Adolphe Tassin, peintre
Il naît à Antheit en 1852. Tout jeune, il vient avec sa famille s'établir sur le plateau de la Sarte à Huy. Il suit les cours d'humanités secondaires sur la rive gauche, au collège Saint-Quirin jusqu'en 1872. Il s'inscrit alors dans l'atelier d'un peintre liégeois de renom, Jules Helbig.https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Helbig
Il fréquentera aussi la Gilde de Saint-Thomas et de Saint-Luc, ainsi que la Société d'Art et d'histoire.
Ses premiers travaux, en collaboration, seront réalisés au château des Amerois (Ardenne), à l' église St-Jacques de Tournai, à la collégiale de Dinant et à l'église Sainte-Marie d'Aix-la-Chapelle.
A 32 ans, avec les frères dominicains qu'il a fréquentés à la Sarte, il entreprend, se décrivant parfait chrétien, un pèlerinage en Terre Sainte, en 1884, d'après sa biographie sur Wikipedia. Son navire: la Bourgogne. [1]. Le récit de ce voyage a été publié par un des pèlerins, l'abbé Louis Vengeon, de Bayeux, sous le titre "Souvenir d'un pèlerin en Terre sainte en 1884" paru à Caen en 1886. La Bourgogne, navire de 117 m de long, est parti, sous voiles, de Marseilles le 24 avril 1884 à 10h00 avec 410 pèlerins, qu'il a débarqués le 1er mai dans la baie de "Caïffa" et , après visite du Mont carmel, la caravane de chevaux et de mulets s'est mise en marche vers Nazareth et Jérusalem le 3 mai pour un voyage de 8 jours. le récit comporte 322 pages, mais il ne cite pas le peintre hutois. Il a pourtant peint, en 1885, un souvenir de voyage: "La marchande d'ananas en Terre-Sainte", qui figure au musée communal de Huy.[2].
En 1886, il épouse Ernestine Werpin , d'Hermalle-sous-Huy, qui lui donnera deux filles. Après cela, il parcourt l'Italie, à la découverte de l'art du Quattrocento et, plus particulièrement, les travaux de Fra Angelico, qui marqueront sa vie et son oeuvre.
Sa première décoration à Huy est celle des voûtes et parois du choeur de la collégiale, en 1885.
Cinq ans plus tard, il représente les Mystères du Rosaire en 15 panneaux sur toile au plafond de la nef de l'église de la Sarte. A un certain moment, on le retrouve comme trésorier des Dominicains de La Sarte [3]
Entre 1880 et 1913, il oeuvrera dans diverses églises du pays, comme Seraing, Seny, Surister, Ferrières, Harzé, Pépinster, ...
A la fin du siècle, il va se fixer à Liège, rue Saint-Laurent, et il se voit attribuer la décoration d'édifices religieux importants, comme Saint-Paul, Saint-Martin et Saint-Louis qui vient d'être construit.
C'est en 1900 qu'Adolphe Tassin signera son fameux tableau relatant avec précision le couronnement de la statue de Notre-Dame de La Sarte par l'évêque de Liège Monseigneur Doutreloux.
Pas moins de 42 personnages sont représentés sur cette toile: dignitaires ecclésiastiques, membres du clergé, paroissiens dont 3 évêques, 1 chanoine, des Dominicains, des curés, des Hutois, des membres de la famille du peintre et aussi, en bas à droite, le peintre lui-même, le visage tourné vers le spectateur.
Longtemps reléguée dans les greniers du presbytère, cette peinture sur toile fut nettoyée et réhabilitée à l'occasion des fêtes septennales de 1977. Elle est aujourd'hui conservée à l'église de La Sarte.
En 1910, il est chargé par les Dominicains de concevoir la décoration de la chapelle de la Maison dominicaine des Etudes à Washington, DC. Il s'agit d'une large composition marouflée représentant la Remise du Rosaire à saint Dominique.
Il reviendra encore souvent à Huy, notamment vers 1912-1914, où il participera à la polychromie du mobilier néogothique de la collégiale, comme l'Autel de la Vierge et la nouvelle châsse de la Vierge et les autels latéraux.
Adolphe Tassin meurt à Wasseiges le 21 septembre 1923.
Références
- ↑ renseignement communiqué par Jean-Claude Rocour
- ↑ renseignement communiqué par Jean-Claude Rocour
- ↑ renseignement communiqué par Jean-Claude Rocour
Sources
-Régine Remon Le Couronnement de N.D. de la Sarte in ACHSBA tome XLV/1991 pages 9 à 16
-Wikipedia Adolphe Tassin
-Freddy Van Daele L'Ermite de La Sarte/ 2010