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Plan de la ville de Huy au Moyen-Âge par André JORIS/1959-

INTRODUCTION

Des rares documents hutois d'avant le XVIe siècle qui ont pu être conservés, André JORIS nous en présente 10 qui intéressent la vie économique et sociale à HUY. Il nous rappelle aussi que la plupart des chartes concernant Liège et ses "bonnes villes", comme la célèbre Charte des Libertés de Huy, ont été saisies en 1408 par les vainqueurs de la fameuse BATAILLE D'OTHEE qui opposa des malheureux Liégeois aux comtes de Flandre (=Duc de Bourgogne), de Hainaut et de Namur. On ne les retrouva jamais. Pour comble de malheur, HUY fut aussi attaquée par les Liégeois en 1467, et plusieurs documents miraculeusement sauvegardés en 1408 subirent le même sort.

André JORIS note, toutefois, qu'en 1939, E.FAIRON a retrouvé à LILLE des inventaires dressés après 1408 qui donnent quelques maigres mais utiles renseignements sur la nature et le contenu des documents disparus.

                                                  Nous allons voir que notre historien a eu la main heureuse en fouillant dans différentes archives: 
                                  de l'Etat à Liège, de la Ville de Huy, du Musée Curtius à Liège, et même des Départements français de la Meuse et des Ardennes.

Dans ces copies de 10 chartes inédites, l'auteur de l'article sur la vie à Huy au Moyen Âge a repéré les DRAPIERS HUTOIS , LES FOIRES A L'ETRANGER, la HALLE-AUX-LAINES, la VIEILLE HALLE AUX DRAPS, le MARCHE LOCAL, le TONLIEU , une maison des TEMPLIERS, les BIENS FONCIERS et des TESTAMENTS. Les 4 premières sont en latin et les 6 autres en français médiéval.

LES DIX DOCUMENTS

1

HUY 1189. Original perdu, copie de la fin du XIIIe siècle dans le Cartulaire de la Collégiale Notre-Dame de HUY, aux Archives de l'Etat à LIEGE.

Elle énumère tous les cens à percevoir sur diverses maisons et terrains à Huy ou aux alentours immédiats et affectés par CONON d’OCQUIER à la fondation d’un LUMINAIRE devant le crucifix de l’église NOTRE-DAME( =Collégiale).

NOTE: cette première charte, comme les 3 suivantes est rédigée en latin, nous allons entreprendre de la traduire entièrement avec l'aide des notes de bas de page d'André JORIS. Pour les 9 documents suivants, nous relèverons seulement les noms de personnes et de lieux qui y figurent:

De LIESCELINUS sur les 3 cortils près d’un fossé 9 deniers à la St-Remy, 3 d. à la Noël

De WALTERUS HATEREAL sur 1 cortil 2d. à la St-Remy à la mi-mars

D’ALARDUS LI HERUS sur 1 cortil, 4 d.aux mêmes dates

De RAULFUS de LENS sur 2 cortils, 6 d. aux mêmes dates

D’EVRARD, tisserand sur 1 cortil 5 oboles.

De LIEBERT DE WALEFFE sur 1 cortil, 4 d. aux mêmes dates

De WALTER, célérier au Neufmoustier 2 d. sur un terrain Aux Maux (hors porte St-Denis) à la St-Remy.

De MATHIAS, fils de ROHARDUS à la St-Remy sur un terrain au mont CANIN (à l’est de la ville, mont de la Sarte)

De THEDERICUS SCARDIAS sur un cortil devant sa maison 4 d. à l’Ascension

De LAMBERT CHEVALIER 6 d. sur 1 stade(note=625 pieds) près de St-Remy.

D’EMELIN, tisserand sur 2 maison en Chinrue 5 ob. Mi-mars et 5 ob. à la St-Remy.

De GERARD BIDARS sur une maison 6 d. à la St-Bartholomeus et 6d. à la mi-mars.

