Engis : Différence entre versions

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La richesse du sous-sol engissois a permis la naissance de grandes industries comme ce qui est connu sous le nom des « Carrières et Fours à Chaux Dumont-Wautier » (groupe Lhoist aujourd'hui). La présence d'espace et de la Meuse, la proximité de Liège l'ont fait choisir par les fondateurs de la Société Métallurgique d'Engis pour leurs installations connues sous l'appellation « Société de la Nouvelle Montagne » devenue ensuite « Prayon », un leader mondial dans le traitement des phosphates.
 
La richesse du sous-sol engissois a permis la naissance de grandes industries comme ce qui est connu sous le nom des « Carrières et Fours à Chaux Dumont-Wautier » (groupe Lhoist aujourd'hui). La présence d'espace et de la Meuse, la proximité de Liège l'ont fait choisir par les fondateurs de la Société Métallurgique d'Engis pour leurs installations connues sous l'appellation « Société de la Nouvelle Montagne » devenue ensuite « Prayon », un leader mondial dans le traitement des phosphates.
  
L'ensemble des industries de la vallée et un fâcheux concours de circonstances météorologiques ont été responsables, en 1930, d'une catastrophe environnementale sans précédent dans notre région ; ayant causé une soixantaine de morts et affecté des milliers de personnes de troubles respiratoires, elle fut à l'origine de la toute première démonstration scientifique de mortalité et de maladies engendrées par la pollution de l'air. Le village d'Engis fut le plus touché de toute la vallée mosane.
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L'ensemble des industries de la vallée et un fâcheux concours de circonstances météorologiques ont été responsables, du 1<sup>er</sup> au 5 décembre 1930, d'une catastrophe environnementale sans précédent dans notre région ; ayant causé une soixantaine de morts et affecté des milliers de personnes de troubles respiratoires, elle fut à l'origine de la toute première démonstration scientifique de mortalité et de maladies engendrées par la pollution de l'air. Le village d'Engis fut le plus touché de toute la vallée mosane avec 14 morts ; une sculpture de l'engissois Paul Vandersleyen a été placée en décembre 2000 près de l'entrée de l'actuelle maison communale (une ancienne école du XIX<sup>e</sup> siècle) pour rappeler ce drame.
  
 
Globalement, le village a trainé derrière lui, pendant longtemps, l'image de la « ville la plus polluée de Belgique » alors même qu'il était devenu le plus surveillé car il abrite plusieurs sites Seveso.
 
Globalement, le village a trainé derrière lui, pendant longtemps, l'image de la « ville la plus polluée de Belgique » alors même qu'il était devenu le plus surveillé car il abrite plusieurs sites Seveso.

Version du 11 juin 2013 à 14:58

Vue de la rive gauche, au crépuscule, avec quelques bâtiments éclairés se reflétant dans l'eau du fleuve.
Engis, la nuit

Engis (ou Indji en wallon) est une commune de l'arrondissement administratif de Huy, regroupant depuis la fusion des communes en 1977 les villages de Clermont-sous-Huy, Éhein-bas, Engis, Hermalle-sous-Huy et, en partie, celui d'Ombret-Rawsa.

Historique

Le village d'Engis, mentionné en 1050 dans une charte de l'Abbaye du Val Saint-Lambert, est occupé depuis le paléolithique comme l'ont prouvé les fouilles réalisées à sa frontière avec Flémalle par le docteur Philippe-Charles Schmerling] au XIXe ; ce savant y a découvert les premières traces connues au monde d'un homme fossile qu'on appela ensuite l'Homme de Néandertal.

D'autres fouilles ont prouvé l'existence d'hommes dès le paléolithique et le néolithique dans les autres villages de l'entité dont Engis-village est devenu le centre administratif en 1977.

En tant que village, Engis a été fortement marqué par l'industrie depuis des siècles : l'extraction de la pierre calcaire, sa transformation en chaux dans les tchafornis (chaufours), l'extraction du charbon, du plomb et, surtout, de l'alun ont marqué un paysage qui avait pourtant conservé un aspect bucolique avec ses pâturages et ses vignes.

La richesse du sous-sol engissois a permis la naissance de grandes industries comme ce qui est connu sous le nom des « Carrières et Fours à Chaux Dumont-Wautier » (groupe Lhoist aujourd'hui). La présence d'espace et de la Meuse, la proximité de Liège l'ont fait choisir par les fondateurs de la Société Métallurgique d'Engis pour leurs installations connues sous l'appellation « Société de la Nouvelle Montagne » devenue ensuite « Prayon », un leader mondial dans le traitement des phosphates.

L'ensemble des industries de la vallée et un fâcheux concours de circonstances météorologiques ont été responsables, du 1er au 5 décembre 1930, d'une catastrophe environnementale sans précédent dans notre région ; ayant causé une soixantaine de morts et affecté des milliers de personnes de troubles respiratoires, elle fut à l'origine de la toute première démonstration scientifique de mortalité et de maladies engendrées par la pollution de l'air. Le village d'Engis fut le plus touché de toute la vallée mosane avec 14 morts ; une sculpture de l'engissois Paul Vandersleyen a été placée en décembre 2000 près de l'entrée de l'actuelle maison communale (une ancienne école du XIXe siècle) pour rappeler ce drame.

Globalement, le village a trainé derrière lui, pendant longtemps, l'image de la « ville la plus polluée de Belgique » alors même qu'il était devenu le plus surveillé car il abrite plusieurs sites Seveso.

Culture et tourisme

À Engis-village

Photo du front de carrière qui montre le reste du récif corallien.
Géosite des Tchafornis

Il vous est conseillé d'aller voir

  • l'Église paroissiale Saint-Pierre avec son carillon extérieur
  • la Maison Espagnole (1587) récemment rénovée
  • le Musée minéralogique Jean-Marie Souplet
  • les Maisons Prévot
  • un logis (classé) du XVIIIe siècle
  • dans une belle ancienne école devenue maison communale, une sculpture de l'Engissois Paul Vandersleyen, installée en décembre 2000, pour commémorer le drame de 1930
  • le Parc des Tchafornis.

Ce dernier, qui possède l’un des quatre géosites belges existants, permet de découvrir dans le front vertical d'une ancienne carrière la coupe d'une récif corallien à stromatopores qui date d'il y a quelques 370 millions d'années.

Le parc constitue aussi le point de départ d'une promenade balisée par rectangles jaunes, en boucle et de 4,5 km, qui permet de parcourir la partie nord du village et de découvrir une carrière qui surplombe la vallée mosane.

Dans les autres villages

Veuillez consulter

Personnalités liées

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

  • Nicole Hanot, « Engis » dans Histoire & Patrimoine des communes de Belgique. Province de Liège, Racine, 2010, p. 162 à 167.