Village d'Ouffet : Différence entre versions
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Version du 15 août 2020 à 16:51
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Remarque
Comme plusieurs articles de ce site, les informations ont été puisées dans les archives et, après vérifications, recoupages, extraites d'ouvrages existants dont notamment ceux édités par Jean-Louis Prévot secondé de son "complice" Ferdinand Braquet.
Généralités
Cité en 1096 sous le nom de « Offei », le village de Ouffet trouve son origine comme étant une « Propriété de Uffo ou Offa » (anthroponyme germanique).
Le village s’installe autour des sinuosités de la RN 66, à 275 m d’altitude.
Son sol montueux, argilo-sablonneux, repose sur la pierre calcaire, le grès ou le schiste : il offre leur vallée respective à l’Ourthe et à son affluent : le Néblon.
Les activités économiques s’articulent principalement sur l’agriculture et l’exploitation des carrières. Quelques enseignes commerciales de base et quelques artisans chevronnés maintiennent des services élémentaires, indispensables à la vie quotidienne des habitants.
Quelques entreprises industrielles sont implantées dans le zoning artisanal.
Centre administratif et rural, Ouffet compte également deux écoles secondaires et trois écoles fondamentales accueillant les étudiants du village et de la région.
Histoire
La commune d'Ouffet voit son origine dans l'ancien ban d'Ouffet constitué des villages d'Ouffet, Ellemelle et Warzée, ancien ban auquel on a joint les seigneuries de Lizin, Xhenceval, Himbe et Odeigne.
Dès le Xe siècle, le chapitre Saint-Martin à Liège reçoit de son fondateur l'évêque Éracle (959-971) de Liège , l'église d'Ouffet dédiée à Saint-Médard. Hugues de Pierrepont, Prince-Évêque de Liège (1200-1229) confirme l'incorporation de l'église d'Ouffet au chapitre Saint-Martin en 1222. Le chapitre a donc tous les pouvoirs pour d'abord percevoir les revenus de l'église d'Ouffet, pour ensuite nommer le curé : situation qui durera jusque la fin du XVIIIe siècle, époque de la révolution française.
A une époque où l'Église possède un pouvoir temporel sur l'ensemble de l'Europe, le village d'Ouffet, dont une des premières mentions remonte à 1096, ne fait pas exception. Si l'Église dépend directement du chapitre de Saint-Martin, le village relève immédiatement de la cathédrale Saint-Lambert à Liège qui semble vouloir reçu, par donation, du comte Albert de Namur et de sa femme Rolenza avant 1155. Ici aussi, la situation restera inchangée jusqu'à la Révolution : la mense épiscopale à la haute autorité sur ce village du pays de Liège et la Principauté. Jusqu'au XVIIIe siècle elle chargera des avoués d'administrer le village. Mais l'avouerie disparaît...
Par la suite, l'administration des trois villages dépendra de la Haute Cour de Justice dont les membres sont nommés par le Prince-Évèque. Le ban n'a donc jamais été administré par un seigneur même si ceux-ci résidaient à Lizin, Xhenceval, Crossée ou Himbe. Ces seigneurs n'avaient pas de privilège par rapport au village, payaient la taille comme les manants et dépendaient directement du Prince-Évêque. La seigneurie d'Odeigne relevait de l'abbaye de Stavelot. Les curieux peuvent encore voir plusieurs bornes séparant le territoire d'Ouffet (OF) du domaine d'Odeigne (OD) au Tîdge di Fèron (Tige de Fairon).
La Cour de Justice et l'Église de Liège attribuèrent une série de privilèges aux manants (bourgeois), confirmés dès 1634. Les habitants purent élire deux "bourgemaîtres" chargés d'administrer la commune en lieu et place de la Cour de Justice.
Village du pays de Liège, Ouffet subit les multiples vicissitudes historiques de la Principauté, ainsi, le conflit des Awans et des Waroux eut des conséquences dramatiques pour le village. En 1314, les Hutois furieux contre le Prince-Évêque qui avait conclu, sans eux, une trêve avec les Waroux, se rendent à Ouffet pour s'emparer du château où séjournaient des troupes du Prince. Ouffet paraît être destiné, comme d'autres places fortes, à pratiquer la politique des "chemins clos", blocus destiné à empêcher le ravitaillement de la ville. Ne sachant s'en emparer, ils incendient et pillent le village et s'emparent des biens que le Prince possédait à Warzée. Les guerres de religion du XVIe siècle laissèrent aussi des traces. En 1568, les troupes de Guillaume d'Orange, calviniste, arrivent à Ouffet, pillent les maisons et l'église. Le XVIIe siècle n'est pas plus pacifique : les soldats ne sont pas des anges, ils dévastent le village en 1635, 1636, 1637. Vers 1695, les guerres de Louis XIV accablent encore les villageois. Mais le mal ne vient pas que de l'extérieur, c'est aussi le siècle des procès de sorcellerie... dont on parlera dans un autre chapitre.
S'il faut souligner une particularité économique du moyen-âge, c'est la culture du lin qui apparaît de manière importante dès le XIVe siècle.
Après la Révolution Française de 1789, le pays de Liège passe sous administration française. La France entre en conflit avec ses voisins, notamment les autrichiens. En 1792 Ouffet subit les réquisitions de chevaux, de foin, de chariots pour l'armée française. Les autrichiens occupent le pays de mars 1793 à septembre 1794. Le département de l'Ourthe est créé en 1795 : il scinde en communes autonomes Ouffet, Warzée et Ellemelle.
Le XIXe siècle voit la création du royaume de Belgique (1830) et la division du territoire en provinces : Ouffet s'intègre à la province de Liège, arrondissement de Huy, canton de Nandrin. Dès lors le village participe à l'histoire nationale. A la fin du siècle, commence à se développer l'industrie de la pierre dont l'apogée se situe dans la première moitié du XXe siècle. Ouffet affrontera également les deux conflits mondiaux de 1914 à 1918 et de 1940 à 1945.
Afin d'être complet dans ce bref aperçu historique, signalons les deux modifications administratives importantes de la seconde moitié du XXe siècle : la fusion des communes d'Ouffet, Warzée et Ellemelle en 1976 et la création de la Région Wallonne et de la Communauté Française de Belgique qui gèrent désormais notre commune pour un certain nombre de matières.
Ouffet, histoire des rues et lieux-dits
C'est le vœu de beaucoup d'Ouffetois et des Passeurs de Mémoire en particulier de conserver la dénomination wallonne de ces voyes et pazès, car toute langue qui ne se parle pas est une langue qui meurt...
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