De CLEMENCE sur un terrain à Grimomont 2d.7ob. à la St-Remy

De MARIE, épouse du prêtre EVRARD sur la maison « Valini Moson » 4 d. à l’Ascension

De MENERUS, son père, sur un stade près de St-Mengold 2d. et 1 pain à la St-Jean

D'ELISABETH, fille de PIERRE KOKON, sur 1 maison Sous-le-Château 3 d. à la mi-mars

De SIMON d’ANDENNE, pour les moines de St-Vanne, sur 1 maison 2d. à la mi-mars

De LAMBERT, fils de SERORS, sur 1 maison 2 ob. à la mi-mars

De VERIN de PORTA sur 1 stade près de la porte (Constantinople?) 2d. à l’Ascension et 2 d. à la St-Jean

D'HODREDUS et STEPHANE charpentier sur cortils et wenda ? (perdue) près de la porte 4 d. à la St-Remy

De BASTIEN, boulanger sur sa maison en Gonhierrue (Apleit) 4 d. et 1 pain à la St-Jean

D'ABOLD, boulanger sur sa maison près de la porte en Rioul 4 d. à la St-Jean+2e dimanche après Pâques

D'HENRI BUFES sur 1 maison en Chinrue 1 d. à la mi-mars et 6 d. à la St-Remy

De PHILIPPE, tisserand sur sa maison 5 ob. à la mi-mars et 5 ob. à la St-Remy

De LIESCELINUS, moine pour l’église St-Victor sur 1 maison à côté de St-Remy 3 d. au 2e jour de Pâques

De BOZO ANTIOCHE pour l’hôpital Sur-Meuse (de 1066) 4 d. sur 1 maison sur le pont (des Chaînes ?) à la St-Jean

De COLIN, fils d’ALARD sur sa maison 2 d. à la St-Jean

D'HENRI VACOZ, tailleur sur 1 maison ayant appartenu à HENRIERUS, prêtre 4 d. à la st-Jean

De BAUDOUIN TRONEAS sur sa maison 4 d. à la St-Jean

D'EVRARD, boucher et sa sœur sur sa maison rue du Marché 6 d. à la St-Jean

De FRASCENDIS, fille de BOZON, sur 1 maison près de la porte du Tilleul 1 d. à l’Ascension

De BERTA, épouse d’EVROIN sur sa maison Sous-le-Château 6 d. à l’Ascension

D'HENRI COLENCOT sur sa maison en Rioul 3d. à l’Ascension

D'ELBERT sur sa maison 4d. et 1 pain au matin de l' Ascension

D'EMMA, mère de maître WINAND, sur 1 cortil 6d.à l’Ascension

2

HUY, août 1237. Original, aux sceaux perdus, dans le Chartrier de l'Abbaye du Val-Notre-Dame aux Archives de l'Etat à LIEGE.

Le Bailli de l'Ordre des TEMPLIERS pour HUY et la HESBAYE, un certain frère SALOMON, donne en accense à raison de 12 sous par an, à CONON de HAN et à son épouse JULIENNE, la moitié d'une maison sise en GRANDE SENNORRUE (avec cette note=actuelle rue MOTTET), à côté de la maison de Colin BIENLATFAIT, léguée par HELHENBURS de BUZALLE (avec une note: peut-être s'agit-il du chanoine HEREMBURGE DE BUZALE de l'abbaye de NEUFMOUSTIER ( voir le folio 78/4 juin de son obituaire au musée CURTIUS de LIEGE). Une moitié à payer à la Noël et l'autre moitié à la St-Jean-Baptiste.

Signé et scellé devant le "Magistrat" (=LAMBIN d'OHAI, maire et ses échevins RENIER de St-MENGOLD, GIL(LE)BIN FERCHON ou FERCEON, etc..) de Huy.

                             Notes de l'auteur: une autre maison de l'Ordre est signalée par J.de CHESTRET DE HANEFFE comme sise à HUY en ACOCHE et un REFUGE appartenant aux TEMPLIERS, selon René DUBOIS, en TESSEURUE

3

HUY, mars 1250. Original sur parchemin muni de ses 3 sceaux, dont 1 intact et du fragment d'un contre-sceau, dans le chartrier de l'Abbaye du Val-Notre-Dame aux Archives de l'Etat à LIEGE.

Une riche veuve hutoise, Marie de MONTROYAL, d'une famille qui a fourni plusieurs échevins à la Ville, décide de faire don à l'Abbaye du Val-Notre-Dame à ANTHEIT de biens personnels consistant en 2 maisons dans les paroisses St-Pierre et St-Hilaire, en un cens de 11 sous et en 1 chapon en Carnificio =Mounie. Et,ce, afin qu'y soient admises -(note: comme béguines)- 17 "femmes de bon témoignage et de conduite honnête" .

Elle les remet entre les mains de l'abbesse cistercienne, ALIDE (ou ALIX) de WANZE.

Ont signé et scellé cette charte: le sire LAMBERT doyen de Notre-Dame de HUY, JEAN prieur de la Léproserie ou Hôpital des Grands Malades et ALIX l'abbesse.

