Eglise de Warzée : Différence entre versions
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Le porche actuel, remanié quant à l'entrée, est bel et bien celui qui existait avant la donation faite par [https://fr.wikipedia.org/wiki/Notger_de_Li%C3%A8ge Notger] en 1005 à la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Sainte-Croix_de_Li%C3%A8ge collégiale Sainte-Croix à Liège]. | Le porche actuel, remanié quant à l'entrée, est bel et bien celui qui existait avant la donation faite par [https://fr.wikipedia.org/wiki/Notger_de_Li%C3%A8ge Notger] en 1005 à la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Sainte-Croix_de_Li%C3%A8ge collégiale Sainte-Croix à Liège]. | ||
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Version du 30 juin 2017 à 20:30
Histoire et description
Dans les premiers siècles du christianisme, les paroisses n'existaient pas. Des missionnaires se rendaient dans les diverses régions du vaste diocèse de Tongres pour y exercer l'apostolat de leur ministère. Lorsque l'un d'eux arrivait dans une commune, les fidèles des alentours étaient avertis et arrivaient de près ou de loin pour entendre la parole de Dieu, assister au Saint Sacrifice de la messe et recevoir des sacrements.
Plus tard, lorsque les villas ou fermes se furent développées et eurent donné naissance aux villages, on éleva une chapelle où un prêtre, venant d'abord de temps en temps, finit par s'installer à demeure.
En 1684, la chapelle de Warzée, par un acte de Maximilien-Henri de Bavière prince-évêque de Liège, fut détachée de la paroisse d'Ouffet pour devenir elle-même église paroissiale. Une inscription formant chronogramme et provenant de l'ancien portail rappelle la date 1700, date de la consécration d'un édifice probablement à nef unique avec chœur étroit et chevet plat et précédé à l'ouest d'une tour carrée. L'an 1829, furent construites deux "chapelles" pour y placer les autels latéraux et une sacristie au-delà du chœur.
Vers 1857-1859 (probablement par l'architecte Jacques Crespin), furent ajoutés dans le prolongement des chapelles, des collatéraux tandis que le chœur augmentait son espace de celui de la sacristie de 1829.
En 1879, deux annexes flanquèrent la tour qui reçut un nouveau portail.
C'est là l'origine des paroisses.
Les seigneurs, les abbayes, les Princes-évêques construisirent de bonne heure des oratoires, des chapelles ou des églises pour eux et pour les Villani ou manants.
Il est probable que Warzée n'a pas trop tardé à être doté d’une chapelle et peut-être assez tôt car, très souvent, celles dédiées, comme la nôtre à Saint-Martin évêque de Tours, sont d'origine très ancienne!
Chapelains connus :
Godefridus Ponthanus (1589)
Hubertus Warzée (1591)
Joannes Mean (1597, 1602 et 1604)
Gaspardus Xhensval (1617)
Hermanus Léonard de Reuthen, curé d’Ouffet et Pierre Lambinion, curé d’Ellemelle desservirent Warzée à tour de rôle jusqu’en 1684
Certains documents nous apprennent que la chapelle de Warzée dépendait d’Ellemelle en 1005, d’Ouffet en 1282 et d’Ouffet et de Mella (Ellemelle) en 1608.
Comme cité plus haut, l’église fut érigée en cure en l'an 1684 par Maximilien Henri de Bavière, prince-évêque de Liège. Auparavant, c'était une chapelle desservie par un vicaire résidant, mais dans les derniers temps, il n'y eut plus de prêtre résidant et les églises d'Ouffet et d'Ellemelle se chargèrent hebdomadairement de l'administration spirituelle de Warzée.
Bientôt, des plaintes s'élevèrent: Warzée était négligé, des enfants étaient morts sans baptême, des malades étaient morts sans le secours des sacrements. Bref, on demanda l'érection de la chapelle en cure. L'archidiacre du Condroz, baron de Stockhem, ordonna une enquête, les plaintes étaient fondées.
D'autre part, la chapelle avait des biens; monsieur Mariot avocat à la Cour de Liège, sous-bailli du Condroz, s'offrit à fournir une demeure convenable au curé ; le village ajouta sa quote-part et la dotation du curé et de l'église fut trouvée suffisante. Les choses en étant là, l'archidiacre passa outre l'opposition des curés d'Ouffet et d'Ellemelle et la cure fut érigée en l'an 1684, demeurant toutefois affiliée aux églises d'Ouffet et d'Ellemelle.
Plus tard, de nouvelles réclamations s'étant élevées de la part des vicaires perpétuels d'Ouffet et d'Ellemelle, touchant certaines redevances ou droits leur dû par Warzée, il intervint un accord définitif grâce aux générosités du sieur de Mariot le 18 avril 1687. Monsieur de Mariot, tant en son nom qu'en celui des manants de Warzée, donne 200 impériaux aux vicaires d'Ouffet et d'Ellemelle, autorisés par leurs chapitres respectifs de Saint Martin et Sainte Croix à Liège à accepter cette somme, étant entendu qu'en acceptant cet accord les dits vicaires n'ont pas forfait à leurs charges.
De plus, le sieur de Mariot paiera les frais de procédure et les vicaires remettront en mains du sieur abbé Rasquinet, curé de Warzée, tout registre, papier, charte, etc. concernant l'église de ce lieu. En outre l'église de Warzée ne pourra jamais avoir recours aux chapitres d'Ouffet et d’Ellemelle au cas où sa dotation ou celle de son curé viendrait à faillir ou à devenir insuffisante. Elle reconnaît sa sujétion aux églises mères en offrant chaque année, tant le curé que les paroissiens aux dites églises, une pièce d'argent en outre du denier qu'ils ont coutume de leur donner aux fêtes de Pâques. Enfin, en sa qualité d'Eglise affiliée, Warzée est tenu de contribuer aux réparations des églises et presbytères d'Ouffet et d'Ellemelle. Quant à cette dernière clause, Rasquinet expliqua qu'on n'y fit pas grande opposition sachant qu'elle serait non avenue. La suite prouva qu'il en fut ainsi.
La tour remonte à 1700 (voir le chronogramme au-dessous de la partie donnant accès au parvis Deo Magno Consecrat Pastor).
La base de la tour jusqu'au jubé est la partie la plus ancienne de l'église. Les caractères architectoniques de la voûte font remonter ces restes à la période romane (du IXe au XIIe siècle) ; en effet, le porche possède une voûte d'arêtes sans nervures, propre au style roman (le style ogival est avec nervures). Les retombées des voûtes s'appuient non sur des pilastres employées à partir du XIe siècle mais sur de simples supports en pierre comme on en remarque dans les églises du Xe siècle. L'escalier en pierre dans la muraille est aussi un indice du Xe siècle. Le porche actuel, remanié quant à l'entrée, est bel et bien celui qui existait avant la donation faite par Notger en 1005 à la collégiale Sainte-Croix à Liège.
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