LA PAROISSE HUTOISE DE SAINT-DENIS : Différence entre versions

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==SON EMPLACEMENT==
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==SON EMPLACEMENT==a
  
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Autour de l'actuelle Place St-Denis, paroisse d'origine relativement ancienne qui comprenait '''le Chien-Rue''', une partie de la '''rue des Lombards''', les rues autour de l'église datant  de 1283 d'après certains, d'avant 1350 selon FRESON. Elle englobait aussi le '''Marché-aux-Bêtes''', l'endroit dit de '''l'Espinet''',  une partie des terrains extra-muros en dehors de la Porte du Paradis, c'est-à-dire à '''Mals''' (=Haut Mât et Bas Mât cultivés en vignobles) et l'endroit nommé '''Sur le Crupail''' (Les Crépalles). Elle touchait aux paroisses de St-Georges, st-Remi et St-Mengold.
  
  
 
==SES REVENUS==
 
==SES REVENUS==
  
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Vers 1420, son église possédait de nombreuses '''rentes en argent''', dont la plupart provenaient de fondations d'anniversaires et étaient hypothéquées sur des propriétés en Chienrue, au Marché aux Bêtes, aux Mals, à St-Hilaire, à st-Quirin, à St-Mort, en Gonxhierue, à St-Georges-en-Rioul, au Tilleul (St-Remi), en Griange, en Brasseurue, à St-Mengold , à Bolengierue (St-Séverin), etc.
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Et aussi des '''redevabilités en nature''': par exemple, 2 setiers d'épeautre payés par les Grands Malades, 7 setiers par las Frères-Mineurs. On notait d'autres débiteurs à Huy, Solières, Ochain, Lavoir, Maffe, Bassines, Ramelot, Soheit, Fraineux, Tinlot, Seny, Tihange, et plusieurs autres, surtout en Condroz et en Hesbaye.
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Le plus ancien littrage renferme le testament d'Octelet de PAILHE et est daté du 12 septembre 1384. Le clerc et marlier de St-Denis se nommait Johamin de PELLENE.
  
  
 
