Cercle Sainte Barbe

SES ORIGINES

Dans les archives du Cercle Sainte-Barbe, on trouve un cahier manuscrit contenant le règlement de ce que fut cette institution lors de sa création.
Le texte du chapitre I commence par ces mots : " une société est établie à Tavier sous la dénomination de "SOCIETE DE STE BARBE" avec la devise : " FOI ET CHARITE".
Cette société comprend différentes sections : la section de la presse, le cercle d'études sociales, le cercle dramatique et le cercle des sports.
Ce document, hélas!, n'est pas daté mais il a été écrit de la main de l'abbé Domken qui fut curé de Tavier de 1885 à 1899.
D'autre part, ce même abbé Domken écrit, dans un registre conservé à la cure, qu'il a établi l'oeuvre de la Bonne Presse dès 1890.
On peut supposer que cette action s'est développée dans le cadre de la "section de la presse" de la Société de Sainte-Barbe.
On peut donc raisonnablement situer la naissance de "La Société de sainte-Barbe" vers 1890.

LE LOCAL ACTUEL

Le bâtiment fut construit en 1895 à usage d'école.
Voici quelques précisions apportées par M. le curé Domken : "L'année 1895 sera une année mémorable pour notre école catholique.
Elle verra s'élever un magnifique local gothique dû à la magnificence de l'éternelle bienfaitrice Madame Hélias d'Huddeghem, née baronne de Moffarts.
En 1894, le gouvernement catholique, dans un sentiment de justice à l'égard de nos écoles, leur alloua un subside de 350 F à condition que nous acceptions l'inspection officielle ainsi que le programme des classes.
Notre local ne répondant pas aux exigences du gouvernement, force nous fut, si nous voulions profiter de ces subsides, de chercher un local convenable.
Dans l'impossibilité d'en trouver un en location, il n'y avait plus qu'à nous résoudre à en construire un répondant à toutes les nécessités.
Notre instituteur catholique, M. Gilon, ayant acheté une propriété à Terwagne avec l'intention d'appliquer ses enfants à l'agriculture, devait nous quitter au mois de mai 1895.
Madame Hélias avait combiné son plan : elle entra en pourparler pour acheter la maison qu'il habitait dans le haut du village.
Son intention première était de la transformer en un vaste local destiné à notre école.
Le marché fut conclu pour 15.000 F.
Après examen de cette maison, on s'aperçut que cette transformation offrait des difficultés et occasionnerait de grands frais.
On crut plus utile de laisser la maison dans l'état où elle se trouvait et d'en faire la demeure de l'instituteur et on résolut de bâtir un local sur le terrain adjacent.
La parcelle nécessaire fut achetée à Madame la comtesse d'Oultremont et l'on voit maintenant s'élever cette magnifique école qui fait l'admiration de la population.
" ( Extrait des mémoires de Mr l'abbé Domken, curé de Tavier de 1885 à 1899, tome II, pp 28-29.)
En 1896, cette école comptait 79 garçons.
Vers 1910, M. Grignard devint l'instituteur de cette école.
En 1914, il partit pour la guerre et en revint en 1919 pour reprendre ses fonctions.
Peu de temps après, l'instituteur de l'école communale s'en alla et M. Grignard postula et obtint la place.
Ses élèves de l'école catholique le suivirent et le local de l'école catholique des garçons se trouva inutilisé et c'est en 1925 que le Cercle Ste-Barbe s'y installa.

GRANDS TRAVAUX

Construit à usage d'école, le bâtiment n'offrait qu'une seule pièce d'environ 125 m² et une seule porte d'entrée.
La cour était fermée par un mur en pierres et une barrière métallique : on y trouvait des toilettes rudimentaires comme dans toutes les cours d'écoles à cette époque.
L'implantation du Cercle Ste-Barbe nécessita le placement d'une cloison derrière laquelle furent installées la scène et les coulisses : tous ces aménagements étaient réalisés en bois.
La profondeur de la salle fut ainsi réduite de 3.5 m ramenant la superficie utile pour le bar et le public à environ 89 m².
Le premier travail important consista à placer l'électricité en 1926.
Les années 1952-53 furent consacrées à la construction d'une annexe à l'arrière de l'immeuble pour y installer une scène et les coulisses et ramener ainsi la salle à ses dimensions antérieures.( voir photo)
Quelques années plus tard, les cloisons en bois furent remplacées par des matériaux durs pour répondre aux exigences des services de protection contre l'incendie.
En 1970, on fit placer une installation de chauffage au mazout par air pulsé. On décida aussi de construire une nouvelle annexe afin de créer une porte d'entrée supplémentaire et de placer des installations sanitaires convenables.(voir photo)
Puis on aménagea le pavement de la salle et on acheta de nouveaux équipements.

LA DRAMATIQUE

Depuis ses débuts, la dramatique du cercle Ste-Barbe a connu un franc succès.
Elle jouait des pièces en wallon mais aussi en français.
Le programme était souvent très copieux car il fallait meubler toute une soirée.
On jouait une pièce en un acte, puis il y avait un intermède qui permettait aux artistes locaux de se produire sur scène et on terminait par une pièce en trois actes.
On est étonné d'apprendre qu'au répertoire il y avait des pièces comme "le luthier de Crémone", "le loup blanc" et même "Michel Strogoff".
La régie et les décors étaient assurés par des gens du village.
Actuellement, cette dramatique est en veilleuse.

LE BANQUET

Depuis des temps immémoriaux, le Cercle organise chaque année aux environs du 4 décembre, fête de Sainte Barbe, un banquet pour ses membres : d'abord réservé aux messieurs, il fallut attendre 1982 pour que les dames fussent admises.

LA FETE DU VIN

Depuis 1990, le premier week-end de juillet, à l'occasion de la kermesse, le Cercle Ste-Barbe de TAVIER organise sa fête du vin.
A partir de 1993, elle fut consacrée uniquement aux vins d'Alsace.
Elle progresse d'année en année et rayonne sur une région de plus en plus vaste.

CONCLUSION

Ce petit résumé de cent ans d'histoire du CERCLE SAINTE-BARBE de TAVIER reprend, avec son autorisation, les grandes lignes d'une plaquette éditée par M. E.Wener, ancien président de ce Cercle.