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+ | Notre cheval s'appelait ???? et ce n'est pas la première fois que nous l'attelions au clitchèt (tombereau). Mon père, Ernest, venait le récupérer le soir après les répétitions et bien sûr les festivités car nous, mon frère Georges et moi, avions toujours une grande soif après ces prestations. Le cheval n'a jamais manifesté aucune crainte au milieu de la foule vociférante, il était docile et très calme. | ||
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+ | Le bûcher était installé sur le site de l'ancienne gare, en face du coin du cimetière. La préparation du bûcher prenait plusieurs jours, à l'époque pas d'élévateur et il faisait facilement six à sept mètres de haut. Au départ, nous dressions trois gosses perches d'épicéa. Les pieds étaient disposés en triangle et les pointes reliées entre elles au sommet. Plusieurs niveaux de perches les reliaient horizontalement, c'est sur ces entretoises que nous disposions le plus possible de branches de sapin en se gardant bien de laisser une cheminée verticale au centre, cheminée munie d'une échelle rudimentaire qui permettait à l'acteur de s'échapper avant l'embrasement de la structure. | ||
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+ | Parti de la Tour de Justice et illuminé de flambeaux, le cortège de soldats suivi des badauds, amenait la suppliciée. Robert Gruslin et moi, l'aidions à grimper au sommet du bûcher par une large et solide échelle extérieure conçue pour supporter la montée de trois personnes de front et leur poids. Cette opération était répétée à plusieurs reprises avant le grand jour, si l'on peut dire, car il ne faut pas oublier qu'elle devait se dérouler dans le noir complet pour masquer le subterfuge et, dans le rôle de la sorcière, légèrement drogué au pèket, Fernand Vierset prenait un malin plaisir d'en remettre en faisant semblant (?) de rater les échelons, ce qui nous obligeais, Robert et moi, à le maintenir fermement et à veiller à ce qu'il ne se trébuche pas pour de bon et se casser la figure au pied de l'édifice. | ||
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+ | Tout étant en place et la sorcière "évaporée", je prenais le petit bidon d'essence dissimulé dans le tombereau, en aspergeait le bas des branchages et boutait, je l'admets, imprudemment le feu. Cette opération était bruyamment saluée par les badauds. | ||
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===Souvenirs de Fernand Vierset=== | ===Souvenirs de Fernand Vierset=== |
Version du 31 juillet 2020 à 15:23
Sommaire
Médiévales d'Ouffet
Préface
C'était au temps où...
...Ouffet était à la fois village et commune... la TV n'avait pas asservi la plupart des ménages... les distractions ne foisonnaient pas encore... les bénévoles n'étaient pas une denrée rare et, si les moyens étaient restreints, les idées et le dévouement des volontaires les remplaçaient avantageusement.
L'ère médiévale et les procès de prétendues sorcières vont inspirer quelques jeunes ouffetois désireux de partager avec la population leur intérêt pour l'histoire moyenâgeuse du village en mettant en scène de façon ludique quelques péripéties de cette époque.
Rapidement beaucoup de jeunes et moins jeunes s'enthousiasme pour le projet.
1967
La manifestation portera différents noms au cours des années, C'est ainsi que Ouffet Moyen Age naît en 1967 de l'esprit fertile de son initiateur, Alain Van'Acht, et de son complice et chercheur, Marc Vierset. Les festivités se déroulent le week-end du 15 août.
Bien sûr, ils sont épaulés par bon nombre de supporters et par le syndicat d'initiative.
Vous trouverez ci-dessous un diaporama numérisé tiré de négatifs photos endormis depuis plus de 50 ans dans deux boîtes à cigares enfouies dans le "secret" d'une commode, ce qui explique la qualité discutable des images mais n'entame en rien leur valeur d'archives.
Quelques coupures de journaux de l'époque, que vous ne manquerez pas de lire, retracent beaucoup mieux que je ne pourrais le faire, l'histoire de cette première et belle manifestation ; bonne visite !
- Med1967 1 de2.JPG
Souvenirs d'Arthur Decroupette
A 90 ans ce 23.07.2020 et une mémoire époustouflante, il nous raconte ;
Notre cheval s'appelait ???? et ce n'est pas la première fois que nous l'attelions au clitchèt (tombereau). Mon père, Ernest, venait le récupérer le soir après les répétitions et bien sûr les festivités car nous, mon frère Georges et moi, avions toujours une grande soif après ces prestations. Le cheval n'a jamais manifesté aucune crainte au milieu de la foule vociférante, il était docile et très calme.
Le bûcher était installé sur le site de l'ancienne gare, en face du coin du cimetière. La préparation du bûcher prenait plusieurs jours, à l'époque pas d'élévateur et il faisait facilement six à sept mètres de haut. Au départ, nous dressions trois gosses perches d'épicéa. Les pieds étaient disposés en triangle et les pointes reliées entre elles au sommet. Plusieurs niveaux de perches les reliaient horizontalement, c'est sur ces entretoises que nous disposions le plus possible de branches de sapin en se gardant bien de laisser une cheminée verticale au centre, cheminée munie d'une échelle rudimentaire qui permettait à l'acteur de s'échapper avant l'embrasement de la structure.
Parti de la Tour de Justice et illuminé de flambeaux, le cortège de soldats suivi des badauds, amenait la suppliciée. Robert Gruslin et moi, l'aidions à grimper au sommet du bûcher par une large et solide échelle extérieure conçue pour supporter la montée de trois personnes de front et leur poids. Cette opération était répétée à plusieurs reprises avant le grand jour, si l'on peut dire, car il ne faut pas oublier qu'elle devait se dérouler dans le noir complet pour masquer le subterfuge et, dans le rôle de la sorcière, légèrement drogué au pèket, Fernand Vierset prenait un malin plaisir d'en remettre en faisant semblant (?) de rater les échelons, ce qui nous obligeais, Robert et moi, à le maintenir fermement et à veiller à ce qu'il ne se trébuche pas pour de bon et se casser la figure au pied de l'édifice.
Tout étant en place et la sorcière "évaporée", je prenais le petit bidon d'essence dissimulé dans le tombereau, en aspergeait le bas des branchages et boutait, je l'admets, imprudemment le feu. Cette opération était bruyamment saluée par les badauds.
Souvenirs de Fernand Vierset
Propos recueillis par Guy-Pierre Crespin : Vers l'Avenir du 7 février 2004
En 1967, la "macrâle" c'était le facteur
1968
En préparation
1969
En préparation
Il n'y a pas d'édition 1970
Le spectacle s'interrompt pendant plusieurs années, à partir de fin 1980 la manifestation sera plus régulière et accueillera plus de 6.000 visiteurs à Pâques 2018 !
Mais... laissons-les s'exprimer : https://www.ouffetmedieval.be/
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