Chapelle Saint-Roch (Ben-Ahin)
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Description
La chapelle Saint-Roch se situe au bout de la rue du même nom à Ben-Ahin (Huy). C'est un modeste édifice du XVIIe s., en moellons de calcaire équarris sous bâtière d'ardoise. Entrée dans l'axe par une porte à épais linteau droit et grosse clé trapézoïdale. Vanteaux anciens, ajourés et à balustres. Montants chînés. Au-dessus, plaque portant l'inscription: "ST ROCH / PRIEZ P.N / ET PROTEGEZ / CEUX QUI ONT / RECOURS / A VOUS."[1]
Témoignage de Monsieur Léon Dreze auprès d'Anne-Marie De Brucker
Habitant à Ben, il y est né le 5 juin 1922, assistant social. Carrière en Afrique de 1949 à 1977.
Quand j'était acolyte, il y avait une procession annuelle qui se dirigeait en alternance une année vers Lovegnée, et l'autre année vers la maison communale. A chaque fois, elle passait à la chapelle Saint-Roch. Cette chapelle construite en 1691, servait de reposoir à la procession. Saint-Roch était invoqué contre la rage, la peste, le choléra, le typhus. Mademoiselle Marie-Louise Morsa m'a aussi rappelé qu'une procession spéciale à Saint-Roch avait lieu au mois d'Août. On s'y rendait au salut du soir, munis de lampes vénitiennes. Les rogations s'effectuaient durant trois jours consécutifs, les lundi, mardi et mercredi avant la fête de l'Ascension. Après la messe du matin, le curé, les acolytes et les paroissiens - surtout les fermiers - déambulaient dans les rues (un jour vers l'écluse, un jour vers Saint-Roch, un jour vers le Tige). On priait pour les récoltes et ont chantait des cantiques. Le curé bénissait les "fruits de la terre" avec son goupillon au fur et à mesure qu'il passait près des champs. Je me souviens que mon grand-père chantait, lui, une litanie en wallon: "A qui est-ce çi sart-çi ?. "C'est da mi", répondait le fermier. "Qui l'bon Dieu l'bènèye. Qui l'bon Dieu l'bénéye todi". Un sart étant donc une terre de culture.[2]