4

Avril 1256. Original sur parchemin au sceau disparu aux Archives Départementales des Ardennes françaises-N° E 152.

Les gardiens des foires de Champagne Laurent de DONEMENT et Jacques MALNOURRI déclarent qu'en leur présence, le bourgeois-marchand de HUY GILON, dit MACUIZ, que les hommes d'armes Gilebin COPE-TESTE et Jean POPART avaient dévalisé près d'ORCHIMONT, a reconnu et confessé que lui-même et ses héritiers ont été pleinement dédommagés par GAUCHER, comte de RETHEL de tous biens, dommages et dépenses qu'ils demandèrent audit gentilhomme de leur rendre et restituer.

5

HUY, 26 juillet 1270. Original perdu. Copie en vieux français sur parchemin du 3 décembre 1295 aux sceaux manquants. Archives Communales de HUY- in Chartrier de la Bienfaisance Publique.

Cette copie porte la mention suivante: donné par copie en dessous des sceaux par Maître Wathi(e)r de MARNEFFE et maître Jean le MOXHE, arbitres entre les mambours des Pauvres de Huy d'une part, et Wilheame de FONTAINES, fils de BEROT, d'autre part, l'an de grâce 1295 le samedi après la St-Andrien. Signé par le clerc des arbitres Denys de HARNE.

Il s'agit du testament du bourgeois de HUY Etienne li PORS (ou li FORS).

Avec l'accord de son épouse Catherine, il demande que l'on paye d'abord ses dettes et,aussi, que l'on "efface tous ses torts et méfaits éventuels" (note: il lèguera 100 marcs pour ce faire). Il répartit ensuite une somme d'argent, en marcs et en sous, entre les nombreux établissements religieux suivants:

Le couvent des Frères-Pêcheurs, le couvent des Frère-Mineurs, l'abbaye de Notre-Dame du Val des Écoliers, le couvent des Croisiers et celui des Frères de la Pénitence ou frères « au sac », à Liège. Les couvents des Frères Mineurs et des Croisiers, l'Hôpital sous le château à Huy, la léproserie de Houssial à Saint-Léonard (près de Huy), le prieuré de Saint-Victor à Huy, l'abbaye du Val Notre-Dame, l'abbaye de Solières, l'oeuvre du "moustier", l'encloître et dame Catherine de CHANGY. Puis viennent quatre hôpitaux hutois : léproserie des Grands Malades, Petits Malades à Corfalise (entre Huy et Ampsin), hôpital St-Quirin, hôpital St-Germain. Ensuite les Trinitaires de la Sarte (près de Huy), l'église Saint-Remy de Huy, les abbayes du Val Saint-Lambert, de la Paix-Dieu, de Bernardfagne, de Saint-Remy (près de Rochefort), de Grandpré, de Marche-les-Dames. Enfin les Frères Mineurs de Namur, Dinant, Nivelles et les abbayes du Val-Benoît, de Robermont et de Vivegnis. Et il n'oublie pas de léguer 5 sous au prêtre de l'église St-Remy qui chantera la messe de son trépas, ni non plus de laisser 6 marcs pour acheter deux "pitances" pour les pauvres, l'une pour le jour de son trépas et l'autre pour "au plus tôt qu'on pourra". Et aussi 10 sous à Neufmoustier pour avoir la procession le jour de son trépas. Il pense également à sa femme, son fils STEVENOTTE, sa soeur, à ses amis, aux pauvres béguines, etc, etc...

A la quatrième page, il fait le partage de ses biens immobiliers entre sa famille et les Communs Pauvres de Huy.

Il termine en désignant les exécuteurs du testament: l'abbé de Neufmoustier, son beau-frère Stassien le CEARIR et le gardien des Frères-Mineurs. Il veut aussi que Le document soit muni des sceaux de l'Abbé de Neufmoustier, du doyen de Notre-Dame de Huy et du gardien des Frères-Mineurs.

                                      "Fait l'an de l'incarnation Notre Seigneur Jésus-Christ MCCLXX lendemain de la fieste saint Jakeme (Jacques) et saint Christophe".

6

NANCY, 14 octobre 1297. Original perdu. Copie du début du XIVe siècle aux Archives Départementales de la MEUSE-B256 in Cartulaire de FERRY III f°208.

