNE | ||
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+ | 4.MARTEAU DE CHINET | ||
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+ | 5.MARTEAU DELLE SCAILLE | ||
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+ | 6.PLATINERIE DE LA MERE-DIEU | ||
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+ | 7.LAMINOIR, puis HAUT-FOURNEAU DE BOUYART | ||
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+ | 8.FOURNEAU DE LANDRECY | ||
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+ | 9.FORGE DEVANT FROIDBISE | ||
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+ | 10.FORGE d'ENTRE-DEUX-THIERS | ||
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+ | 11.MARTEAU DE LA TOUR HOUDRESSE | ||
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+ | 12.SECOND MARTEAU DE LA TOUR HOUDRESSE | ||
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+ | 13.LAMINOIR DU GRAND MOULIN | ||
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+ | 14.FORGE DE LA COYLEAWE | ||
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+ | 15.FOURNEAU ET MARTEAU DE CRAPOFALIZE | ||
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+ | 16.FORGE ET FOURNEAU DE FLEURY ou GRAND CORTIL | ||
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+ | 17.FORGE ET FOURNEAU DE CHERDENEUCHAMPS | ||
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+ | 18.FORGE DE LA BASSE CUVALLE | ||
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+ | 19.FORGE DE LA HAUTE CUVALLE | ||
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+ | 20.FORGE ET FOURNEAU DES CUVALLES | ||
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+ | 21.FORGE DE BARDOUL | ||
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+ | 22.LAMINOIR DE MAASEIK | ||
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+ | 23.FORGE DE BARSE | ||
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+ | 24.FORGE DE GAVA | ||
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+ | 25.FORGE DE MARLOIE | ||
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+ | 26.FORGE DE MARCHE | ||
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+ | 27.USINE FLORENT HENROT | ||
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+ | 28.USINE DU GRAND POIRIER | ||
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+ | 29.LAMINOIR DE REGISSA | ||
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+ | 30.LAMINOIRS DE WALDOR | ||
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+ | 31.FOURNEAU DE RAWEAU | ||
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+ | 32.FOURNEAU DE PRE-AU-BOIS | ||
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+ | 33.FOURNEAU DE BROSPRE | ||
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+ | 34.FOURNEAU DE LISE | ||
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+ | 35.FOURNEAU DE TRIFOIS (sur le ruisseau de JAMAGNE) | ||
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+ | 36.FORGE DE VAUX (sur le ruisseau de JAMAGNE) | ||
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+ | ''REMARQUE: toujours selon Georges HANSOTTE, 11 établissements métallurgiques subsistent dans la vallée du Hoyoux en 1860. Ils se répartissent en 5 groupes: | ||
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+ | A. USINE BOUYART à DAUTREBANDE | ||
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+ | B. USINES de BIVENNE-MARCHE-GRAND POIRIER à CHARLES DELLOYE-MATHIEU | ||
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+ | C. USINES de LANDRECY-MAASEIK-HENROT et WALDOR à HYACINTHE DELLOYE | ||
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+ | D. FORGES DELLE HAYE et de LA HAUTE-CUVALLE à ANTOINE DUFRENOY-DELLOYE | ||
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+ | E. LAMINOIR et FERBLANTERIE de REGISSA à OSCAR DELLOYE & CIE'' | ||
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+ | [[Fichier:L'Ancien Bassin du Hoyoux.JPG|vignette|gauche|Monographie de Fernand Discry sur le Bassin du Hoyoux du 15e au 18e siècles]] | ||
+ | [[Fichier: Porte des Maillets à Huy.jpg|vignette|droite|Gravure de Kellenbach et Ost (Emiel Adolf?), dessin d'Armand Heins, avec le pont de la Porte des Maillets à Huy et un moulin sur le Hoyoux (<ref> renseignement fourni par Isa de Huy</ref>)]]. | ||
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+ | [[Anciens Métiers de Huy]] | ||
[[Catégorie:Huy]] | [[Catégorie:Huy]] | ||
[[Catégorie:Industrie]] | [[Catégorie:Industrie]] | ||
+ | [[Catégorie:Vieux métiers]] |
Version actuelle en date du 28 septembre 2023 à 21:02
Sommaire
TANNEURS-FEVRES-DRAPIERS-MEUNIERS
Même si une de ses plus anciennes industries fut la tannerie, Huy se spécialisa très tôt dans le travail de l'argent, de l'étain, du cuivre, du plomb, du zinc, du bronze, du laiton. Si l'on ignore aujourd'hui d'où provenait l'argent, on sait que zinc (blende) et plomb (galène) étaient trouvés sur place, alors que le cuivre venait d'Allemagne, l'étain d'Angleterre. Dès les 10e/11e siècles, on y faisait des alliages, du laiton, du bronze et on y battait le cuivre (dinanderie). Toutes ces industries étaient tributaires de cours d'eau, car il fallait des moulins pour actionner les soufflets des forges, les marteaux (makas), les pressoirs, les meules, les fouloirs, les broyeurs, etc...
