Parc des Récollets (Huy)

Les Récollets resteront deux siècles sur les terres hutoises. A la Révolution française en effet, les fonctionnaires de la république appliquent, malgré le soutien de la population à l'ordre, les lois antireligieuses de 1795, la loi du 15 fructidor an IV, 1er septembre 1796. Restera en place un château, propriété de la famille Laminne et Lippens-Preud'homme. Son existence ne fut pas non plus un long fleuve tranquille puisqu'il flamba une première fois le 20 octobre 1922 alors qu'il servait de tribunal des dommages de guerre.

Hormis les fondations et un platane centenaire, il ne subsiste rien aujourd'hui de ce château des Récollets et de son jardin, détruits peu après la Seconde Guerre. Ils ont en effet fait place à un terrain de jeux et de verdure, un pavillon pour les pensionnées et un parking dans le courant des années 50. Si le parking fut fort fréquenté jusqu'à la réalisation de l'actuel parc, l'espace vert et le terrain de jeux sont, eux, progressivement tombés en décrépitude.

Il aura cependant fallu que la ville projette, à la fin des années 90, de vendre le terrain au privé, non sans tenter de modifier le PCA pour permettre la construction d'un immeuble, pour qu'un comité de citoyens se mobilise pour la réalisation d'un parc digne de ce nom. Ce n'est qu'après de nombreux épisodes, que ce fameux parc a enfin vu le jour, à la satisfaction manifeste des Hutois mais également des gens de passage dans la cité mosane.

Un vrai lieu de vie

Composé de deux grandes pelouses traversées par un sentier, le parc est parsemé de bancs et entouré d'anciens platanes et de nouveaux arbustes. L'aire de jeux pour enfants est également flambant neuve. L'ensemble, offrant une vue sur la Meuse et les collines bordant le fleuve, est assez joli et semble en tout cas nécessaire sur cette rive gauche somme toute assez grisâtre et bétonnée. Seul l'éclairage, digne des poteaux d'autoroutes vient un peu gâcher l'ensemble. Qu'à cela ne tienne, le lieu est aujourd'hui très fréquenté par les riverains, leurs enfants, les promeneurs ou par les étudiants de l'école voisine du parc. L'endroit est véritablement devenu un vrai lieu de vie et de rencontres. "Ce n'est pas parfait mais c'est nettement mieux qu'avant", conclut pour nous une riveraine. ^[1]