Le tombeau de Théoduin : Différence entre versions
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− | L'évêque décéda en 1075 et, suivant son voeu, il fut inhumé à la collégiale romane de Huy qu'il avait fondée en 1066. Les chanoines créèrent pour lui un magnifique monument composé de deux dalles de marbre séparées par 6 colonnes en airain ou bronze doré. La dalle supérieure, mosaïque de marbres rouges et blancs, était enchâssée dans un cadre en bois sur lequel étaient fixées des lames de laiton avec une inscription dont Gilles d'Orval ne communique malheureusement que les premiers vers, à savoir: | + | L'évêque décéda en 1075 et, suivant son voeu, il fut inhumé à la collégiale romane de Huy qu'il avait fondée en 1066. Les chanoines créèrent pour lui, selon la description que nous a laissée Maurice de NEUFMOUSTIER, ''un magnifique monument composé de deux dalles de marbre séparées par 6 colonnes en airain ou bronze doré. La dalle supérieure, mosaïque de marbres rouges et blancs, était enchâssée dans un cadre en bois sur lequel étaient fixées des lames de laiton avec une inscription dont Gilles d'Orval ne communique malheureusement que les premiers vers, à savoir: |
" COEPIT, COMPLEVIT, DITAVIT, ET IPSE DATAVIT | " COEPIT, COMPLEVIT, DITAVIT, ET IPSE DATAVIT | ||
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− | Tout l'ensemble était protégé par un édicule en fer forgé, orné de fleurs d'un travail soigné de 4 pieds de large et de 5 pieds de haut. Il s'ouvrait en haut à | + | Tout l'ensemble était protégé par un édicule en fer forgé, orné de fleurs d'un travail soigné de 4 pieds de large et de 5 pieds de haut. Il s'ouvrait en haut à 2 battants lorsque le prêtre venait, à des jours marqués, prier pour le défunt et encenser son tombeau. |
==SON EMPLACEMENT== | ==SON EMPLACEMENT== | ||
− | D'après MELART (et GORRISSEN), c'était '''devant le maître-autel''', alors qu'André JORIS le situe '''au pied de l'autel dédié à Notre-Dame''', Fernand de | + | Selon FISEN, dans son "Histoire de l'église de Liège" livre Ier-n°42, il se trouvait '''devant les fonds baptismaux, auprès de l'autel érigé par saint Materne'''. D'après MELART (et GORRISSEN 1839), c'était '''devant le maître-autel''', alors qu'André JORIS le situe '''au pied de l'autel dédié à Notre-Dame''', Fernand de MONTIGNY '''auprès de l'autel que saint Materne avait consacré à la Saint-Vierge''', Hadrien KOCKEROLS '''dans l'ancien choeur occidental qui fit place, au 14e siècle, à la tour gothique''' et Albert LEMEUNIER'''au pied de l'autel de la Vierge, probablement dans le transept nord'''. Mais il faut rappeler que le grand autel de la Vierge actuel n'a été créé dans le transept nord qu'en 1336,don du bourgmestre hutois H. Joris ! |
[[ Fichier:La collégiale romane de Huy en 1066.JPG|vignette|centre|Dessin de l'église romane hutoise de 1066, extrait de "Etude sur la crypte romane de l'église N.D. de Huy" par Fernand de Montigny/1911]] | [[ Fichier:La collégiale romane de Huy en 1066.JPG|vignette|centre|Dessin de l'église romane hutoise de 1066, extrait de "Etude sur la crypte romane de l'église N.D. de Huy" par Fernand de Montigny/1911]] | ||
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+ | ==BREF RAPPEL HISTORIQUE== | ||
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+ | La première église Notre-Dame de HUY aurait été édifiée par saint MATERNE, prédicateur, vers 100 ou 300, détruite par les Huns puis reconstruite en 503 sous l'évêque de Tongres AGRICOLA et, d'après Laurent MELART, qui semble s'être trompé de date, à nouveau reconstruite en 1012 par BALDERIC II (?). Mais en 1066, Théoduin accorda à HUY une Charte des Libertés et '''une nouvelle église romane avec crypte''', car l'ancienne avait été détruite par Baudouin II et Godefroid de Brabant '''en 1053.''' La nouvelle église commença à menacer ruines au XIVe siècle et on entreprit sa démolition et l'édification de la collégiale actuelle, qui eut lieu de 1311 à...1536. Elle subira un incendie en 1803 et des restaurations vers 1850, en 1889, etc.... | ||
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+ | [[Fichier:La crypte sous la collégiale de Huy.JPG|vignette|gauche|Dessin de l'église romane hutoise de 1066, extrait de "Etude sur la crypte romane de l'église N.D. de Huy" par Fernand de Montigny/1911]] | ||
