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<center>'''<big>___ La mobilité dans l'Entité d'Ouffet ___ Tous les chemins mènent à … Ellemelle … Ouffet … Warzée ___ </big>'''</center>
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'''Carrières 44 et 72'''
  
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[[Fichier:Ca Baligaine01.JPG|vignette|600x600px|droite|Les différents exploitants de la carrière de la Baligaine]]
  
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'''Page complètement remaniée ce 26/02/2025''', elle comportait des erreurs dans la chronologie et manquait de précisions.
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<br><br>
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==Situations==
  
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La '''carrière 44''' se trouvait à droite dans l'actuelle '''[[Rue d'Ellemelle Ouffet|Rue d'Ellemelle]]''', 50 mètres après la dernière maison. Il n'y a plus de vestige de cette exploitation, l'excavation était profonde et la paroi abrupte contre le chemin d'Ouffet à Ellemelle.<br>A l'époque, le site d'extraction portait le nom de '''Carrière [https://www.chm-lewarde.com/wp-content/uploads/2018/11/Sainte-Barbe-Culte-et-traditions.pdf Sainte-Barbe]''', le lieu est également nommé '''Carrière Gentinne''' ou '''Trou Gentinne''' par les riverains.
  
==Généralités==
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La '''carrière 72''' se trouvait à une soixantaine de mètres au nord est de la carrière 44 à proximité et à gauche de la '''[[Rue de Hody Ouffet|Rue de Hody]]'''.
  
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==Les exploitants==
  
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===Louis Joseph LIBOIS===
  
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La carrière Sainte-Barbe
  
===Les humains se déplacent … pourquoi ?===
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Tailleur de pierres, né à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Sclayn Petit Sclayn]''' le 13 février 1820, épouse le 23 mai 1849 Marie Catherine LAMBION, sans profession, née à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-la-Tour Comblain la Tour]''' le 26 novembre 1826. Le couple s'établit à Sclayn avant d'emménager à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-Fairon Comblain-Fairon]''' la même année (par déduction au vu du lieu de naissance du premier enfant, il y en aura neuf).
  
[[Fichier:PM0731.71.jpg|vignette|droite|Grand-Place d'Ouffet: la foire aux chevaux de 1912 ou 1913. Cette photo peut-être datée car on aperçoit encore la chapelle au coin de la rue de Temme démolie en 1912 et il manque, sur la maison de droite, la potence pour soutenir le réseau électrique installé en 1913. Le poteau est un poteau de téléphone]]
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Louis Joseph LIBOIS est le fils d'Antoine Joseph LIBOIS, manœuvre, journalier, né en 1755, veuf de Marie Catherine FRANCOIS domiciliée à Sclayn et y décédée le 21 octobre 1830.
  