==SON EGLISE==
 
==SON EGLISE==
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Sa cure était à la collation de la Collégiale de Huy. Elle était dotée depuis longtemps d'une ''' cour jurée ''', qui était chargée d'administrer les biens des 3 corps moraux qui relevaient de son autorité, à savoir: ''le Curé, le Luminaire et les Pauvres.'' En 1575, on vit le curé Pierre D'ENGYS et le Mambour Jean FAGOT pour les pauvres et le luminaire. Collin BAYART, de Huy, en était le sergent.
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Au fil des siècles, de nombreuses fondations ont donc avantagé l'église St-Denis. Les documents de l'origine de la paroisse ont disparu. On repère, par exemple, le 17 février 1432, la création envers les 3 corps moraux, d'un nouvelle '''rente en vin'''  sur une vigne située au Mât. Elle était instituée pour célébrer l'anniversaire de Dame Jehenne de SOYE. Les 3 membres avaient le droit de s'opposer à la vendange jusqu'à ce qu'ils aient pu constater la mûreté des fruits.
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Le 26 octobre 1562, les tenants de la cour jurée, à savoir le vice-curé Warnier FABRY et les "Massuyrs" Bauldouin de SAIVE, Johan de LAMALLE, Mathieu de VIELE, Andrien RASKINET, Collar PROIDHOMME, Collar MARTIN et Herman d'AMAY, acceptèrent de substituer une rente de 35 patars au lieu d'une autre de 12 setiers d'épeautre.
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Le 10 février 1580, Mme Marie de SAIVE veuve du seigneur de RAMELOT se libéra d'une rente de 2 muids d'épeautre moyennant le remboursement d'une somme de 43 florins 16 patars, monnaie de Brabant.
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==UN PERSONNAGE IMPORTANT:LE MARGUILIER==
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Cette fonction était très recherchée et, pourtant, les émoluments n'en étaient pas très élevés. Le candidat devait '''savoir parfaitement son chant''', si son talent était apprécié, il était élu par les paroissiens. Il était obligé de se pourvoir d''''une robe et d'un surplis''' pour les offices et les processions. Il prenait l'engagement de '''parer l'église''' à la veille des solennités lorsque le sacristain avait d'autres occupations. Il avait la charge d'aouvrir et de refermer la '''sacristie''', d'allumer la '''lampe''', de veiller à '''la police''' du temple, de préparer les '''habits sacerdotaux''' des célébrants et de s'assurer, après la sortie des fidèles si la '''porte extérieure était bien fermée à clef '''. Il devait être très disponible, donc '''habiter dans la paroisse et n'occuper aucun autre emploi. Une '''obéissance passive''' était exigée de lui.
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Cet emploi honorifique avait aussi des devoirs plus "triviaux ''comme celui de ramoner( note=balayer) et nettoyer de toutte parte l'égliese, tout au moins tous les mois et aux solennités''.
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La sonnerie des cloches rentrait aussi dans ses attributions.
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Il devait comparaître personnellement chaque année devant la Cour jurée pour juger de la façon dont il avait rempli ses devoirs.
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Comme émoluments, il avait droit à 50 ou 10 patars suivant le genre de cérémonie (obsèques, messe de septaine, de quarantaine, d'anniversaire, enterrement, etc.) et l'âge des paroissiens concernés (adulte ou enfant ou enfant en bas-âge). Pour un mariage, il recevait 1 florin si les époux étaient domiciliés dans la paroisse, mais seulement 10 patars si l'un d'eux en était étranger.  Ajoutons que le Conseil de Fabrique lui allouait un gage fixe.
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==SES CURES, VICE-CURES ou PASTEURS==
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Déjà cités ci-dessus: en 1562  Warnier FABRY, en 1575 Pierre D'ENGYS.
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Et, plus tard, au XVIIe siècle, dévoué comme pas deux à ses ouailles, le Vice-Curé de ST-Denis Jean COURTOY, qui avait principalement à coeur d'embellir la modeste église. Il décida un jour de doter son temple d'un orgue et contacta, pour ce faire, le Maître hutois Remi ANCION. Un engagement fut signé entre les deux hommes le 5 février 1676. L'instrument y était détaillé en 10 lignes, le prix exact mentionné et une garantie d'un an accordée pour tout manquement constaté après sa remise. Maître ANCION ajouta qu'il s'engageait à entretenir l'orgue à ses frais pendant 6 ans. Seule la foudre et l'intervention d'une main étrangère dans une tentative de réparation étaient exclues de la garantie.
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Ses successeurs furent, en 1694, Francois Adrien COUNAR puis en 1749 ALBERTY, en 1762 Guillaume Joseph FONS, en 1770 Servais Gérard ESSEN, en 1790 Toussaint BILMUS, décédé en 1795.
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==UN SERVITEUR:LE SACRISTAIN==
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Il devait porter le dimanche avant la grand'messe le seau à l'eau bénite. Les dimanches et jours de fêtes, il allumait les cierges pour la messe et pour les vêpres. Il devait servir la messe. Immédiatement à la seconde des sonneries qui annonçaient les offices, il allumait le réchaud de l'encensoir, portait la croix, etc., enfin assistait à toutes les cérémonies pour lesquelles le vice-Curé "revêtait la chape". Le premier lundi du mois, il portait la croix ''au salut''.
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Il devait épousseter 2 fois par an les murailles, les tabernacles, les autels.
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A l'occasion des fêtes du St-Sacrement, de Ste-Anne, de St-Druon et du St-Ange Gardien, il ornait l'église et la garnissait de rameaux, en échange de quoi, il emportait les "mayes". Il assistait aux distributions de pains aux pauvres et recevait un pain de 4 livres. Il recevait 15 patars lors de la reddition des comptes le jour de l'octave Ste Anne..
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Son salaire annuel était de 30 patars, plus 6 florins de la part du Mambour des Pauvres, 6 autres florins du Mambour de l'église, 8 patars pour porter la croix le jour du Très-Saint-Sacrement et 20 patars à chaque messe de septaine et de quarantaine.
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==SON ACTIF MOBILIER==
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Un inventaire en fut établi en 1727
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-en argenterie: 1 ostensoir, une coupe, 3 calices, 1 petite boîte pour "hosties", 1 lampe, 1 encensoir avec navicule et cuiller, 2 boîtes aux saintes huiles, la croix de procession, u1 boîte pour le chrème, 1 houlette de St-Druon/
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-objet précieux: sur la statue de Notre-Dame 1 couronne et 1 sceptre en argent, 5 reliquaires idem, 4 croix, 1 rose garnie de 10 diamants, un coeur ex-voto en or, 3 médailles en argent. Sur l'enfant Jésus 1 couronne en argent, 1 globe de même métal.
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-vêtements, etc.: 3 ornements blancs, 1 ornement noir, 1 chasuble blanche à fleurs d'or ayant appartenu au curé COURTOY, 5 autres chasubles de prix, 2 dalmatiques rouges, 2 tuniques pour enfants de choeur, 5 chapes, dont 3 garnies de reliquaires (2 en argent et 3 en cuivre), 3 écharpes,  1 pourtour de dais en étoffe, 11 chasubles communes avec voiles et bourses, 1 drap de pupitre, 1 défaillant (?) de croix, 3 drapeaux, 1 étendard St-Druon, 1 tapis de balustre, 1 autre, plus court,1 voile, brodé en or, pour cacher l' ostensoir.
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- linge: aubes, nappes d'autel, serviettes, essuie-mains, draps de communion, lavabos, corporaux, purificatoires.
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- objets divers: chandeliers, pots à fleurs, assiettes, lampe, encensoir, crucifix, cruches, , flambeaux, missels, etc.
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==SA DISPARITION==
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Lors de la tourmente révolutionnaire, une famille du quartier s'empressa de sauver la statue de la Vierge, les vêtements sacerdotaux et quelques objets. Les Chasubles et le linge furent donnés à St-Mengold, la Vierge et l'enfant Jésus allèrent à l'église du Val-Saint-Lambert.
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                                                                                        L'église fut fermée en 1797
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== NOTE==
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Les textes nous révèlent d'autres nombreuses donations au profit du luminaire, des Pauvres, de la Confrérie Ste-Anne, du Marguilier, etc. L'article de Jules FRESON nous renseigne plusieurs exemples de fondations d'anniversaire et d'oeuvres pieuses entre 1587 et 1685. Cette source est riche de noms de pasteurs, chanoines, bourgmestres, magistrats, manants, donateurs, testateurs de la paroisse et des environs.
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Version du 8 mai 2023 à 22:00

