Bornes historiques Ouffet : Différence entre versions
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- La borne N°7, comme la borne N°6, n'est pas accessible. Elle se trouve également sur la '''propriété privée''' du '''château de l'Abbaye''' au lieu-dit '''Coibehay''', commune d'Anthisnes, ne figure pas sur toutes les cartes et pourtant bien là. | - La borne N°7, comme la borne N°6, n'est pas accessible. Elle se trouve également sur la '''propriété privée''' du '''château de l'Abbaye''' au lieu-dit '''Coibehay''', commune d'Anthisnes, ne figure pas sur toutes les cartes et pourtant bien là. |
Version actuelle en date du 30 juillet 2024 à 06:04
Sommaire
Les bornes (1768) entre Ouffet et les principautés de Liège et Stavelot-Malmedy
Avant propos
Merci à Michel FOCAN.
En 2007, Michel FOCAN approfondit les découvertes de Ferdinand BRAQUET, de leur collaboration naît un excellent article sur le sujet, ce sont ses pages que nous reproduisons ci-dessous avec l'autorisation de Michel, cliquer sur les documents pour agrandir.
Source Wikipédia : La principauté épiscopale de Liège
ou principauté épiscopale de Liège est un État du Saint-Empire romain germanique qui a existé de la fin du Xe siècle à la fin du XVIIIe siècle, ayant pour capitale la ville de Liège.
Dans le cadre féodal du Moyen Âge, le prince-évêque de Liège est à la fois le chef religieux du diocèse de Liège et le chef temporel de la principauté, vassal de l'empereur.
C'est en 985 que naît la principauté épiscopale. À cette date en effet l'évêque Notger depuis 972, reçoit au titre du diocèse un fief de l'Empire, le comté de Huy, devenant ainsi prince-évêque.
À la fin du Moyen Âge, la principauté est peu à peu encerclée par les fiefs acquis aux Pays-Bas par les ducs de Bourgogne et se heurte notamment aux ambitions de Charles le Téméraire. Contrairement à la principauté épiscopale d'Utrecht, confisquée par Charles Quint en 1543, la principauté de Liège reste formellement indépendante, mais se trouve de fait sous le protectorat du souverain (Habsbourg) des Dix-Sept Provinces des Pays-Bas, aussi roi d'Espagne à partir de Philippe II. Elle subit les vicissitudes de l'histoire des Pays-Bas espagnols, d'abord la guerre de Quatre-Vingts Ans qui aboutit à la formation des Provinces-Unies (1581), mais se prolonge jusqu'en 1648, puis les guerres menées par Louis XIV dans cette région.
Cet État a existé pendant plus de 800 ans, jusqu'à la formation de la République liégeoise, annexée par la République française en 1795.
Source Wikipédia : La principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy
La principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy, était une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain.
La souveraineté était exercée par le prince-abbé bénédictin des double monastères impériaux de Stavelot et de Malmedy fondés en 651, qui était détenteur à la fois des pouvoirs politiques et religieux de la principauté.
Avec le duché de Bouillon et la principauté de Liège, c'était l'un des trois territoires qui n'ont jamais fait partie des Pays-Bas espagnols (et plus tard des Pays-Bas autrichiens).
En tant que prince-abbé, l'abbé de Stavelot-Malmedy avait un siège à la Diète d'Empire sur le banc ecclésiastique du collège des princes régnants, aux côtés des princes-évêques. Avec les autres princes-abbés, il possédait une voix personnelle (voix virile), contrairement aux prélats, qui ne possédaient qu'une voix collective (voix curiale).
En 1795, à la révolution française, la principauté est abolie et son territoire est intégré au département de l'Ourthe.
Le congrès de Vienne de 1815 assigna Stavelot au royaume uni des Pays-Bas et Malmedy devint une partie du district prussien d'Eupen et Malmedy.
Actuellement (2024)
En 1795, à la révolution française, ces deux principautés cessent d’exister et leurs territoires sont intégrés au département de l'Ourthe lui-même dissous en 1814, puis rattachés au Royaume des Pays-Bas. Ils font actuellement partie du royaume de Belgique depuis la révolution belge de 1830 et le traité de Versailles de 1919.
L’actuelle commune d’Ouffet (1976) tantôt côtoie, tantôt se trouve à cheval sur les frontières entre les deux principautés, c’est ainsi quelle conserve une série de bornes qui délimitait ces deux états.
