Carrières Ouffet : Différence entre versions
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Version du 16 décembre 2017 à 18:19
Préface
L’Exploitation des Carrières à OUFFET. J-C Thirion
Ouffet doit aussi son développement et son économie à l’exploitation des carrières.
Son âme et son cachet, son image et ses paysages ont été élaborés grâce aux psammites des tiges et aux calcaires des chavées.
C’est principalement au XIXème siècle que des « Maîtres de carrière » se sont intéressés au sous-sol d’Ouffet, attirés d’une part, par les moyens de communication : « betchètes » sur l’Ourthe ou trams sur terre ferme pour le transport et d’autre part, par une main d’œuvre abondante dans la région.
Depuis plus de 100 ans, Ouffet vibre au rythme des explosions tonitruantes, au son assourdissant des concasseurs et à celui rythmé des ciseaux, des « cherpias », des « spinètes » ou encore des bouchardes.
L’école faisait œuvre de pédagogie en intéressant les jeunes au dur métier de carrier.
Sur le chantier, la poussière assurait le décor et se laissait emporter par les chaussures des visiteurs, lesquels ne manquaient pas de partager la « goutte de péket » avec les ouvriers pendant les pauses. Il faut noter que le carrier disposait toujours d’un petit verre dans le chétron de son coffre à outils.
Tout comme la « pierre d’avoine », roche tendre, le « petit granit et le grès », roches dures, ont permis l’érection de grands bâtiments dont de nombreuses fermes : l'aspect de la pierre bleue devenant gris au fil du temps, par l’altération du carbone contenu.
L’exploitation, l’extraction, le débit, la taille du matériau et sa mise en œuvre ont participé du manière importante au développement du village.
Les pierres ont été utilisées dans la construction (moellons présentés en boutisses, panneresses ou autres) ou le pavement des routes, lesquelles ont remplacé peu à peu les chemins empierrés. Ces mêmes pierres ont été acheminées vers la région liégeoise toute proche ou encore au loin, vers le nord des Pays-Bas, pour assurer la rigidité du soubassement des digues.
Quant aux ouvriers, pour mieux gagner leur vie, ils leurs arrivaient de charger leur coffre à outils sur une brouette pour aller faire fortune dans la carrière voisine.
Nombreux parmi eux étaient ceux qui exerçaient encore leurs compétences dans les fermes comme saisonniers.
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