                                                                     PAGE EN CONSTRUCTION


Plan de la ville de Huy au Moyen-Âge par André JORIS/1959- avec emplacement de l'église Saint-Denis (dans le cercle rouge)
Carte postale de la Place St-Denis à HUY. Photo publiée sous la licence CC-BY-NC-SA_2.0_Creative_Commons
Grande maison de maître classée, place St-Denis, 4 à HUY


==SON EMPLACEMENT==a

Autour de l'actuelle Place St-Denis, paroisse d'origine relativement ancienne qui comprenait le Chien-Rue, une partie de la rue des Lombards, les rues autour de l'église datant de 1283 d'après certains, d'avant 1350 selon FRESON. Elle englobait aussi le Marché-aux-Bêtes, l'endroit dit de l'Espinet, une partie des terrains extra-muros en dehors de la Porte du Paradis, c'est-à-dire à Mals (=Haut Mât et Bas Mât cultivés en vignobles) et l'endroit nommé Sur le Crupail (Les Crépalles). Elle touchait aux paroisses de St-Georges, st-Remi et St-Mengold.


SES REVENUS

Vers 1420, son église possédait de nombreuses rentes en argent, dont la plupart provenaient de fondations d'anniversaires et étaient hypothéquées sur des propriétés en Chienrue, au Marché aux Bêtes, aux Mals, à St-Hilaire, à st-Quirin, à St-Mort, en Gonxhierue, à St-Georges-en-Rioul, au Tilleul (St-Remi), en Griange, en Brasseurue, à St-Mengold , à Bolengierue (St-Séverin), etc.

Et aussi des redevabilités en nature: par exemple, 2 setiers d'épeautre payés par les Grands Malades, 7 setiers par las Frères-Mineurs. On notait d'autres débiteurs à Huy, Solières, Ochain, Lavoir, Maffe, Bassines, Ramelot, Soheit, Fraineux, Tinlot, Seny, Tihange, et plusieurs autres, surtout en Condroz et en Hesbaye.

Le plus ancien littrage renferme le testament d'Octelet de PAILHE et est daté du 12 septembre 1384. Le clerc et marlier de St-Denis se nommait Johamin de PELLENE.


