Les anciennes industries hutoises
TANNEURS-FEVRES-DRAPIERS-MEUNIERS
Même si une de ses plus anciennes industries fut la tannerie, Huy se spécialisa très tôt dans le travail de l'argent, de l'étain, du cuivre, du plomb, du zinc, du bronze, du laiton. Si l'on ignore aujourd'hui d'où provenait l'argent, on sait que zinc (blende) et plomb (galène) étaient trouvés sur place, alors que le cuivre venait d'Allemagne, l'étain d'Angleterre. Dès les 10e/11e siècles, on y faisait des alliages, du laiton, du bronze et on y battait le cuivre (dinanderie). Toutes ces industries étaient tributaires de cours d'eau, car il fallait des moulins pour actionner les soufflets des forges, les marteaux (makas), les pressoirs, les meules, etc... Trois vallées accueillirent les "husynes" hutoises: celles du torrentueux Hoyoux, de la calme Mehaigne et de la puissante Meuse.
1.LE HOYOUX
Tannerie, métallurgie, draperie, papeterie, poterie. Plus de 10 établissements s'échelonnent sur la rive gauche. Au début du 19e siècle, Nicolas Delloye reprend des forges et des papeteries, commençant à établir ses tôleries (Delloye-Mathieu). La fin de l'industrie sur le Hoyoux fut accélérée par la décision de la Compagnie Intercommunale des Eaux de procéder au captage des eaux de source du bassin de Modave dès 1891.
2.LA MEHAIGNE
A Statte, il y a des forges au 16e siècle. Sur la rive gauche de la rivière s'établissent des moulins à farine, des pressoirs à huile. On signale des gisements de fer, de pyrite , de plomb...
3.LA MEUSE
Les parois rocheuses de la rive gauche fournissent des pierres calcaires pour la construction. A partir de la pierre à chaux, de nombreux fours fabriquent de la chaux vive utilisée dans les fourneaux métallurgistes locaux et hollandais (exportation). Egalement, exploitation de minerais de fer, de plomb et d'alun.