LES TRINITAIRES DE LA SARTE : Différence entre versions

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'''Lien, voir WikiHuy= [[Huy en l'an 5 de la république]]''':''il ne fallut que 2 jours, du 25 au 26 frimaire, au commissaire FRANCOTTE pour dresser l'actif et le passif de cette maison occupée par 1 supérieur et 3 prêtres. Comme immeubles: sur La Sarte, le couvent avec quartier, cloître, église et jardin pour à peine 1/4 de bonnier, 1 petit enclos à peine plus grand, 4 prairies pour 2 bonniers, 1 ferme avec brasserie et terres (28 bonniers), et 1 bois de 8 bonniers. Sur Huy et Barse: 1 petite ferme de 14 bonniers. A Loyse (Seilles), 1 ferme de 32 bonniers, 1 bois de 35 bonniers et des broussailles pour 10 bonniers. Sur la Sarte encore 1 maison avec très peu de terre. Comme rentes: 18561 livres, avec des arrérages de 516 livres, mais plusieurs rentes étaient affectées à des fondations religieuses; De plus, autre remarque importante, certains titres stipulaient qu'à défaut d' accomplissement de la condition, ou en cas de suppression du monastère, les biens devaient retourner aux familles des fondateurs. Comme dettes: 22392 fr (sic). Comme objets saisis: en argenterie 1 ciboire, 1 calice à vase d'argent et pied de cuivre. En cuivre 1 encensoire (sic), 8 chandeliers dont 2 plus petits, 1 sceau (sic) à l'eau bénitte (sic) et le dessus d'1 croix. En étain 2 assiettes et 4 burettes. En métail (sic) 2 petites cloches servantes (sic) aux offices. Tableaux; 6, de peu de considération. Statues 3 de la Vierge, de St-Nicolas et de St-Roch. Quelques menutes (menus linges?) servantes (sic) à l'ornement des autels. En ornements 4 chasubles, 3 aubes, 2 nappes grandes, 3 petites, quelques menus linges d'autel 1 chappe, 2 devants d'autel. A la bibliothèque des vieux livres dont 26 in-folio contenant des objets de Théologie et de Religion, les autres, des objets confus et délaissés par des anciens membres de la Maison, où il n'y a aucun qui paroît mériter la considération ni le moindre prix. Pas de manuscrits. Comme autels: 1 grand et 2 petits en bois et plâtres colorés. Quelques bancs appartenant à des habitants voisins. Les religieux signèrent, sauf un qui était infirme, et déclarèrent ne vouloir nullement consentir à la suppression de leur communauté.''
 
