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+ | Les trois frères VILLERS, Marcel, Emile et Paul habitaient rue de Temme dans la maison occupée par après par Joseph HAZEE.<br>Mon grand-père était ouvrier à la carrière située en face . Je possède encore quelques burins sur lesquels sont gravés ses initiales.<br>Il était originaire de Heyd. Ma grand-mère, née SPRUMONT, faisait partie de ces quelques familles de carriers provenant de Sclayn qui avaient migrés à Ouffet. Une pépinière socialiste ! Elle était la cousine de Joseph SPRUMONT connu pour ses qualités de sculpteur. On lui doit ainsi le soldat du monument aux morts, le buste du baron de Favereau de Jeneret ministre des colonies sous Léopold Il , l'autel majeur et le banc de communion de l'église et de nombreux monuments funéraires. | ||
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+ | Mon grand-père est décèdé d'une crise cardiaque à l'âge de 53 ans. Son épouse reprit alors la gestion du magasin de la «coopérative Saint-Joseph» enclavée dans les | ||
+ | bâtiments de l'actuelle école secondaire, rue du Perron. Ses fils Marcel et Paul étaient alors internes à Saint-Roch. Tous deux emportèrent la «médaille d'or» récompensant les élèves qui avaient été premiers de classe lors des trois trimestres des 6 années avec au moins 80% ! Impossible pour ma grand-mère d'assurer la scolarité du troisième. | ||
+ | Papa se forma alors lui-même. En 1918, cet autodidacte alla, à pied jusque Huy, passer | ||
+ | les examens au jury central et en revint avec le diplôme d'instituteur ! Il obtiendra encore une qualification de géomètre et d'enseignant dans l'enseigement spécial. Particulièrement doué en mathématiques. Il fut un des premiers maîtres à qui l'on confia le 4ème degré de l'enseignement primaire permettant aux élèves de respecter la nouvelle obligation scolaire portée jusque l'âge de 14 ans. Ils venaient en vélo de nombreux villages environnants. | ||
+ | J'ai relu avec émotion les hommages qui lui furent rendus à l'occasion de son décès. L'un des intervenants y dit qu'il était un «homme de granit» qui symbolise à la fois la force et le feu. Ce feu se manifestait alors parfois en colères non-retenues. Ce n'était pas toujours | ||
+ | facile à vivre pour nous ! L'explication serait peut-être que ce autodidacte connaissaif mieux que quiconque la chance de l'école, pour beaucoup seul ascenseur social. Après l'école, des élèves en difficulté bénéficiaient de leçons de rattrapage gratuites et plusieurs de nos cousins ont été hébergés pendant l'entièreté de l'année scolaire pour une remise à | ||
+ | jour. Je puis témoigner de sa volonté farouche que ses élèves «arrivent». Lors de ses | ||
+ | dernières années ses colères furent amplifiées par l'apparition de crises d'urée s'ajoutant à la faiblesse cardiaque. Cependant ses dernières années furent très apaisantes. Il décèda à son domicile le 22 juin 1984 à l'âge de 85 ans. | ||
+ | Il cumulait également les fonctions bénévoles de secrétaire de la mutuelle Sainte Barbe, uniquement gratifiée par des décorations, et de président du bureau de vote aidé en cela par Joseph HAZEE, secrétaire perpétuel. Par contre , son activité d'organiste était modestement rétribuée par le Fabrique d'Eglise. Impossible de comptabliser le nombre d'offices qu'il a accompagné. Une garantie certaine pour l'éternité! | ||
+ | Nous avons vécu ,à Ouffet, une enfance heureuse rythmée par le son de deux cloches : celle de l'école et celle de l'église. La douceur de maman, discrète main de fer dans un gant de velours..., tempérait les «coups de sang» de son époux. Avant son mariage en 1933, elle avait travaillé vingt ans à l'importante ferme dite «du pape» à Ochain, exploitée | ||
+ | par son père. Son grand-père paternel Nicolas GATHY avait construit en 1856 le moulin de Nébian-le-Pierreux ,hameau de la commune d'Ouffet | ||
+ | Générosité, accueil mais aussi exigence et travail étaient les maîtres-mots de la maison. Gratitude leur soit rendue! | ||
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+ | Paul VILLERS | ||
+ | Le 2 décembre 2017 | ||
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Version du 16 avril 2022 à 16:29
Sommaire
Des gens ordinaires...
