Gengou Octave Ouffet : Différence entre versions
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Sommaire
Gengou Pierre François Octave
Henri Joseph GENGOU, inspecteur de l'enseignement officiel, épouse Marie Françoise DEFECHEREUX (décédée à Ouffet le 17/07/1877), ils ont deux fils :
- Pierre François dit Octave est né à Ouffet le 27 février 1875 et décède à Anvers le 25 avril 1957. Médecin, chirurgien, spécialiste en bactériologie et en immunologie, il épouse le 6 juillet 1803 à Schaerbeek Berthe Marie Victorine Adonie LEVOZ née à Spa le 15 février 1872.
- Hector Albert Joseph (○ Ouffet 12/09/1876 - ?), époux de Martha Marie Gilaine PIÉRARD (○ Gembloux 21/10/1879 - ?)
Octave GENGOU, médecin hygiéniste belge, figure parmi les pionniers de l'immunologie moderne. Il est l'élève de Jules BORDET dont il sera pendant vingt ans le collaborateur.
Son parcours professionnel
En 1897, à 22 ans, il obtient son doctorat à l'Université de Liège. Il entre au Laboratoire d'Hygiène et de Bactériologie de cette Université dirigé par Ernest MALVOZ. Ce dernier l'introduit à l'Institut Pasteur de Bruxelles auprès de Jules BORDET fondateur en 1901 de l'Institut Pasteur Belge. Il suit, en 1900 à l'Institut Pasteur de Paris, le cours de ROUX, METCHNIKOFF et BORREL. Il entre en 1901 à l'Institut Pasteur du Brabant que Jules BORDET vient de fonder et y travaille jusqu'en 1921 occupant notamment la place de sous-directeur. Avec Jules Bordet, il isole Bordetella pertussis en culture pure en 1906 et le déclare responsable de la coqueluche. En 1912, il développe le premier vaccin contre celle-ci.
En 1921, il commence une nouvelle carrière ; professeur d'hygiène, il prend la direction du Service d'hygiène de la ville de Bruxelles et s'occupe en premier plan de la tuberculose. Il préside pendant de nombreuses années, la Ligue Nationale Belge contre la Tuberculose rendant ainsi d'immenses services à son pays. Après avoir été attaché à l'Institut pendant vingt ans, on lui confie la direction du Service d'Hygiène de la ville de Bruxelles et la Faculté en fait son professeur d'hygiène.
Il consacre un important ouvrage à la prophylaxie de la tuberculose tout en poursuivant d'originales recherches bactériologiques. Dès 1898, il étudie l'immunité naturelle des organismes monocellulaires contre les toxines et, en 1899, les agglutinines et les lysines du charbon. Mais son œuvre scientifique essentielle a été accomplie en collaboration avec son illustre beau-frère, Jules BORDET. Il applique la réaction de fixation du complément, que celui-ci venait de découvrir, à la recherche des sensibilisatrices de diverses infections, notamment la peste et la tuberculose. Avec Jules BORDET, aussi, il montre que les immunsérums obtenus contre un sérum étranger inactivent, en particulier, la thrombine contenue dans ce sérum. Cet effet caractéristique porte la marque spécifique de l'espèce qui l'a formée. Il établit l'avidité pour l'alexine des précipités spécifiques en cours de formation, le pouvoir précipitant d'un immunsérum s'accompagnant d'un pouvoir fixateur de l'alexine. On sait la faveur que la réaction de BORDET et GENGOU a obtenue, puisque cinquante ans plus tard elle a encore les suffrages des expérimentateurs, des biologistes et des médecins. Mais il est aussi à l'origine des recherches sur l'agglutination des globules rouges pour le diagnostic des affection virulentes car, dès 1911, toujours avec Jules BORDET, il étudie le phénomène de coagglutination, agglomération des globules rouges sous l'action d'un précipité spécifique en cours de formation. Là encore, les deux illustres savants belges sont des précurseurs. Cette réaction est à rapprocher des méthodes actuelles dites d'hémagglutination indirecte. Il étudie les propriétés bactéricides endo-leucocytaires extraites sous l'action d'acide dilué et montre leur thermo-stabilité qui les différencie de l'alexine. Peu avant sa disparition, il se consacre à l'étude du mécanisme de l'action antagoniste du citrate de soude à l'égard de la fixation de l'alexine. Il démontre son action disséminante à l'égard des précipités minéraux, tel le sulfate de baryum. Ses travaux sont dirigés, aussi, vers la bactériologie. Avec Jules BORDET, il isole, de son enfant atteint de coqueluche, l'agent pathogène qui porte actuellement leurs noms associés. Il étudie les propriétés fondamentales de ce germe, son milieu de culture, son endotoxine nécrosante et thermolabile, les propriétés des sérums de convalescence, agglutination ou fixation spécifique.
Il a également travaillé sur diverses recherches fondamentales importantes sur un test désormais commun pour les maladies (par exemple le test de Wassermann d'August von Wassermann).
Octave Gengou est élu correspondant étranger de l'Académie de médecine pour la division d’hygiène le 19 février 1935.
En 1945, il devient professeur émérite[1] à l' Université de Bruxelles.
Il a été secrétaire général de l'Œuvre Nationale Belge contre la Tuberculose et président d'honneur de la Ligue nationale belge contre la Tuberculose.
Avec Jules Bordet, il collabore aux ouvrages suivants :
- Contribution à l'étude de la coagulation du sang, 1903
- Le Microbe de la coqueluche, 1906
- Notes complémentaires sur le microbe de la coqueluche
- L'Endotoxine coquelucheuse, 1909
- Étiologie de la coqueluche. Etat actuel de la question, 1909
- La Coagglutination des globules rouges par les mélanges des anticorps et des antigènes albumineux, 1911
- Le Diagnostic de la coqueluche fruste par la méthode de la fixation d'alexine, 1911
Note
Une descendante d'Octave GENGOU suit régulièrement les travaux des Passeurs de Mémoire d'Ouffet et nous a accompagné dans nos "balades virtuelles" rue des Pahys durant le confinement.
- ↑ professeur émérite : professeur retraité de l'enseignement supérieur, ayant gardé certains droits liés à sa profession
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