'''Lien, voir WikiHuy= [[Huy en l'an 5 de la république]]''':''il ne fallut que 2 jours, du 25 au 26 frimaire, au commissaire FRANCOTTE pour dresser l'actif et le passif de cette maison occupée par 1 supérieur et 3 prêtres. Comme immeubles: sur La Sarte, le couvent avec quartier, cloître, église et jardin pour à peine 1/4 de bonnier, 1 petit enclos à peine plus grand, 4 prairies pour 2 bonniers, 1 ferme avec brasserie et terres (28 bonniers), et 1 bois de 8 bonniers. Sur Huy et Barse: 1 petite ferme de 14 bonniers. A Loyse (Seilles), 1 ferme de 32 bonniers, 1 bois de 35 bonniers et des broussailles pour 10 bonniers. Sur la Sarte encore 1 maison avec très peu de terre. Comme rentes: 18561 livres, avec des arrérages de 516 livres, mais plusieurs rentes étaient affectées à des fondations religieuses; De plus, autre remarque importante, certains titres stipulaient qu'à défaut d' accomplissement de la condition, ou en cas de suppression du monastère, les biens devaient retourner aux familles des fondateurs. Comme dettes: 22392 fr (sic). Comme objets saisis: en argenterie 1 ciboire, 1 calice à vase d'argent et pied de cuivre. En cuivre 1 encensoire (sic), 8 chandeliers dont 2 plus petits, 1 sceau (sic) à l'eau bénitte (sic) et le dessus d'1 croix. En étain 2 assiettes et 4 burettes. En métail (sic) 2 petites cloches servantes (sic) aux offices. Tableaux; 6, de peu de considération. Statues 3 de la Vierge, de St-Nicolas et de St-Roch. Quelques menutes (menus linges?) servantes (sic) à l'ornement des autels. En ornements 4 chasubles, 3 aubes, 2 nappes grandes, 3 petites, quelques menus linges d'autel 1 chappe, 2 devants d'autel. A la bibliothèque des vieux livres dont 26 in-folio contenant des objets de Théologie et de Religion, les autres, des objets confus et délaissés par des anciens membres de la Maison, où il n'y a aucun qui paroît mériter la considération ni le moindre prix. Pas de manuscrits. Comme autels: 1 grand et 2 petits en bois et plâtres colorés. Quelques bancs appartenant à des habitants voisins. Les religieux signèrent, sauf un qui était infirme, et déclarèrent ne vouloir nullement consentir à la suppression de leur communauté.''
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                    D'après René DUBOIS, l'immeuble des Trinitaires fut vendu le 21 avril 1797 au citoyen L HARZE, fondé de pouvoir de l'ex-capucin Arnould DAENEN.
  
  

Version du 22 avril 2023 à 16:22

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Au centre St Jean de Matha. Dessin du cabinet des Estampes in gallica.bnf.fr



ORIGINE DE L'ORDRE

L'Ordre de la Très Sainte Trinité et de la Rédemption des Captifs, dit Ordre des MATHURINS puis Ordre des TRINITAIRES, fut fondé en 1194 à CERFROID par les saints français Jean de MATHA et Félix de VALOIS, à l'origine pour RACHETER les chrétiens captifs des musulmans. Ce fut la règle de saint Augustin qui lui fut imposée et sa création officielle eut lieu le 17 décembre 1198 fut ordonnée par le pape INNOCENT III. En 1200, on vit la fondation à MARSEILLE, par Jean de MATHA, d'un hôpital destiné à accueillir les captifs libérés des musulmans. Au Moyen Âge, l'Ordre compta jusqu'à 250 maisons de religieux et de contemplatives.


LA MAISON DES TRINITAIRES A HUY

La plus ancienne cure qui fut donnée à HUY aux TRINITAIRES fut celle de VIERSET, dont Wautier de BEAUFORT, céda le 25 mars 1208 aux religieux de Saint-Nicolas de SARTE près de HUY sur la Meuse le patronage, c'est-à-dire le droit d'y présenter. Cela équivalait à la possession, car l'Ordre devait toujours être en mesure de le faire desservir par un Trinitaire. (Archive particulière de Mr le Duc de BEAUFORT-SPONTIN, communication de M.P.CARON).

Ce couvent de HUY (domus de HUO) était en réalité à Saint-Nicolas-sur-Sarte, petit ruisseau qui se jetait dans la Meuse. Ce fut un des plus anciens qu'ait eus l'Ordre, car, dès 1208, le chevalier WAUTERS (sic) conféra aux Trinitaires la cure de VIERSET, qu'ils continuèrent à posséder jusqu'à la fin. Ce pèlerinage existe encore de nos jours (1903) (Paul DESLANDRES)

La maison des Trinitaires était autrefois accessible par une drève de platanes, chemin des Trinitaires. Cette "masure del Sarte" se présente aujourd'hui comme une construction des 18e-19e siècles, en moellons de grès et calcaire. Son église a subi des transformations en 1726:choeur et nefs dépavés, et fenêtres enlevées. Elle était assez petite, mais bien décorée, terminée d'une flèche. Les cloîtres, dortoir, jardin, ferme et brasserie appartenaient à 8 religieux. En 1777, les bâtiments formaient un quadrilatère. Actuellement, ils sont disposés en "U" autour d'une cour partiellement pavée, avec un logis au sud, des annexes à l'ouest et des remises + un garage récents au nord. Le logis est un imposant volume. On peut voir les fondations d'un mur de clôture entre la cour du couvent et la ferme voisine.

