Ben-Ahin

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Histoire

Les limites de l’ancienne Terre de Beaufort (et de l’actuel Ben-Ahin) correspondent à un triangle que l’on pourrait tracer entre les villages de Solières, Ahin et Gives. La diversité des paysages qui la composent est importante et l’Homme, de tous temps, y a exploité de nombreuses ressources comme le bois, la pierre, les métaux, le charbon, la faune, la flore, …

Préhistoire

C’est au Grand Abri et dans d’autres grottes de la vallée de la Solières et de celle de la Meuse que l’on rencontre les premières traces d’occupation humaine.Des silex taillés de « style » moustérien (homme de Neandertal, disparu vers -30.000) et aurignacien (homme Moderne, arrivé vers -35.000) font partie du matériel retrouvé. À cette époque, le climat est plus froid qu’aujourd’hui et il n’y a presque pas de forêt. Des rhinocéros laineux, des rennes, des hyènes et des ours des cavernes vivent dans la région. Les hommes vivent surtout de la chasse et un peu de la cueillette.

Entre -8.000 et -6500 (époque mésolithique), le climat se réchauffe et la forêt se réinstalle.Les animaux que nous connaissons aujourd’hui remplacent petit à petit ceux qui étaient plus adaptés au climat froid et certains sont chassés par l’homme au moyen d’arcs à flèches (sanglier, cerf,…).

À la période néolithique (-6.500 / -2.200), les hommes deviennent agriculteurs et éleveurs. On retrouve de nombreux silex taillés datant de cette époque dans les champs à Solières et à la Vacheresse, des endroits propices à la culture de la terre. Les morts étaient parfois enterrés dans les grottes de la vallée de la Solières (plusieurs ossuaires ont été retrouvés).

Antiquité

Après la conquête de Jules César (-57 ) la culture romaine se répand dans nos régions. Sur les plateaux plus élevés de Ben-Ahin (Solières, Bousale) des villas agricoles sont construites et reliées entre elles par des routes et des chemins. Au bord de la Meuse, à Lovegnée, se trouvait un bâtiment où l’on raffinait le minerai de fer qui était extrait dans la vallée de la Solières. De nombreuses monnaies et quelques tombes romaines ont également été découvertes.

Moyen-Age

À la Sarte-à-Ben ont été mises au jour plus d’une cinquantaine de tombes appartenant à un cimetière mérovingien. Parures et objets de la vie quotidienne en composent le matériel funéraire. À la fin du XIIe siècle, le château de Beaufort est construit sur un éperon rocheux dominant la Meuse. Il constituait un important bastion de la principauté de Liège contre le comté de Namur. En 1271, les seigneurs de Beaufort se détournent toutefois de l’autorité liégeoise et font allégeance au comte de Namur, déclenchant la guerre de la Vache. Le château passe ensuite entre les mains des comtes de Namur puis des ducs de Bourgogne. C’est en 1430 qu’il est détruit par les Hutois, qui redoutent la présence de cette forteresse ennemie à quelques kilomètres de leur ville. Fondée vers 1127, probablement à l’emplacement du futur château de Beaufort et à l’instigation de cette même famille, l’abbaye de Solières est ensuite transférée dans le village homonyme où elle resta en place jusqu’à la Révolution française.

Epoque moderne et contemporaine

Dès l’époque moderne, des activités industrielles importantes se développent dans la région, comme les carrières de pierre calcaire, la fabrique de poudre (explosif destiné entre autres aux carrières) mais aussi les mines de charbon.
Aujourd’hui, alors que le bâti continue d’occuper les anciennes zones d’habitat, plusieurs sites de la terre de Beaufort sont classés en réserves naturelles ou au statut Natura2000 pour leur grand intérêt biologique (mares de l'ancienne poterie de Ben, îles de Gives, ancienne carrière de Lovegnée, vallée de la Solières,...).

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