Le tombeau de Théoduin : Différence entre versions
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− | La première église Notre-Dame de HUY aurait été édifiée par saint MATERNE, prédicateur, vers l'an 300, puis reconstruite en 503 sous l'évêque de Tongres AGRICOLA et en 1012 par BALDERIC II. En 1066, Théoduin accorda à HUY une Charte des Libertés et une nouvelle église romane avec crypte, car l'ancienne avait été détruite par Baudouin II et Godefroid de Brabant en 10... La nouvelle église commença à menacer ruines au XIVe siècle et on entreprit sa démolition et l'édification de la collégiale actuelle qui | + | La première église Notre-Dame de HUY aurait été édifiée par saint MATERNE, prédicateur, vers l'an 300, puis reconstruite en 503 sous l'évêque de Tongres AGRICOLA et en 1012 par BALDERIC II. En 1066, Théoduin accorda à HUY une Charte des Libertés et une nouvelle église romane avec crypte, car l'ancienne avait été détruite par Baudouin II et Godefroid de Brabant en 10... La nouvelle église commença à menacer ruines au XIVe siècle et on entreprit sa démolition et l'édification de la collégiale actuelle qui eut lieu de 1311 à...1536. |
[[Fichier:La crypte sous la collégiale de Huy.JPG|vignette|gauche|Dessin de l'église romane hutoise de 1066, extrait de "Etude sur la crypte romane de l'église N.D. de Huy" par Fernand de Montigny/1911]] | [[Fichier:La crypte sous la collégiale de Huy.JPG|vignette|gauche|Dessin de l'église romane hutoise de 1066, extrait de "Etude sur la crypte romane de l'église N.D. de Huy" par Fernand de Montigny/1911]] | ||
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V.KOCKEROLS, dans sa thèse de doctorat de 2014, cite que, vers 1230, une seconde tombe abritait les restes de Théoduin. Elle avait une niche où figurait une effigie sculptée en pierre, avec , dans le fond, un reliquaire de Notre-Dame. Mais, en 1230, Maurice de NEUFMOUSTIER a vu le premier tombeau et en a donné la description, reprise ci-avant, dans un annotation qu'il fit au texte de Gilles d'ORVAL. | V.KOCKEROLS, dans sa thèse de doctorat de 2014, cite que, vers 1230, une seconde tombe abritait les restes de Théoduin. Elle avait une niche où figurait une effigie sculptée en pierre, avec , dans le fond, un reliquaire de Notre-Dame. Mais, en 1230, Maurice de NEUFMOUSTIER a vu le premier tombeau et en a donné la description, reprise ci-avant, dans un annotation qu'il fit au texte de Gilles d'ORVAL. | ||
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+ | Albert LEMEUNIER, dans son "Trésor de la Collégiale" de 2012, écrit que les restes de l'évêque furent transférés au choeur '''près de l'autel St-Laurent, dans un enfeu surmonté de son effigie et au-dessus duquel était exposée la châsse de la Vierge'''. | ||
+ | Et, aussi, que dans la nouvelle église gothique, en 1652, le tombeau se trouvait '''auprès du Grand Autel, du côté de l'Evangile''', et que lors de la démolition de 1812, les ossements furent déposés ''' dans la chapelle Saint-Antoine-(ex-Sait-Gilles) dans le bas-côté nord du choeur''''. Il ajoute qu'ils furent redécouverts en 1873 en même temps qu'une croix en plomb, un calice funéraire et les restes d'une sandale liturgique. | ||
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+ | [[Fichier:La croix de plomb de Théoduin.JPG|vignette|gauche|Croix de plomb de Théoduin, portant une dédicace de l'évêque au sujet de la Charte de Huy ainsi que les prières Pater et Credo. Photo du "Trésor de la collégiale de Huy" d'Albert Lemeunier/2012]] | ||
