Médiévales d'Ouffet

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Médiévales d'Ouffet

Préface

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C'était au temps où...

...Ouffet était à la fois village et commune... la TV n'avait pas asservi la plupart des ménages... les distractions ne foisonnaient pas encore... les bénévoles n'étaient pas une denrée rare et, si les moyens étaient restreints, les idées et le dévouement des volontaires les remplaçaient avantageusement.

L'ère médiévale et les procès de prétendues sorcières vont inspirer quelques jeunes Ouffetois désireux de partager avec la population leur intérêt pour l'histoire moyenâgeuse du village en mettant en scène de façon ludique quelques péripéties de cette époque.

Rapidement beaucoup de jeunes et moins jeunes s'enthousiasment pour le projet.

1967

La manifestation portera différents noms au cours des années, C'est ainsi que Ouffet Moyen Age naît en 1967 de l'esprit fertile de son initiateur, Alain Van'Acht, et de son complice et chercheur, Marc Vierset. Les festivités se déroulent le week-end du 15 août.

Bien sûr, ils sont épaulés par bon nombre de supporters et par le syndicat d'initiative.

Vous trouverez ci-dessous un diaporama numérisé tiré de négatifs photos endormis depuis plus de 50 ans dans deux boîtes à cigares enfouies dans le "secret" d'une commode, ce qui explique la qualité discutable des images mais n'entame en rien leur valeur d'archives.

Quelques coupures de journaux de l'époque, que vous ne manquerez pas de lire, retracent beaucoup mieux que je ne pourrais le faire, l'histoire de cette première et belle manifestation ; bonne visite !



Fernand Vierset ; aisance et performance sous ses haillons de "macrâle"


Bonne chaire...



...et bon vin côtoient l'histoire

Quelques photos

Souvenirs d'Arthur Decroupette

Ernest Decroupette récupère la jument Jeanne après le Grand-Feu


A 90 ans ce 23 juillet 2020, une mémoire époustouflante, il nous raconte...

Notre cheval, une jument, répondait au nom de Jeanne et ce n'était pas la première fois que nous l'attelions au "clitchèt" (tombereau). Mon père, Ernest, venait le récupérer le soir après répétitions et festivités car nous, mon frère Georges et moi, avions toujours une grande soif après ces prestations. Le cheval n'a jamais manifesté aucune crainte au milieu de la foule vociférante, il était docile et très calme.

Le bûcher était installé sur le site de l'ancienne gare, en face du coin du cimetière. La préparation du bûcher prenait plusieurs jours, à l'époque pas d'élévateur et il faisait facilement six à sept mètres de haut. Au départ, nous dressions trois grosses perches d'épicéa. Les pieds étaient disposés en triangle et les pointes reliées entre elles au sommet. Plusieurs niveaux de perches les reliaient horizontalement, c'est sur ces entretoises que nous disposions le plus possible de branches de sapin en se gardant bien de laisser une cheminée verticale au centre, cheminée munie d'une échelle rudimentaire qui permettait à la "sorcière" de s'échapper avant l'embrasement de la structure.

Parti de la Tour de Justice et illuminé de flambeaux, le cortège de soldats suivi des badauds, amenait la suppliciée. Robert Gruslin et moi, l'aidions à grimper au sommet du bûcher par une large et solide échelle extérieure conçue pour supporter la montée de trois personnes de front. Cette opération était répétée à plusieurs reprises avant le grand jour, si l'on peut dire, car il ne faut pas oublier qu'elle devait se dérouler dans le noir complet pour masquer le subterfuge. Dans le rôle de la sorcière, légèrement drogué au pèket, Fernand Vierset prenait un malin plaisir d'en remettre en faisant semblant (?) de rater les échelons, ce qui nous obligeait, Robert et moi, à le maintenir fermement et à veiller à ce qu'il ne trébuche pas pour de bon et se casse la figure au pied de l'édifice. Fernand descendu, nous tirions le mannequin dissimulé à l'intérieur du puits et le fixions bien en vue sur la perche que nous avions pris soin de laisser dépasser lors de la construction.

De retour au sol, tout étant en place et la sorcière "évaporée", je prenais le petit bidon d'essence dissimulé dans le tombereau, en aspergeais le bas des branchages et boutais, je l'admets imprudemment, le feu. Cette opération était appréciée et bruyamment saluée par les spectateurs.




Souvenirs de Fernand Vierset

Propos recueillis par Guy-Pierre Crespin : Vers l'Avenir du 7 février 2004


En 1967, la "macrâle" c'était le facteur

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Vers l'avenir, article du 7 février 1974

1968

En préparation


1969

En préparation


Il n'y a pas d'édition 1970

Le spectacle s'interrompt pendant plusieurs années, à partir de fin 1980 la manifestation sera plus régulière et accueillera plus de 6.000 visiteurs à Pâques 2018 !

Mais... laissons-les s'exprimer : https://www.ouffetmedieval.be/


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