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<center>'''<big>___ La mobilité dans l'Entité d'Ouffet ___ Tous les chemins mènent à … Ellemelle … Ouffet … Warzée ___ </big>'''</center>
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'''Carrières 44 et 72'''
  
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[[Fichier:Ca Baligaine01.JPG|vignette|600x600px|droite|Les différents exploitants de la carrière de la Baligaine]]
  
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'''Page complètement remaniée ce 26/02/2025''', elle comportait des erreurs dans la chronologie et manquait de précisions.
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<br><br>
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==Situations==
  
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La '''carrière 44''' se trouvait à droite dans l'actuelle '''[[Rue d'Ellemelle Ouffet|Rue d'Ellemelle]]''', 50 mètres après la dernière maison. Il n'y a plus de vestige de cette exploitation, l'excavation était profonde et la paroi abrupte contre le chemin d'Ouffet à Ellemelle.<br>A l'époque, le site d'extraction portait le nom de '''Carrière [https://www.chm-lewarde.com/wp-content/uploads/2018/11/Sainte-Barbe-Culte-et-traditions.pdf Sainte-Barbe]''', le lieu est également nommé '''Carrière Gentinne''' ou '''Trou Gentinne''' par les riverains.
  
==Généralités==
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La '''carrière 72''' se trouvait à une soixantaine de mètres au nord est de la carrière 44 à proximité et à gauche de la '''[[Rue de Hody Ouffet|Rue de Hody]]'''.
  
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==Les exploitants==
  
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===Louis Joseph LIBOIS===
  
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La carrière Sainte-Barbe
  
===Les humains se déplacent … pourquoi ?===
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Tailleur de pierres, né à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Sclayn Petit Sclayn]''' le 13 février 1820, épouse le 23 mai 1849 Marie Catherine LAMBION, sans profession, née à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-la-Tour Comblain la Tour]''' le 26 novembre 1826. Le couple s'établit à Sclayn avant d'emménager à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-Fairon Comblain-Fairon]''' la même année (par déduction au vu du lieu de naissance du premier enfant, il y en aura neuf).
  
[[Fichier:PM0731.71.jpg|vignette|droite|Grand-Place d'Ouffet: la foire aux chevaux de 1912 ou 1913. Cette photo peut-être datée car on aperçoit encore la chapelle au coin de la rue de Temme démolie en 1912 et il manque, sur la maison de droite, la potence pour soutenir le réseau électrique installé en 1913. Le poteau est un poteau de téléphone]]
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Louis Joseph LIBOIS est le fils d'Antoine Joseph LIBOIS, manœuvre, journalier, né en 1755, veuf de Marie Catherine FRANCOIS domiciliée à Sclayn et y décédée le 21 octobre 1830.
  
'''Pour chercher de la nourriture :'''
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Marie Catherine LAMBION est la fille de Godefroid Joseph LAMBION, cultivateur, en 1782 et de ..."indéchiffrable"... , ménagère, née en 1787, tous deux domiciliés à Comblain-la-Tour.
Nos ancêtres nomades, cueillaient, chassaient ou pêchaient. Plus tard, ils se rendaient sur les marchés, les foires, dans les petits commerces. Depuis 1960, nous fréquentons supermarchés et centres commerciaux de plus en plus nombreux et plus vastes au détriment des commerces et artisanats locaux ...  
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'''Pour se rendre au travail :'''
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Les enfants du couple Louis Joseph LIBOIS-Marie-Catherine LAMBION :  
A l’usine, à l’atelier, à la carrière, aux champs, au bureau...
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'''Pour accéder aux loisirs :'''
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'''Une énumération qui peut paraître un peu fastidieuse mais qui permet de mieux comprendre l'importance des carrières à l'époque, les unions, alliances et ascensions sociales.'''
De plus en plus nombreux et variés surtout depuis l'instauration des congés payés en 1936: cinéma, théâtre, vacances et particularité à Ouffet en 1947, les baptêmes de l’air organisés par Mr Joseph Bellaire. '''[[Ouffet Bellaire Joseph|En savoir plus]]'''  
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'''Pour s’instruire :'''
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* Antoine Joseph LIBOIS né le 24 septembre 1849 à Comblain-Fairon, '''appareilleur''', il épouse le 22 juillet 1877 à Ouffet Marie Henriette Rosalie Henrard née à le 10septembre 1851 à Ouffet. Le couple a au moins une fille : Marie LIBOIS, voir '''[[Libois Marie G86|tombe G86]]'''.
Se rendre dans les écoles, faire des études supérieures, s'intéresser et s'investir dans la vie publique ...
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'''Pour profiter des soins de santé :'''
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* Flora Marie LIBOIS née le 27 juillet 1851 à Ouffet (entre 1911 et 1920 domiciliée Rue du Village n° 76), elle épouse en premières noces le 7 septembre 1871 à Ouffet Philippe Joseph FRANCOIS, cultivateur, né le 19 août 1846 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcourt_(Belgique) Marcourt]''', il décède le 31 octobre 1881 à Ouffet. En secondes noces, elle épouse le 13 octobre 1888 à Ouffet, Emile Louis BACUS  né le 13 juin 1858 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Ab%C3%A9e_(Belgique) Abée-Scry]''', il est '''ouvrier carrier'''. Flora Marie LIBOIS, voir '''[[Libois Flore D187|tombe D187]]'''.
En se rendant chez le médecin, chez le Kiné, à l'hôpital ... Près de chez nous, à Huy et déjà en 1671, le [[Coron Charles|'''chirurgien Charles CORON''']] réussit une opération de la  [https://fr.wikipedia.org/wiki/Cataracte_(maladie) '''cataracte''']].
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'''Pour faire du commerce, transporter des marchandises...'''
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* Lucien joseph LIBOIS né le 30 mai 1853 à Ouffet. '''Appareilleur''', il épouse le 8 juillet à Ouffet Marie Victorine HENRARD née le 23 juin 1857 à Ouffet, voir '''[[Libois-Henrard D106|tombe D106]]'''.
  
