Tour aux dîmes warzée : Différence entre versions

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Elle servait à engranger les impôts dus au prince-évêque.
  
 
En 1314, Adolphe de la Marck, prince-évêque de Liège, prit position contre les Waroux et ses partisans.
 
En 1314, Adolphe de la Marck, prince-évêque de Liège, prit position contre les Waroux et ses partisans.
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Le prince-évêque fit occuper les châteaux-forts de Moha et d'Ouffet pour s'opposer au passage des Hutois partisans des Waroux et il se dirigea avec le reste de ses forces vers la Hesbaye.
 
Le prince-évêque fit occuper les châteaux-forts de Moha et d'Ouffet pour s'opposer au passage des Hutois partisans des Waroux et il se dirigea avec le reste de ses forces vers la Hesbaye.
Malgré un arrangement conclu entre l'évêque et les Waroux, les Hutois mécontents marchèrent sur Ouffet le 20 mai. N'ayant s'en emparer, ils brûlèrent le village. Venant ensuite sur Warzée, ils y saccagèrent et pillèrent les greniers de l'évêque et emportèrent tout ce qu'ils y trouvèrent. Cette tour n'avait nullement l'aspect d'une grange (grenier du prince-évêque) : on y voyait de nombreuses fenêtres larges, des étages assez rapprochés, une cheminée, une cave et même un souterrain, choses qui ne se rencontrent pas dans les granges. Ce souterrain aurait comporté deux "branches" : l'une aboutissant au château de Béemont et l'autre à la ferme de Bernardfagne (dernière ferme à droite, quand on va en direction d'Ouffet).  
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Malgré un arrangement conclu entre l'évêque et les Waroux, les Hutois mécontents marchèrent sur Ouffet le 20 mai. N'ayant pu s'en emparer, ils brûlèrent le village. Venant ensuite sur Warzée, ils y saccagèrent et pillèrent les greniers de l'évêque et emportèrent tout ce qu'ils y trouvèrent.  
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Cette tour n'avait nullement l'aspect d'une grange (grenier du prince-évêque) : on y voyait de nombreuses fenêtres larges, des étages assez rapprochés, une cheminée, une cave et même un souterrain, choses qui ne se rencontrent pas dans les granges. Ce souterrain '''aurait''' comporté deux "branches" : l'une aboutissant au château de Béemont et l'autre à la ferme de Bernardfagne (dernière ferme à droite, quand on va en direction d'Ouffet).  
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Elle constituait un petit castel, construit de façon à être à l'abri d'un coup de main; mais tout à côté, se trouvaient les dépendances, c'est-à-dire ferme, granges, étables, ... et probablement un mur d'enceinte car la pioche à rencontré d'autres substructions à l'entour.  
 
Elle constituait un petit castel, construit de façon à être à l'abri d'un coup de main; mais tout à côté, se trouvaient les dépendances, c'est-à-dire ferme, granges, étables, ... et probablement un mur d'enceinte car la pioche à rencontré d'autres substructions à l'entour.  
 
Ce sont les dépendances qui formaient grenier que les Hutois saccagèrent. Quant à la tour, vu sa solidité, les Hutois se contentèrent de l'incendier.
 
Ce sont les dépendances qui formaient grenier que les Hutois saccagèrent. Quant à la tour, vu sa solidité, les Hutois se contentèrent de l'incendier.
  