Et pourtant !
S'il est admis (?) que nous naissons tous égaux, nos parcours de vie peuvent être très différents, influencés par notre éducation, notre travail, nos relations... mais le plus souvent par le Destin.
C'est ainsi que, des "gens ordinaires" de notre commune, confrontés à des situations inédites parfois heureuses, parfois pénibles, s'acquittent avec brio de leurs missions. Ce sont ces tranches de vie que nous résumons dans ces pages.
Nous ne cherchons à mettre personne en avant, c'est l'opportunité, les renseignements glanés çà et là ou fournis par les proches et la descendance qui régissent la rédaction alphabétique de ces pages.
Cette rubrique sera complétée au fur et à mesure de nos recherches et découvertes.
Blétard Henri Joseph
Authentiques mémoires de Henri Joseph BLETARD, ouffetois, soldat de l'Empire rattrapé par la conscription.
Jeune marié, Henri Joseph doit quitter son épouse et sa fille âgée de quelques mois pour parcourir une partie de l'Europe, il ne reverra les siens que sept longues et interminables années plus tard.
Boniver Guillaume
Prêtre, curé de Warzée et Ellemelle, Guillaume BONIVER est né à Theux le 8 juillet 1868. Il est ordonné prêtre à Liège le 17 décembre 1892.
Il arrive à Warzée fin décembre 1922, il prend également en charge la cure vacante d'Ellemelle, il officie dans ces deux paroisses jusqu'en août 1933.
Dehalleux Joseph, chanoine
En 1943, s'amène à Ouffet, un cortège qui rappelle étrangement, en miniature, l'évacuation de 1940. Les paroissiens de Fraiture entourent des chariots tirés par de forts chevaux. Le nouveau curé, l'abbé Joseph Dehalleux fait son entrée accompagné de ses chèvres, cochons et poules sans oublier ses ruches qui suivent un peu en arrière. Il déménage de Fraiture à Ouffet.
Dessaint Maurice
La guerre 40-45 vécue par Maurice DESSAINT né le 30 avril 1908 à Xhoris.
Prisonnier de guerre, Maurice s'évade d'Allemagne en avril 1943 et rentre au pays. Il a 31 ans lors de l'invasion de la Pologne par l'armée allemande en 1939.
Genot Joseph Nicolas
Joseph GENOT né en 1921 se porte volontaire lors de la guerre 40-45.
Il rejoint la Brigade Piron, matricule 0704, débarque en Normandie avec son régiment dans le courant du mois d’août 1944 et sert dans une batterie d’artillerie.
Halloy Hector
Hector Jean Joseph Gilles HALLOY est né le 30 décembre 1886 à Ouffet, il est le fils de Jean Noël HALLOY époux de Rosalie BOURDOUXHE, voir tombe D84.
Il est tiré au sort pour effectuer son service militaire en 1906 pour une durée de 24 mois et portera le matricule 110/53918.
Rosar Clément dit Joseph
Clément dit Joseph ROSAR naît à Ellemelle le 22 novembre 1891, il est le fils de Jean Maximilien dit Florentin ROSAR époux de Marie Anne Valérie MOTKIN.
Il entre au service militaire personnel et obligatoire (loi de 1909) le 2 octobre 1911 et est affecté au 6ème régiment de Ligne en principe pour 24 mois. En fait, pour nous, il fera 8 ans de sacrifices sous les drapeaux !
Villers Emile et famille
Emile Isidore VILLERS est né le 22 mai 1899 à Ouffet. Instituteur à l'école primaire Saint-Joseph rue du Perron à Ouffet, ses qualités professionnelles d'enseignant et son dévouement pour ses élèves étaient incontestables.
Villers Emile et famille
Emile Isidore VILLERS est né le 22 mai 1899 à Ouffet, c'est un des trois fils de François Joseph Arthur VILLERS né le 26 février 1871 à Ellemelle, cultivateur, tailleur de pierres à son mariage et de Rosa Marie Joseph SPRUMONT, négociante de coopérative, née le 4 juillet 1873 à Sclayn voir tombe D160.
Il a un frère aîné, Marcel et un frère cadet, Paul.