'''Pour chercher de la nourriture :'''
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Marie Catherine LAMBION est la fille de Godefroid Joseph LAMBION, cultivateur, en 1782 et de ..."indéchiffrable"... , ménagère, née en 1787, tous deux domiciliés à Comblain-la-Tour.
Nos ancêtres nomades, cueillaient, chassaient ou pêchaient. Plus tard, ils se rendaient sur les marchés, les foires, dans les petits commerces. Depuis 1960, nous fréquentons supermarchés et centres commerciaux de plus en plus nombreux et plus vastes au détriment des commerces et artisanats locaux ...  
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'''Pour se rendre au travail :'''
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Les enfants du couple Louis Joseph LIBOIS-Marie-Catherine LAMBION :  
A l’usine, à l’atelier, à la carrière, aux champs, au bureau...
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'''Pour accéder aux loisirs :'''
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'''Une énumération qui peut paraître un peu fastidieuse mais qui permet de mieux comprendre l'importance des carrières à l'époque, les unions, alliances et ascensions sociales.'''
De plus en plus nombreux et variés surtout depuis l'instauration des congés payés en 1936: cinéma, théâtre, vacances et particularité à Ouffet en 1947, les baptêmes de l’air organisés par Mr Joseph Bellaire. '''[[Ouffet Bellaire Joseph|En savoir plus]]'''  
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'''Pour s’instruire :'''
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* Antoine Joseph LIBOIS né le 24 septembre 1849 à Comblain-Fairon, '''appareilleur''', il épouse le 22 juillet 1877 à Ouffet Marie Henriette Rosalie Henrard née à le 10septembre 1851 à Ouffet. Le couple a au moins une fille : Marie LIBOIS, voir '''[[Libois Marie G86|tombe G86]]'''.
Se rendre dans les écoles, faire des études supérieures, s'intéresser et s'investir dans la vie publique ...
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'''Pour profiter des soins de santé :'''
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* Flora Marie LIBOIS née le 27 juillet 1851 à Ouffet (entre 1911 et 1920 domiciliée Rue du Village n° 76), elle épouse en premières noces le 7 septembre 1871 à Ouffet Philippe Joseph FRANCOIS, cultivateur, né le 19 août 1846 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcourt_(Belgique) Marcourt]''', il décède le 31 octobre 1881 à Ouffet. En secondes noces, elle épouse le 13 octobre 1888 à Ouffet, Emile Louis BACUS  né le 13 juin 1858 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Ab%C3%A9e_(Belgique) Abée-Scry]''', il est '''ouvrier carrier'''. Flora Marie LIBOIS, voir '''[[Libois Flore D187|tombe D187]]'''.
En se rendant chez le médecin, chez le Kiné, à l'hôpital ... Près de chez nous, à Huy et déjà en 1671, le [[Coron Charles|'''chirurgien Charles CORON''']] réussit une opération de la  [https://fr.wikipedia.org/wiki/Cataracte_(maladie) '''cataracte''']].
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'''Pour faire du commerce, transporter des marchandises...'''
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* Lucien joseph LIBOIS né le 30 mai 1853 à Ouffet. '''Appareilleur''', il épouse le 8 juillet à Ouffet Marie Victorine HENRARD née le 23 juin 1857 à Ouffet, voir '''[[Libois-Henrard D106|tombe D106]]'''.
  
* par voie d’eau: et oui, vous l'ignorez peut-être mais Ouffet et l'Ourthe sont "en ménage", voyez donc plus loin.  
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* Jean Joseph Michel LIBOIS né le 16 avril 1855 à Ouffet, '''maître de carrières''' à son mariage, qui épousera le 23 novembre 1889 à Ouffet Marie Emilie XENSEVAL née à Ouffet le 19 juillet 1864. Nous connaissons à ce couple deux enfants nés à Ouffet : Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892 et David Lucien LIBOIS né le 21 septembre 1895.  
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* par route: certainement le moyen de communications le plus prisé que vous découvrirez en continuant.
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* par chemin de fer depuis 1866 avec la ligne 43 Angleur-Melreux via Hamoir et avec la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_nationale_des_chemins_de_fer_vicinaux '''SNCV'''], Société Nationale des Chemins Vicinaux dont trois ramifications desservaient notre entité. Vous en découvrirez les détails en cliquant sur "continuer" ci-dessous.  
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* Henri Joseph LIBOIS, voir '''[[Libois Henri D227|tombe D227]]''', né le 5 octobre 1857 à Ouffet, décédé le 13 janvier 1885, époux de Marie Clémentine LAMBION  née en 1829.
  
===Les humains se déplacent … en utilisant divers moyens===
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* Marie Lambertine  LIBOIS née le 2 février 1860 à Ouffet, elle épouse le 24 novembre 1882 à Ouffet Adolphe Barthélemy Joseph  WARNIER, '''tailleur de pierres''', né le 21 juin 1858 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-au-Pont Comblain-au-Pont]'''.
  
====Naturels :====
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* Alphonse Joseph LIBOIS né le 28 octobre 1862 à Ouffet '''ouvrier carrier''', publication de mariage en juin 1895 avec Marie Adèle Elise SIMONIS née le 4 février 1870 à Ouffet (à son mariage domiciliée à Liège)
La marche, un animal domestiqué : bœuf, âne et cheval
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* Célestin LIBOIS dit Emile né le 26 octobre 1864 à Ouffet qui épouse le 9 juin 1888 à Ouffet Séraphine Marie BODY née le 22 septembre 1860 à Ouffet. A son mariage il est renseigné '''tailleur de pierres'''. Il a, avec un associé, RAMELOT (?), un dépôt de matériaux à Liège (Amercœur). Nous ignorons encore s'ils participaient à l'exploitation de la carrière ou s'ils ont débuté lors du déménagement de sa famille le 1 juin 1900 pour la rue Lairesse, 51 à Liège.
  
