CHARBONNAGES EN BASSIN HUTOIS
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Sommaire
HISTORIQUE
Vers le milieu du XVIIIe siècle, de nombreuses petites veines de charbon affleurent et les mines sont à ciel ouvert au bord de la Meuse hutoise. Petit à petit, on est forcé de creuser des puits de plus en plus profonds, et on compte une cinquantaine de mineurs sur le site. C'est en 1784, suite au décès du prince-évêque VELBRUCK, que le chapitre de la cathédrale liégeoise St-Lambert doit gérer momentanément les dépendances épiscopales. GIVES en fait partie et on accorde à perpétuité à l'exploitant local Toussaint FOSSOUL sa demande de concession du Bois de WAZIMONT sur 80 hectares. Cependant, le site n'est pas conforme aux exigences de l'époque et la concession, passée à son héritier, Léopold FOSSOUL, voit ses droits cédés à l'exploitant de la concession du Bois de GIVES, Charles BEHR, pour, finalement être fusionnée avec celle du Bois de ST-PAUL en 1838. Cette nouvelle société des Bois de GIVES et de St-PAUL réunis a, comme siège, ST-PAUL. Il est raccordé à un petit chemin de fer en 1892. Il comporte alors un chevalement, une machine d'extraction, une forge, un bâtiment administratif, un atelier et quatre machines à vapeur.
FONCTIONNEMENT
Il faut noter que le charbon hutois est de classe maigre et possède donc un rendement calorifique bien plus faible que le liégeois, par exemple. En 1914, l'électricité fait son apparition dans les chantiers du charbonnage ST-PAUL, qui, bien que classé dans la catégorie 1 des mines les plus "grisouteuses", ne présente aucun signe d'afflux de gaz autour de ces installations.
En 1919, le 8 novembre, un effondrement dans la taille "dernière veine", à 310 mètres de profondeur, a lieu, causant la mort de 3 mineurs.
En 1921, la Société devient "anonyme" et les mineurs se révoltent contre l'administrateur délégué Mr LAGASSE, qui menace de faire baisser les salaires de 25%.
En 1923, le dit LAGASSE ayant été licencié, la Société fait l'acquisition des concessions de BAS-OHA et de BEN-AHIN suite à la liquidation de la S.A. des Charbonnages de l'Est d'Andenne*. Ceci augmente la superficie de l'exploitation de 497 hectares. On parle alors de la S.A. de GIVES et BEN réunis qui gèrera cette concession de BEN, de BOIS de GIVES et de Saint-PAUL.
- A sa fermeture, l' EST d'ANDENNE possède encore quelques puits de faible importance, dont les PUITS STE-BARBE, HENRI, BURQUIN N°1, FOND GORGIN et FAVEROULE.
Toujours en 1923, une ligne électrique est inaugurée entre ST-PAUL et BEN, où un puits d'aérage avec ventilateur GUIBAL est "foncé".
En décembre 1925, une venue d'eau envahit la mine, la Société n'a pas les moyens nécessaires pour procéder à son assèchement, mais elle rouvre le PUITS GORGIN pour se maintenir en vie.
En 1940, l'exploitation est totalement interrompue.
En 1941, la mine reprend du service grâce au soutient obtenu par l'administrateur FAUCONNIER de la part du directeur Lambert GALAND des Charbonnages de GRÂCE-BERLEUR, qui devient en même temps directeur du charbonnage hutois.
En 1945, il participe à la bataille du charbon du premier ministre Achille VAN ACKER. On envisage même un nouveau terril, mais la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier met définitivement fin aux exploitations les moins rentables du pays...
C'est finalement le 26 juin 1951 que la fermeture est proclamée!
SOURCE
https://www.nicau.be/give.html communiqué le 29 sept.2023 par A.M.Courtoy , de Ben-Ahin. Auteur: Nicola ELIAS, infografiste, né à Charleroi le 28 février 1984
