Carrière de la Balligaine Ouffet

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Carrières 44 et 72

Les différents exploitants de la carrière de la Baligaine



  • Situation

A droite dans l'actuelle rue d'Ellemelle, 50 mètres après la dernière maison. Il n'y a plus de vestige de cette exploitation, l'excavation était profonde et la paroi abrupte contre le chemin d'Ouffet à Ellemelle.





  • Les exploitants

Louis Joseph LIBOIS, tailleur de pierres, né à Petit Sclayn le 13 février 1820, épouse le 23 mai 1849 Marie Catherine LAMBION, sans profession, née à Comblain la Tour le 26 novembre 1826. Le couple s'établit à Sclayn avant d'emménager à Fairon la même année (par déduction au vu du lieu de naissance du premier enfant, il y en aura neuf).

Louis Joseph LIBOIS est le fils d'Antoine Joseph LIBOIS, manœuvre, journalier, né en 1755, veuf de Marie Catherine FRANCOIS domiciliée à Sclayn et y décédée le 21 octobre 1830.

Marie Catherine LAMBION est la fille de Godefroid Joseph LAMBION, cultivateur, né en 1782 et de ..."indéchiffrable"... , ménagère, née en 1787, tous deux domiciliés à Comblain la Tour.


Les enfants du couple Louis Joseph LIBOIS-Marie-Catherine LAMBION :

Une énumération qui peut paraître un peu fastidieuse mais qui vous permettra de mieux comprendre l'importance de cette activité à l'époque et les unions et alliances entre maîtres de carrières.

  • Antoine Joseph LIBOIS né le 24 septembre 1849 à Fairon, appareilleur, il épouse le 22 juillet 1877 à Ouffet Marie Henriette Rosalie Henrard née à le 10septembre 1851 à Ouffet. Le couple a au moins une fille : Marie LIBOIS, voir tombe G86.
  • Flora Marie LIBOIS née le 27 juillet 1851 à Ouffet (entre 1911 et 1920 domiciliée Rue du Village n° 76), elle épouse en premières noces le 7 septembre 1871 à Ouffet Philippe Joseph FRANCOIS, cultivateur, né le 19 août 1846 à Marcourt et qui décède le 31 octobre 1881 à Ouffet. En secondes noces, elle épouse le 13 octobre 1888 à Ouffet, Emile Louis BACUS né le 13 juin 1858 à Abée-Scry, il est ouvrier carrier. Flora Marie LIBOIS, voir tombe D187.
  • Lucien joseph LIBOIS né le 30 mai 1853 à Ouffet. Appareilleur, il épouse le 8 juillet à Ouffet Marie Victorine HENRARD née le 23 juin 1857 à Ouffet, voir tombe D106.
  • Jean Joseph Michel LIBOIS né le 16 avril 1855 à Ouffet, maître de carrières à son mariage, qui épousera le 23 novembre 1889 à Ouffet Marie Emilie Xhenseval né à Ouffet le 19 juillet 1864. Le couple aura deux enfants:

-- Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892 à Ouffet

-- David Lucien LIBOIS né le 21 septembre 1895 à Ouffet

  • Henri Joseph LIBOIS, voir tombe D227, né le 5 octobre 1857 à Ouffet et décédé le 13 janvier 1885, époux de Marie Clémentine LAMBION née en 1829.
  • Marie Lambertine LIBOIS née le 2 février 1860 à Ouffet qui épouse le 24 novembre 1882 à Ouffet Adolphe Barthélemy Joseph WARNIER, tailleur de pierres, né le 21 juin 1858 à Comblain au Pont.
  • Alphonse Joseph LIBOIS né le 28 octobre 1862 à Ouffet ouvrier carrier, publication de mariage en juin 1895 avec Marie Adèle Elise SIMONIS née le 4 février 1870 à Ouffet (à son mariage domiciliée à Liège)
  • Célestin LIBOIS dit Emile né le 26 octobre 1864 à Ouffet qui épouse le 9 juin 1888 à Ouffet Séraphine Marie BODY née le 22 septembre 1860 à Ouffet. A son mariage il est renseigné tailleur de pierres. Il a, avec un associé, RAMELOT, un dépôt de matériaux à Liège (Amercœur). Nous ignorons encore s'il était actif pendant l'exploitation de la carrière ou s'il a débuté lors du déménagement de sa famille le 1 juin 1900 pour la rue Lairesse, 51 à Liège.
  • Maria LIBOIS née le 4 novembre 1867 à Ouffet qui épouse le 23 novembre 1889 à Ouffet Hubert Joseph XHENSEVAL, ouvrier carrier, né le 26 mai 1858 à Ouffet, voir tombe D120.



