Répondre à un appel à projet des arts plastiques
Répondre aux appels à projet (arts plastiques)
Le Centre culturel de l’Arrondissement de Huy (CCAH) a organisé le 11 octobre 2014 une journée de formation sur les appels à projets dans le domaine des arts plastiques. La matinée était consacrée à des échanges de questions/réponses et d’expériences des participants. L’après-midi, l’Espace Public Numérique (EPN) nous invitait à une approche des outils du Web à la disposition des artistes pour mettre leur travail en évidence. En effet, à diverses reprises ces dernières années nous avons été interpellés par des artistes au sujet des difficultés qu’ils rencontraient pour répondre à des appels à projet.
Julie Maréchal, responsable des arts plastiques au CCAH, a dès lors invité les artistes confrontés à cette difficulté à se réunir afin de préciser les questions et y trouver des débuts de réponse par l’échange de pratiques entre eux, sous l’éclairage de trois personnes ressources : l’artiste et enseignant à l’Académie André Delalleau, Luc Navet, responsable des arts plastiques à la Province de Liège, Michel Jadot, responsable de l’EPN Huy.
Les premiers questionnements de nos personnes ressources
- Se situer dans le champs artistique : qu’est-ce que l’artiste recherche dans sa démarche artistique ? Quel niveau a-t-il atteint et veut-il atteindre ? Amateur, professionnel ? Où souhaite-t-il exposer ? Dans des galleries d’art ? Lesquelles ? Dans des cafés ou des restaurants ? Dans des expositions collectives ?
- Il convient d’être au clair avec sa position d'artiste, de faire le tri des appels comme les initiateurs doivent faire le tri des réponses.
- L’artiste peut éveiller de l’intérêt par l'originalité de sa réponse.
- Il faut être conscient des implications des choix de lieux d'exposition que l’on vise, du déterminisme de l'itinéraire que l’on se choisit ; se poser le question : pourquoi répondre à des appels d'offre ? La démarche produit des effets sur le réseau social. Comment construire son capital social ? Les rapports humains ont toute leur importance à ce stade : il convient d’installer un rapport privilégié avec son interlocuteur, apprendre à le connaître. Cela n’est possible qu’au fil des rencontres, en privilégiant le contact individualisé. Attention aux envois collectifs : ils sont aussi contrindiqués qu’un CV unique envoyé aux nombreux employeurs visés !
- Le rôle de la presse et des publications (critiques d'art, reproduction des oeuvres) ont toute leur importance.
- Apprendre à distinguer appel à projet, Concours, lieux d'exposition, subsides accordés par un organisme public (FWB), qui constituent des éléments séparés du "marché" artistique.
- La mention du prix des œuvres est aussi un enjeu. Les communiquer au public a des conséquences. Il convient de prendre des précautions. Cela peut avoir des effets sur l'avenir (difficile de revenir en arrière si on a placé la barre trop haut), sur l'image de l’artiste, sur la relation. Comment le fixer ? Il existe un coëfficient lié à la dimension de l’œuvre.
- Quelles règles d'esthétique faut-il adopter pour le dossier de réponse ou la communication ? Sobriété ou audace ? Quoi qu’il en soit, le sens induit la forme.
- Maîtriser les enjeux de l'informatique : Quels outils choisir ? Créer un site internet personnel ou collectif ? Ou un blog ? Faut-il investir les réseaux sociaux ? Quels autres outils utiliser ? En général, il s’agit plus d’outils de référencequ’une réelle communication. Quel effet ont-ils ? Quelles précautions faut-il prendre ?