 
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* Maria LIBOIS née le 4 novembre 1867 à Ouffet qui épouse le 23 novembre 1889 à Ouffet Hubert Joseph XHENSEVAL, '''ouvrier carrier''', né le 26 mai 1858 à Ouffet, voir '''[[Xhenseval-Libois D120|tombe D120]]'''.
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Henm 06.71.jpg
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PM1251.71.jpg|Ellemelle, confirmation le 5 juin 1944
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PM1252.71.jpg|Ellemelle, fête de la libération 1919
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PM1253.71.jpg|Famille Dubois à Ellemelle rue de Moulin N° 8 avant 1918
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PM1250.71.jpg|Le passage du boulanger
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PM9804.71.jpg|La livraison du lait en porte à porte, la charrette est tirée par un chien. J'ai montré la photo à Sam, il est scandalisé !
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====Toujours plus élaborés :====
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* Le char des [https://fr.wikipedia.org/wiki/Condruses '''Celtes-Condruses'''] servait principalement à l'agriculture et aux transports. Il sera aussi utilisé pour la guerre.
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* La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Liti%C3%A8re_(v%C3%A9hicule) '''litière'''] utilisée par les romains et plus tard par les [https://fr.wikipedia.org/wiki/Rois_fain%C3%A9ants '''rois fainéants'''], francs mérovingiens. Elle est emmenée par des esclaves ou des animaux domestiqués.
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* La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaise_%C3%A0_porteurs '''chaise à porteurs'''] consistait en une cabine munie de brancards et portée à bras d'hommes, utilisée pour assurer le transport des "gens de qualité". À la différence des litières des Romains ou des hommes du Moyen Âge où le passager était couché, elle offre un siège qui permet de voyager en position assise et limite le nombre de porteurs.
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* La '''[http://adresses.famidoo.be/fiche-se-deplacer-en-vinaigrette-transport-et-mobilite-avan-l-automobile-unsepteme-unneufeme-siecle,16035.html vinaigrette]''' dérive de la chaise à porteurs à laquelle on a supprimé les brancards d'arrière et ajouté deux roues. Ce véhicule mis en usage au XVIIe siècle perdura jusqu'en 1875 notamment dans la ville d'Ath.
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* Le '''[[Ouffet Entité Mobilité Bi|BI]]''' ancêtre du vélo fait son apparition dès 1871.
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* [[Ouffet Entité Mobilité Vélo|'''Le vélo dès 1885''']] devient rapidement très populaire et d'utilisations fort diverses.
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* la [[Ouffet Entité Mobilité Moto|'''motocyclette''']]
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* l’'''[[Ouffet Entité Mobilité Auto|automobile]]''' dès 1885 ... près de chez nous, à HUY, les entreprises artisanales Jules SPRINGUEL acquièrent une renommée internationale en construisant pendant 7 années, de 1907 à 1914, des automobiles de grande qualité. '''[[Entreprises Springuel|En savoir plus sur les entreprises Springuel]]'''
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====Les transports en commun :====
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* le [https://fr.wikipedia.org/wiki/Coche_(bateau) '''coche d’eau'''] ou le bateau. '''Voir [[Ouffet Ourthe|Ouffet et l'Ourthe]].'''
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* la diligence, dès 1700
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* la malle-poste, dès 1750. Nous trouvons trace d'un service entre '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferri%C3%A8res_(Belgique) Ferrières]''', '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamoir Hamoir]''' et '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Huy Huy]''' en passant par Ouffet pour le courrier. Un conducteur d'attelage se nommait Félix Joseph LARDOT, né à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Borlon Borlon]''' le 9 octobre 1869, il épouse le 9 janvier 1895 à Ouffet, Francine Antoinette Joseph RASQUIN, ménagère, née à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Seilles Seilles]''' le 2 décembre 1862, voir '''[[Dessart-Lardot NC93|Tombe NC93]]'''. Nous affinons nos recherches.
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Henm 04.71.jpg|Une vinaigrette
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Photo_(29).71.jpg|le dépôt d'Emile LIBOIS à Liège (Amercœur). La carte a été envoyée le 7 mars 1904 mais l'édition date d'avant 1900.
PM1136.71.jpg|L'autorail en gare de Warzée, le trafic voyageurs cessera en 1947
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Libois 03.71.jpg|Acte de mariage d'Henri Joseph LIBOIS 23 mai 1849
Reigil 173.21.71.jpg|La malle-poste à Hamoir
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Libois 02.71.jpg|Acte de décès d'Henri Joseph LIBOIS 12 janvier 1885
Reigil 172.21.71.jpg|La malle-poste entre Ferrières et Hamoir
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Libois 01.71.jpg|Acte de naissance Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892
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Libois 04.71.jpg|Acte de mariage LIBOIS-Xhenseval 23 novembre 1889
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Ca_Monseur_01.jpg|Acte de mariage Monseur-Médard 1889
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Ca_Monseur_02.jpg|Acte de mariage Monseur-Médard 1889
 
