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Le '''Père Dominique Pire''' (Georges Charles Clément Ghislain Pire), né à Leffe, près de Dinant en Belgique, le 10 février 1910 et décédé à Louvain, Belgique, le 30 janvier 1969 est un prêtre et religieux dominicain belge qui reçut le Prix Nobel de la paix en 1958 pour son travail en faveur des réfugiés après la Seconde Guerre mondiale. | Le '''Père Dominique Pire''' (Georges Charles Clément Ghislain Pire), né à Leffe, près de Dinant en Belgique, le 10 février 1910 et décédé à Louvain, Belgique, le 30 janvier 1969 est un prêtre et religieux dominicain belge qui reçut le Prix Nobel de la paix en 1958 pour son travail en faveur des réfugiés après la Seconde Guerre mondiale. | ||
Version du 13 octobre 2015 à 09:01
Le Père Dominique Pire (Georges Charles Clément Ghislain Pire), né à Leffe, près de Dinant en Belgique, le 10 février 1910 et décédé à Louvain, Belgique, le 30 janvier 1969 est un prêtre et religieux dominicain belge qui reçut le Prix Nobel de la paix en 1958 pour son travail en faveur des réfugiés après la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Georges Pire devint religieux dominicain en 1932, lorsqu'il prononça ses vœux et adopta le nom de « Dominique », qui est celui du fondateur de l'ordre des Dominicains. Après des études de théologie et de sciences politiques, il revint au couvent de la Sarte à Huy, Belgique où il commença son engagement social avec les familles défavorisées de la région. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Pire servit comme aumônier de la résistance et participa activement à l'exfiltration de pilotes alliés, par exemple. Il reçut de nombreuses médailles après la guerre.
En 1949, il commença à s'intéresser au problème des réfugiés de guerre et écrit Du Rhin au Danube avec 60 000 D. P., un livre à ce propos. Il fonda une organisation pour aider ces réfugiés qui se chargeait du parrainage de familles et, après 1950, construisit une série de villages en Allemagne et en Autriche pour aider à se loger, puisant les ressources de son engagement humanitaire et social dans sa foi chrétienne, mais refusant d'en faire une condition pour ceux qu'il aidait.
Après avoir reçu le prix Nobel de la paix en 1958, son engagement en faveur de la paix se poursuivit avec la création de l'université de paix dont le but était de former les futurs leaders du monde à une plus grande compréhension mutuelle. Plus tard convaincu qu'il ne pourrait y avoir de paix sans éliminer la pauvreté, il fonda Îles de paix, une ONG consacrée à l'appui des populations rurales dans les pays en voie de développement. De son vivant, des projets furent initiés au Bangladesh et en Inde.
Il est décédé de complications post-opératoires.
Plus de trente ans après sa mort, les quatre organisations qu'il a fondées sont encore actives.
Organisations fondées par Dominique Pire
- Service d'Entraide Familiale : travaille pour la réinsertion des familles et personnes en décrochage social.
- Aide aux Personnes Déplacées : est active dans le domaine de l'accueil des réfugiés en Belgique et dans le parrainage d'enfants dans les pays en voie de développement.
- Université de Paix : est spécialisée dans la gestion positive des conflits, dans la famille, dans le quartier et dans le travail.
- Îles de Paix : soutient les initiatives de développement à long terme de populations rurales du Burkina Faso, Bénin, Mali, de Guinée-Bissau, d'Équateur, de Bolivie et du Pérou.
Oeuvres
- Bâtir la paix, Bruxelles, 1966.
- Vivre ou mourir ensemble, Bruxelles, 1969.
Bibliographie
- Gérard Schuffenecker: Une révolution tranquille, Fondation Pire, Huy, 1979.
- Hugues Vehenne: Dominique Pire. Souvenirs et entretiens, Julliard, Paris, 1959.
- P.-Y. Materne : Dominique Pire, Prix Nobel de la Paix, in Vies consacrées, 2004, vol. 76, p. 33-45.
- Servais Pinckaers: Dialogue and Action for Peace: Dominique Pire (1910-1969), in F. Compagnoni – H. Alford (ed.), Preaching Justice, Dominican Publications, Dublin, 2007, p. 137-148.
- Guido Van Damme: Le Père Pire, Prix Nobel de la Paix 1958, Éditions Fidélité, Namur, 2008.