* par voie d’eau: et oui, vous l'ignorez peut-être mais Ouffet et l'Ourthe sont "en ménage", voyez donc plus loin.  
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* Jean Joseph Michel LIBOIS né le 16 avril 1855 à Ouffet, '''maître de carrières''' à son mariage, qui épousera le 23 novembre 1889 à Ouffet Marie Emilie XENSEVAL née à Ouffet le 19 juillet 1864. Nous connaissons à ce couple deux enfants nés à Ouffet : Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892 et David Lucien LIBOIS né le 21 septembre 1895.  
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* par route: certainement le moyen de communications le plus prisé que vous découvrirez en continuant.
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* par chemin de fer depuis 1866 avec la ligne 43 Angleur-Melreux via Hamoir et avec la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_nationale_des_chemins_de_fer_vicinaux '''SNCV'''], Société Nationale des Chemins Vicinaux dont trois ramifications desservaient notre entité. Vous en découvrirez les détails en cliquant sur "continuer" ci-dessous.  
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* Henri Joseph LIBOIS, voir '''[[Libois Henri D227|tombe D227]]''', né le 5 octobre 1857 à Ouffet, décédé le 13 janvier 1885, époux de Marie Clémentine LAMBION  née en 1829.
  
===Les humains se déplacent … en utilisant divers moyens===
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* Marie Lambertine  LIBOIS née le 2 février 1860 à Ouffet, elle épouse le 24 novembre 1882 à Ouffet Adolphe Barthélemy Joseph  WARNIER, '''tailleur de pierres''', né le 21 juin 1858 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-au-Pont Comblain-au-Pont]'''.
  
====Naturels :====
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* Alphonse Joseph LIBOIS né le 28 octobre 1862 à Ouffet '''ouvrier carrier''', publication de mariage en juin 1895 avec Marie Adèle Elise SIMONIS née le 4 février 1870 à Ouffet (à son mariage domiciliée à Liège)
La marche, un animal domestiqué : bœuf, âne et cheval
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* Célestin LIBOIS dit Emile né le 26 octobre 1864 à Ouffet qui épouse le 9 juin 1888 à Ouffet Séraphine Marie BODY née le 22 septembre 1860 à Ouffet. A son mariage il est renseigné '''tailleur de pierres'''. Il a, avec un associé, RAMELOT (?), un dépôt de matériaux à Liège (Amercœur). Nous ignorons encore s'ils participaient à l'exploitation de la carrière ou s'ils ont débuté lors du déménagement de sa famille le 1 juin 1900 pour la rue Lairesse, 51 à Liège.
  
 
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* Maria LIBOIS née le 4 novembre 1867 à Ouffet qui épouse le 23 novembre 1889 à Ouffet Hubert Joseph XHENSEVAL, '''ouvrier carrier''', né le 26 mai 1858 à Ouffet, voir '''[[Xhenseval-Libois D120|tombe D120]]'''.
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Henm 11.71.jpg
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Henm 06.71.jpg
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Henm 07.71.jpg
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Henm 09.71.jpg
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PM1251.71.jpg|Ellemelle, confirmation le 5 juin 1944
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PM1252.71.jpg|Ellemelle, fête de la libération 1919
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PM1253.71.jpg|Famille Dubois à Ellemelle rue de Moulin N° 8 avant 1918
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PM1250.71.jpg|Le passage du boulanger
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PM9804.71.jpg|La livraison du lait en porte à porte, la charrette est tirée par un chien. J'ai montré la photo à Sam, il est scandalisé !
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====Toujours plus élaborés :====
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* Le char des [https://fr.wikipedia.org/wiki/Condruses '''Celtes-Condruses'''] servait principalement à l'agriculture et aux transports. Il sera aussi utilisé pour la guerre.
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* La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Liti%C3%A8re_(v%C3%A9hicule) '''litière'''] utilisée par les romains et plus tard par les [https://fr.wikipedia.org/wiki/Rois_fain%C3%A9ants '''rois fainéants'''], francs mérovingiens. Elle est emmenée par des esclaves ou des animaux domestiqués.
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* La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaise_%C3%A0_porteurs '''chaise à porteurs'''] consistait en une cabine munie de brancards et portée à bras d'hommes, utilisée pour assurer le transport des "gens de qualité". À la différence des litières des Romains ou des hommes du Moyen Âge où le passager était couché, elle offre un siège qui permet de voyager en position assise et limite le nombre de porteurs.
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* La '''[http://adresses.famidoo.be/fiche-se-deplacer-en-vinaigrette-transport-et-mobilite-avan-l-automobile-unsepteme-unneufeme-siecle,16035.html vinaigrette]''' dérive de la chaise à porteurs à laquelle on a supprimé les brancards d'arrière et ajouté deux roues. Ce véhicule mis en usage au XVIIe siècle perdura jusqu'en 1875 notamment dans la ville d'Ath.
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* Le '''[[Ouffet Entité Mobilité Bi|BI]]''' ancêtre du vélo fait son apparition dès 1871.
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* [[Ouffet Entité Mobilité Vélo|'''Le vélo dès 1885''']] devient rapidement très populaire et d'utilisations fort diverses.
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* la [[Ouffet Entité Mobilité Moto|'''motocyclette''']]
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* l’'''[[Ouffet Entité Mobilité Auto|automobile]]''' dès 1885 ... près de chez nous, à HUY, les entreprises artisanales Jules SPRINGUEL acquièrent une renommée internationale en construisant pendant 7 années, de 1907 à 1914, des automobiles de grande qualité. '''[[Entreprises Springuel|En savoir plus sur les entreprises Springuel]]'''
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====Les transports en commun :====
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* le [https://fr.wikipedia.org/wiki/Coche_(bateau) '''coche d’eau'''] ou le bateau. '''Voir [[Ouffet Ourthe|Ouffet et l'Ourthe]].'''
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* la diligence, dès 1700
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* la malle-poste, dès 1750. Nous trouvons trace d'un service entre '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferri%C3%A8res_(Belgique) Ferrières]''', '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamoir Hamoir]''' et '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Huy Huy]''' en passant par Ouffet pour le courrier. Un conducteur d'attelage se nommait Félix Joseph LARDOT, né à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Borlon Borlon]''' le 9 octobre 1869, il épouse le 9 janvier 1895 à Ouffet, Francine Antoinette Joseph RASQUIN, ménagère, née à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Seilles Seilles]''' le 2 décembre 1862, voir '''[[Dessart-Lardot NC93|Tombe NC93]]'''. Nous affinons nos recherches.
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Henm 04.71.jpg|Une vinaigrette
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Photo_(29).71.jpg|le dépôt d'Emile LIBOIS à Liège (Amercœur). La carte a été envoyée le 7 mars 1904 mais l'édition date d'avant 1900.
PM1136.71.jpg|L'autorail en gare de Warzée, le trafic voyageurs cessera en 1947
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Libois 03.71.jpg|Acte de mariage d'Henri Joseph LIBOIS 23 mai 1849
Reigil 173.21.71.jpg|La malle-poste à Hamoir
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Libois 02.71.jpg|Acte de décès d'Henri Joseph LIBOIS 12 janvier 1885
Reigil 172.21.71.jpg|La malle-poste entre Ferrières et Hamoir
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Libois 01.71.jpg|Acte de naissance Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892
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Libois 04.71.jpg|Acte de mariage LIBOIS-Xhenseval 23 novembre 1889
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Ca_Monseur_01.jpg|Acte de mariage Monseur-Médard 1889
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Ca_Monseur_02.jpg|Acte de mariage Monseur-Médard 1889
 