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+ | ==UNE SECONDE TOMBE== | ||
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+ | Frédéric GORRISSEN, dans sa "continuation" de Laurent MELART en 1839, donne cette inscription du Père Ambroise, découverte sur le tombeau de Théoduin: '''Hic jacet Theoduinus a Bavaria, episcopus et princeps Leodiensisex nobiliori regum familia oriundus, in domini matrem unice pius hujus ecclesiae reparator, et XV praebendarum auctor, obiit anno 1075. Il ajoute ''Enfin, ce dernier monument est tombé, en même temps que celui d'Henri-le-pacifique, sous le marteau de ceux qui, il y a 30 ans, ont si maladroitement moderné l'église. L'inscription seule, translatée sur un carré de marbre noir, placé dans le mur, a été conservée''. | ||
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+ | Fernand de MONTIGNY nous dit que lors de la reconstruction du XIXe siècle, le tombeau fut transféré ''' dans le sanctuaire du côté de l'Evangile, sans les colonnes, sans les plaques de mosaïque, avec une nouvelle épitaphe du père AMBROISE et de FISEN: ''Hic Jacet Theoduinus a Bavaria, episcopus et princeps leodiensis obiit 9 calendas julii anno 1075''. Il ajoute qu'en 1652, lors de la mise en place d'un nouveau pavement dans le choeur, le dallage fut relevé, de même que la tombe, dans laquelle on découvrit des cendres, des ossements "extraordinairement" grands ainsi qu'une croix en plomb! | ||
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+ | V. KOCKEROLS, dans sa thèse de doctorat de 2014, cite que, vers 1230, une seconde tombe abritait les restes de Théoduin. Elle avait une niche où figurait une effigie sculptée en pierre, avec , dans le fond, un reliquaire de Notre-Dame. Mais, en 1230, Maurice de NEUFMOUSTIER a vu le premier tombeau et en a donné la description, reprise ci-avant, dans un annotation qu'il fit au texte de Gilles d'ORVAL. | ||
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+ | Albert LEMEUNIER, dans son "Trésor de la Collégiale" de 2012, écrit que les restes de l'évêque furent transférés au choeur '''près de l'autel St-Laurent, dans un enfeu surmonté de son effigie et au-dessus duquel était exposée la châsse de la Vierge'''. | ||
+ | Et, aussi, que dans la nouvelle église gothique, en 1652, le tombeau se trouvait '''auprès du Grand Autel, du côté de l'Evangile''', et que lors de la démolition de 1812, les ossements furent déposés ''' dans la chapelle Saint-Antoine-(ex-Saint-Gilles) dans le bas-côté nord du choeur''''. Il ajoute qu'ils furent redécouverts en 1873 en même temps qu'une croix en plomb, un calice funéraire et les restes d'une sandale liturgique. | ||
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+ | '''NOTE IMPORTANTE:''' | ||
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+ | Dans la réimpression de 1880 de l'ouvrage de J.B.GORONNE intitulé "Les Origines de l'Eglise de Huy"/1685, page 48, nous trouvons '''l'inventaire suivant de plusieurs objets décrits comme ayant appartenu à l'évêque THEODUIN''', extrait d'un '''Inventaire du Trésor dressé en 1274 par Jean d'APS:''' | ||
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+ | 86 GEMMES/ 1 ANNEAU AVEC RUBIS/ 1 CAMAIËU/ 1 BERYL/ 1 CROSSE PASTORALE/ 1 AMICT/ 1 CEINTURE/ 1 PAIRE DE CHAUSSURES/ 1 PAIRE DE SOULIERS/ 1 AUBE/ 1 PAIRE DE GANTS/ 1 MITRE/ 1 CHASUBLE/1 ETOLE/ 1 MANIPULE. | ||
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+ | '''Il nous faut bien constater que ces objets aujourd'hui disparus et introuvables, qui provenaient peut-être du premier tombeau, ont été d'abord gardés en sûreté dans le "Trésor de l'église" puis ont été soit vendus (les gemmes?), soit volés, soit perdus, détériorés ...! | ||
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+ | [[Fichier:La croix de plomb de Théoduin.JPG|vignette|gauche|Croix de plomb de Théoduin, portant une dédicace de l'évêque au sujet de son décès ainsi que les prières Pater et Credo. Photo du "Trésor de la collégiale de Huy" d'Albert Lemeunier/2012]] | ||
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+ | [[Fichier:Calice et sandale du tombeau de Théoduin.JPG|vignette|droite|Calice funéraire en argent et sandale liturgique de prélat, en soie et fils d'or. Photo du "Trésor de la collégiale de Huy" d'Albert Lemeunier/2012]] | ||
