QUATRE PERSONNALITES HUTOISES DITES "LEGENDAIRES" : Différence entre versions
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'''Décédé à l'abbaye de NEUFMOUSTIER à HUY le 8 juillet 1115, il fut inhumé, selon ses voeux, sous la gouttière, à l'extérieur du couvent.''' | '''Décédé à l'abbaye de NEUFMOUSTIER à HUY le 8 juillet 1115, il fut inhumé, selon ses voeux, sous la gouttière, à l'extérieur du couvent.''' |
Version du 7 septembre 2023 à 20:45
LEUR NOM
1. SAINT JEAN-L'AGNEAU DE TIHANGE
2. BASIN D'ARTOIS, COMTE DE HUY
3. ARLETTE DE HUY
4. PIERRE L'ERMITE
REMARQUE GENERALE
Doit-on qualifier de "légendaires" des personnes dont on ignorait qu'elles deviendraient dans leur vie des "personnages historiques importants", et dont on n'a gardé que peu de trace de la naissance en ce HAUT-MOYEN-ÂGE ? D'autant plus que l'on connait avec certitude la date et le lieu de leur décès.
LEUR ORIGINE
1. SAINT JEAN-L'AGNEAU DE TIHANGE
Né à TIHANGE vers 580, fils du propriétaire terrien-agriculteur Johanns d'HERMALLE.
2. BASIN D'ARTOIS, COMTE DE HUY
Né (à AMIENS ?) vers 580. Fils d'Harde ou Archide de VALOIS, de la maison de DODON (qui était le frère d'ALPAÏDE, la seconde épouse de PEPIN-LE-BREF, père de CHARLEMAGNE).
3. ARLETTE DE HUY
Née à HUY en 1013, elle avait deux frères WALTER et OSBERT. Fille du pelletier FULBERT de Florennes et de la princesse écossaise DODA.
4. PIERRE L'ERMITE
"Pays" natal: HUY en 1050. Fils d'un sieur d'HERIMONT descendant des CLERMONT et d'une dame ALEIDIS de MONTAIGU. (Aleïdis est signalée à Huy dans l'obituaire de Neufmoustier comme la « mère de Dom Pierre, possédant une maison à Huy »
LEUR VIE
1. SAINT JEAN-L'AGNEAU DE TIHANGE
Il hérita de l'exploitation familiale et se maria à AMAY avec Marie, la fille du Sire d'OMBRET le 23 avril 605. Ils eurent 3 enfants. En 620, Jean, surnommé l'Agneau à cause de son extrême gentillesse, fit bâtir à Tihange une chapelle dédiée à sainte Catherine. Il décida de mener une vie d'ermite et le 31 mars 639, des émissaires de Rome vinrent lui annoncer qu'il avait été désigné pour succéder au 24e évêque de Tongres-Maastricht, EBREGISE, qui venait de décéder.
La légende dit qu'un miracle eut lieu lors de cette annonce alors que Jean disait aux envoyés du pape qu'il lui était aussi impossible de remplir cette mission qu'il était impossible à son bâton de marche de fleurir s'il le plantait dans la terre. Il joignit le geste à la parole, mais le bois se transforma en pommier sous leurs yeux.
Jean accepta donc le poste proposé. Il fut sacré évêque à Maastricht par le rois des Francs DAGOBERT. Il fit aussi le voyage à ROME pour y être béni par le pape JEAN IV. Durant son épiscopat, il fonda à MAASTRICHT le monastère des Blanches Dames, où il fit entrer son épouse. Il demanda également que l'on bâtisse un église à BILZEN. Le pape lui fit parvenir via le moine écossais MONON des reliques de sainte Catherine pour que la chapelle de TIHANGE soit élevée au rang d' église.
Il décéda à MAASTRICHT le 25 juillet 646 et son corps fut transporté à l'église NOTRE-DAME de HUY le 15 août 646 pour qu'y soit célébrée la messe d'obsèques. Il fut inhumé en la chapelle des saints Cosme-et-Damien qu'il avait faite ériger au château de HUY.
Sources:
-BOLLANDISTES in Acta sanctorum Julii
-HERIGER in Gesta Episcoporum Tungrensis-
-Père AMBROISE in Ebunorum Huensium Sacrarium
-Jean d'OUTREMEUSE in Myreur des Histors tome II .....
2. BASIN D'ARTOIS, COMTE DE HUY
CHARLEMAGNE serait venu lui-même le nommer premier COMTE de HUY. Il remplit d'abord ses diverses missions avec brio et courage. Mais au retour de la dernière, en 790, il tomba gravement malade et son état de santé finit par agir négativement sur son caractère. Il commença à s'en prendre à son alentour, les citoyens de HUY en premier. Et aussi à son ennemi de toujours Radulphe de PREIS, grand ami d'Ogier-le-DANOIS, celui-là même qui avait jadis essayé de dissuader CHARLEMAGNE de le nommer à la tête du Comté. Lors d'un tournois à TIHANGE remporté par Radulphe de PREIS, BASIN tenta d'empoisonner ce vainqueur. Même si le calme revint momentanément à Huy, BASIN savait que ce n'était qu'un répit: OGIER-le-DANOIS, qui avait été nommé gouverneur d'AUSTRASIE, vint avec Radulphe assiéger le château pendant plus de 6 mois. BASIN, sans plus personne pour le secourir, décida de se rendre.