Cet acte est établi le lundi avant la fête St-Luc en octobre, en présence d'EIMES, prieur de Notre-Dame de NANCY et du prêtre-curé de la paroisse St-Epure ETIENNE de NANCY. Ils reconnaissent que le noble baron FERRY III, duc de LORRAINE et marquis,a remis une somme de 95 livres en monnaie forte de PROVINS, à DROUET, drapier de SAINT-NICOLAS-DE-PORT (*) et à Evrard le ROUCELET, valet de HUY. Il s'agit d'une dette qu'il avait envers 3 marchands de HUY: Jean de MONTROYAL, Gautier d'ANDENELLE et DOMITIEN de HAN. Les lettres des maîtres des foires de CHAMPAGNE , provenant des marchands, sont, en échange, remises au duc.

(*: d'après André JORIS, St-Nicolas-de-Port serait un chef-lieu de canton en Meurthe-et-Moselle, mais nous nous demandons, puisque nous sommes devant une dette envers des Hutois, s'il ne pourrait pas s'agir du quartier St-Nicolas-au- Port(Appleit) ou même St-Nicolas-au-Pont de HUY.

7

HUY, 14 mai 1328-Original sur parchemin aux sceaux manquants. Archives de l'Etat à LIEGE in Chartrier de l'Abbaye de NEUFMOUSTIER.

Nous découvrons ici le testament, en 6 pages, du bourgeois de HUY CLEMENT dit L'ARTESIEN, qui, devant le notaire WALTIER dit CRAWHILHE de la Cour de l'OFFICIAL de LIEGE et l'Abbé et d'autres religieux de NEUFMOUSTIER, établit le partage de ses nombreux biens entre ses 2 fils Henri, Claminon (ou Cuenon), chanoine de Neufmoustier, et ses illes Maron épouse de Jakemin de MONTROIAL, Malsalon épouse de Hubiers de FRONVILLE, Anne épouse Hannekin li NORMANS, Jeanne et Clémence.

On énumère les biens immobiliers: une maison en GRIANGE, toutes les maisons en FORCHENIERRUE (paroisse St-Etienne, Sous-le-Château-Pont-Palais), une maison appartenant à Henri D'Ockier, une maison en GRANTSTREE (Outre-Meuse), une maison devant St-Hilaire, une maison et cortil qui "va à Scaiche en Chereval ruwalle" (quartier de St-Hilaire), une maison en GRIANGE (Pirar de FONTAINES, touchant Colar HELHY), une maison au Marché-aux-Bêtes (Loren MALQUAREIT touchant MIDERESSE), une maison en MAIORRUE +derrière le Grand Hôpital, quartier St-Etienne (Frankotte GAZIAL), une maison entre le Mostier et la porte St-Germain (en Outre-Meuse), une maison (Lambert LAMBELOT ex-Charlet) et une autre la "joindant" vers MANGENIE=MOUNIE, une maison à GRONGNAR=en vallée du Hoyoux, près la porte de GRONGNAR (Hannes SAPIAZ), une maison dessus le moulin à le Cloie=auprès de l'hôpital MOTTET (Vieux TAFFUT, touchant nouvelle maison Jean TAFFUT), le moulin de CHIEVRE, sur la fontaine , en SENNORRUE =actuelle rue St-Domitien, un cortil "venant al ARSELHIERE" Outre-Meuse( charpentier Hanes GOBIERS), une maison en GRIANGE (Gilotial de RIESES, une cour en SCOVEMONT parvenant aux murs de St-Victor), une maison qui fut Jean BUFFAR et Maron le KEWS sa femme, le fonds de la petite maison joignante, toute la maison et assise Colin delle MEILLE, deux maisons à CHAIENE = Sennorrue, actuelle rue Mottet (Alar BIDELOT, ex- JULIET), une maison au coeur de GRIANGE, une maison de pierre (Massar CORNEHIER ex-Jean BIALFILH) en ruelles d'Aulne, une maison ex- Jean BORGNAR devant la maison CLEMENT qui "tend à ceux de Cornillon"=Abbaye des Prémontrés, Liège.

Sont également prévues des rentes à des abbayes, à des églises, à des vestis (curés), à des hôpitaux, à des confréries, etc..

Le document se termine par le nom des personnes présentes à la signature: Henri d'OKIERES, Franchois li ARTESINS, Jamars li BORGNE, Colin CLOCKIERS li ENTALHIERES et ses valets Jean de BONNE EYSSE, Kathons de SEYNI et Jeanne, "damielle" du dit CLEMENT.

Appliqué le sceau de la COUR. Faites et données lendemain de la St-Servais, l'"anmil trois cens vint-owit".

8

HUY, 29 mai 1347. Original perdu. Copie de la seconde moitié du XVIe siècle. Archives Communales de Huy in Registre aux lettres missives n°180.