La ferme des Trinitaires, semi-clôturée du début du 18e siècle, est située en contrebas et est limitrophe d'un étang, elle a été agrandie et transformée durant la 2nde moitié du 19e siècle. Accès à l'est par 2 piliers chaînés. Au sud-est, une construction à 1 étage, datée de 1728, abritait jadis les cellules des moines, en briques et calcaire, soubassement en moellons de grès. Elle a été partiellement démolie en 1965. A l'ouest, des étables sous fenil. Au nord-est une remise à chariots, un logis de la 2nde moitié du 19e siècle. Dans l'angle est, des anciennes porcheries aménagées en habitation.


Quelques noms de religieux Trinitaires hutois: Nicolas DONY, religieux Trinitaire de la Sarte, est curé de BUZIN en 1678, il décède en 1734. Jean PITTOLET, autre Trinitaire, devenu curé de Vierset et décédé en 1721. Il est remplacé par le frère Trinitaire Denis MAKAR, qui devient curé de de Vierset en 1722 et décède à Ceuta, en Afrique en 1724. En 1726, comme il sera dit plus bas, le supérieur ou "ministre" du couvent était le Père HABAY.


ACTIVITES DES TRINITAIRES DE LA SARTE

Des_pères_trinitaires_rachetant_des_captifs-Dessin de 1600-Wikipedia, domaine public
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L'INCIDENT DE 1726

Au début du XVIIIe siècle, l'état de la petite église des Trinitaires commença à se dégrader et les moines durent constater que le toit tombait littéralement en morceaux, les pavés du choeur et de la nef se soulevaient et cassaient les uns après les autres. Ils se mirent au travail et entreprirent même d'enlever toutes les fenêtres sans exception, y compris celles dont les vitraux représentaient les armes des grands-parents du seigneur du lieu, le baron Pierre-Joseph de Crisgnée. Le 5 mars 1726, ayant eu vent des grands travaux qui y étaient entrepris, il se rendit sur place, constata la disparition des fameux vitraux et, en plus, la présence sur le seuil de l'église, du mausolée de 1631 et d'une pierre tombale de 1681 de sa famille. Il fit immédiatement envoyer au "ministre" du couvent, une lettre notariale de protestation. Comme descendant des fondateurs de la Maison hutoise des Trinitaires, il fit aussi parvenir par son avocat une plainte en bonne et due forme au nonce apostolique de Cologne. Le 16 mars, le nonce désignait le doyen de la collégiale St-Jean de Liège comme juge-commissaire et le 18 mars intervint une transaction entre, d'une part, le prêtre Joseph DUMONT représentant le seigneur et, d'autre part, le supérieur, le prieur et 3 pères des Trinitaires. Le notaire de service, J.L.SPARMONT, acta que le mausolée sera remis dans le choeur et à la plus grande place d'honneur désignée par le seigneur-baron. En outre, les religieux devront faire creuser un caveau pour le seigneur et la dame de Barse ainsi que les ossements des ancêtres. Ils veilleront à faire déposer dessus la pierre sépulcrale. La Cour de Justice de Barse enregistra les pièces notariales le 20 mars 1726. Cette procédure menée tambour battant n'avait pris que 15 jours, alors que, comme beaucoup d'autres à cette époque, elle aurait pu durer plusieurs années . Mais le nonce, représentant officiel du pape, était intervenu !

                        Remarque: on n'a plus parlé des fenêtres armoriées...et, de nos jours, on ne sait pas ce que sont devenus les monuments funéraires objets de l'incident de 1726.