SON EGLISE

Sa cure était à la collation de la Collégiale de Huy. Elle était dotée depuis longtemps d'une cour jurée , qui était chargée d'administrer les biens des 3 corps moraux qui relevaient de son autorité, à savoir: le Curé, le Luminaire et les Pauvres. En 1575, on vit le curé Pierre D'ENGYS et le Mambour Jean FAGOT pour les pauvres et le luminaire. Collin BAYART, de Huy, en était le sergent.

Au fil des siècles, de nombreuses fondations ont donc avantagé l'église St-Denis. Les documents de l'origine de la paroisse ont disparu. On repère, par exemple, le 17 février 1432, la création envers les 3 corps moraux, d'un nouvelle rente en vin sur une vigne située au Mât. Elle était instituée pour célébrer l'anniversaire de Dame Jehenne de SOYE. Les 3 membres avaient le droit de s'opposer à la vendange jusqu'à ce qu'ils aient pu constater la mûreté des fruits.

Le 26 octobre 1562, les tenants de la cour jurée, à savoir le vice-curé Warnier FABRY et les "Massuyrs" Bauldouin de SAIVE, Johan de LAMALLE, Mathieu de VIELE, Andrien RASKINET, Collar PROIDHOMME, Collar MARTIN et Herman d'AMAY, acceptèrent de substituer une rente de 35 patars au lieu d'une autre de 12 setiers d'épeautre.

Le 10 février 1580, Mme Marie de SAIVE veuve du seigneur de RAMELOT se libéra d'une rente de 2 muids d'épeautre moyennant le remboursement d'une somme de 43 florins 16 patars, monnaie de Brabant.

UN PERSONNAGE IMPORTANT:LE MARGUILIER

Cette fonction était très recherchée et, pourtant, les émoluments n'en étaient pas très élevés. Le candidat devait savoir parfaitement son chant, si son talent était apprécié, il était élu par les paroissiens. Il était obligé de se pourvoir d'une robe et d'un surplis pour les offices et les processions. Il prenait l'engagement de parer l'église à la veille des solennités lorsque le sacristain avait d'autres occupations. Il avait la charge d'aouvrir et de refermer la sacristie, d'allumer la lampe, de veiller à la police du temple, de préparer les habits sacerdotaux des célébrants et de s'assurer, après la sortie des fidèles si la porte extérieure était bien fermée à clef . Il devait être très disponible, donc habiter dans la paroisse et n'occuper aucun autre emploi. Une obéissance passive était exigée de lui. Cet emploi honorifique avait aussi des devoirs plus "triviaux comme celui de ramoner( note=balayer) et nettoyer de toutte parte l'égliese, tout au moins tous les mois et aux solennités.

La sonnerie des cloches rentrait aussi dans ses attributions.

Il devait comparaître personnellement chaque année devant la Cour jurée pour juger de la façon dont il avait rempli ses devoirs.

Comme émoluments, il avait droit à 50 ou 10 patars suivant le genre de cérémonie (obsèques, messe de septaine, de quarantaine, d'anniversaire, enterrement, etc.) et l'âge des paroissiens concernés (adulte ou enfant ou enfant en bas-âge). Pour un mariage, il recevait 1 florin si les époux étaient domiciliés dans la paroisse, mais seulement 10 patars si l'un d'eux en était étranger. Ajoutons que le Conseil de Fabrique lui allouait un gage fixe.

SES CURES, VICE-CURES ou PASTEURS

Déjà cités ci-dessus: en 1562 Warnier FABRY, en 1575 Pierre D'ENGYS.

Et, plus tard, au XVIIe siècle, dévoué comme pas deux à ses ouailles, le Vice-Curé de ST-Denis Jean COURTOY, qui avait principalement à coeur d'embellir la modeste église. Il décida un jour de doter son temple d'un orgue et contacta, pour ce faire, le Maître hutois Remi ANCION. Un engagement fut signé entre les deux hommes le 5 février 1676. L'instrument y était détaillé en 10 lignes, le prix exact mentionné et une garantie d'un an accordée pour tout manquement constaté après sa remise. Maître ANCION ajouta qu'il s'engageait à entretenir l'orgue à ses frais pendant 6 ans. Seule la foudre et l'intervention d'une main étrangère dans une tentative de réparation étaient exclues de la garantie.

