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Révision de 1 juin 2023 à 14:52 par Renkin Philippe (discuter | contributions) (ajout données Léon Bernard)

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Monument Guerre 40-45 à Ouffet

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En 1965, la construction de ce monument du souvenir est dû à l'initiative du Syndicat naissant du même nom et de son président, le maître de carrières Jean DEPAUW. Avec l'aide de ses membres, il a motivé les artisans et associations locales à participer à ce projet.
La construction forme une croix et est haute d'un mètre soixante. Elle a pu être réalisée grâce à la générosité et au travail de nombreux citoyens, le tout en collaboration avec les ouvriers communaux qui ont creusé la tranchée entre le site et la morgue pour y déposer le câble électrique.

Contrairement à d'autres, le Monument aux Morts de la Seconde Guerre Mondiale d'Ouffet est donc l'œuvre de tous et a été entièrement réalisé par des bénévoles. Ci-dessous, une liste non exhaustive, des artisans et volontaires ayant participé à la réalisation de ce cénotaphe.




Il faut citer l'architecte, monsieur Jean RENARD de Jemeppes/Meuse père de maître André RENARD notaire à Ouffet, qui en a gracieusement réalisé les plans et a, par discrétion, demandé que son nom ne figure pas sur la construction. Madame Andrée SALE, épouse du notaire, a récemment retrouvé une boîte à cigares que son mari avait gardé en souvenir et dans laquelle étaient rangés quelques menus objets personnels ayant appartenu au père de ce dernier. S'y trouvait également la lettre d'invitation à l'inauguration.

Les structures métalliques ne sont pas d'origine, elles ont été posées en ???? . Des subsides étaient disponibles et le projet a été mis sur pied par les élèves des 5e et 6e primaires de l'entité. Bientôt plus de détails à ce sujet.

Faisant preuve d'une excellente mémoire, les propos ci-dessous nous ont été rapportés en ce mois d'octobre 2022 par monsieur Geovanni LORENZUTTI. Il a participé aux travaux et était apprenti maçon à l'époque.

Avant de couler la dalle de béton, il a d'abord fallu effectuer le terrassement, celui-ci s'est fait à la pioche et à la pelle. Un nombre important de volontaires s'est retroussé les manches. Les terres transportées à la brouette jusque sur la rue Aux Oies sont ensuite chargées sur le tombereau de Joseph ROUXHE et évacuées.

Les pierres du pays sont généreusement fournies par des maîtres de carrières : monsieur Arthur HANS pour le grès, monsieur Jean DEPAUW pour le petit granit.
Monsieur Louis PREVOT, transporteur à Ouffet en a assuré la livraison à pied d'œuvre.
Messieurs Richard GRUSLIN et Joseph ROUXHE, entre autres, ont acheminé les matériaux.
Parmi les maçons et tailleurs de pierres, notre informateur a retenu les noms de René GERARD, Raymond LACROIX, Georges COLLETTE et son fils Robert, Joseph HENRY, Alfred LORENZUTTI...
Les ouvriers communaux ont creusé la tranchée depuis la morgue pour poser un câble électrique et c'est monsieur Albert TRINE, qui dans un premier temps, s'est occupé de l'éclairage.

Monsieur Hubert GRUSLIN assumait, à cette époque, la fonction de bourgmestre. L'inauguration au cimetière d'Ouffet s'est déroulée le dimanche 16 mai 1965.

Dans le cortège, ont pris place les autorités communales, les représentants des divers groupements patriotiques, les enfants des écoles et tous ceux qui généreusement ont participé à la construction de ce monument du souvenir.
Un corso fleuri parcourra les rues du village : 15 chars décorés en grand secret par les écoliers, leurs instituteurs, les anciens combattants, prisonniers de guerre, les associations locales... le tout accompagné de la Royale Harmonie Sainte-Cécile et de plusieurs autres formations musicales wallonnes.

Morts au combat

  • Léon BERNARD
    Léon Joseph Ghislain, né le 7 novembre 1921 à Ouffet, est le fils de Pierre Joseph BERNARD dit Emile, tailleur de pierres, époux de Thérèse MARSIN dite Lydie, ménagère. La famille habitait le Petit Ouffet. Arrêté par les allemands en 1944, on a perdu sa trace malgré de nombreuses recherches en Belgique et à l’étranger. Plus d'infos sur Léon, sa famille et ses parents en cliquant sur Bernard-Marsin Tombe NC16.

