Château de Magnery
Il est bien difficile de trouver des informations sur ce château car des incendies ont détruit les archives… Voici ce que nous pouvons en dire, dans l’état actuel de nos connaissances… Ce site privé appartient à la famille Visart de Bocarmé.[1]
Magnery : un nom
« Magnery » est un lieu-dit, le nom d’une dépendance de Clermont (seigneurie elle-même attestée dès 1062).
Étymologiquement, cette appellation viendrait du latin magnus (grand) et rivus (ruisseau) – qui a donné ri en wallon – ou d’un anthroponyme gallo-romain ; cette hypothèse ne doit pas être négligée puisqu’il a existé une villa romaine du Ier au IIIe s. à moins de 2 km de là, à vol d’abeille.
En cherchant l’existence d’un ou d’une « de Magnery », on trouve un Jean en 1600, une Jeanne en 1635, un Englebert en 1708, un curé Mathias en 1720, un Guillaume en 1777. Il y a aussi Pierre de Magnery élu, le 30 janvier 1694, 47e abbé du monastère du Val Saint-Lambert, mais cet homme s’appelait Hubert de son nom de baptême et provenait de Tillesse en Condroz…
Nous n’avons pas trouvé mention d’un « seigneur de Magnery ».
Un château du XVIIIe s
Le château actuel a été construit dans les années 1770 par la famille de Moffart à un endroit où existait déjà une construction aujourd'hui totalement disparue. Il semble qu’il se situait alors le long d'un chemin qui reliait Nandrin à la vallée et qui n'aurait pas eu le même tracé que la route actuelle.
Le Dictionnaire géographique de la province de Liège de Del Vaux indique qu’en 1835 Magnery ne compte que deux maisons et un château « construit à la moderne, et agréablement situé » ; le même auteur précise, six ans plus tard, que le manoir appartient au baron de Moffarts-Rosen.
C’est là qu’est célébré, le 25 août 1863, le mariage de Louis André Richard Émile, comte de Hemricourt, et de Françoise Valérie de Moffarts.
Le manoir n'a jamais été vendu. Après l’incendie survenu durant la Seconde guerre mondiale, il a été restauré en 1949 par Émile Visart de Bocarmé qui fut bourgmestre de Clermont-sous-Huy durant deux mandats (1964-1976).
Architecture
On accède au bâtiment actuel par une allée encadrée de piliers surmontés d’une pomme de pin, qui s’engage dans le parc avant de contourner le grand étang que ceinture un chemin de promenade et dans lequel se mire l’élégant château en calcaire et briques peintes en blanc, de style classique.
La façade principale, orientée au nord-ouest, présente deux niveaux de dix travées, les quatre centrales étant surmontées d’un demi niveau en attique percé de quatre baies et d’un fronton triangulaire orné de moulures qui date de la rénovation du XXe s. (la façade initiale comportait 3 niveaux sur toute sa largeur).
La toiture est une bâtière d’ardoises à croupes.
Le manoir se prolonge d’une ancienne ferme en quadrilatère fortement remaniée auquel il est relié par une annexe. Isolé, un chartil ouvert à deux entrées, qui servait à remiser charrettes et charrues, complète le bâti donnant sur un jardin précédé de deux piliers.
Le Parc
Le parc, de type paysager, qui couvrait à la fin du XIXe s., toute l’aire située entre le chemin de Falogne et celui des Houssales, est de 10 ha ; on y trouve un grand massif composé de frênes, noyers, hêtres verts, d’un chêne fastigié et d’un sycomore au feuillage panaché.
L’étang, de forme libre, comporte une ile avec saule pleureur et un bras d’eau qui passe sous un petit pont arqué au garde-corps décoré de rosace, volutes et croisillons.
Le long d’un chemin qui était jadis utilisé par les habitants de Clermont et Saint-Séverin voulant se rendre dans l'un ou l'autre de ces villages, le parc dissimule une petite chapelle, ancien lieu renommé de pèlerinage, encore utilisée de nos jours (quoique moins) par les habitants de Saint-Séverin ou de Clermont. La chapelle a été tant bien que mal rénovée par des scouts au début des années 2000.
Erreur de référence : Des balises
<ref>
existent, mais aucune balise <references/>
n’a été trouvée.