Léonard-Joseph Gaillard, violoniste : Différence entre versions
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==SES ORIGINES== | ==SES ORIGINES== | ||
+ | Né et baptisé à Huy, église St-Etienne-au-Mont de Statte, le 22 mars 1766. Son père, Antoine GAILLARD, violoniste à la collégiale, sera son premier et unique maître. Il le fait engager, alors qu'il n'est âgé que de 9 ans, à la maîtrise de la collégiale ''aux gages de 5 écus par an pour jouer du violon!''. | ||
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+ | ==SA CARRIERE== | ||
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+ | Son maître de musique sera Pierre-Joseph DONY, suppôt de l'église hutoise. Le 28 mai 1779, les chanoines lui octroient un gage de 4 "pistoles". La maîtrise est alors composée de 4 à 6 duodeni, autant de chantres, 5 violons, 1 violoncelle, 1 contrebasse, 1 hautbois et 1 organiste. Mais en décembre 1784, Léonard décide de quitter Huy, ambitionnant d'évoluer dans un cadre plus vaste. Dès 1785, il entre à l'orchestre du théâtre de Liège. Il est nommé ''musicien de l'orchestre de la cour du prince-évêque César de HOENSBROEK '', sous le chef Laurent HENCHENNE. Il officiera également sous le dernier prince-évêque François de MEAN. La période révolutionnaire est très trouble à Liège, les musiciens n'ont plus d'emploi à plein temps et l'on voit que Léonard reprend un peu de service à Huy, par exemple en 1787 et en 1789. Il effectue probablement, entretemps, des petits boulots dans des concerts, des bals, des théâtres. En juillet 1796, il épouse une lingère Visétoise, Marie COULON et ils s'installent à Liège. En 1794, Léonard retrouve sa place de second violon-solo au théâtre de Liège et en 1797, il y occupe la première place. C'est l'année où l'on supprime les églises et leurs maîtrises. En 179ç a lieu sa première rencontre avec le célèbre violoniste-compositeur français Rodolphe KREUTZER, professeur au conservatoire de Paris. il est engagé dans l'orchestre que celui-ci recrute en vue d'organiser 3 concerts à Liège. En 1800, il tient une part importante dans le programme d'un concerts suivi de bal organisé à la salle de la Société d'Emulation. La même année, il joue avec 3 autres violonistes Liégeois dans un Quatuor de Viotti en Variations entre 2 pièces de théâtre. L'année suivante, il se distingue avec HANCHENNE dans une "symphonie pour violon et alto". En 1801, la situation politique s'améliore et l'on assiste à la reprise des concerts d'orchestres. | ||
+ | Léonard est alors cité comme '''professeur de violon '', vedette d'un concert "spirituel" organisé par Henri MOREAU, membre de l'Institut National de Paris. (A noter qu'à l'époque, tout bon violoniste capable de jouer en solo avec succès peut être qualifié de "professeur"). | ||
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+ | En 1804, les GAILLARD sont propriétaires de l'immeuble "Pirlot" et ont deux enfants et une domestique. Léonard participe à un grand concert à la salle de la Comédie. En 1805 un grave incendie détruit la salle de Spectacle, mais notre violoniste a commencé sa nouvelle "carrière pédagogique" dont le retentissement national mais aussi international se fera sentir au cours des siècles. | ||
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+ | Comme premier disciple, il aura le Hutois Lambert WERY, né en 1789, qui fera ensuite ensuite une carrière fulgurante (violon-solo du roi des Pays-Bas , professeur à l'Ecole royale de Musique). | ||
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+ | Entretemps, Léonard aura son propre mécène, son protecteur, en la personne de M Jacques de GOER d'HALTINE (mort fin 1806), qui l'introduit dans différentes familles nobles, notamment chez les d'OULTREMONT. En 1811, on le cite comme "président" de l'orchestre de la Société des Amateurs". Son ami Laurent HENCHENNE décède en 1812, et ce sera lui qui reprendra le poste de chef d'orchestre pendant 2 ans. Sa gloire commencera tout doucement à décliner durant les 20 années suivantes, les belles places seront petit à petit prises par ses élèves et il s'éteindra le 13 juin 1837. | ||
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+ | Deux autres disciples de Léonard GAILLARD furent François-Antoine WANSON, de souche hutoise, et Ambroise DELAVEUX. Par le biais de ses 3 premiers élèves, notre artiste aura été à l'origine de 3 lignées extraordinaires de violonistes très célèbres: tous les professeurs du Conservatoire Royal de Musique de Liège jusqu'au moins en 1975 ont été des "descendants" de François WANSON, sans oublier la lignée d'Ambroise DELAVEUX au Conservatoire de Paris ni celle de Nicolas WERY au Conservatoire Royal de Bruxelles! | ||
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SES ORIGINES
Né et baptisé à Huy, église St-Etienne-au-Mont de Statte, le 22 mars 1766. Son père, Antoine GAILLARD, violoniste à la collégiale, sera son premier et unique maître. Il le fait engager, alors qu'il n'est âgé que de 9 ans, à la maîtrise de la collégiale aux gages de 5 écus par an pour jouer du violon!.
