Nicolas-Henri Delhaise : Différence entre versions
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− | Son père, Nicolas-Joseph DELHAISE, né à Beaufort, Ben-Ahin en 1767, était d'abord tailleur de pierres avant de se décider à se lancer dans la musique en autodidacte et de devenir un excellent violoniste, maître à la mode à Huy et environs en son époque. Il devint professeur de violon et publia à Liège et à Bruxelles quelques compositions de contredanses, de quadrilles ... Il créa même un théâtre dans sa propre maison, où jouaient les troupes qui venaient régaler le public hutois des plaisirs scéniques. Son fils Nicolas-Henri naquit à Ben-Ahin en 1799 et un autre fils en 1803, | + | Son père, Nicolas-Joseph DELHAISE, né à Beaufort, Ben-Ahin en 1767, était d'abord tailleur de pierres avant de se décider à se lancer dans la musique en autodidacte et de devenir un excellent violoniste, maître à la mode à Huy et environs en son époque. Il devint professeur de violon et publia à Liège et à Bruxelles quelques compositions de contredanses, de quadrilles ... Il créa même un théâtre dans sa propre maison, où jouaient les troupes qui venaient régaler le public hutois des plaisirs scéniques. Son fils Nicolas-Henri naquit à Ben-Ahin en 1799 et un autre fils en 1803, Ferdinand qui devint professeur de musique, directeur de la Société des Fanfares et chef d'orchestre de la Société philarmonique. |
==SA CARRIERE== | ==SA CARRIERE== |
Version du 1 avril 2023 à 20:33
Sommaire
SES ORIGINES
Son père, Nicolas-Joseph DELHAISE, né à Beaufort, Ben-Ahin en 1767, était d'abord tailleur de pierres avant de se décider à se lancer dans la musique en autodidacte et de devenir un excellent violoniste, maître à la mode à Huy et environs en son époque. Il devint professeur de violon et publia à Liège et à Bruxelles quelques compositions de contredanses, de quadrilles ... Il créa même un théâtre dans sa propre maison, où jouaient les troupes qui venaient régaler le public hutois des plaisirs scéniques. Son fils Nicolas-Henri naquit à Ben-Ahin en 1799 et un autre fils en 1803, Ferdinand qui devint professeur de musique, directeur de la Société des Fanfares et chef d'orchestre de la Société philarmonique.
SA CARRIERE
Tout jeune, il reçut de son père des leçons de violon et de M.CARDON, flûte solo du roi Guillaume des Pays-Bas. Il ne tarda pas à se présenter dans un grand concert donné à l'occasion d'une kermesse et à y interpréter brillamment un air varié de sa propre composition sur... 9 instruments divers!
A l'âge de 17 ans, il fonda la Société d'Harmonie, dont il prit le poste de directeur. Cette société prospéra rapidement et elle reçut le titre de "royale" en 1854. On la vit, à cette occasion, arborer un drapeau couvert de médailles.
Mais il brilla aussi comme exécutant. En 1826, il remporta le prix unique de solo au grand concours international de Gand en jouant avec brio , sur divers instruments, des variations de sa composition.
En 1831, le ministre de l'Intérieur, le comte de Sauvage, ordonna de créer une musique attachée à la Garde Civique et ce fut Nicolas-Henri qui organisa celle de Huy. En septembre 1833, le roi Léopold ier et la reine des Belges vinrent rendre visite au commissaire de district le vicomte de Baré, et la musique de la milice citoyenne, dirigée par Nicolas-Henri put offrir à leurs majestés une soirée musicale sur la Grand'place. Il exécuta un morceau composé par lui-même pour la circonstance et celui-ci connut un succès inespéré de la part de toute l'assemblée. Nicola-Henri reçut de la Ville une magnifique médaille d'or comme un témoignage public de ses services.
En 1848, la garde civique fut réorganisée et Nicolas-Henri fut un des premiers à reconstituer l'ancienne musique, avec comme principal noyau la société d'Harmonie. Ce corps fut depuis considéré comme l'un des plus complets et des meilleurs du royaume. En 1852, notre musicien concourut à Mons contre la musique de Bruges et le jury lui octroya le premier prix à l'unanimité. Il reçut de sa Société un bâton garni d'or et de pierreries. En 1856, il prit la direction des 3 musiques réunies des Gardes Civiques de Liège, Huy et Verviers à l'occasion des fêtes nationales organisées dans la province. La même année, S.A.R. le comte de Flandres, en visite au château de Vierset, se vit offrir par la Société d'Harmonie deux soirées musicales et ce prince ne manqua pas de prodiguer à notre directeur les éloges les plus aimables pour l'exécution de tous les morceaux.
Nicolas-Henri DELHAISE effectua l'arrangement pour harmonie de plusieurs ouvertures, il composa avec succès des fantaisies, des pots-pourris, et d'autres morceaux pour instruments à vent. Il publia plusieurs grands duos concertants pour flûte(s), des thèmes variés avec accompagnement d'orchestre, des airs nationaux variés et un recueil de valses ou études pour flûte. La plupart de ces oeuvres furent adoptées pour l'enseignement, surtout en province de Liège.
A noter que notre grand musicien fut aussi propriétaire et imprimeur du journal local "L'Organe de Huy" LA PRESSE HUTOISE A SES DEBUTS. A son décès, en 1865, ce furent ses trois filles qui devinrent propriétaires du journal et son fils Charles principal rédacteur jusqu'en 1876, tout en étant premier prix de trombone au Conservatoire de Bruxelles, directeur de l'Harmonie Royale, compositeur de morceaux pour harmonie et fanfares, ainsi que d'une marche exécutée à Bruxelles aux fêtes de juillet 1856 -(son maître de musique avait été le hutois Modeste MANSION, 1816-1847, fondateur de la Société de chant d'ensemble L'Orphée).
SOURCES
-Notice non signée (peut-être de José Quitin): Les Musiciens de Huy in Le Guide Musical du 8 octobre 1857.
-Anonyme: Un âge musical nouveau: XVIIe et XVIIIe siècles, début XIXe in Connaître la Wallonie.Wallonie.be-WPH culture Tome II.