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+ | '''Remarque''': un article du XIXe siècle-(BULLETIN ET ANNALES DE L'ACADEMIE ARCHEOLOGIQUE DE BELGIQUE TOME IV/1843 page 80)-affirme que, du mausolée et de l'épitaphe dressés à la mémoire de Théoduin, il reste, '''dans la chapelle à gauche du choeur''' ''une inscription rétrécie aux proportions suivantes: Hic Jacet Theoduinus a Bavaria, episcopus et princeps leodiensis obiit 9 calendas julii anno 1075" (= '''23 juin''')''. | ||
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+ | ==SOURCES== | ||
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+ | J.B.GORONNE in "Une réimpression de 1880" de Les Origines de l'Eglise de Huy/1685 | ||
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+ | Frédéric GORRISSEN in Continuation de l'Histoire de la Ville et du Château de Huy par Laurent MELART/ 1839 | ||
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+ | Bulletin et Annales Archéologiques de Belgique. Tome IV/1843 page 80 | ||
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+ | Fernand de MONTIGNY in Etude sur la Crypte Romane de l'Eglise N.D. de HUY/1911 | ||
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+ | André JORIS in Note dur le début de l'épiscopat de Théoduin, évêque de Liège/1960 | ||
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+ | Albert LEMEUNIER in Trésor de la Collégiale de Huy/2012 | ||
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+ | V.KOCKEROLS in Thèse de doctorat à l'Université de Namur/2014 | ||
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+ | Site Web https://www.tresordeliege.be/publication/pdf/007.pdf | ||
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+ | ==CATEGORIES== | ||
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+ | [[catégorie:Eglise]] | ||
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+ | [[catégorie:Huy]] |
Version actuelle en date du 23 juin 2024 à 18:16
Sommaire
LE PREMIER TOMBEAU
L'évêque décéda en 1075 et, suivant son voeu, il fut inhumé à la collégiale romane de Huy qu'il avait fondée en 1066. Les chanoines créèrent pour lui, selon la description que nous a laissée Maurice de NEUFMOUSTIER, un magnifique monument composé de deux dalles de marbre séparées par 6 colonnes en airain ou bronze doré. La dalle supérieure, mosaïque de marbres rouges et blancs, était enchâssée dans un cadre en bois sur lequel étaient fixées des lames de laiton avec une inscription dont Gilles d'Orval ne communique malheureusement que les premiers vers, à savoir:
" COEPIT, COMPLEVIT, DITAVIT, ET IPSE DATAVIT
GEMMIS, ARGENS, PICTURIS, VESTIBUS, AURO
HOC THEODUINUS OPUS "
Tout l'ensemble était protégé par un édicule en fer forgé, orné de fleurs d'un travail soigné de 4 pieds de large et de 5 pieds de haut. Il s'ouvrait en haut à 2 battants lorsque le prêtre venait, à des jours marqués, prier pour le défunt et encenser son tombeau.
SON EMPLACEMENT
Selon FISEN, dans son "Histoire de l'église de Liège" livre Ier-n°42, il se trouvait devant les fonds baptismaux, auprès de l'autel érigé par saint Materne. D'après MELART (et GORRISSEN 1839), c'était devant le maître-autel, alors qu'André JORIS le situe au pied de l'autel dédié à Notre-Dame, Fernand de MONTIGNY auprès de l'autel que saint Materne avait consacré à la Saint-Vierge, Hadrien KOCKEROLS dans l'ancien choeur occidental qui fit place, au 14e siècle, à la tour gothique et Albert LEMEUNIERau pied de l'autel de la Vierge, probablement dans le transept nord. Mais il faut rappeler que le grand autel de la Vierge actuel n'a été créé dans le transept nord qu'en 1336,don du bourgmestre hutois H. Joris !
BREF RAPPEL HISTORIQUE
La première église Notre-Dame de HUY aurait été édifiée par saint MATERNE, prédicateur, vers 100 ou 300, détruite par les Huns puis reconstruite en 503 sous l'évêque de Tongres AGRICOLA et, d'après Laurent MELART, qui semble s'être trompé de date, à nouveau reconstruite en 1012 par BALDERIC II (?). Mais en 1066, Théoduin accorda à HUY une Charte des Libertés et une nouvelle église romane avec crypte, car l'ancienne avait été détruite par Baudouin II et Godefroid de Brabant en 1053. La nouvelle église commença à menacer ruines au XIVe siècle et on entreprit sa démolition et l'édification de la collégiale actuelle, qui eut lieu de 1311 à...1536. Elle subira un incendie en 1803 et des restaurations vers 1850, en 1889, etc....