Il fut emmené à PARIS pour y être jugé en l'an 825. La sentence fut d'être plumé & écorché dans l'eau chaude puis mis au feu et brûlé !
Sources:
-Jean D'OUTREMEUSE (des PREIS) Ly Myreur des Histors/tome III
-Laurent MELART "Histoire de la ville de Huy, de son château et de ses Antiquités..../tome I 1641"
3. ARLETTE DE HUY
Extrait du Patrimoine Normand N°82 par Stéphane William Gondoin ( in: Magazine « Le Patrimoine Normand » fiche 37808): un corpus de textes datant du XIIIe siècle, prête à Arlette des origines situées dans la vallée de la Meuse. Le premier à évoquer cette affaire, est le moine cistercien Aubri, de l'abbaye de Trois-Fontaines (Marne), qui parle du « diocèse de Liège à côté de l'abbaye de Florennes (Belgique), dans un village que l'on nomme Chaumont. » Un certain Maurice, chanoine du Neufmoustier de Huy (Belgique), complète : « D'autres disent, et principalement les anciens de Huy, que Herbertus le pelletier et son épouse, Doda ou Duwa, étaient des bourgeois de Huy, tenanciers aux vieilles brasseries du marché de Huy, quand avec leur fille et tous leurs biens ils émigrèrent en Normandie. »
Toujours est-il qu’Arlette de Huy, appelée Herlève à l’époque, à peine arrivée à Falaise en Normandie, séduisit, à l'âge de 14 ans, le jeune Duc Robert le Magnifique, qui la prit pour concubine. Un enfant naîtra à Noël 1027: le célèbre Guillaume d'abord appelé "le Bâtard", puis plus tard "le Conquérant", futur roi d'Angleterre, fondateur de toute la dynastie qui y règne encore de nos jours… Ne pouvant épouser une "roturière", Robert lui donna pour époux Herlouin de Conteville.
Décédée à Falaise (Normandie) en 1050 et y inhumée à l'abbaye de GRESTAIN fondée par son mari.
Source:
-Michel de BOUART-Guillaume le Conquérant-Fayard/1984
-Elisabeth VAN HOUTS-The origins of Herleva, mother of Guillaume the Conqueror-English Historical Review 101/1986
-Gilles HENRY-Guillaume le Conquérant-France Empire Mond
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4. PIERRE L'ERMITE
Après ses études et un noviciat à CLUNY en 1065, Pierre s'engagea comme soldat dans la garde royale du roi des francs PHILIPPE en 1070. Il y guerroya contre le roi d'Angleterre Guillaume-le-Conquérant et, en 1079, se maria avec Béatrix de ROUCY, qui décédera 4 ans plus tard. Pierre entra alors à l'abbaye du Mont-Saint-Quentin et, comme, moine, commença à parcourir la France à dos d'âne pour prêcher la bonne parole aux pauvres gens. On dit aussi qu'il alla vivre en ermite dans les forêts belges, jusqu'à ce qu'en 1092, Godefroid de BOUILLON le convoqua pour prendre part à la croisade en TERRE SAINTE organisé par le pape Urbain II. Jérusalem fur prise par les Croisés le 15 juillet 1099 et Pierre quitta la Palestine début 1101 avec son oncle Conon de MONTAIGU, son neveu Lambert de CLERMONT et quelques reliques. Une tempête en cours de la navigation de retour lui fit faire le voeu de fonder un couvent à son retour au pays natal. Ce qu'il fera sur la terre hutoise de NEUFMOUSTIER.
Décédé à l'abbaye de NEUFMOUSTIER à HUY le 8 juillet 1115, il fut inhumé, selon ses voeux, sous la gouttière, à l'extérieur du couvent.
Source:
-Jehan le BOUTHEILLER, trouvère du quatorzième siècle, dans un épithalame:....Que jadis deschendirent d’ung comte de Clairmont, De Clairmont en Aulviergne, par un sieur d’Herrimont,...Veint premier à Clougny, depuis en Normandie, Où qu’il fuist bien veignu au duc d’ichelle terre Qui lui donna en nocches une de Montagut .....Lequel Pierre vescut en boin renom et fame, Parquoi en son absenche che bon roy Godefroi A la saincte chitté le laissat pour vis-roy Et au moustier qu’il feit à Hoy, gist sous la lame .
-Chanoine Maurice de NEUFMOUSTIER : Annotations dans l'obituaire de Neufmoustier "après la conquête de la Terre sainte, Pierre revint au pays natal » et aussi « il fonda cette église ... et s'y choisit une sépulture convenable ».
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