Décès/Overlijden : Solingen, Nordrhein-Westfalen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie - Noordrijn-Westfalen), DE 1945-03-02

Conjoint: Madeleine Henriette Maria Léa DESRAMAULT (née à Ouffet, LG, BE, mariage le 28 juillet 1943 à Ouffet, LG, BE). Une fille: Lydia Maria Emilia Rosa Ghislaine, née le 20 février 1944 à Ouffet, LG, BE. Bûcheron. Arrêté par les Allemands en 1944, il est décédé à l'hôpital "Krankenhaus Bethanien" à Solingen, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, DE, le 2 mars 1945, d'une maladie aux poumons. Acte de décès n° 946/45 à Solingen, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, DE. Première inhumation: Solingen-Gräfrath, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, DE, cimetière Parkfriedhof, Wuppertalerstrasse, tombe BII-288. Date d'inhumation: 5 mars 1945. Dernière sépulture: inconnue (Sources: [665]; Site Wikihuy)


  • Charles HERMAN
    Un marbrier indépendant portait ce nom et ce prénom, il habitait rue Hestrumont. Après vérification, il s'avère que cet habitant du Hestrumont se prénommait Urbain et était aussi prisonnier de guerre, nous cherchons toujours Charles.
  • Samuel LEONARD
    Tailleur de pierres, il a habité rue Haïre en face de la ferme BAYE. Pour info : c'est un des fils de la famille Joseph Léonard, tailleur de pierres et Marie Hamoir dite « Les Zézennes » et installée dans le Tôt. Pour l’anecdote, tous les enfants ont reçu des prénoms tirés de la Bible. Quatre fils : Elie, Josué, Raphaël et Samuel et six filles ; Liette, Rachel, Josée, Anna, Elias et Régine. Recherches toujours en cours
  • Auguste LINOTTE
    Il est né à Ouffet le 12 février 1917, fils de LINOTTE Gaston Adolphe (25/04/1912-14/10/1992) et de BREDA Marie-Thérèse Gérardine (21/01/11/01/1920-1993). Combattant 1940-45, soldat au 3e Régiment du Génie, prisonnier de guerre. Gravement malade en captivité, il est rapatrié et décède à Ouffet le 25 juin 1944. Il est inhumé Tombe 477 dans le nouveau cimetière d'Ouffet. Auguste a un frère, Michel, et une sœur, Monique.
  • Fernand PIROTTE
    Fernand, né le 1 avril 1916 à Hamoir porte le même prénom que son père, il est le fils de Fernand PIROTTE et Jeanne COSTE, ils habitaient une maison surélevée au coin à angle aigu formé par les rues Halbadet et Cuvelier.
    Notre héros est caporal au 12e de ligne et trouve la mort à Kuurne lors de la Bataille de la Lys alors qu'il est aux côtés d'Hubert JEHOULET, oncle maternel et parrain de notre informateur.
    Les faits sont rapportés dans un livre écrit par Paul BIRON intitulé « Les 18 jours de Mon Mononke » : Ce 24 mai, mon adjoint est tué et le caporal PIROTTE blessé par une rafale de mitrailleuse. Il tente de rejoindre seul l'arrière, le soldat DROUGUET se précipite, le prend sur son dos et c'est à ce moment qu'une balle atteint à nouveau Fernand et le tue.
  • Edouard SEPULCHRE
    Edouard Louis Gérard est né á Liège le 6 décembre 1911
    Edouard résidait au manoir de Xhenceval, il est le fils d'Edouard Charles François Joseph SEPULCHRE époux de Louise Marie Claudine Adèle Sophie LOHEST VIVARIO de Ramzée. Notre héros perdra la vie au début de la guerre le 19 juin 1940 à Senlisse-lez-Dampierre en France. Ramené en Belgique, il repose sépulture 27 dans le nouveau cimetière d'Ouffet. Nous cherchons toujours d'autres détails.
  • Urbain DEHARD
    Urbain était boulanger à l'actuel N°2 Tige Martin, il avait épousé Mathilde Maréchal. Engagé dans la résistance, la Gestapo a un jour matin cerné la maison, il est arrêté, déporté, détenu comme prisonnier politique a Sangerhausen en Saxe et ne rentrera pas au pays. Voir aussi Commerces rue Tige Martin. Nous cherchons toujours d'autres détails.

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  • Camille DOYEN
    Camille, né à Seraing le 6 janvier 1906, fils de Henri DOYEN et Léonardine NIZET ils habitaient rue de la Neuville à Seraing. Domicilié rue Halbadet, il fut arrêté à Ouffet, comme prisonnier politique le 5 mai 1944. Transféré vers le camp de concentration de Buchenwald (Weimar), Thuringe, DE par le convoi du 19 juin 1944 (a voyagé par le même convoi que Urbain DEHARRE). Il est y est décédé le 12 février 1945, et a son corps été ramené à Ouffet après la guerre, un cycliste était chargé de parcourir le village pour annoncer le retour. Nous cherchons toujours.