Bornes historiques Ouffet : Différence entre versions
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Version du 25 février 2024 à 16:12
Sommaire
Les bornes (1768) entre Ouffet et les principautés de Liège et Stavelot-Malmedy
Avant propos
Merci à Michel FOCAN.
En 2007, Michel FOCAN approfondit les découvertes de Ferdinand BRAQUET, de leur collaboration naît un excellent article sur le sujet, article que nous reproduisons ici avec l'autorisation de Michel, cliquer sur les documents pour agrandir.
Source Wikipédia : La principauté épiscopale de Liège
ou principauté épiscopale de Liège est un État du Saint-Empire romain germanique qui a existé de la fin du Xe siècle à la fin du XVIIIe siècle, ayant pour capitale la ville de Liège.
Dans le cadre féodal du Moyen Âge, le prince-évêque de Liège est à la fois le chef religieux du diocèse de Liège et le chef temporel de la principauté, vassal de l'empereur.
C'est en 985 que naît la principauté épiscopale. À cette date en effet l'évêque Notger depuis 972, reçoit au titre du diocèse un fief de l'Empire, le comté de Huy, devenant ainsi prince-évêque.
À la fin du Moyen Âge, la principauté est peu à peu encerclée par les fiefs acquis aux Pays-Bas par les ducs de Bourgogne et se heurte notamment aux ambitions de Charles le Téméraire. Contrairement à la principauté épiscopale d'Utrecht, confisquée par Charles Quint en 1543, la principauté de Liège reste formellement indépendante, mais se trouve de fait sous le protectorat du souverain (Habsbourg) des Dix-Sept Provinces des Pays-Bas, aussi roi d'Espagne à partir de Philippe II. Elle subit les vicissitudes de l'histoire des Pays-Bas espagnols, d'abord la guerre de Quatre-Vingts Ans qui aboutit à la formation des Provinces-Unies (1581), mais se prolonge jusqu'en 1648, puis les guerres menées par Louis XIV dans cette région.
Cet État a existé pendant plus de 800 ans, jusqu'à la formation de la République liégeoise, annexée par la République française en 1795.
Source Wikipédia : La principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy
La principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy, était une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain.
La souveraineté était exercée par le prince-abbé bénédictin des double monastères impériaux de Stavelot et de Malmedy fondés en 651, qui était détenteur à la fois des pouvoirs politiques et religieux de la principauté.
Avec le duché de Bouillon et la principauté de Liège, c'était l'un des trois territoires qui n'ont jamais fait partie des Pays-Bas espagnols (et plus tard des Pays-Bas autrichiens).
En tant que prince-abbé, l'abbé de Stavelot-Malmedy avait un siège à la Diète d'Empire sur le banc ecclésiastique du collège des princes régnants, aux côtés des princes-évêques. Avec les autres princes-abbés, il possédait une voix personnelle (voix virile), contrairement aux prélats, qui ne possédaient qu'une voix collective (voix curiale).
En 1795, à la révolution française, la principauté est abolie et son territoire est intégré au département de l'Ourthe.
Le congrès de Vienne de 1815 assigna Stavelot au royaume uni des Pays-Bas et Malmedy devint une partie du district prussien d'Eupen et Malmedy.
Actuellement (2024)
Ces deux principautés ont cessé d’exister dès 1795 avec la révolution française et font actuellement partie du royaume de Belgique depuis la révolution belge de 1830 et le traité de Versailles de 1919.
L’actuelle commune d’Ouffet (1976) tantôt côtoie, tantôt se trouve à cheval sur les frontières entre les deux principautés, c’est ainsi quelle conserve une série de bornes qui délimitait ces deux états.
Si certaines se trouvent en propriété privée, d'autres sont relativement aisées à repérer et libres d'accès, partir à leur recherche constitue une belle opportunité de promenades et de découvertes.
La raison et description de ces bornes
Suite aux litiges récurrents concernant les limites d'influence, il fut conclu un accord entre le Prince Evêque de Liège et le Prince Abbé de Stavelot, l'on procéda alors à un abornement en 1768.
