Le tombeau de Théoduin : Différence entre versions

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(rubrique:une seconde tombe)
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L'évêque décéda en 1075 et, suivant son voeu, il fut inhumé à la collégiale romane de Huy qu'il avait fondée en 1066. Les chanoines créèrent pour lui un magnifique monument composé de deux dalles de marbre séparées par 6 colonnes en airain ou bronze doré. La dalle supérieure, mosaïque de marbres rouges et blancs, était enchâssée dans un cadre en bois sur lequel étaient fixées des lames de laiton avec une inscription dont Gilles d'Orval ne communique malheureusement que les premiers vers, à savoir:  
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L'évêque décéda en 1075 et, suivant son voeu, il fut inhumé à la collégiale romane de Huy qu'il avait fondée en 1066. Les chanoines créèrent pour lui, selon la description que nous a laissée Maurice de NEUFMOUSTIER, ''un magnifique monument composé de deux dalles de marbre séparées par 6 colonnes en airain ou bronze doré. La dalle supérieure, mosaïque de marbres rouges et blancs, était enchâssée dans un cadre en bois sur lequel étaient fixées des lames de laiton avec une inscription dont Gilles d'Orval ne communique malheureusement que les premiers vers, à savoir:  
  
 
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GEMMIS, ARGENS, PICTURIS, VESTIBUS, AURO
 
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Tout l'ensemble était protégé par un édicule en fer forgé, orné de fleurs d'un travail soigné de 4 pieds de large et de 5 pieds de haut. Il s'ouvrait en haut à 2battants lorsque le prêtre venait, à des jours marqués, prier pour le défunt et encenser son tombeau.
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Tout l'ensemble était protégé par un édicule en fer forgé, orné de fleurs d'un travail soigné de 4 pieds de large et de 5 pieds de haut. Il s'ouvrait en haut à 2 battants lorsque le prêtre venait, à des jours marqués, prier pour le défunt et encenser son tombeau.
  
 
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[[ Fichier:La collégiale romane de Huy en 1066.JPG|vignette|centre|Dessin de l'église romane hutoise de 1066, extrait de "Etude sur la crypte romane de l'église N.D. de Huy" par Fernand de Montigny/1911]]
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==UNE SECONDE TOMBE==
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V.KOCKEROLS, dans sa thèse de doctorat de 2014, cite que, vers 1230, une seconde tombe abritait les restes de Théoduin. Elle avait une niche où figurait une effigie sculptée en pierre, avec , dans le fond, un reliquaire de Notre-Dame. Mais, en 1230, Maurice de NEUFMOUSTIER a vu le premier tombeau et en a donné la description, reprise ci-avant, dans un annotation qu'il fit au texte de Gilles d'ORVAL.

Version du 20 juin 2024 à 21:33


Statue du musée de Huy qui pourrait représenter l'évêque Théoduin


LE PREMIER TOMBEAU

Tombeau de Théoduin à Huy. Extrait de "Thèse de doctorat"-Namur/2014-V.Kockerols


L'évêque décéda en 1075 et, suivant son voeu, il fut inhumé à la collégiale romane de Huy qu'il avait fondée en 1066. Les chanoines créèrent pour lui, selon la description que nous a laissée Maurice de NEUFMOUSTIER, un magnifique monument composé de deux dalles de marbre séparées par 6 colonnes en airain ou bronze doré. La dalle supérieure, mosaïque de marbres rouges et blancs, était enchâssée dans un cadre en bois sur lequel étaient fixées des lames de laiton avec une inscription dont Gilles d'Orval ne communique malheureusement que les premiers vers, à savoir:

" COEPIT, COMPLEVIT, DITAVIT, ET IPSE DATAVIT

GEMMIS, ARGENS, PICTURIS, VESTIBUS, AURO

HOC THEODUINUS OPUS "

Tout l'ensemble était protégé par un édicule en fer forgé, orné de fleurs d'un travail soigné de 4 pieds de large et de 5 pieds de haut. Il s'ouvrait en haut à 2 battants lorsque le prêtre venait, à des jours marqués, prier pour le défunt et encenser son tombeau.

SON EMPLACEMENT

D'après MELART (et GORRISSEN), c'était devant le maître-autel, alors qu'André JORIS le situe au pied de l'autel dédié à Notre-Dame, Fernand de Montigny auprès de l'autel que saint Materne avait consacré à la Saint-Vierge, Hadrien Kockerols dans l'ancien choeur occidental qui fit place, au 14e siècle, à la tour gothique et Albert Lemeunier au pied de l'autel de la Vierge, probablement dans le transept nord. Mais il faut rappeler que le grand autel de la Vierge actuel n'a été créé dans le transept nord qu'en 1336,don du bourgmestre hutois H. Joris !

Dessin de l'église romane hutoise de 1066, extrait de "Etude sur la crypte romane de l'église N.D. de Huy" par Fernand de Montigny/1911


UNE SECONDE TOMBE

V.KOCKEROLS, dans sa thèse de doctorat de 2014, cite que, vers 1230, une seconde tombe abritait les restes de Théoduin. Elle avait une niche où figurait une effigie sculptée en pierre, avec , dans le fond, un reliquaire de Notre-Dame. Mais, en 1230, Maurice de NEUFMOUSTIER a vu le premier tombeau et en a donné la description, reprise ci-avant, dans un annotation qu'il fit au texte de Gilles d'ORVAL.