Ses successeurs furent, en 1694, Francois Adrien COUNAR puis en 1749 ALBERTY, en 1762 Guillaume Joseph FONS, en 1770 Servais Gérard ESSEN, en 1790 Toussaint BILMUS, décédé en 1795.

UN SERVITEUR:LE SACRISTAIN

Il devait porter le dimanche avant la grand'messe le seau à l'eau bénite. Les dimanches et jours de fêtes, il allumait les cierges pour la messe et pour les vêpres. Il devait servir la messe. Immédiatement à la seconde des sonneries qui annonçaient les offices, il allumait le réchaud de l'encensoir, portait la croix, etc., enfin assistait à toutes les cérémonies pour lesquelles le vice-Curé "revêtait la chape". Le premier lundi du mois, il portait la croix au salut. Il devait épousseter 2 fois par an les murailles, les tabernacles, les autels.

A l'occasion des fêtes du St-Sacrement, de Ste-Anne, de St-Druon et du St-Ange Gardien, il ornait l'église et la garnissait de rameaux, en échange de quoi, il emportait les "mayes". Il assistait aux distributions de pains aux pauvres et recevait un pain de 4 livres. Il recevait 15 patars lors de la reddition des comptes le jour de l'octave Ste Anne.. Son salaire annuel était de 30 patars, plus 6 florins de la part du Mambour des Pauvres, 6 autres florins du Mambour de l'église, 8 patars pour porter la croix le jour du Très-Saint-Sacrement et 20 patars à chaque messe de septaine et de quarantaine.

SON ACTIF MOBILIER

Un inventaire en fut établi en 1727

-en argenterie: 1 ostensoir, une coupe, 3 calices, 1 petite boîte pour "hosties", 1 lampe, 1 encensoir avec navicule et cuiller, 2 boîtes aux saintes huiles, la croix de procession, u1 boîte pour le chrème, 1 houlette de St-Druon/

-objet précieux: sur la statue de Notre-Dame 1 couronne et 1 sceptre en argent, 5 reliquaires idem, 4 croix, 1 rose garnie de 10 diamants, un coeur ex-voto en or, 3 médailles en argent. Sur l'enfant Jésus 1 couronne en argent, 1 globe de même métal.

-vêtements, etc.: 3 ornements blancs, 1 ornement noir, 1 chasuble blanche à fleurs d'or ayant appartenu au curé COURTOY, 5 autres chasubles de prix, 2 dalmatiques rouges, 2 tuniques pour enfants de choeur, 5 chapes, dont 3 garnies de reliquaires (2 en argent et 3 en cuivre), 3 écharpes, 1 pourtour de dais en étoffe, 11 chasubles communes avec voiles et bourses, 1 drap de pupitre, 1 défaillant (?) de croix, 3 drapeaux, 1 étendard St-Druon, 1 tapis de balustre, 1 autre, plus court,1 voile, brodé en or, pour cacher l' ostensoir.

- linge: aubes, nappes d'autel, serviettes, essuie-mains, draps de communion, lavabos, corporaux, purificatoires.

- objets divers: chandeliers, pots à fleurs, assiettes, lampe, encensoir, crucifix, cruches, , flambeaux, missels, etc.


SA DISPARITION

Lors de la tourmente révolutionnaire, une famille du quartier s'empressa de sauver la statue de la Vierge, les vêtements sacerdotaux et quelques objets. Les Chasubles et le linge furent donnés à St-Mengold, la Vierge et l'enfant Jésus allèrent à l'église du Val-Saint-Lambert.

                                                                                       L'église fut fermée en 1797

NOTE

Les textes nous révèlent d'autres nombreuses donations au profit du luminaire, des Pauvres, de la Confrérie Ste-Anne, du Marguilier, etc. L'article de Jules FRESON nous renseigne plusieurs exemples de fondations d'anniversaire et d'oeuvres pieuses entre 1587 et 1685. Cette source est riche de noms de pasteurs, chanoines, bourgmestres, magistrats, manants, donateurs, testateurs de la paroisse et des environs.


NOTRE SOURCE

Jules FRESON: Une Ancienne Paroisse de la Ville de Huy in Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts, volume I/1875, pp 7-21 et 50-66

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