Si certaines se trouvent en propriété privée, d'autres sont relativement aisées à repérer et libres d'accès, partir à leur recherche constitue une belle opportunité de promenades et de découvertes.
Description des bornes
Ces bornes présentent toutes les mêmes caractéristiques, sur une face la date de 1768, sur une autre un perron avec les lettres LG et sur une troisième face Stavelot.
La partie hors-sol est haute de 92cm bombée sur le dessus et de section carrée de 28 cm de côté, la borne se prolonge de 60cm dans la terre avec une section carrée de 40 cm de côté.
Arès calcul, le poids de ces témoins d'une époque est estimé à 450 kg ! En 1768, avec les moyens du moment, il a donc fallu extraire ces blocs bruts, les transporter, les tailler, les déposer sur site et les mettre en place.
Elles sont classées par arrêté royal du 25 janvier 1935 et ne peuvent donc être enlevées ni déplacées sans autorisation préalable.
Emplacement des bornes
Suite aux litiges récurrents concernant les limites d'influence, il fut conclu un accord entre le Prince Evêque de Liège et le Prince Abbé de Stavelot, l'on procéda dès lors à un abornement en 1768.
Cette étude est confirmée par des cartes topographiques au 1:10.000e de l'IGN et d'autres plus anciennes.
- La borne N°1, la plus au sud, celle du Bois Malchamps, commune d'Ouffet.
Bizarrement, elle ne figure pas sur la carte de l'IGN, elle est pourtant bien là, plantée à l'intersection des communes d'Ouffet, d'Anhisnes et, à l'époque, de Comblain-Fairon actellement Hamoir !
Malchamps, aussi orthographié Mâchamps qui signifie mal famé : selon certains, les béliers du diable y poursuivaient les passants attardés. Les vieilles histoires ont souvent un fond de vérité... prudence donc !
- La borne N°2, à droite sur le tracé de l'ancien vicinal d'Ouffet vers La Rock (mise en service de ce tronçon le 10 mai 1895), à la limite de la commune d'Ouffet avec Anthisnes.
- La borne N°3, sur la limite entre les communes d'Ouffet pour le Bois Malchamps et d'Anthisnes pour le lieu-dit Les Hayettes, elle ne figure pas non plus sur la carte de l'IGN, elle est pourtant bien là.
- La borne N°4, sur un petit triangle de verdure au pied d'un tilleul à l'entrée du Hameau des Floxhes, Anthisnes.
Ce ne serait pas son emplacement original. Aux dernières nouvelles encore à vérifier, elle aurait été prélevée pour une raison de conservation et/ou touristique probablement entre les bornes 3 et 5 sur la limite des principautés et des communes d'Ouffet et d'Anthisnes.
- La borne N°5, reprise sur plusieurs cartes elle a disparu, son emplacement approximatif (15 mètres) : 50.467700°;5.485867°.
Les cartes la situe à la limite des communes d'Anthisnes et d'Ouffet, à l'embranchement de la route de Hody venant d'Ouffet avec la route se dirigeant vers Vien, l'emplacement serait vraisemblable car l'endroit se situe sur la limite des principautés.
Selon des renseignements encore à vérifier : comme la borne N°4 aux Floxhes, elle aurait été déplacée pour la ou les mêmes raisons et positionnée au pied de l'Avouerie d'Anthisnes.
Pour rappel, les scénarios avancés pour les bornes 4 et 5 sont tout à fait plausibles mais doivent être vérifiés.
- La borne N°6 n'est pas accessible, elle se trouve sur la propriété privée du château de l'Abbaye au lieu-dit Coibehay entre le Tige de Xhos et la nationale 638 sur la commune d'Anthisnes.
- La borne N°7, comme la borne N°6, n'est pas accessible. Elle se trouve également sur la propriété privée du château de l'Abbaye au lieu-dit Coibehay, commune d'Anthisnes, ne figure pas sur toutes les cartes et pourtant bien là.
Les photos
Les bornes du Bois d'Ouffet
Les bornes de séparation du Bois d'Ouffet et de Warzée
Sur le plan Popp de 1850, le Bois d'Ouffet porte le nom de Bois Communal du Trou du Loup, voir Bois d'Ouffet.
Situé à l'est de la commune, on y accède par la Rue Halbadet prolongée par la Rue Pelé Bois ou par le Tige de Fairon.