LA FIN DU COUVENT

Lien, voir WikiHuy= Huy en l'an 5 de la république:il ne fallut que 2 jours, du 25 au 26 frimaire, au commissaire FRANCOTTE pour dresser l'actif et le passif de cette maison occupée par 1 supérieur et 3 prêtres. Comme immeubles: sur La Sarte, le couvent avec quartier, cloître, église et jardin pour à peine 1/4 de bonnier, 1 petit enclos à peine plus grand, 4 prairies pour 2 bonniers, 1 ferme avec brasserie et terres (28 bonniers), et 1 bois de 8 bonniers. Sur Huy et Barse: 1 petite ferme de 14 bonniers. A Loyse (Seilles), 1 ferme de 32 bonniers, 1 bois de 35 bonniers et des broussailles pour 10 bonniers. Sur la Sarte encore 1 maison avec très peu de terre. Comme rentes: 18561 livres, avec des arrérages de 516 livres, mais plusieurs rentes étaient affectées à des fondations religieuses; De plus, autre remarque importante, certains titres stipulaient qu'à défaut d' accomplissement de la condition, ou en cas de suppression du monastère, les biens devaient retourner aux familles des fondateurs. Comme dettes: 22392 fr (sic). Comme objets saisis: en argenterie 1 ciboire, 1 calice à vase d'argent et pied de cuivre. En cuivre 1 encensoire (sic), 8 chandeliers dont 2 plus petits, 1 sceau (sic) à l'eau bénitte (sic) et le dessus d'1 croix. En étain 2 assiettes et 4 burettes. En métail (sic) 2 petites cloches servantes (sic) aux offices. Tableaux; 6, de peu de considération. Statues 3 de la Vierge, de St-Nicolas et de St-Roch. Quelques menutes (menus linges?) servantes (sic) à l'ornement des autels. En ornements 4 chasubles, 3 aubes, 2 nappes grandes, 3 petites, quelques menus linges d'autel 1 chappe, 2 devants d'autel. A la bibliothèque des vieux livres dont 26 in-folio contenant des objets de Théologie et de Religion, les autres, des objets confus et délaissés par des anciens membres de la Maison, où il n'y a aucun qui paroît mériter la considération ni le moindre prix. Pas de manuscrits. Comme autels: 1 grand et 2 petits en bois et plâtres colorés. Quelques bancs appartenant à des habitants voisins. Les religieux signèrent, sauf un qui était infirme, et déclarèrent ne vouloir nullement consentir à la suppression de leur communauté.

                    D'après René DUBOIS, l'immeuble des Trinitaires fut vendu le 21 avril 1797 au citoyen L HARZE, fondé de pouvoir de l'ex-capucin Arnould DAENEN.





SOURCES

-Pierre MARDAGA: Haute-Sarte Le Chemin des Trinitaires in Patrimoine Monumental de la Belgique. Volume 15. La Haute-Sarte.

-Paul DESLANDRES : L'Ordre des Trinitaires pour le rachat des captifs. Toulouse/Paris 1903 Tome I.

-Fernand DISCRY: Fragments inédits de l'Histoire hutoise: Les Trinitaires de la Haute Sarte et le rachat des captifs in Annales du cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts, volume XXV/1958.

-Raoul VAN DER MADE: L'Enlèvement des Pierres Tombales des Seigneurs de Barse se trouvant en l'Eglise des Trinitaires de la Sarte in Annales du cercle hutois des Sciences et des Beaux-Arts, vol. XXIX/1975.

-x Le Contrôle des Nouveaux Mouvements religieux liés aux Laïcs, Le Mouvement Caritatif et Hospitalier in Commerce avec Dame Pauvreté-Structure et Fonctions des Couvents Mendiants du XIIe au XIVe siècles.Chapitre II. Presses Universitaires de Liège.

-x Le Bulletin de Institut Archéologique de Liège Tome LXXXVII/1975.

-x Wikipedia: L'Ordre des Trinitaires.

-x universalis.fr/encyclopedie/trinitaires.

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