Maison ou Léproserie des Grands Malades : Différence entre versions

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On relève une première mention en 1160 comme ''Maladrerie'', mais elle pourrait avoir été créée déjà en 443, puis détruite par Attila (selon une note d'un document officiel du 5 décembre 1917 de la Commission Administrative). Toujours est-il qu'elle fut remise en état et réédifiée au XIIe siècle par sainte Juette de Huy (1157-1228) <ref> http://www.wikihuy.be/index.php?title=Ivette_de_Huy </ref>, la recluse au service des lépreux, fille du receveur du Prince-Evêque de Liège, qui sur sa fortune personnelle y bâtit aussi une grande église avec deux bénéfices (autels). Cet édifice religieux appartenait alors à la paroisse de Saint-Etienne-au-Mont.
 
On relève une première mention en 1160 comme ''Maladrerie'', mais elle pourrait avoir été créée déjà en 443, puis détruite par Attila (selon une note d'un document officiel du 5 décembre 1917 de la Commission Administrative). Toujours est-il qu'elle fut remise en état et réédifiée au XIIe siècle par sainte Juette de Huy (1157-1228) <ref> http://www.wikihuy.be/index.php?title=Ivette_de_Huy </ref>, la recluse au service des lépreux, fille du receveur du Prince-Evêque de Liège, qui sur sa fortune personnelle y bâtit aussi une grande église avec deux bénéfices (autels). Cet édifice religieux appartenait alors à la paroisse de Saint-Etienne-au-Mont.
 
Après la mort de la sainte et l'éradication (provisoire!) de la lèpre dans nos contrées, les bâtiments subsistèrent mais furent, apparemment, assez mal gérés et entretenus.
 
Après la mort de la sainte et l'éradication (provisoire!) de la lèpre dans nos contrées, les bâtiments subsistèrent mais furent, apparemment, assez mal gérés et entretenus.
Le 1er janvier 1798, l'Administration des Hospices Civils de Huy donna à bail pour 30 ans les bâtiments des Grands Malades, qui leur demandaient trop en entretien et en réparations, à une association de Hutois qui se chargeraient de ces réparations et entretien en bons pères de famille. L'usage qu'ils en prévoyaient était la création d'une manufacture de faïence (très éphémères faïenceries Deliège puis Dessart). Mais dès 1812, suite à des ennuis financiers conduisant à de graves retards de payement des loyers et également à un manque flagrant d'entretien, les bâtiments sont en état de détérioration avancée et menacent ruine. Les tracasseries administratives et les poursuites judiciaires traîneront jusqu'au 7 mars 1817. Les Hospices pourront alors rentrer en possession du site avec indemnité. Mais celle-ci ne suffit pas, il est trop tard, l'endroit doit être laissé à l'abandon...et une grande partie des bâtiments est encore sacrifiée lors de la création de la ligne de chemin de fer Liège-Namur.
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Le 1er janvier 1798, l'Administration des Hospices Civils de Huy donna à bail pour 30 ans les bâtiments des Grands Malades, qui leur demandaient trop en entretien et en réparations, à une association de Hutois qui se chargeraient de ces réparations et entretien en bons pères de famille. L'usage qu'ils en prévoyaient était la création d'une manufacture de faïence (très éphémères faïenceries Deliège puis Dessart). Mais dès 1812, suite à des ennuis financiers conduisant à de graves retards de payement des loyers et également à un manque flagrant d'entretien, les bâtiments sont en état de détérioration avancée et menacent ruine, d'autant plus que leur abandon par les faïenciers laisse libre cours aux vols et pillages. Les tracasseries administratives et les poursuites judiciaires traîneront jusqu'au 7 mars 1817. Les Hospices pourront alors rentrer en possession du site avec indemnité. Mais celle-ci ne suffit pas, il est trop tard, l'endroit doit être définitivement laissé à l'abandon...et, en plus, une grande partie des bâtiments est encore sacrifiée lors de la création de la ligne de chemin de fer Liège-Namur.
 