La partie nord de ce bois aurait appartenu à une certaine période à la commune de Warzée, d'où les bornes de séparation posées vers 1856. Nous cherchons les PV des conseils communaux de cette époque.
Les bornes sont toutes semblables, marquées sur le dessus d'un W et à l'opposé d'un O.
La borne N°3 était encore visible vers 1980 le long du chemin qui traverse le bois d'Ouffet, elle a aujourd'hui disparu, les coordonnées sont donc approximatives.
Les bornes de séparation entre la Communauté des Pères Jésuites, la propriété Seny et Ouffet
Cet article doit encore être complété !
Cette borne ou ces bornes de limite de propriété ont été implantées en 1771 après accord devant notaire des trois parties concernées à savoir : une communauté de jésuites résidant apparemment à Sparmont, la commune d'Ouffet et la propriété d'un certain SENY dont le bois porte le nom et est cité dans l'histoire du domaine de Xhenceval.
Les copies originales de ces trois documents ci-dessous ont été trouvées dans les archives de Ferdinand Braquet.
Nous vous soumettons ce qui a pu être déchiffré jusqu'à présent, le texte est encore incomplet et sujet à rectification(s).
L’an mil sept cent septante et un du mois de mai, le vingt et unième jour, par devant notaire et témoins en bas nommés ont comparus :
Le révérend père Philippe BOURDON, jésuite proviseur, le sieur Nicolas Joseph ROUSSEAU, député de la commune d’Ouffet et les sieurs Melchior CROSSEE et Jean-François BLETAR, mambour et bourgmestre de ladite communauté, Cornélis MARECHAL partie faisant pour monsieur BOURGUIGNON et Martin GILLON député de la communauté de Warzée, lesquels pour éviter toutes difficultés, ont borné les bois et essences de ladite communauté des biens des dits révérends pères jésuites, par bornes plantées aujourd’hui dont l'une d’elle est marquée d’un côté (à l'est) d’un nom de Jésus (pour les biens des jésuites), vers Ouffet d’un O, vers le bois Seny d’un S, laquelle borne se rapporte à une vieille … dans le fond d’h… et de celle ...... et de celles plantées le trois avril dernier avec ..... et les saisonniers ..... convenu.... révérend père proviseur et Cornélis Maréchal partie faisant ..... des bornes entre le bois Seny et les biens des dits pères jésuites suivant.........
Fait et passé à Sparmont en la ... des dits révérends pères jésuites, y présents comme témoins en ce requis et appelés Jean Lalloux et Jean joseph Colin, lesquels avec les dits comparants ont signé à l'original de cette ....
Les photos des bornes
Note : Le monogramme IHS (parfois IHC, JHS ou JHC) gravé sur la face est de la borne 1 est une abréviation signifiant « Iesus Hominum Salvator » (Jésus Sauveur de l'Humanité) et une translittération imparfaite du nom de « Jésus » en grec ancien : Ι = J, Η = E et Σ = S (JES. = Jesus / Ἰησοῦς, IHΣOYΣ / Iēsoūs = nom complet en grec ancien).
Les bornes de séparation entre Ouffet et le domaine d'Odeigne
Cet article doit encore être complété !
Le domaine d'Odeigne s'intégrait dans la principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy, avec l'abornement de 1768, il passe en principauté épiscopale de Liège.
En 1795, à la révolution française, ces principautés sont abolies et leurs territoires sont intégrés au département de l'Ourthe lui-même dissous en 1814.
Quatre bornes disposées le long du Tige de Fairon entre Ouffet et Houpe-le-Loup font limite entre la propriété d'Odeigne et la commune d'Ouffet.
Sur la borne en bon état, on peut lire sur la face nord OF pour Ouffet (Offey), sur la face sud OD pour Odeigne, sur la face Ouest un L (pour principauté de Liège ?), la face est n'est pas gravée.
Nous ignorons encore à quelle date ces bornes ont été implantées, avant ou après 1795 ? Sont-elles identiques, diffèrent-elles ? Difficile à dire tant elles sont endommagées. Elles sont encore quatre à résister aux assauts iconoclastes, ignorants, navrants, incompréhensibles et répétés des tracteurs agricoles, forestiers et surtout des engins d'entretien des abords de chemin, agressions qui ne sont certainement pas sans conséquence pour le matériel... et les finances communales.
Voir aussi Odeigne Ouffet
Ci-dessous les photos au 11/02/2024
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