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+ | [[Fichier:Calice et sandale du tombeau de Théoduin.JPG|vignette|droite|Calice funéraire en argent et sandale liturgique de prélat, en soie et fils d'or. Photo du "Trésor de la collégiale de Huy" d'Albert Lemeunier/2012]] |
Version du 20 juin 2024 à 21:12
LE PREMIER TOMBEAU
L'évêque décéda en 1075 et, suivant son voeu, il fut inhumé à la collégiale romane de Huy qu'il avait fondée en 1066. Les chanoines créèrent pour lui, selon la description que nous a laissée Maurice de NEUFMOUSTIER, un magnifique monument composé de deux dalles de marbre séparées par 6 colonnes en airain ou bronze doré. La dalle supérieure, mosaïque de marbres rouges et blancs, était enchâssée dans un cadre en bois sur lequel étaient fixées des lames de laiton avec une inscription dont Gilles d'Orval ne communique malheureusement que les premiers vers, à savoir:
" COEPIT, COMPLEVIT, DITAVIT, ET IPSE DATAVIT
GEMMIS, ARGENS, PICTURIS, VESTIBUS, AURO
HOC THEODUINUS OPUS "
Tout l'ensemble était protégé par un édicule en fer forgé, orné de fleurs d'un travail soigné de 4 pieds de large et de 5 pieds de haut. Il s'ouvrait en haut à 2 battants lorsque le prêtre venait, à des jours marqués, prier pour le défunt et encenser son tombeau.
SON EMPLACEMENT
D'après MELART (et GORRISSEN), c'était devant le maître-autel, alors qu'André JORIS le situe au pied de l'autel dédié à Notre-Dame, Fernand de Montigny auprès de l'autel que saint Materne avait consacré à la Saint-Vierge, Hadrien Kockerols dans l'ancien choeur occidental qui fit place, au 14e siècle, à la tour gothique et Albert Lemeunier au pied de l'autel de la Vierge, probablement dans le transept nord. Mais il faut rappeler que le grand autel de la Vierge actuel n'a été créé dans le transept nord qu'en 1336,don du bourgmestre hutois H. Joris !
BREF RAPPEL HISTORIQUE
La première église Notre-Dame de HUY aurait été édifiée par saint MATERNE, prédicateur, vers l'an 300, puis reconstruite en 503 sous l'évêque de Tongres AGRICOLA et en 1012 par BALDERIC II. En 1066, Théoduin accorda à HUY une Charte des Libertés et une nouvelle église romane avec crypte, car l'ancienne avait été détruite par Baudouin II et Godefroid de Brabant en 10... La nouvelle église commença à menacer ruines au XIVe siècle et on entreprit sa démolition et l'édification de la collégiale actuelle qui eut lieu de 1311 à...1536.
UNE SECONDE TOMBE
V.KOCKEROLS, dans sa thèse de doctorat de 2014, cite que, vers 1230, une seconde tombe abritait les restes de Théoduin. Elle avait une niche où figurait une effigie sculptée en pierre, avec , dans le fond, un reliquaire de Notre-Dame. Mais, en 1230, Maurice de NEUFMOUSTIER a vu le premier tombeau et en a donné la description, reprise ci-avant, dans un annotation qu'il fit au texte de Gilles d'ORVAL.
Albert LEMEUNIER, dans son "Trésor de la Collégiale" de 2012, écrit que les restes de l'évêque furent transférés au choeur près de l'autel St-Laurent, dans un enfeu surmonté de son effigie et au-dessus duquel était exposée la châsse de la Vierge. Et, aussi, que dans la nouvelle église gothique, en 1652, le tombeau se trouvait auprès du Grand Autel, du côté de l'Evangile, et que lors de la démolition de 1812, les ossements furent déposés dans la chapelle Saint-Antoine-(ex-Sait-Gilles) dans le bas-côté nord du choeur'. Il ajoute qu'ils furent redécouverts en 1873 en même temps qu'une croix en plomb, un calice funéraire et les restes d'une sandale liturgique.