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*  '''[[Ouffet Entité Mobilité Tram|Le tram''']]
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===Victor Monseur===
  
* '''[[Ouffet Entité Mobilité Bus|l’autobus et le car]]'''
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La carrière de la Balligaine
  
* '''Le train'''
+
Victor MONSEUR est né le 7 juillet 1859 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Soumagne Soumagne]'''. A son mariage il est directeur des mines, il a épousé le 10 octobre 1889 à Ouffet Marie Elodie MEDARD née à Ouffet le 10 novembre 1866.
  
===Les humains se déplacent … en utilisant des infrastructures===
+
Venant de '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Rahier Rahier]''', le couple Victor MONSEUR et son épouse Marie Elodie MEDARD arrive à Ouffet le 30 juillet 1891.
  
Le relais de poste, le port fluvial, les gares de trams, trains, autobus et bien sûr la route.
+
Victor MONSEUR ouvre la carrière MEDARD et MONSEUR au Brihi Tiyou, Médard est son beau-père, entrepreneur menuisier (voir '''[[Ouffet, carrière d'Anatole Maréchal|carrière 41 Médard et Monseur]]''').  
  
====Évolution des routes====
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C'est en 1893 que Victor MONSEUR reprend à son nom la carrière qui nous occupe, la Balligaine carrière 44.
  
* les chasseurs-cueilleurs empruntaient des sentiers ou pistes suivant des itinéraires balisés.
+
Ci-dessous ce que disent '''"Les annales des mines de Belgique" en 1911'''. Ne nous étonnons pas qu'elles parlent de la '''[[Rue de Hody Ouffet|Rue de Hody]]''' alors que la rue d'Ellemelle est toute proche. Il ne faut pas oublier que le vicinal descendait le long de la rue de Hody jusqu'au niveau de la carrière et que la rue d'Ellemelle à cette époque était à peine carrossable:
  
* au temps des Celtes-Condruses, apparaissent les premières routes empierrées pour les chars. Ce réseau de voies de communication facilitera la conquête de la Gaule par César.
 
  
* l'arrivée des Romains révolutionnera la conception des voies de communications.
+
''...cette carrière continue ses activités '''en 1893''' avec Victor MONSEUR , elle est raccordée à la gare d'Ouffet par une voie à grand écartement d'une longueur de 340 mètres. Les bancs qui y sont exploités ont un pendage pied nord et inclinés de 45°. La profondeur de l'excavation est d'une vingtaine de mètres. Les blocs sont extraits du rocher par des procédés ordinaires puis chargés sur un chariot au pied d'un plan incliné par un câble grue d'une portée de 90 mètres à l'aide duquel on peut lever des charges de 17 tonnes. Le moteur de levage est un manège actionné par un cheval. La remontée des produits sur plan incliné se fait au moyen d'un cabestan actionné par un moteur à gaz pauvre de 30 chevaux. Ce moteur actionne également quatre armures à fil hélicoïdal pour le débitage des blocs sur chantier...''
  
La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Voie_romaine '''route romaine'''] est construite par l’armée et les riverains, cette route a essentiellement une fonction militaire et administrative, avant d’assurer plus tard le transport des marchandises.
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Le maître de carrières Victor MONSEUR décède le 14 juillet 1913 et sa veuve quitte Ouffet le 5 janvier 1920. Les activités s'arrêtent probablement au décès de Victor MONSEUR ou au départ de la veuve, ils sont inhumés '''[[Monseur-Médard D107|tombe D107]]'''. Le couple aura deux filles et un fils, Jules MONSEUR né à Ouffet le 27 juillet 1890 qui ne pourra continuer les affaires, il entre au service militaire le 1 janvier 1910 et combat pendant la guerre 1914-1918, quatre années de guerre et de tranchées, il décède le 6 août 1918.
 
