Stèle à la mémoire de Théophile Nagels Ouffet
Ceci est une description sommaire :
Les monuments dédiés aux victimes de conflits armés sont repris par nos amis de BEL-MEMORIAL Voir ce site
Situation
Rue Brîhi Tiyou à l'embranchement avec la Vieille Route de Liège (Li vie voye di Lidge)[1] qui mène à Es Golet et à proximité du Chemin du Tram sous Troydo[2]
Coordonnées GPS: 50°26'55.5"N 5°28'30.2"E (50.448743, 5.475049)
Description
A proximité d'un banc, formée d'une pierre calcaire dite "petit granit", cette croix lobée[3] possède les dimensions suivantes : montant 100 cm, traverse 60 cm, épaisseur 14 cm. Au centre un médaillon de 12 cm avec le portrait du militaire.
Le nom du tailleur y est gravé sur un des cotés : LEONARD A OUFFET, il a habité au 36 rue de Temme.
Hormis sa forme géométrique qui rappelle la religion catholique, aucun symbole religieux n'y est apposé.
Au bas de la face arrière sont gravées les lettres RIP (du latin requiescat in pace, qui signifie : qu’il repose en paix). Le tout est sur une demi-dalle circulaire pavée.
Sur son socle une plaque de marbre noir est apposée, elle porte le texte suivant :
Né à Ransberg le 2 septembre 1918
Soldat au 19e Régiment d'Artillerie
Tombé a Ouffet le 11 mai 1940
Edifiée par la commune, cette stèle a été inaugurée le 09 septembre 2006, Marc Gielen était bourgmestre à l'époque .
Le récit de ce tragique évènement
Ce texte est extrait de be-merorial et traduit en francais
Le 11 mai 1940, la 11e batterie du 19e régiment d'artillerie s'installe dans le "Brîhî-Tèyou" pour soutenir le 2éme Régiment de chasseurs à cheval.
A 11h00, tirs de barrage sur la route entre Xhoris et Hamoir où les chars allemands ont été annoncés par le quartier général.
De 15h00 à 17h30, les carrefours routiers sont tenus sous le feu de l'artillerie pour empêcher les allemands de poursuivre leur progression depuis Hamoir. Les allemands se dispersent et se réfugient dans un bosquet voisin.
A 16h00, l'explosion prématurée d'un obus se produit au niveau de la 4éme pièce d'artillerie de 105 mm blesse gravement l'assistant pointeur et tue le soldat Théophile Nagels né à Ransberg le 2 septembre 1918, fils de Joseph Nagels et de Maria-Thérèse Hagelsteens. Il fait son service militaire en 1938 en tant que soldat sous le numéro 169/12189, il retourne à la vie civile le 26 août et est mobilisé en 1939.
Des officiers régimentaires informent deux habitants de la commune[4] des circonstances du décès et déposent une déclaration le 13 mai aux autorités communales d'Ouffet.
Le 12 juin, le père de Théophile Nagels vient chercher la dépouille de son fils inhumé provisoirement dans le cimetière du village.
Théophile repose maintenant à Ransberg, sur la croix de sa tombe est gravé le mot PAX... une paix dont le monde a désespérément besoin.
La commune d'Ouffet a fait ériger un petit monument a ce soldat belge d'origine flamande mort sur le sol wallon pour la défense de la liberté.
La stèle jouxte le lieu du drame, elle immortalise non seulement la mémoire de ce héros mais rappelle à chacun de nous la cruauté des guerres et l'absurdité des conflits. Qu'elle soit aussi une exhortation à la paix !
- ↑ Ce chemin est repris dans l'Atlas des voiries vicinales de 1841 avec sont prolongement Es Golet sous le nom de Chemin n°38
- ↑ Nom donné à l'ancienne voie du tram vicinal lors du conseil communal du 22 janvier 2019
- ↑ Lobée : une croix est dite lobée lorsque des découpures variées analogues à des festons ou à des lobes, terminent le sommet et les extrémités des bras
- ↑ C'est Théophile Braquet et un autre habitant de la commune dont le nom est tombé dans l'oubli qui ramenèrent le corps au cimetière sur une charette à bras.
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