Emile Isidore VILLERS épouse le ???? à ???? Joséphine ????
Quatre enfants naîtront de cet union : Arthur, Fernand, Paul et Marie-Thérèse.
Nous laissons ci-dessous le soin à son fils Paul de dresser le portrait de son père :
Mon père
Les trois frères VILLERS, Marcel, Emile et Paul habitaient rue de Temme dans la maison occupée par après par Joseph HAZEE.
Mon grand-père était ouvrier à la carrière située en face . Je possède encore quelques burins sur lesquels sont gravés ses initiales.
Il était originaire de Heyd. Ma grand-mère, née SPRUMONT, faisait partie de ces quelques familles de carriers provenant de Sclayn qui avaient migrés à Ouffet. Une pépinière socialiste ! Elle était la cousine de Joseph SPRUMONT connu pour ses qualités de sculpteur. On lui doit ainsi le soldat du monument aux morts, le buste du baron de Favereau de Jeneret ministre des colonies sous Léopold Il , l'autel majeur et le banc de communion de l'église et de nombreux monuments funéraires.
Mon grand-père est décèdé d'une crise cardiaque à l'âge de 53 ans. Son épouse reprit alors la gestion du magasin de la «coopérative Saint-Joseph» enclavée dans les bâtiments de l'actuelle école secondaire, rue du Perron. Ses fils Marcel et Paul étaient alors internes à Saint-Roch. Tous deux emportèrent la «médaille d'or» récompensant les élèves qui avaient été premiers de classe lors des trois trimestres des 6 années avec au moins 80% ! Impossible pour ma grand-mère d'assurer la scolarité du troisième. Papa se forma alors lui-même. En 1918, cet autodidacte alla, à pied jusque Huy, passer les examens au jury central et en revint avec le diplôme d'instituteur ! Il obtiendra encore une qualification de géomètre et d'enseignant dans l'enseigement spécial. Particulièrement doué en mathématiques. Il fut un des premiers maîtres à qui l'on confia le 4ème degré de l'enseignement primaire permettant aux élèves de respecter la nouvelle obligation scolaire portée jusque l'âge de 14 ans. Ils venaient en vélo de nombreux villages environnants. J'ai relu avec émotion les hommages qui lui furent rendus à l'occasion de son décès. L'un des intervenants y dit qu'il était un «homme de granit» qui symbolise à la fois la force et le feu. Ce feu se manifestait alors parfois en colères non-retenues. Ce n'était pas toujours facile à vivre pour nous ! L'explication serait peut-être que ce autodidacte connaissaif mieux que quiconque la chance de l'école, pour beaucoup seul ascenseur social. Après l'école, des élèves en difficulté bénéficiaient de leçons de rattrapage gratuites et plusieurs de nos cousins ont été hébergés pendant l'entièreté de l'année scolaire pour une remise à jour. Je puis témoigner de sa volonté farouche que ses élèves «arrivent». Lors de ses dernières années ses colères furent amplifiées par l'apparition de crises d'urée s'ajoutant à la faiblesse cardiaque. Cependant ses dernières années furent très apaisantes. Il décèda à son domicile le 22 juin 1984 à l'âge de 85 ans. Il cumulait également les fonctions bénévoles de secrétaire de la mutuelle Sainte Barbe, uniquement gratifiée par des décorations, et de président du bureau de vote aidé en cela par Joseph HAZEE, secrétaire perpétuel. Par contre , son activité d'organiste était modestement rétribuée par le Fabrique d'Eglise. Impossible de comptabliser le nombre d'offices qu'il a accompagné. Une garantie certaine pour l'éternité! Nous avons vécu ,à Ouffet, une enfance heureuse rythmée par le son de deux cloches : celle de l'école et celle de l'église. La douceur de maman, discrète main de fer dans un gant de velours..., tempérait les «coups de sang» de son époux. Avant son mariage en 1933, elle avait travaillé vingt ans à l'importante ferme dite «du pape» à Ochain, exploitée par son père. Son grand-père paternel Nicolas GATHY avait construit en 1856 le moulin de Nébian-le-Pierreux ,hameau de la commune d'Ouffet Générosité, accueil mais aussi exigence et travail étaient les maîtres-mots de la maison. Gratitude leur soit rendue!
Paul VILLERS Le 2 décembre 2017