Ces bornes présentent toutes les mêmes caractéristiques, sur une face la date de 1768, sur une autre un perron avec les lettres LG et sur une troisième face Stavelot. Sachant qu'une partie importante de la pierre est enterrée, le poids de ces témoins d'une époque est estimé entre 300 et 400 kg.
Elles sont classées par arrêté royal du 25 janvier 1935 et ne peuvent donc être ni enlevées ni déplacées.
Emplacement des bornes
Cette étude est confirmée par des cartes topographiques au 1:10.000e de l'IGN.
- La borne N°1, la plus au sud, celle du Bois Malchamps, commune d'Ouffet.
Quoique ne figurant pas sur la carte de l'IGN, elle est bien là, plantée à l'intersection des communes d'Ouffet, d'Anhisnes et de Comblain-Fairon avant 1976 !
Malchamps, aussi orthographié Mâchamps qui signifie mal famé : selon certains, les béliers du diable y poursuivaient les passants attardés. Les vieilles histoires ont souvent un fond de vérité... prudence donc !
- La borne N°2, à droite sur le tracé de l'ancien vicinal d'Ouffet vers La Rock (mise en service de ce tronçon le 10 mai 1895), à la limite de la commune d'Ouffet avec Anthisnes.
- La borne N°3, sur la limite entre les communes d'Ouffet pour le Bois Malchamps et d'Anthisnes pour le lieu-dit Les Hayettes.
- La borne N°4, sur un petit triangle de verdure au pied d'un tilleul à l'entrée du Hameau des Floxhes, Anthisnes.
Ce ne serait pas son emplacement original. Aux dernières nouvelles encore à vérifier, elle aurait été prélevée pour une raison de conservation et/ou touristique probablement entre les bornes 3 et 5 sur la limite des communes d'Ouffet et d'Anthisnes.
- La borne N°5, du moins son emplacement car elle a disparu.
Les cartes la situe à la limite des communes d'Anthisnes et d'Ouffet, à l'embranchement de la route de Hody venant d'Ouffet avec la route se dirigeant vers Vien.
Selon des renseignements encore à vérifier : comme la borne N°4 aux Floxhes, elle aurait été déplacée pour la ou les mêmes raisons et positionnée au pied de l'Avouerie d'Anthisnes.
Pour rappel, les scénarios avancés pour les bornes 4 et 5 sont tout à fait plausibles mais doivent être vérifiés.
- La borne N°6 n'est pas accessible, elle se trouve sur la propriété privée du château de l'Abbaye au lieu-dit Coibehay entre le Tige de Xhos et la nationale 63 sur la commune d'Anthisnes.
- La borne N°7, comme la borne N°6 elle n'est pas accessible, elle se trouve sur la propriété privée du château de l'Abbaye au lieu-dit Coibehay, commune d'Anthisnes. Pas de document photo.
Les photos
Les bornes de séparation du Bois d'Ouffet et de Warzée
En cours
Les bornes de séparation entre la Communauté des Pères Jésuites, propriété Seny et Ouffet
En cours
Les bornes de séparation entre Ouffet et le domaine d'Odeigne
Le domaine d'Odeigne faisait partie de la principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy.
En 1795, à la révolution française, la principauté est abolie et son territoire est intégré au département de l'Ourthe.
Quatre bornes disposées le long du Tige de Fairon entre Ouffet et Houp-le-Loup font limite entre la propriété d'Odeigne et la commune d'Ouffet.
Nous ignorons encore à quelle date ces bornes ont été implantées, avant ou après 1795 ? Sont-elles identiques ? Diffèrent-elles ? Difficile à dire tant elles sont endommagées. Elles sont encore quatre à résister aux assauts iconoclastes, ignorants, navrants, incompréhensibles et répétés des tracteurs agricoles, forestiers et surtout des engins d'entretien des abords de chemin.
A compléter...
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