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La guerre entre les Awans et les Waroux bat son plein...
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Bien que les ayant humiliés à l'aube du conflit, Liège a pris, au moment qui nous occupe, le parti des Awans.
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En 1314, Adolphe de la Marck, prince-évêque de Liège, prit position contre les Waroux et ses partisans.  Le prince-évêque fit occuper les châteaux-forts de Moha et d'Ouffet pour s'opposer au passage des Hutois partisans des Waroux et il se dirigea avec le reste de ses forces vers la Hesbaye.
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Malgré un arrangement conclu entre l'évêque et les Waroux, les Hutois mécontents marchèrent sur Ouffet le 20 mai. N'ayant pû s'en emparer, ils brûlèrent le village. Venant ensuite sur Warzée, ils y saccagèrent et pillèrent les greniers de l'évêque et emportèrent tout ce qu'ils y trouvèrent.
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Cette tour n'avait nullement l'aspect d'une grange (grenier du prince-évêque) : on y voyait de nombreuses fenêtres larges, des étages assez rapprochés, une cheminée, une cave et même un souterrain, choses qui ne se rencontrent pas dans les granges.  Ce souterrain aurait comporté deux "branches" : l'une aboutissant au château de Béemont et l'autre à la ferme de Bernardfagne (dernière ferme à droite, quand on va en direction d'Ouffet).
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Elle constituait un petit castel, construit de façon à être à l'abri d'un coup de main; mais tout à côté, se trouvaient les dépendances, c'est-à-dire ferme, granges, étables, ... et probablement un mur d'enceinte car la pioche à rencontré d'autres substructions à l'entour.
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Ce sont les dépendances qui formaient grenier que les Hutois saccagèrent. Quant à la tour, vu sa solidité, les Hutois se contentèrent de l'incendier.
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C'est en 1949 que l'occupant de la propriété, sur laquelle se trouvent les vestiges de la tour, décida la démolition de l'édifice. Joseph Criel, puisque c'est de lui qu'il s'agit, estimait, non sans raison, que les risques d'éboulement étaient trop grands.
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Comme beaucoup de sites anciens, la tour avait sa légende...
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Un trésor y aurait été caché, trésor que monsieur Criel chercha avec l'aide d'un radiesthésiste... en vain, faut-il le dire !
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Qui l’occupa ?
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La tour existait déjà au début du XIIIème siècle et était habitée par la famille Payen qui s'appela d'abord Payen de Warzée, puis tout simplement de Warzée.
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Cette famille tenait en fief l'administration des terres de Warzée appartenant à la Mense Episcopale.
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Les armoiries sont encore portées par les descendants qui habitent Liège (de gueules à la croix ancrée d'argent). Le premier à avoir porté le titre de seigneur de Warzée fut Nicolas Payen de Warzée de La Vaux (1392-1456).
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A partir de 1619, les archives ne renseignent plus la présence des de Warzée dans la localité. Le dernier qui s’appelait Gérard d’Elle Tour nous apparaît dans un compromis fait le 15.02.1618 avec les moines de Bernardfagne lesquels depuis 1272 possédaient à Warzée la grande ferme située en bas du village à la sortie en direction d’Ouffet.
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Le 18.11.1619, la mense épiscopale engagea la seigneurie de Warzée à Philippe de Wal au prix de 350 rixdallers. Cette somme ayant été remboursée, le village fut de nouveau engagé le 11.05.1674 à Walthère de Liverloo. Cette famille conserva la seigneurie de Warzée jusqu’à la révolution française.
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Dès la première moitié du XVIIème siècle, la ferme d’Elle Tour n’est plus la propriété de la famille de Warzée. Elle passe successivement à la famille d’Elle Melle, au comte de Hinnisdael, au comte de Méan et à la comtesse d’Oultremont, épouse du comte de Baillet.
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La branche aînée de la famille de Warzée se fixera à Liège en la personne de monsieur Edgard de Warzée, avoué, et de son cousin, Eugène de Warzée. La branche cadette s’est éteinte en 1919 en la personne de Ch. Baron de Warzée d’Hermalle, mort sans descendance.
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Cette branche cadette portait le titre de baron depuis 1816, année où Guillaume 1er, roi des Pays Bas avait donné le titre de baron à Charles Nicolas Joseph de Warzée, fils de Ch F J de Warzée de la Vaux. Avant de mourir, le dernier baron avait adopté les enfants de sa sœur, madame Noémie de Warzée d’Hermalle, sans toutefois porter le titre de baron, titre désormais éteint. La famille de Warzée a contracté dans le cours des siècles de très nombreuses alliances nobles et s’est distinguée dans les armées, dans la magistrature et la jurisprudence.
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De la même époque datent le donjon du château seigneurial de Nandrin, « Li Tourelle » de Villers-le-Temple et l’église de Saint Séverin.
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[[Catégorie : Ouffet]] [[Catégorie : Histoire et Patrimoine]] [[Catégorie : Histoire]]

Version actuelle en date du 4 juillet 2022 à 09:20

CARTE 41.JPG

Elle servait à engranger les impôts dus au prince-évêque.

En 1314, Adolphe de la Marck, prince-évêque de Liège, prit position contre les Waroux et ses partisans.

Le prince-évêque fit occuper les châteaux-forts de Moha et d'Ouffet pour s'opposer au passage des Hutois partisans des Waroux et il se dirigea avec le reste de ses forces vers la Hesbaye.

Malgré un arrangement conclu entre l'évêque et les Waroux, les Hutois mécontents marchèrent sur Ouffet le 20 mai. N'ayant pu s'en emparer, ils brûlèrent le village. Venant ensuite sur Warzée, ils y saccagèrent et pillèrent les greniers de l'évêque et emportèrent tout ce qu'ils y trouvèrent.

Cette tour n'avait nullement l'aspect d'une grange (grenier du prince-évêque) : on y voyait de nombreuses fenêtres larges, des étages assez rapprochés, une cheminée, une cave et même un souterrain, choses qui ne se rencontrent pas dans les granges. Ce souterrain aurait comporté deux "branches" : l'une aboutissant au château de Béemont et l'autre à la ferme de Bernardfagne (dernière ferme à droite, quand on va en direction d'Ouffet).

Elle constituait un petit castel, construit de façon à être à l'abri d'un coup de main; mais tout à côté, se trouvaient les dépendances, c'est-à-dire ferme, granges, étables, ... et probablement un mur d'enceinte car la pioche à rencontré d'autres substructions à l'entour. Ce sont les dépendances qui formaient grenier que les Hutois saccagèrent. Quant à la tour, vu sa solidité, les Hutois se contentèrent de l'incendier.