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Elle se distingue par son tracé rectiligne, par un revêtement solide et est construite
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à flanc de coteau de manière à éviter les embuscades et les risques d’inondation.
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Tous les trente kilomètres, un relais offre quelques commodités et services au voyageur : auberge, écurie et atelier de réparations.
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Les voyageurs riches possèdent un cheval ou une voiture attelée, ou encore une litière confortable portée par quelques esclaves.
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[[Fichier:Photo (3).71.jpg|vignette|gauche|Le macadam en action dans la Vallée du Néblon]]
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Des cartes routières enroulées fournissent des renseignements utiles.
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Des bornes dressées tous les mille pas (environ 1500 m) indiquent les distances parcourues.
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L’entité d’Ouffet se trouve proche du croisement de 2 routes principales à Vervoz (Clavier) : Tongres-Arlon et Dinant-Cologne
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* aux temps médiévaux, les routes sont mal entretenues et dangereuses, on peut parler de régression.
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* au XVIIIème siècle, des chaussées modernes rectilignes partent de la capitale.
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Dessinées en étoile, elles desservent les villes principales: l’une d’elles porte le numéro N66
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* au XIXème siècle, les routes sont conçues et réalisées suivant la méthode préconisée par John Loudon McADAM ([https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Loudon_McAdam, ''' qui c'est celui-là que je lui parle de nos routes! ''']). Des pierres finement concassées et copieusement damées recouvrent un empierrement plus grossier et de bonne épaisseur. Plus tard, peu après 1920, on commencera à poser sur ces chaussées un revêtement bitumeux dont la '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_liants_hydrocarbon%C3%A9s composition ne cessera d'évoluer.]'''
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[[Fichier:PM0953.71.jpg|vignette|droite|Ouffet, l'arrêt du tram place du Tilleul (au dessus de la rue Sauvenière)]]
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==[[Pensée sur les voyages en train]]==
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1. '''La ligne Clavier – Val Saint-Lambert'''. Le parcours s’insinuait à travers le Condroz au départ de CLAVIER-Gare en passant par Terwagne, Tinlot (rue du Centre), Abée-Scry (Quatre-Bras : aujourd’hui, rond point des Vaches), Grand-Fraineux (en face du Château), Petit-Fraineux (Monastère), Saint-Séverin (aujourd’hui : Maison de repos Jour de Mai), Neuville-en-Ccpndroz (École des filles, Église, puis rue du Moulin), bois de Rognac, Cristallerie du Val, Église, charbonnage du Many, gare du Val avec correspondance vers la gare du Longdoz à Liège.
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[[Fichier:Capture 400.JPG|vignette|gauche|Gare de Clavier]]
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[[Fichier:Capture 401.JPG|vignette|droite|Val Saint-Lambert, dépôt du vicinal]]
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La ligne aurait été inaugurée le 22 janvier 1890, elle s’étirait sur un peu plus de 25 km.
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La SNCV avait choisi une voie dite métrique (un écartement de UN mètre) qui présentait plusieurs avantages :
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un coût d’installation et d’entretien moindre que la voie normale de 1,435m ainsi que la possibilité de réaliser des courbes plus serrées.
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L’ensemble permettait de desservir  les contrées à faible population.
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En semaine, quatre trajets étaient organisés dans les deux sens, avec une durée moyenne de 01 h 30, trois trajets étaient prévus le dimanche.
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Victime du transport routier, la ligne fut désaffectée en 1952 pour les voyageurs.
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N'étant pas située sur notre entité, nous n'en n'avons fait qu'une brève description.
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2. '''La ligne Clavier –  Comblain-au-Pont''' par Ochain – Pair – Warzée – Ouffet – La Rock – Vien – Anthisnes et enfin Comblain-au-Pont.
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Longueur : 27,03 Km, mise en service : jusqu’Ouffet : 01.10.1894 ; d’Ouffet à Anthisnes : 10.05.1895 ; d’Anthisnes à Comblain (école) : 02.01.1896 et de Comblain (école) à Comblain (gare de l’Etat) : 08.01.1898
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[[Fichier:Capture 403.JPG|vignette|centré|La gare de Comblain, en direction de Liège]]
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En 1884, la construction de la ligne Clavier - Comblain-au-Pont répond parfaitement au but assigné à la Société nationale des Chemins de fer vicinaux (S.N.C.V.), à savoir désenclaver les régions rurales. Elle ouvre, pour le plateau du Condroz, l'accès vers la vallée de l'Ourthe et la ligne du "grand chemin de fer" Liège – Jemelle.
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A Clavier, elle permet la jonction avec la ligne 126 qui relie Huy (gare de Statte) à Ciney.
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Une chose est certaine, le chantier est à l'abandon au plus tard en 1920, date à laquelle le pont roulant du chantier est démonté et revendu.
La concession, sollicitée par la S.N.C.V. auprès du Gouvernement, est accordée le 23 février 1893 ; le capital souscrit est estimé à environ 5 millions d’euros dont 41 % étaient à charge des communes traversées. La construction avance rapidement et, le 8 janvier 1898, l'entièreté de la ligne (29,85 km) est ouverte au service.
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[[Fichier:WH013 (1).JPG|vignette|gauche|Une belle équipe de cheminots.]]
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Désormais, il est possible depuis Comblain-au-Pont, d'expédier des marchandises vers la vallée de la Meuse et vers la compagnie de chemin de fer Nord-Belge.
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===Van Reeth-Hoefkens===
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C'est en 1959 que le site connait un nouvel essor avec la firme Van REETH qui fera une '''[https://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/d%C3%A9couverture découverture]''' une centaine de mètres plus au nord, c'est la '''carrière 72'''.  
  
Entre 1905 et 1907, la voie est mise à quatre rails entre Ouffet et Comblain-au-Pont (soit une voie de 1 mètre et une seconde voie de 1,40 mètres, sur la même ligne), ce qui permet d'acheminer des wagons du chemin de fer - ceux-ci ayant une largeur de voies différente - et d'éviter des transbordements souvent onéreux.
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Ont travaillé à lépoque dans cette carrière : Fernand MARCHAL, contremaître; Joseph TOUSSAINT, '''[https://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/rocteur rocteur]'''; Fernand GAVRENNE, Charles MEES, Edmond FRAIPONT, Michel DODEIGNE... Le banc sera rapidement épuisé.
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Le trafic voyageurs et marchandises se poursuit régulièrement jusqu'en 1914, l'exploitation est alors perturbée par la guerre.  
+
  