Quatre vallées accueillirent les "husynes" hutoises: celles du torrentueux Hoyoux [1], de la romantique Solière, de la sage Mehaigne et de la puissante Meuse.
1.LE HOYOUX
Tannerie, métallurgie, draperie, papeterie, poterie. Plus de 10 établissements s'échelonnent sur la rive gauche. Au début du 19e siècle, Nicolas Delloye reprend des forges et des papeteries, commençant à établir ses tôleries (Delloye-Mathieu). La fin de l'industrie sur le Hoyoux fut accélérée par la décision de la Compagnie Intercommunale des Eaux de procéder au captage des eaux de source du bassin de Modave dès 1891.
2.LA SOLIERE
Le moulin de Solières tournait déjà en 1262. Ben-Ahin et Solières possédaient en plus une tuilerie, une fabrique de poteries, une fabrique de pipes, plusieurs fours à chaux, une carrière, une papeterie, une fabrique de poudre à canon, une fabrique d'étoffes de laine, un moulin à farine, un moulin à tan, une brasserie.
3.LA MEHAIGNE
A Statte, il y a des forges au 16e siècle. Sur la rive gauche de la rivière s'établissent des moulins à farine, des pressoirs à huile. On signale des gisements de fer, de pyrite , de plomb et on cite aussi une savonnerie et une brasserie.
4.LA MEUSE
Les parois rocheuses de la rive gauche fournissent des pierres calcaires pour la construction. A partir de la pierre à chaux, de nombreux fours fabriquent de la chaux vive utilisée dans les fourneaux métallurgistes locaux et hollandais (exportation). Egalement, exploitation de minerais de fer, de plomb et d'alun.
LA SIDERURGIE SUR LE HOYOUX HUTOIS/ LES 13 FORGES SOUS JURIDICTION HUTOISE [2]
1. LES SEYMES ( ne figurent pas sur le plan ci-dessus): il y eut d'abord ces vieilles "seymes" qui fabriquaient des outils tranchants, des armes polies ou aiguisées. C'était en général de petits ateliers artisanaux et familiaux, jamais de la dimension d'une usine, sauf celui que Charles de Waremme installa dans un ancien moulin abandonné par le Grand Hôpital en 1491...
2. de PISPOT/PORTE DE GRONGNART =PICHEPOT/PIXHEPOT: nom d'un pont reliant la Chaussée des Forges aux rues Portelette et du Hoyoux. Forge citée le 4 septembre 1465 comme "affinnerie de l'azier". Elle s'accompagnait d'un grand moulin à papier et d'un four à chaux. Entre 1600 et ...1743, elle semble n'avoir fonctionné que comme moulin à papier.
3. de CHINET: site de la rue Chinet et du pont Chinet, sur l'île de Bolvémont. Comme elle était à la bifurcation de 2 bras à cause de l'île, elle avait 2 coups d'eau à entretenir. Cette forge est citée comme moulin à farine dès 1511, et dès 1517 comme "marteal à fier".Transformée en papeterie en 1612, elle tourna ainsi jusqu'en 1858. Elle fut alors équipée d'une chaudière et d'une machine à vapeur, ayant été rachetée par les Godin père et fils, qui renonçèrent à la prise d'eau.
4. de MOSTEE et FROID(E)BISE: d'abord appelée "usyne del Mère-Dieu (ancienne chapelle aujourd'hui disparue) et de Bouyart (Boyart/Bayar). En 1355, un "germeal mollin" (moulin à malt ou braz). En 1434, moulin à papier. En 1554, platinerie, mais la papeterie reprend sa place dès 1571 (1575 d'après R.Dubois). Elle est en ruines en 1579, mais on la recosntruit entièrement et elle est en fonction jusqu'en 1815.
