Warzée, Vestiges romains
Pendant la deuxième guerre mondiale, lors de travaux de drainage, monsieur Joseph Reginster tombe par hasard sur des fragments de poteries. Passionné d’histoire, monsieur Reginster entre en relation avec monsieur Destexhe, directeur du cercle des chercheurs de la Wallonie. Ce dernier, accompagné de monsieur Haeck, se rend sur place en octobre 1959. La prospection du lieu (prairie cadastrée B n° 169 G) fait découvrir un « tumulus » belgo-romain aménagé en terre libre de 1,75m de long , 1,35m de large et 0,90m de profondeur maximum. Des restes d’incinération apparaissent sous la forme de charbons de bois et de petits fragments d’os calcinés sont exhumés en même temps qu’un mobilier funéraire très conséquent puisqu’il comporte 21 objets dont la plupart sont le produit d’une poterie remarquablement façonnée.
En répandant des taupinières au printemps 1960, monsieur Reginster remarque une place où la terre est noire. Il effectue un sondage dans cette cuvette de 10 m sur 8 environ et trouve des tessons de poterie mélangés avec des morceaux de tuiles dont certaines portent le nom de leur fabriquant et d’autres objets dont la fameuse pièce de monnaie frappée à l’effigie de Caracalla, empereur romain ayant régné au début du III ème siècle de notre ère. Monsieur André Reginster conserve précieusement chez lui, dans une vitrine, les différents objets trouvés. Parmi eux se trouvent même des dents d’animaux (cheval, cochon, vache) et plus curieusement encore, des aiguilles en os, ce qui laisserait supposer, que Warzée aurait été occupé bien avant le IIème siècle de notre ère.