Fin septembre 1917, l'occupant ordonne le démontage complet de plus de 27 km de voies, entraînant la suppression de la ligne. La remise en état s'effectuera par tronçons successifs au cours de l'année 1920.
+
Vers 1963, cette entreprise revient à l'ancienne carrière 44 et en tirera le maximum après avoir obtenu l'autorisation de reculer le chemin d'Ellemelle d'une vingtaine de mètres vers l'ouest pour poursuivre l'extraction. Le rebord était tellement près et à la verticale du chemin que Fernand MARCHAL qui habitait rue de Hody avait érigé un impressionnant mur en pierres pour empêcher les éboulements, mur qui partait du bas et montait jusqu'au niveau du sol. Charles MEES fut contremaître jusqu'à sa pension, Joseph AVENANTE et son fils Frédéric y ont travaillé à l'époque.<br>Après abandon, le site est entièrement comblé et l'extraction reprend à la carrière 72 vers l'est pour suivre le banc de petit granit.<br>Les blocs de pierre étaient remontés avec un '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Derrick derrick]''', système de levage équipé d'une grande flèche à ne pas confondre avec la machine servant à forer des puits.
  
Jusqu'en 1940, l'exploitation reste identique à celle de toute autre ligne rurale : transports de marchandises, principalement des pierres provenant des carrières de la région et des produits agricoles; betteraves, pulpes, lin, farines, sons, foins et pailles.
+
===Depuis 2018===
Les wagons sont également chargés de sable, de ciment, de bois, d'engrais chimiques et de charbon.
+
Ce n'est plus un ravin mais un talus qui est à l'emplacement de l'ancien site, les terres et rochers mélangés proviennent de la découverture faite une centaine de mètres plus au nord dans la carrière 72 par la firme Van REETH.<br>Cette même entreprise exploite simultanément à partir de ???? la '''[[Carrière du Sentier Maroye Ouffet|Carrière du Sentier Maroye]]''' (carrière 73) abandonnée depuis ???? par l'association Beaulieu - Péters.
  
[[Fichier:PM0971.21.71.jpg|vignette|droite|l'arrêt du tram place tu Tilleul à Ouffet]]La seconde guerre mondiale va à nouveau tout bouleverser. La destruction du "pont du tram" à Comblain-au-Pont le 10 mai 1940, provoque l'arrêt du trafic. Une fois celui-ci réparé, seul le service marchandises (voie normale uniquement) sera rétabli, mais l'occupant exige bientôt le démontage de la voie métrique. Après-guerre, l'exploitation marchandises se poursuit jusqu'en 1957 sur certains tronçons. Le démontage de la totalité de la voie est entrepris dès 1958.
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Toutes les activités des 72 et 73 cesseront fin 2017 et en février 2018 tous les sites sont mis en vente. Ces carrières ne sont plus exploitables, les gisements sont épuisés et il n'y a plus aucune possibilité d'extension, les habitations étant à l’aplomb du banc de petit granit.
  
Voici, très brièvement décrit, le tracé de la ligne.
 
 
Son origine se situe à la gare de Clavier-Station : elle se dirige vers Petit-Brin et traverse la grand-route Liège - Marche où un pont a remplacé le carrefour. Le tracé longe ensuite la route vers Ochain et la quitte aux environs de la station d'Atrin. La voie s'enfonce alors dans les prés en direction de Pair pour arriver au dépôt de Warzée d'où repart une ligne vers Ougrée.
 
  
Ouffet, Vien et Anthisnes possèdent de nombreuses carrières qui disposent de leurs propres raccordements. La ligne amorce une descente vers Comblain-au-Pont et traverse la route de Mont pour aboutir sur la place Leblanc : elle se présente alors face à l'Ourthe qu'elle franchit sur le "pont du vicinal" et rejoint la gare du chemin de fer.
 
 
 
3. '''La ligne Warzée – Ougrée''' par Ellemelle – Moulin – Tavier – Hoût-si-Ploût – Plainevaux – Boncelles – Chatqueue (Seraing) – Haut-Pré (Liège) et enfin Ougrée.
 
 
Longueur : 21,20 Km, mise en service : jusque Boncelles : 15.05.1914 et de Boncelles à Ougrée : 21.05.1925
 
 
[[Fichier:Capture 404.JPG|vignette|gauche|Venant de Clavier, en vue de la gare de Warzée]]
 
 
[[Fichier:Capture 405.JPG|vignette|droite|Ougrée, le passage à niveau et la gare]]
 
 
 
C’est le 12 février 1901 que la SNCV reçoit l’accord du gouvernement pour la création de la ligne Warzée – Ougrée.
 
 
Les enquêtes concernant l’entièreté de la ligne se terminent en 1904 mais le tracé définitif n’est arrêté qu’en 1910 au prix de 87.222 F/Km.
 
 
La construction de la ligne commence en 1911 à partir du dépôt de Warzée par l’entrepreneur  N Duchesne qui a déjà participé  à la construction de lignes de chemins de fer en Argentine et au Congo belge. Elle est inaugurée le 15 mai 1914 jusque Boncelles.
 
 
[[Fichier:Image011.71.jpg|vignette|gauche|Warzée, café de l'Union. Arrêt du tram.]]
 
 
A cause de la guerre les travaux sont suspendus et, en 1916, l’occupant ordonne le démontage des voies.
 
 
Le trafic ne reprend qu’en 1921, toujours entre Warzée et Boncelles.
 
 
En 1922 a lieu l’adjudication des travaux pour la section Boncelles – Lize-Seraing.
 
 
En 1924, on procède toujours à la construction de la ligne entre Boncelles et Ougrée.
 
 
Lorsque la route du Condroz atteint Boncelles, l’exploitation de la ligne Boncelles – Ougrée est supprimée. Le service d’autorail subsiste sur la section Warzée – Plainevaux et/ou Boncelles avec transbordement sur des autobus en direction de Liège et ce dès la fin 1938.
 
 
En 1940, l’exploitation est reprise sur l’entièreté du parcours, en partie par les locomotives et en partie par les autorails.
 