5. de BOUYART-FROIDBISE: affinerie en 1540, appelée "Moulin des Grands-Malades". On y signale en 1613 une forge à fer, une affinerie avec chaufferie. En 1655 elle est qualifiée de "moulin à papier et seyme avec petite forge". On y fore aussi les canons. En 1784 on y rebâtit une fenderie puis un laminoir, tandis qu'en 1839 Hyacinthe Delloye y installe un haut-fourneau à coke...qui ne fut jamais achevé. Dernière roue hydraulique de Huy [3]
6. de LANDRECY (fourneau): origine inconnue. Dans un acte de 1609, c'est une platinerie à fer et auparavant un haut-fourneau. En 1610, le "fornea" est réduit à "Mollin aux papiers". Il est qualifié de "moulin aux trois ouvertures pour la marche des ses roues" en 1632. Un incendie provoqué par les soldats français le détruit en 1689 et on doit attendre 1697 pour le voir réparé. Nicolas Delloye occupe le site en 1806 avec une usine comportant un laminoir et un martinet pour fabriquer du fer blanc. Quarante ans plus tard, Hyacinthe Delloye y ajoute un four à réverbère spécialisé dans la fabrication de cylindres, un atelier de modelage et un boccard en plus du laminoir à tôles et du martinet.
7. de COILEAU (ou MICHAMP, d'après G.Hansotte [4]) Origine inconnue, mais avant 1536 selon G.Hansotte. Ancien moulin à tan , elle devient usine à fer dès 1568, transformée en affinerie en 1571. La création d'une nouvelle prise d'eau est nécessaire en 1601. Elle devient moulin à poudre plus une forge en 1620 et en 1644 un moulin à bleu, fabrique d'amidon.
8. de CRAPOFALISE ou del CROSEIT. Sur un site entre Huy, Barse et Marchin. Aurait été fondée en 1535 comme fourneau avec marteau, elle fut détruite par les graves inondations du Hoyoux de 1643. Au cours de la visite qui s'ensuit, on parle alors de chaufferie, affinerie, forge et marteau. En 1658, elle comporte un moulin à papier et des forges. Mais elle est saisie deux années plus tard pour défaut de payement du "cens".
9. de CHERDENEUCHAMP (NOUXCHAMP): tous les actes relatifs à cette forge ont été passés devat les Cours de HUY ET de Marchin. G.Hansotte la cite en 1573 avec un fourneau et deux forges, alors qu'en 1636 on rappelle des actes de 1505 où elle est "une vieille seyme créée comme usine en 1536". En 1549 on la voit équipée d'un couleuvrinier et fourneau à fer. En 1579, forge et marteau et en 1596 marteau, affinerie et chaufferie. Le fourneau sera détruit en 1632 mais reconstruit 2 ans après. On n'en parlera plus par la suite...
10. d'ENTRE-DEUX-THIERS: neuve forge de 1513 appelée aussi forge PIRPONT, MESSION, CREYR ou LEJOYE, noms de famille des propriétaires successifs. Elle comporte marteau et forge en 1540, alors qu'en 1655 c'est une usine avec forge et papeterie. Des réparations en 1694 y ajoutent affinerie, soufflets et chaufferie. En 1802 ce sera un établissement appelé "Grosse Forge" avec fourneau et martinet. Les Delloye-Mathieu feront demolir martinet et fourneau pour les remplacer en 1854 par deux trains de laminoirs.
11. delle THOUR HOUDRESSE: sur un site aux deux îles que les Hutois réclament comme faisant partie de leur paroisse Ste-Catherine alors que la Marchinois s'en approprient la propriété à partir du jardin appelé le "Colembier". Un ancien moulin à papier y est cité en 1434, transformé par la suite en fonderie de plomb, et en 1498 en usine à fer avec marteau. On y effectue des réparations en 1624 où elle s'équipe d'une affinerie avec chaufferie et marteau.. Et en 1820, c'est toujours une roue hydraulique qui actionne un fourneau, deux affineries et deux marteaux.
12. delle XHAILLE: une usine à fer y est établie au XVIe siècle, mais elle devient moulin à papier entre 1508 et 1540. Et, étrangement, en 1556 on y voit "une forge portant le nom de mollin à papier". Quatre ans plus tard, d'après G.Hansotte c'est une forge proprement dite qui est sur ce site. En 1656 affinerie, chaufferie et marteau. En 1720, la Ville ordonne au propiétaire le Baroin de Ville de reprendre tout le site pour en faire un lieu d'exploitation d'eau minérale. Le citoyen Dautrebande, en 1803, est autorisé par arrêté préfectoral d'établir un laminoir à Xhaille, mais dès 1854 son fonctionnement est contrecarré par ses voisins: le moulin Lambotte et la tannerie Janssen, qui arrivent à l'empêcher de tourner pour nuisance grave.