SA CARRIERE
Son maître de musique sera Pierre-Joseph DONY, suppôt de l'église hutoise. Le 28 mai 1779, les chanoines lui octroient un gage de 4 "pistoles". La maîtrise est alors composée de 4 à 6 duodeni, autant de chantres, 5 violons, 1 violoncelle, 1 contrebasse, 1 hautbois et 1 organiste. Mais en décembre 1784, Léonard décide de quitter Huy, ambitionnant d'évoluer dans un cadre plus vaste. Dès 1785, il entre à l'orchestre du théâtre de Liège. Il est nommé musicien de l'orchestre de la cour du prince-évêque César de HOENSBROEK , sous le chef Laurent HENCHENNE. Il officiera également sous le dernier prince-évêque François de MEAN. La période révolutionnaire est très trouble à Liège, les musiciens n'ont plus d'emploi à plein temps et l'on voit que Léonard reprend un peu de service à Huy, par exemple en 1787 et en 1789. Il effectue probablement, entretemps, des petits boulots dans des concerts, des bals, des théâtres. En juillet 1796, il épouse une lingère Visétoise, Marie COULON et ils s'installent à Liège. En 1794, Léonard retrouve sa place de second violon-solo au théâtre de Liège et en 1797, il y occupe la première place. C'est l'année où l'on supprime les églises et leurs maîtrises. En 179ç a lieu sa première rencontre avec le célèbre violoniste-compositeur français Rodolphe KREUTZER, professeur au conservatoire de Paris. il est engagé dans l'orchestre que celui-ci recrute en vue d'organiser 3 concerts à Liège. En 1800, il tient une part importante dans le programme d'un concerts suivi de bal organisé à la salle de la Société d'Emulation. La même année, il joue avec 3 autres violonistes Liégeois dans un Quatuor de Viotti en Variations entre 2 pièces de théâtre. L'année suivante, il se distingue avec HANCHENNE dans une "symphonie pour violon et alto". En 1801, la situation politique s'améliore et l'on assiste à la reprise des concerts d'orchestres. Léonard est alors cité comme 'professeur de violon , vedette d'un concert "spirituel" organisé par Henri MOREAU, membre de l'Institut National de Paris. (A noter qu'à l'époque, tout bon violoniste capable de jouer en solo avec succès peut être qualifié de "professeur").
En 1804, les GAILLARD sont propriétaires de l'immeuble "Pirlot" et ont deux enfants et une domestique. Léonard participe à un grand concert à la salle de la Comédie. En 1805 un grave incendie détruit la salle de Spectacle, mais notre violoniste a commencé sa nouvelle "carrière pédagogique" dont le retentissement national mais aussi international se fera sentir au cours des siècles.
Comme premier disciple, il aura le Hutois Lambert WERY, né en 1789, qui fera ensuite ensuite une carrière fulgurante (violon-solo du roi des Pays-Bas , professeur à l'Ecole royale de Musique).
Entretemps, Léonard aura son propre mécène, son protecteur, en la personne de M Jacques de GOER d'HALTINE (mort fin 1806), qui l'introduit dans différentes familles nobles, notamment chez les d'OULTREMONT. En 1811, on le cite comme "président" de l'orchestre de la Société des Amateurs". Son ami Laurent HENCHENNE décède en 1812, et ce sera lui qui reprendra le poste de chef d'orchestre pendant 2 ans. Sa gloire commencera tout doucement à décliner durant les 20 années suivantes, les belles places seront petit à petit prises par ses élèves et il s'éteindra le 13 juin 1837.
REMARQUE
Deux autres disciples de Léonard GAILLARD furent François-Antoine WANSON, de souche hutoise, et Ambroise DELAVEUX. Par le biais de ses 3 premiers élèves, notre artiste aura été à l'origine de 3 lignées extraordinaires de violonistes très célèbres: tous les professeurs du Conservatoire Royal de Musique de Liège jusqu'au moins en 1975 ont été des "descendants" de François WANSON, sans oublier la lignée d'Ambroise DELAVEUX au Conservatoire de Paris ni celle de Nicolas WERY au Conservatoire Royal de Bruxelles!
SOURCES PRINCIPALES
José QUITIN: LEONARD-JOSEPH GAILLARD 1766-1817 Un violoniste-Sept régimes politiques-Deux mondes in Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts volume XXIX/1975.