 
Dès la fin de la guerre, le service complet reprend, mais pour peu de temps, le 8 décembre 1947 est décrétée la suppression du service voyageurs et marchandises sur la ligne.
 
 
La succession est reprise par les premiers autobus et les voies sont démontées à Warzée en 1949.
 
 
Le voyage Warzée – Ougrée durait ± 1H15 à la vitesse de 30 Km/H quand tout allait bien car dans les montées et les agglomérations on avait du mal à dépasser les 10 Km/H.
 
Il n’était pas non plus exceptionnel de devoir descendre du train pour dégager une voie encombrée d’un arbre abattu par une tempête ou de devoir chasser une vache broutant l’herbe entre les rails.
 
Il fallait aussi parfois pousser car la locomotive patinait sur les rails mouillés ou givrés.
 
Dans les descentes, des habitués se chargeaient d’actionner les freins qui se trouvaient à l’extrémité du wagon et en hiver, les locomotives étaient équipées de chasse-neige.
 
 
Compte tenu des sites pittoresques traversés, la S.N.C.V. tente de 1934 à 1939 une expérience touristique. Le dimanche, en été, toutes les deux ou trois semaines, un train part d’Ougrée vers Warzée, Ouffet et parfois Comblain-au-Pont. Le retour s’effectue au Val-Saint-Lambert. Tout au long du parcours, un haut parleur diffuse de la musique à partir d’un tourne-disque installé dans le fourgon.
 
 
Les remises du dépôt seront réquisitionnées par les Américains lors de l’Offensive Von Rundstedt durant une partie de l’hiver 1944.
 
En juillet 1949, on enlève les derniers mètres de voies.
 
 
Vers les années 50, les autobus remplacent progressivement les autorails.
 
 
====Source: Des Moulins et des Hommes de Jacky ADAM====
 
 
Une ligne vicinale départ de la gare de Warzée Ellemelle Moulin Tavier  Limont  HOUT-SI-Plou  Plainevaux  Boncelles  Seraing-Lize  avant d’atteindre Ougrée.
 
 
Elle a débuté en 1914 et les Allemands l’arrêtèrent en 1916 et on démonta les rails. Elle reprendra son service en 1921 et c’est seulement en 1925 qu’elle atteindra Ougrée. En décembre 1947 le service voyageur et marchandises sur la ligne sera supprimée. La ligne faisait 28 km. 700.
 
 
Quand le tram quittait Warzée il y avait la locomotive, trois voitures et un fourgon. Le premier départ était à 5h. 30. Il conduisait surtout des ouvriers et des écoliers pour la ville dont des villageois d’Ellemelle. Quand le convoi revenait, vers 9h, il ramenait des gens qui allaient se ravitailler dans les fermes.
 
 
 
<big>***'''Témoignages et anecdotes'''***</big>
 
 
'''Un incident particulièrement grave''' survient en gare de Warzée le lundi 22 mai 1944. En début d’après-midi, le train régulier pour Ougrée est sur le départ. Des « Typhoons » anglais effectuent plusieurs passages en rase-mottes. Les voyageurs paniqués abandonnent la rame et s’égaillent dans les habitations et les cultures proches.  Les avions reviennent, prennent le convoi en enfilade par l’arrière et ouvrent le feu à la mitrailleuse. Le panneau arrière de la dernière voiture, un « Germain », est criblé de balles et le sifflet de la machine, dont la soupape a été faussée, exhale une plainte lugubre. L’alerte passée,  on dénombre quelques blessés dont monsieur Deloge de Pair et un mort : monsieur Alfred Paulus, âgé de 64 ans, habitant Raborive près de Martinrive.
 
 
'''Courriel reçu de Georgette  MINET née en 1933.'''
 
 
Bonjour Léon,
 
J'ai bien quelques souvenirs de la façon dont on se déplaçait en ce temps-là mais sans avoir de photos.
 
Si cela peut être intéressant, je t'en donne quelques-uns :
 
 
-  Avec Josée DEVILLERS, avec qui j'étais amie, nous allions parfois à Anthisnes, dans la famille d'Alfred, dans une calèche tirée par un bidet.
 
 
-  Une fois, pour aller voir Saint-Nicolas au Grand Bazar, nous avions, mes parents et moi, attendu le vieux tram à vapeur sur la route de Seny.  (Nous habitions alors dans la maison d'Arthur Sylvestre, près de chez Devillers). C'était un arrêt réglementaire, mais qui était très peu utilisé.  Alors le conducteur n'a pas pu arrêter le tram vraiment à l'arrêt et nous avons dû marcher plusieurs mètres dans les herbes mouillées.  Conséquence : nous avions les jambes toutes mouillées pour aller à Liège.
 
 
-  Lorsque je suis allée au lycée à Seraing, de 1945 à 1951, c'était la galère au départ d'Ellemelle.  Le tram passait tôt le matin, je devais descendre à la Vecquée, puis aller jusque dans le fond de SERAING à pied.  Je ne faisais cela que le lundi matin, car toute la semaine, pour plus de facilité, je faisais les trajets à partir de Saint-Séverin (je logeais chez mon parrain et ma marraine), car la ligne était mieux desservie.  Mais le tram n'allait que jusqu'au Val-Saint-Lambert et nous devions de nouveau faire le trajet à pied jusqu'au lycée qui se trouvait à proximité du pont de Seraing, mais nous étions un bon petit groupe et cela ne nous pesait pas.
 
 
-  Le samedi, je terminais les cours à midi, je reprenais un tram de la ligne de Clavier car celui qui passait à Ellemelle ne s'adressait pour ainsi dire qu'aux ouvriers d'usine et il n'y en avait pas en début d'après-midi.  Papa venait me rechercher à Tinlot à vélo en en conduisant un second pour moi.
 
 
-  Petite anecdote : un jour en revenant par le tram qui passait à Ellemelle, il était tombé en panne.  J'étais dans la même voiture que Paul Renard qui avait commencé à chanter et à raconter des histoires.  Quand je suis rentrée chez moi, mes parents étaient très inquiets car la panne avait duré assez longtemps, mais moi j'avais pris bien du plaisir à écouter Paul.
 