   De nos jours, une société immobilière se charge de transformer l'endroit en habitations, tout en ne perdant pas de vue, évidemment, qu'il est classé depuis 1989.
 
   De nos jours, une société immobilière se charge de transformer l'endroit en habitations, tout en ne perdant pas de vue, évidemment, qu'il est classé depuis 1989.
  
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Les vestiges montrent de la maçonnerie en moellons de grès alors que piliers, pilastres et arcs sont en calcaire. Les styles Roman  en général et Gothique à l'Est sont présents.
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Les vestiges montrent de la maçonnerie en moellons de grès alors que piliers, pilastres et arcs sont en calcaire. Les styles Roman  (en généra)l et Gothique (à l'Est) sont présents.
  
  

Version actuelle en date du 20 mai 2019 à 13:55

Ouvrages consultés

[1] [2] [3]

Situation

Sur la rive gauche à Huy, 54 quai de Compiègne.

Histoire

Peinture de sainte Juette à la Collégiale de Huy

On relève une première mention en 1160 comme Maladrerie, mais elle pourrait avoir été créée déjà en 443, puis détruite par Attila (selon une note d'un document officiel du 5 décembre 1917 de la Commission Administrative). Toujours est-il qu'elle fut remise en état et réédifiée au XIIe siècle par sainte Juette de Huy (1157-1228) [4], la recluse au service des lépreux, fille du receveur du Prince-Evêque de Liège, qui sur sa fortune personnelle y bâtit aussi une grande église avec deux bénéfices (autels). Cet édifice religieux appartenait alors à la paroisse de Saint-Etienne-au-Mont. Après la mort de la sainte et l'éradication (provisoire!) de la lèpre dans nos contrées, les bâtiments subsistèrent mais furent, apparemment, assez mal gérés et entretenus. Le 1er janvier 1798, l'Administration des Hospices Civils de Huy donna à bail pour 30 ans les bâtiments des Grands Malades, qui leur demandaient trop en entretien et en réparations, à une association de Hutois qui se chargeraient de ces réparations et entretien en bons pères de famille. L'usage qu'ils en prévoyaient était la création d'une manufacture de faïence (très éphémères faïenceries Deliège puis Dessart). Mais dès 1812, suite à des ennuis financiers conduisant à de graves retards de payement des loyers et également à un manque flagrant d'entretien, les bâtiments sont en état de détérioration avancée et menacent ruine, d'autant plus que leur abandon par les faïenciers laisse libre cours aux vols et pillages. Les tracasseries administratives et les poursuites judiciaires traîneront jusqu'au 7 mars 1817. Les Hospices pourront alors rentrer en possession du site avec indemnité. Mais celle-ci ne suffit pas, il est trop tard, l'endroit doit être définitivement laissé à l'abandon...et, en plus, une grande partie des bâtiments est encore sacrifiée lors de la création de la ligne de chemin de fer Liège-Namur.

 De nos jours, une société immobilière se charge de transformer l'endroit en habitations, tout en ne perdant pas de vue, évidemment, qu'il est classé depuis 1989.


Description

Vestiges de l'Eglise de la Léproserie à Huy
plan du site classé des Grands Malades à Huy
Vestiges des bâtiments de la Léproserie des Grands Malades à Huy

Les vestiges montrent de la maçonnerie en moellons de grès alors que piliers, pilastres et arcs sont en calcaire. Les styles Roman (en généra)l et Gothique (à l'Est) sont présents.


Références

  1. Chronique de l'Archéologie Wallonne par Catherine Péters-vol 22 pages 179 sqq
  2. E.Jopkens in Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts tome XVIII/1913 pages 172 sqq
  3. J.Freson in ibidem tome X/1894 pages 9 sqq
  4. http://www.wikihuy.be/index.php?title=Ivette_de_Huy


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