Eglise Saint Martin (Scry) : Différence entre versions

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es premières considérations nous viennent de ‘l’esquisse historique réalisée en 1959 par le professeur Ivan DELATTE , conservateur des Archives de l’Etat à Liège, à la demande de l’abbé AALBERS, curé à l’époque.
 
es premières considérations nous viennent de ‘l’esquisse historique réalisée en 1959 par le professeur Ivan DELATTE , conservateur des Archives de l’Etat à Liège, à la demande de l’abbé AALBERS, curé à l’époque.
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L’édifice était carcané et sécurisé en 2008…
 
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Version actuelle en date du 2 février 2015 à 14:35

Eglise Saint Martin.JPG

« 1559 – 2009 » 450 ANS d’Histoire(s)...

es premières considérations nous viennent de ‘l’esquisse historique réalisée en 1959 par le professeur Ivan DELATTE , conservateur des Archives de l’Etat à Liège, à la demande de l’abbé AALBERS, curé à l’époque.

Cette étude a été publiée dans une brochure publiée à l’occasion du 400 ème anniversaire de l’église.

« … Le territoire de la seigneurie d’Abée était entièrement compris dans l’archidiaconé du Condroz et dans le concile d’Ouffet (concile=doyenné). Pendant les derniers siècles du Moyen-Age et une grande partie des temps modernes, on y avait compté trois églises, dans lesquelles le culte était exercé régulièrement : Scry, dont le patron était St-Martin de Tours ; Abée, chapelle consacrée à St-Rémy et Tilliesse à la Vierge.

La première paroisse était de loin la plus importante. Elle exerçait une suprématie sur les deux autres. Le curé de Scry était seul qualifié pour conférer le premier et le dernier sacrement aux habitants de toutes la seigneurie, qui étaient tous tenus à son égard à certaines obligations…

Le curé de Scry pouvait se considérer comme le chef spirituel de la seigneurie. Ce rôle, il le devait en partie à l’ancienneté de sa paroisse. Dans la plus grande partie du territoire soumis à la juridiction du curé de Scry, la dîme se partageait par tiers, ce qui se rapporte toujours à des églises antérieures au 10 ème siècle. En outre, cette église est souvent désignée dans les textes sous le terme « ecclesia matrix » ; cette appellation s’applique toujours à des églises anciennes remontant souvent à l’époque mérovingienne.

L’ancienneté de cette église ressort encore du fait qu’elle avait comme patron St-Martin (vraisemblablement de Tours), saint à l’époque mérovingienne. Cette église était depuis le 13ème siècle à la collation de l’abbaye de St-Hubert qui nomma les curés jusqu’à la fin de l’ancien régime. L’église de Scry connaissait déjà un long passé lorsqu’elle bénéficia de la générosité du seigneur d’Abée Jean de Blehen.

Celui-ci la reconstruisit dans le style de l’époque (gothique tertiaire). Il l’orna de beaux vitraux et de meubles liturgiques de grande valeur . Peu de temps après, en 1565, il stipula des legs importants en sa faveur, de nature à en augmenter les revenus annuels. La paroisse devait ensuite bientôt bénéficier des réformes introduites par le concile de Trente. Le premier curé signalé dans les archives, en partie détruites, est le sire Jean de 1515 à 1520… » L’abbé DEHUT, désservant de la paroisse en 1805 écrit aussi dans sa notice du 24 janvier, que « l’an 400…les fidèles bâtirent à Scry un nouveau temple, beaucoup plus grand que le premier, près de l’éminence, dite la tombe, et le dédièrent sous l’invocation de Saint Martin, leur évêque et leur apôtre … »

L’église actuelle a été édifiée entre 1559 et 1561 : elle comprend une nef unique et un chœur terminé par une abside en trois pans.

En 1910, l’architecte Louis Schoenmackers reprend la partie supérieure du porche dans le style néogothique. Flanquée d’une tourelle semi-circulaire, la tour de plan carré puis octogonal, se démarque du reste de l’édifice par l’emploi d’un petit ,granit plus sombre. Chœur et nef sont classés comme monument depuis le 1 août 1933.

Dans les années 1980-1990, une progressive rénovation de l’église a débuté sous la houlette de la Commission Diocésaine d’Art Sacré . La réfection de la toiture principale et de la voûte de la nef centrale en furent les premières concrétisations. Dans une recherche de dépouillement, de simplicité et de sobriété, un dégagement de l’autel massif originel a permis de mettre en valeur les richesses du chœur. Les fonts baptismaux ont trouvé place au fond de l’église.

Une remise à neuf de l’intérieur fut réalisée avec l’aide des ouvriers communaux et la disposition groupée des bancs amena une participation plus proche des fidèles. Un dossier fut introduit en 1994 déjà pour la restauration des vitraux avec une procédure d’urgence lancée en 1996…

Ce n’est qu’en 2002-2003 avec le précieux concours de l’architecte JORIS que le dossier put enfin être ficelé.

Il comprenait la restauration des vitraux, la peinture du chœur, le carrelage d’une partie de la nef, la porte vitrée aménageant le sas d’entrée, le parvis d’entrée, l’aménagement de l’ancien cimetière et la réfection et un travail important de remplacement de pierres à la tour du chœur.

L’ensemble fut subsidié par la Région Wallonne en tant que monument classé (60 %), la province de Liège (1%) et la commune pour le solde sachant qu’un montant de plus de 20 000 € provint de la générosité des paroissiens manifestée lors des brocantes annuelles ou autres dons.

L’inauguration de cette restauration eut lieu en 2005.

Ces travaux étant à peine terminés, la tour principale se rappelait à l’attention de chacun. Les effets du tremblement de terre de 1983, déjà signalés en 1989 par le Conseil de fabrique, se manifestaient réellement par la désarticulation du mur intérieur en briques...

L’édifice était carcané et sécurisé en 2008…

Liens externes

Site de la Commune de Tinlot