 
-  Sur le vieux tram à vapeur, lorsqu'il n'y avait pas de place à l'intérieur, nous restions sur la plate-forme et nous recevions plein de scories dans les yeux et les cheveux, sans parler de la fumée qui nous arrivait en plein visage.
 
 
- C'étaient les temps héroïques !  Mais nous étions jeunes et tous ces inconvénients ne nous gênaient pas.  On trouvait cela tout naturel.
 
 
Amitiés.
 
 
Georgette.
 
 
'''Propos de Marie-Thérèse Delhongne''' née en 1936 à Ellemelle, fille de Fernand né en 1896 à Ellemelle qui a épousé en 1932 à Ellemelle Julie Bouillon née en 1904 à Rotheux.
 
 
Mon grand-père paternel, François Joseph né en 1863 à Gesves a épousé en 1891 à Ellemelle Marie Joséphine Bellaire née en 1866 à Ellemelle. Il était ouvrier à l’usine Cockerill à Seraing. Il quittait le dimanche soir pour se rendre au travail et revenait le samedi fin d’après-midi.
 
 
Heureusement, peu avant ses 60 ans, grâce au passage du tram à Ellemelle, il a pu rentrer tous les jours, quelle satisfaction!
 
 
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'''En savoir plus sur les [[Ouffet, l'Entité, la mobilité plus|lignes vicinales de tram]]'''
 
 
 
 
 
 
 
 
* '''Les lignes vicinales de bus'''_____Page en construction
 
 
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PM9283.71.jpg|Entre 1921 et 1923 Ernest Decroupette, papa d'Arthur charge sur wagon pour la France les éléments du pont roulant démonté à la Balligaine
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PM9245.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960 Carrière Van Reeth-Hoefkens
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PM9246.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960 Carrière Van Reeth-Hoefkens
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Ca VR01.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960. En haut à droite un aperçu du mur de protection Carrière Van Reeth-Hoefkens
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IMG_4016.71.jpg|Le site le 20 février 2018
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IMG_4019.71.jpg|Le site le 20 février 2018
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IMG_4020.71.jpg|Le site le 20 février 2018
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Ca_Balligaine01.JPG|Mise en vente Février 2018
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Carrières 44 et 72

Les différents exploitants de la carrière de la Baligaine

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Situations

La carrière 44 se trouvait à droite dans l'actuelle Rue d'Ellemelle, 50 mètres après la dernière maison. Il n'y a plus de vestige de cette exploitation, l'excavation était profonde et la paroi abrupte contre le chemin d'Ouffet à Ellemelle.
A l'époque, le site d'extraction portait le nom de Carrière Sainte-Barbe, le lieu est également nommé Carrière Gentinne ou Trou Gentinne par les riverains.

La carrière 72 se trouvait à une soixantaine de mètres au nord est de la carrière 44 à proximité et à gauche de la Rue de Hody.

Les exploitants

Louis Joseph LIBOIS

La carrière Sainte-Barbe

Tailleur de pierres, né à Petit Sclayn le 13 février 1820, épouse le 23 mai 1849 Marie Catherine LAMBION, sans profession, née à Comblain la Tour le 26 novembre 1826. Le couple s'établit à Sclayn avant d'emménager à Comblain-Fairon la même année (par déduction au vu du lieu de naissance du premier enfant, il y en aura neuf).

Louis Joseph LIBOIS est le fils d'Antoine Joseph LIBOIS, manœuvre, journalier, né en 1755, veuf de Marie Catherine FRANCOIS domiciliée à Sclayn et y décédée le 21 octobre 1830.

Marie Catherine LAMBION est la fille de Godefroid Joseph LAMBION, cultivateur, né en 1782 et de ..."indéchiffrable"... , ménagère, née en 1787, tous deux domiciliés à Comblain-la-Tour.

Les enfants du couple Louis Joseph LIBOIS-Marie-Catherine LAMBION :

Une énumération qui peut paraître un peu fastidieuse mais qui permet de mieux comprendre l'importance des carrières à l'époque, les unions, alliances et ascensions sociales.

  • Antoine Joseph LIBOIS né le 24 septembre 1849 à Comblain-Fairon, appareilleur, il épouse le 22 juillet 1877 à Ouffet Marie Henriette Rosalie Henrard née à le 10septembre 1851 à Ouffet. Le couple a au moins une fille : Marie LIBOIS, voir tombe G86.
  • Flora Marie LIBOIS née le 27 juillet 1851 à Ouffet (entre 1911 et 1920 domiciliée Rue du Village n° 76), elle épouse en premières noces le 7 septembre 1871 à Ouffet Philippe Joseph FRANCOIS, cultivateur, né le 19 août 1846 à Marcourt, il décède le 31 octobre 1881 à Ouffet. En secondes noces, elle épouse le 13 octobre 1888 à Ouffet, Emile Louis BACUS né le 13 juin 1858 à Abée-Scry, il est ouvrier carrier. Flora Marie LIBOIS, voir tombe D187.
  • Lucien joseph LIBOIS né le 30 mai 1853 à Ouffet. Appareilleur, il épouse le 8 juillet à Ouffet Marie Victorine HENRARD née le 23 juin 1857 à Ouffet, voir tombe D106.
  • Jean Joseph Michel LIBOIS né le 16 avril 1855 à Ouffet, maître de carrières à son mariage, qui épousera le 23 novembre 1889 à Ouffet Marie Emilie XENSEVAL née à Ouffet le 19 juillet 1864. Nous connaissons à ce couple deux enfants nés à Ouffet : Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892 et David Lucien LIBOIS né le 21 septembre 1895.
  • Henri Joseph LIBOIS, voir tombe D227, né le 5 octobre 1857 à Ouffet, décédé le 13 janvier 1885, époux de Marie Clémentine LAMBION née en 1829.
  • Marie Lambertine LIBOIS née le 2 février 1860 à Ouffet, elle épouse le 24 novembre 1882 à Ouffet Adolphe Barthélemy Joseph WARNIER, tailleur de pierres, né le 21 juin 1858 à Comblain-au-Pont.
  • Alphonse Joseph LIBOIS né le 28 octobre 1862 à Ouffet ouvrier carrier, publication de mariage en juin 1895 avec Marie Adèle Elise SIMONIS née le 4 février 1870 à Ouffet (à son mariage domiciliée à Liège)
  • Célestin LIBOIS dit Emile né le 26 octobre 1864 à Ouffet qui épouse le 9 juin 1888 à Ouffet Séraphine Marie BODY née le 22 septembre 1860 à Ouffet. A son mariage il est renseigné tailleur de pierres. Il a, avec un associé, RAMELOT (?), un dépôt de matériaux à Liège (Amercœur). Nous ignorons encore s'ils participaient à l'exploitation de la carrière ou s'ils ont débuté lors du déménagement de sa famille le 1 juin 1900 pour la rue Lairesse, 51 à Liège.
  • Maria LIBOIS née le 4 novembre 1867 à Ouffet qui épouse le 23 novembre 1889 à Ouffet Hubert Joseph XHENSEVAL, ouvrier carrier, né le 26 mai 1858 à Ouffet, voir tombe D120.