La guerre entre les Awans et les Waroux bat son plein...

Bien que les ayant humiliés à l'aube du conflit, Liège a pris, au moment qui nous occupe, le parti des Awans.

En 1314, Adolphe de la Marck, prince-évêque de Liège, prit position contre les Waroux et ses partisans. Le prince-évêque fit occuper les châteaux-forts de Moha et d'Ouffet pour s'opposer au passage des Hutois partisans des Waroux et il se dirigea avec le reste de ses forces vers la Hesbaye.

Malgré un arrangement conclu entre l'évêque et les Waroux, les Hutois mécontents marchèrent sur Ouffet le 20 mai. N'ayant pû s'en emparer, ils brûlèrent le village. Venant ensuite sur Warzée, ils y saccagèrent et pillèrent les greniers de l'évêque et emportèrent tout ce qu'ils y trouvèrent.

Cette tour n'avait nullement l'aspect d'une grange (grenier du prince-évêque) : on y voyait de nombreuses fenêtres larges, des étages assez rapprochés, une cheminée, une cave et même un souterrain, choses qui ne se rencontrent pas dans les granges. Ce souterrain aurait comporté deux "branches" : l'une aboutissant au château de Béemont et l'autre à la ferme de Bernardfagne (dernière ferme à droite, quand on va en direction d'Ouffet).

Elle constituait un petit castel, construit de façon à être à l'abri d'un coup de main; mais tout à côté, se trouvaient les dépendances, c'est-à-dire ferme, granges, étables, ... et probablement un mur d'enceinte car la pioche à rencontré d'autres substructions à l'entour.

Ce sont les dépendances qui formaient grenier que les Hutois saccagèrent. Quant à la tour, vu sa solidité, les Hutois se contentèrent de l'incendier.

C'est en 1949 que l'occupant de la propriété, sur laquelle se trouvent les vestiges de la tour, décida la démolition de l'édifice. Joseph Criel, puisque c'est de lui qu'il s'agit, estimait, non sans raison, que les risques d'éboulement étaient trop grands.

Comme beaucoup de sites anciens, la tour avait sa légende...

Un trésor y aurait été caché, trésor que monsieur Criel chercha avec l'aide d'un radiesthésiste... en vain, faut-il le dire !

Qui l’occupa ?

La tour existait déjà au début du XIIIème siècle et était habitée par la famille Payen qui s'appela d'abord Payen de Warzée, puis tout simplement de Warzée. Cette famille tenait en fief l'administration des terres de Warzée appartenant à la Mense Episcopale. Les armoiries sont encore portées par les descendants qui habitent Liège (de gueules à la croix ancrée d'argent). Le premier à avoir porté le titre de seigneur de Warzée fut Nicolas Payen de Warzée de La Vaux (1392-1456).

A partir de 1619, les archives ne renseignent plus la présence des de Warzée dans la localité. Le dernier qui s’appelait Gérard d’Elle Tour nous apparaît dans un compromis fait le 15.02.1618 avec les moines de Bernardfagne lesquels depuis 1272 possédaient à Warzée la grande ferme située en bas du village à la sortie en direction d’Ouffet. Le 18.11.1619, la mense épiscopale engagea la seigneurie de Warzée à Philippe de Wal au prix de 350 rixdallers. Cette somme ayant été remboursée, le village fut de nouveau engagé le 11.05.1674 à Walthère de Liverloo. Cette famille conserva la seigneurie de Warzée jusqu’à la révolution française. Dès la première moitié du XVIIème siècle, la ferme d’Elle Tour n’est plus la propriété de la famille de Warzée. Elle passe successivement à la famille d’Elle Melle, au comte de Hinnisdael, au comte de Méan et à la comtesse d’Oultremont, épouse du comte de Baillet.

La branche aînée de la famille de Warzée se fixera à Liège en la personne de monsieur Edgard de Warzée, avoué, et de son cousin, Eugène de Warzée. La branche cadette s’est éteinte en 1919 en la personne de Ch. Baron de Warzée d’Hermalle, mort sans descendance. Cette branche cadette portait le titre de baron depuis 1816, année où Guillaume 1er, roi des Pays Bas avait donné le titre de baron à Charles Nicolas Joseph de Warzée, fils de Ch F J de Warzée de la Vaux. Avant de mourir, le dernier baron avait adopté les enfants de sa sœur, madame Noémie de Warzée d’Hermalle, sans toutefois porter le titre de baron, titre désormais éteint. La famille de Warzée a contracté dans le cours des siècles de très nombreuses alliances nobles et s’est distinguée dans les armées, dans la magistrature et la jurisprudence.

De la même époque datent le donjon du château seigneurial de Nandrin, « Li Tourelle » de Villers-le-Temple et l’église de Saint Séverin.



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