Venant de Rahier le 30 juillet 1891, le couple Victor MONSEUR et son épouse Marie Elodie MEDARD arrive à Ouffet.

Victor MONSEUR ouvre la carrière MEDARD et MONSEUR au Brihi Tiyou, Médard est son beau-père, entrepreneur menuisier (voir carrière 41 Médard et Monseur).

C'est en 1893 que Victor MONSEUR ouvre à son nom la carrière qui nous occupe, la Baligaine carrière 44.

Ci-dessous ce que disent "Les annales des mines de Belgique" en 1911. Ne nous étonnons pas qu'elles parlent de la rue de Hody alors que la rue d'Ellemelle est toute proche. Il ne faut pas oublier que le vicinal descendait le long de la rue de Hody jusqu'au niveau de la carrière et que la rue d'Ellemelle à cette époque était à peine carrossable:


...cette carrière a été ouverte en 1893 par la firme Victor MONSEUR , elle est raccordée à la gare d'Ouffet par une voie à grand écartement d'une longueur de 340 mètres. Les bancs qui y sont exploités ont un pendage pied nord et inclinés de 45°. La profondeur de l'excavation est d'une vingtaine de mètres. Les blocs sont extraits du rocher par des procédés ordinaires puis chargés sur un chariot au pied d'un plan incliné par un câble grue d'une portée de 90 mètres à l'aide duquel on peut lever des charges de 17 tonnes. Le moteur de levage est un manège actionné par un cheval. La remontée des produits sur plan incliné se fait au moyen d'un cabestan actionné par un moteur à gaz pauvre de 30 chevaux. Ce moteur actionne également quatre armures à fil hélicoïdal pour le débitage des blocs sur chantier...


Victor MONSEUR est né le 7 juillet 1859 à Soumagne. A son mariage il est directeur des mines, il a épousé le 10 octobre 1889 à Ouffet Marie Elodie MEDARD née à Ouffet le 10 novembre 1866.

Le maître de carrières Victor MONSEUR décède le 14 juillet 1913 et sa veuve quitte Ouffet le 5 janvier 1920. Les activités s'arrêtent probablement au décès de Victor MONSEUR ou au départ de la veuve, ils sont inhumés tombe D107. Le couple aura deux filles et un fils, Jules MONSEUR né à Ouffet le 27 juillet 1890 qui ne pourra continuer les affaires, il entre au service militaire le 1 janvier 1910 et combat pendant la guerre 1914-1918, quatre années de guerre et de tranchées, il décède le 6 août 1918.

Une chose est certaine, le chantier est à l'abandon au plus tard en 1920, date à laquelle le pont roulant est démonté et revendu, voir la photo ci-dessous.

C'est en 1959 que le site connait un nouvel essor avec la firme Van REETH qui fera d'abord une découverture et exploitera une centaine de mètres plus au nord. Vers 1963, cette entreprise revient à l'ancienne carrière et en tirera le maximum après avoir obtenu l'autorisation de reculer le chemin d'Ellemelle d'une vingtaine de mètres vers l'ouest pour poursuivre l'extraction. Le rebord était tellement près et à la verticale du chemin que Fernand MARCHAL qui habitait rue de Hody avait érigé un impressionnant mur en pierres pour empêcher les éboulements, mur qui partait du bas et montait jusqu'au niveau du sol. Après abandon, le site est entièrement comblé.

A présent, 2018, ce n'est plus un ravin mais un talus qui est à l'emplacement de l'ancien site, les terres et rochers mélangés proviennent de l'excavation qui a été creusée une centaine de mètres plus au nord par la firme Van REETH. L'extraction continuera ensuite vers l'est pour suivre le banc de petit granit, voir carrière 72. Cette même entreprise exploite simultanément à partir de ???? la carrière du Sentier Maroye (carrière 73) abandonnée depuis ???? par l'association Beaulieu - Péters.

Toutes les activités de cette entreprise cesseront fin 2017 et en février 2018 tous les sites sont mis en vente. A noter que ces deux carrières ne sont plus exploitables, les actuels emplacements sont épuisés et il n'y a plus aucune possibilité d'extension, les habitations étant bien trop proches et à cheval sur le banc de petit granit.



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