13. de FLEURY: sur la limite territoriale entre Huy et Marchin! C'est une forge en 1645. La Justice la saisit vingt ans plus tard, avec son affinerie, son marteau eT sa chaufferie. On la retrouvera en 1690 comme "moulin Libert" , moulin à papier à 3 roues hydrauliques et appartenant à des...ecclésiastiques. Alexis Godin l'acquiert en 1837 et la démolit pour y édifier des bâtiments divers.
LES 36 USINES DE LA VALLEE DU HOYOUX citées par Georges HANSOTTE [5]
1.MARTEAU BERNARD
2.MARTEAU PISPOT
3.FOURNEAU ET FORGE DE BIVENNE
4.MARTEAU DE CHINET
5.MARTEAU DELLE SCAILLE
6.PLATINERIE DE LA MERE-DIEU
7.LAMINOIR, puis HAUT-FOURNEAU DE BOUYART
8.FOURNEAU DE LANDRECY
9.FORGE DEVANT FROIDBISE
10.FORGE d'ENTRE-DEUX-THIERS
11.MARTEAU DE LA TOUR HOUDRESSE
12.SECOND MARTEAU DE LA TOUR HOUDRESSE
13.LAMINOIR DU GRAND MOULIN
14.FORGE DE LA COYLEAWE
15.FOURNEAU ET MARTEAU DE CRAPOFALIZE
16.FORGE ET FOURNEAU DE FLEURY ou GRAND CORTIL
17.FORGE ET FOURNEAU DE CHERDENEUCHAMPS
18.FORGE DE LA BASSE CUVALLE
19.FORGE DE LA HAUTE CUVALLE
20.FORGE ET FOURNEAU DES CUVALLES
21.FORGE DE BARDOUL
22.LAMINOIR DE MAASEIK
23.FORGE DE BARSE
24.FORGE DE GAVA
25.FORGE DE MARLOIE
26.FORGE DE MARCHE
27.USINE FLORENT HENROT
28.USINE DU GRAND POIRIER
29.LAMINOIR DE REGISSA
30.LAMINOIRS DE WALDOR
31.FOURNEAU DE RAWEAU
32.FOURNEAU DE PRE-AU-BOIS
33.FOURNEAU DE BROSPRE
34.FOURNEAU DE LISE
35.FOURNEAU DE TRIFOIS (sur le ruisseau de JAMAGNE)
36.FORGE DE VAUX (sur le ruisseau de JAMAGNE)
REMARQUE: toujours selon Georges HANSOTTE, 11 établissements métallurgiques subsistent dans la vallée du Hoyoux en 1860. Ils se répartissent en 5 groupes:
A. USINE BOUYART à DAUTREBANDE
B. USINES de BIVENNE-MARCHE-GRAND POIRIER à CHARLES DELLOYE-MATHIEU
C. USINES de LANDRECY-MAASEIK-HENROT et WALDOR à HYACINTHE DELLOYE
D. FORGES DELLE HAYE et de LA HAUTE-CUVALLE à ANTOINE DUFRENOY-DELLOYE
E. LAMINOIR et FERBLANTERIE de REGISSA à OSCAR DELLOYE & CIE
Références
- ↑ A sa source à Buzin (Verlée), le Hoyoux démarre à une altitude de 255 mètres, pour arriver dans la Meuse à l'Apleit de Huy à 70 mètres, donc, jouissant d'une pente moyenne de 9 mètres au kilomètre, il entre dans la catégorie des torrents. A noter que son parcours dans la ville de Huy ne comporte que 2 kilomètres.
- ↑ extrait de Fernand DISCRY " L'Ancien Bassin Sidérurgique du Hoyoux du 15e au 18e siècles dans "Anciens Pays et Assemblées d'Etat/L--Standen en Landen chez UGA/1970".
- ↑ d'après Anne-Marie COURTOY, de BEN-AHIN, ex Rédactrice, Sous-Cheffe de Bureau, Cheffe Administrative (Patrimoine) à la Ville de Huy.
- ↑ G.Hansotte "Contribution à l'histoire de la métallurgie dans le bassin du Hoyoux in B.I.A.L. tome 80/1967 ".
- ↑ Contribution à l’histoire de la métallurgie dans le bassin du Hoyoux aux Temps modernes. L’évolution du paysage industriel. Les usines in Bulletin de l'Institut Archéologique Liégeois-tome LXXX/1967
- ↑ renseignement fourni par Isa de Huy