Victor Monseur

La carrière de la Balligaine

Victor MONSEUR est né le 7 juillet 1859 à Soumagne. A son mariage il est directeur des mines, il a épousé le 10 octobre 1889 à Ouffet Marie Elodie MEDARD née à Ouffet le 10 novembre 1866.

Venant de Rahier, le couple Victor MONSEUR et son épouse Marie Elodie MEDARD arrive à Ouffet le 30 juillet 1891.

Victor MONSEUR ouvre la carrière MEDARD et MONSEUR au Brihi Tiyou, Médard est son beau-père, entrepreneur menuisier (voir carrière 41 Médard et Monseur).

C'est en 1893 que Victor MONSEUR reprend à son nom la carrière qui nous occupe, la Balligaine carrière 44.

Ci-dessous ce que disent "Les annales des mines de Belgique" en 1911. Ne nous étonnons pas qu'elles parlent de la Rue de Hody alors que la rue d'Ellemelle est toute proche. Il ne faut pas oublier que le vicinal descendait le long de la rue de Hody jusqu'au niveau de la carrière et que la rue d'Ellemelle à cette époque était à peine carrossable:


...cette carrière continue ses activités en 1893 avec Victor MONSEUR , elle est raccordée à la gare d'Ouffet par une voie à grand écartement d'une longueur de 340 mètres. Les bancs qui y sont exploités ont un pendage pied nord et inclinés de 45°. La profondeur de l'excavation est d'une vingtaine de mètres. Les blocs sont extraits du rocher par des procédés ordinaires puis chargés sur un chariot au pied d'un plan incliné par un câble grue d'une portée de 90 mètres à l'aide duquel on peut lever des charges de 17 tonnes. Le moteur de levage est un manège actionné par un cheval. La remontée des produits sur plan incliné se fait au moyen d'un cabestan actionné par un moteur à gaz pauvre de 30 chevaux. Ce moteur actionne également quatre armures à fil hélicoïdal pour le débitage des blocs sur chantier...

Le maître de carrières Victor MONSEUR décède le 14 juillet 1913 et sa veuve quitte Ouffet le 5 janvier 1920. Les activités s'arrêtent probablement au décès de Victor MONSEUR ou au départ de la veuve, ils sont inhumés tombe D107. Le couple aura deux filles et un fils, Jules MONSEUR né à Ouffet le 27 juillet 1890 qui ne pourra continuer les affaires, il entre au service militaire le 1 janvier 1910 et combat pendant la guerre 1914-1918, quatre années de guerre et de tranchées, il décède le 6 août 1918.

Une chose est certaine, le chantier est à l'abandon au plus tard en 1920, date à laquelle le pont roulant du chantier est démonté et revendu.

Van Reeth-Hoefkens

C'est en 1959 que le site connait un nouvel essor avec la firme Van REETH qui fera une découverture une centaine de mètres plus au nord, c'est la carrière 72.

Ont travaillé à lépoque dans cette carrière : Fernand MARCHAL, contremaître; Joseph TOUSSAINT, rocteur; Fernand GAVRENNE, Charles MEES, Edmond FRAIPONT, Michel DODEIGNE... Le banc sera rapidement épuisé.

Vers 1963, cette entreprise revient à l'ancienne carrière 44 et en tirera le maximum après avoir obtenu l'autorisation de reculer le chemin d'Ellemelle d'une vingtaine de mètres vers l'ouest pour poursuivre l'extraction. Le rebord était tellement près et à la verticale du chemin que Fernand MARCHAL qui habitait rue de Hody avait érigé un impressionnant mur en pierres pour empêcher les éboulements, mur qui partait du bas et montait jusqu'au niveau du sol. Charles MEES fut contremaître jusqu'à sa pension, Joseph AVENANTE et son fils Frédéric y ont travaillé à l'époque.
Après abandon, le site est entièrement comblé et l'extraction reprend à la carrière 72 vers l'est pour suivre le banc de petit granit.
Les blocs de pierre étaient remontés avec un derrick, système de levage équipé d'une grande flèche à ne pas confondre avec la machine servant à forer des puits.

Depuis 2018

Ce n'est plus un ravin mais un talus qui est à l'emplacement de l'ancien site, les terres et rochers mélangés proviennent de la découverture faite une centaine de mètres plus au nord dans la carrière 72 par la firme Van REETH.
Cette même entreprise exploite simultanément à partir de ???? la Carrière du Sentier Maroye (carrière 73) abandonnée depuis ???? par l'association Beaulieu - Péters.

Toutes les activités des 72 et 73 cesseront fin 2017 et en février 2018 tous les sites sont mis en vente. Ces carrières ne sont plus exploitables, les gisements sont épuisés et il n'y a plus aucune possibilité d'extension, les habitations étant à l’aplomb du banc de petit granit.



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