Quai de Namur (Huy)
Histoire
Avant la révolution des cloîtres s'étendaient depuis l'église appelée Petit Saint Pierre, située à l'extrémité de la rue, vers Namur, au pied du rocher. Cette église portait aussi le nom de Saint-Pierre-aux-Cloîtres.
Anciennement, le rue de Namur prenait naissance plus près de la Meuse et faisait ensuite un coude assez accentué vers la montagne, comme le montre l'espace libre près de l'habitation de Monsieur Nicolas.
Sous l'Empire, elle fut dénommée rue Napoléon, en souvenir des améliorations apportées par l'Empereur à cette voie ainsi qu'à la chaussée qui la continue.
Les cloîtres et l'église disparurent peu à peu, après 1789, pour faire faire place à des habitations.
L'église Saint-Pierre-aux-Cloîtres remontait à une époque fort reculée; on ignore la date de sa fondation; à la Révolution, elle fut vendue pour 22 000 francs belges, y compris le presbytère. L'acheteur , Monsieur Louis Libert, de Liège, la fit démolir, comme l'exigeait l'acte de vente.
C'est vers le milieu de la rue de Namur que se trouvait l'Hôtel de la Poste. De même de celle des barques, l'arrivée des voitures et des chaises de poste constituait un petit événement excitant la badauderie des désœuvrés. l'Hôtel de la Poste étant un point de relais ou les conducteurs changeaient leur attelage, un arrêt assez long en résultait, permettant de dévisager à loisir les voyageurs, satisfaction innocente que se payaient largement nos pères, peu de chose suffisant à produire une distraction dans leur vie monotone et tranquille. Et puis, ne fallait-il pas savoir qui arrivait, qui partait et tâcher surtout de deviner la cause ou le but du voyage !. Aussi, quand les grelots des chevaux, généralement au nombre de quatre, faisaient entendre leurs sonnailles par la ville, quand les fouets des postillons claquaient, voyait-on les curieux courir vers l'Hôtel de la Poste.
[1]
Références
- ↑ Les Rues de Huy d'après René Dubois:1910 - Annales du Cercle Hutois des Sciences et Beaux-Arts