C'est un document de 5 pages contenant le Règlement de la halle aux laines et du poids.

Les maîtres bourgeois, le conseil juré, les gouverneurs des métiers et toute la communauté de la ville de Huy font savoir qu'après rendage proclamatoire, ils ont affermé à Pierre, dit Pirar, PILHO, bourgeois de Huy, la halle aux laines sise en Griange et le poids delle "Cramerie" y annexé, sauf le poids des fers, pour la somme de 181 marcs de cens héritable. Ils fixent le règlement de la halle et du poids et déterminent les modalités de paiement de la somme. Ensuite le maire et les tenants de la cour jurée de la ville de Huy investissent Pirar PILHO, ses héritiers, ses successeurs et tous ceux qui, par eux, seront "députés" .

                                          Le texte situe la Halle-aux-Laines en GRIANGE, entre l'ancienne maison de l'échevin Thomas OBIER, appartenant à présent à François VILLEKIN 
                                                          et l'ancienne maison du maire de Huy Lambert d'OHAY, appartenant aujourd'hui au "fèvre" Collar LIEBAR.

Il reprend de nombreux termes techniques concernant le pesage des gros poids à a CRAMERIE ( ), le pesage des laines de toutes origines, les tarifs à appliquer. Aucun Hutois ne pourra "faire de la laine" sans passer par Pierre PILHO. Ce dernier sera le seul habilité à désigner qui pourra être marchand de laines. Les Hutois députés par PILHO devront prêter serment Les mangons pourront faire commerce des peaux de leurs bêtes.

9

HUY, 6 juillet 1395. Original sur parchemin, avec sceaux du maire et des tenants jurés de la Cour du Grand Hôpital. Archives Communales de Huy in Chartrier de la Bienfaisance Publique.

Le maire Jean MALEPLUME et les tenants de la cour jurée du GRAND HÔPITAL Ernouls le NORMANS, Giele de VINALMONT, Jean d'ANDENNE, François d'OKIERES et Henri le POTIER le Jeune, font savoir que Gérard BADET, meunier, a cédé à Jean POXHE, bourgeois de Huy, ses héritiers et "rémanans après li", les deux moulins, le pressoir et la foulerie sis auprès de l'hôpital MOTTET à HUY.

Le prix à payer est d'abord "tous cens, rentes, chapons, moultures et débits que les moulins doivent et rendent", et encore d'1 "marchs" (=1 marc) de cens héritable à l'hôpital, chaque année dont une moitié à NOËL et l'autre moitié à la St-Jean-Baptiste. On ajoute que deux tenants de la cour sont absents à la signature: Lorens de CHINCHIN et Colars de TRUWEGNEEZ.

10

HUY, 15 février 1497. Original sur parchemin, sceaux manquants. Archives de l 'Etat à LIEGE in Chambre des Comptes. Note: il existe une copie du début du XVI e siècle, incomplète et présentant plusieurs lacunes, sans indication de lieu ni de date, sans le tarif du tonlieu (Archives de l'Etat à LIEGE in Cour de HUY, Oeuvres reg.7 f°228).

Record rendu par les échevins de Huy, à la requête de Gilles le Panetier, mambour de l'évêché, et des chapitres de St-Lambert et de Ste-Croix, touchant les redevances perçues à Huy par les évêques de Liège et particulièrement touchant le tonlieu. Extrait : Tarif du tonlieu de Huy (sur les transports par bateaux=navées), etc...

Ce tari concerne les harnais et les "coutres" des charrues, les vins, le pain, le blé, les chevaux, les harengs, les laines , les cuirs, la toile, la boucherie, le cuivre, le marché en général, la pelleterie, le commerce de détail, la bière locale, la guède, les bijoux d'or -(l'argent, l'acier, les armures (armes?) sont francs).

                              Une amende de 61 vieux "gros" est prévue pour les fraudeurs, à répartir en 3 entre le prince-Evêque, le Tonlieu et les Echevins.

Il y a une réduction de "taxe" pour le vin qui vient de Cologne et pour les étrangers qui viennent à Huy avec des lampes, des voiles, des hanaps. Il n'y a pas de tonlieu ni pour les 8 jours de "nouveau marché de Huy" (qui se tient en période de carème) ni pour la franche foire de Neufmoustier.

SOURCE

André JORIS: Documents relatifs à l'histoire économique et sociale de Huy au Moyen Âge in Bulletin de la Commission Royale d'Histoire-Tome 124/1959

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