UNE SECONDE TOMBE
Frédéric GORRISSEN, dans sa "continuation" de Laurent MELART en 1839, donne cette inscription du Père Ambroise, découverte sur le tombeau de Théoduin: Hic jacet Theoduinus a Bavaria, episcopus et princeps Leodiensisex nobiliori regum familia oriundus, in domini matrem unice pius hujus ecclesiae reparator, et XV praebendarum auctor, obiit anno 1075. Il ajoute Enfin, ce dernier monument est tombé, en même temps que celui d'Henri-le-pacifique, sous le marteau de ceux qui, il y a 30 ans, ont si maladroitement moderné l'église. L'inscription seule, translatée sur un carré de marbre noir, placé dans le mur, a été conservée.
Fernand de MONTIGNY nous dit que lors de la reconstruction du XIXe siècle, le tombeau fut transféré dans le sanctuaire du côté de l'Evangile, sans les colonnes, sans les plaques de mosaïque, avec une nouvelle épitaphe du père AMBROISE et de FISEN: Hic Jacet Theoduinus a Bavaria, episcopus et princeps leodiensis obiit 9 calendas julii anno 1075. Il ajoute qu'en 1652, lors de la mise en place d'un nouveau pavement dans le choeur, le dallage fut relevé, de même que la tombe, dans laquelle on découvrit des cendres, des ossements "extraordinairement" grands ainsi qu'une croix en plomb!
V. KOCKEROLS, dans sa thèse de doctorat de 2014, cite que, vers 1230, une seconde tombe abritait les restes de Théoduin. Elle avait une niche où figurait une effigie sculptée en pierre, avec , dans le fond, un reliquaire de Notre-Dame. Mais, en 1230, Maurice de NEUFMOUSTIER a vu le premier tombeau et en a donné la description, reprise ci-avant, dans un annotation qu'il fit au texte de Gilles d'ORVAL.
Albert LEMEUNIER, dans son "Trésor de la Collégiale" de 2012, écrit que les restes de l'évêque furent transférés au choeur près de l'autel St-Laurent, dans un enfeu surmonté de son effigie et au-dessus duquel était exposée la châsse de la Vierge. Et, aussi, que dans la nouvelle église gothique, en 1652, le tombeau se trouvait auprès du Grand Autel, du côté de l'Evangile, et que lors de la démolition de 1812, les ossements furent déposés dans la chapelle Saint-Antoine-(ex-Saint-Gilles) dans le bas-côté nord du choeur'. Il ajoute qu'ils furent redécouverts en 1873 en même temps qu'une croix en plomb, un calice funéraire et les restes d'une sandale liturgique.
NOTE IMPORTANTE:
Dans la réimpression de 1880 de l'ouvrage de J.B.GORONNE intitulé "Les Origines de l'Eglise de Huy"/1685, page 48, nous trouvons l'inventaire suivant de plusieurs objets décrits comme ayant appartenu à l'évêque THEODUIN, extrait d'un Inventaire du Trésor dressé en 1274 par Jean d'APS:
86 GEMMES/ 1 ANNEAU AVEC RUBIS/ 1 CAMAIËU/ 1 BERYL/ 1 CROSSE PASTORALE/ 1 AMICT/ 1 CEINTURE/ 1 PAIRE DE CHAUSSURES/ 1 PAIRE DE SOULIERS/ 1 AUBE/ 1 PAIRE DE GANTS/ 1 MITRE/ 1 CHASUBLE/1 ETOLE/ 1 MANIPULE.
Il nous faut bien constater que ces objets aujourd'hui disparus et introuvables, qui provenaient peut-être du premier tombeau, ont été d'abord gardés en sûreté dans le "Trésor de l'église" puis ont été soit vendus (les gemmes?), soit volés, soit perdus, détériorés ...!
Remarque: un article du XIXe siècle-(BULLETIN ET ANNALES DE L'ACADEMIE ARCHEOLOGIQUE DE BELGIQUE TOME IV/1843 page 80)-affirme que, du mausolée et de l'épitaphe dressés à la mémoire de Théoduin, il reste, dans la chapelle à gauche du choeur une inscription rétrécie aux proportions suivantes: Hic Jacet Theoduinus a Bavaria, episcopus et princeps leodiensis obiit 9 calendas julii anno 1075" (= 23 juin).
SOURCES
J.B.GORONNE in "Une réimpression de 1880" de Les Origines de l'Eglise de Huy/1685
Frédéric GORRISSEN in Continuation de l'Histoire de la Ville et du Château de Huy par Laurent MELART/ 1839
Bulletin et Annales Archéologiques de Belgique. Tome IV/1843 page 80
Fernand de MONTIGNY in Etude sur la Crypte Romane de l'Eglise N.D. de HUY/1911
André JORIS in Note dur le début de l'épiscopat de Théoduin, évêque de Liège/1960
Albert LEMEUNIER in Trésor de la Collégiale de Huy/2012
V.KOCKEROLS in Thèse de doctorat à l'Université de Namur/2014
Site Web https://www.tresordeliege.be/publication/pdf/007.pdf