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*  '''[[Ouffet Entité Mobilité Tram|Le tram''']]
+
===Victor Monseur===
  
* '''[[Ouffet Entité Mobilité Bus|l’autobus et le car]]'''
+
La carrière de la Balligaine
  
* '''Le train'''
+
Victor MONSEUR est né le 7 juillet 1859 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Soumagne Soumagne]'''. A son mariage il est directeur des mines, il a épousé le 10 octobre 1889 à Ouffet Marie Elodie MEDARD née à Ouffet le 10 novembre 1866.
  
===Les humains se déplacent … en utilisant des infrastructures===
+
Venant de '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Rahier Rahier]''', le couple Victor MONSEUR et son épouse Marie Elodie MEDARD arrive à Ouffet le 30 juillet 1891.
  
Le relais de poste, le port fluvial, les gares de trams, trains, autobus et bien sûr la route.
+
Victor MONSEUR ouvre la carrière MEDARD et MONSEUR au Brihi Tiyou, Médard est son beau-père, entrepreneur menuisier (voir '''[[Ouffet, carrière d'Anatole Maréchal|carrière 41 Médard et Monseur]]''').  
  
====Évolution des routes====
+
C'est en 1893 que Victor MONSEUR reprend à son nom la carrière qui nous occupe, la Balligaine carrière 44.
  
* les chasseurs-cueilleurs empruntaient des sentiers ou pistes suivant des itinéraires balisés.
+
Ci-dessous ce que disent '''"Les annales des mines de Belgique" en 1911'''. Ne nous étonnons pas qu'elles parlent de la '''[[Rue de Hody Ouffet|Rue de Hody]]''' alors que la rue d'Ellemelle est toute proche. Il ne faut pas oublier que le vicinal descendait le long de la rue de Hody jusqu'au niveau de la carrière et que la rue d'Ellemelle à cette époque était à peine carrossable:
  
* au temps des Celtes-Condruses, apparaissent les premières routes empierrées pour les chars. Ce réseau de voies de communication facilitera la conquête de la Gaule par César.
 
  
* l'arrivée des Romains révolutionnera la conception des voies de communications.
+
''...cette carrière continue ses activités '''en 1893''' avec Victor MONSEUR , elle est raccordée à la gare d'Ouffet par une voie à grand écartement d'une longueur de 340 mètres. Les bancs qui y sont exploités ont un pendage pied nord et inclinés de 45°. La profondeur de l'excavation est d'une vingtaine de mètres. Les blocs sont extraits du rocher par des procédés ordinaires puis chargés sur un chariot au pied d'un plan incliné par un câble grue d'une portée de 90 mètres à l'aide duquel on peut lever des charges de 17 tonnes. Le moteur de levage est un manège actionné par un cheval. La remontée des produits sur plan incliné se fait au moyen d'un cabestan actionné par un moteur à gaz pauvre de 30 chevaux. Ce moteur actionne également quatre armures à fil hélicoïdal pour le débitage des blocs sur chantier...''
  
La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Voie_romaine '''route romaine'''] est construite par l’armée et les riverains, cette route a essentiellement une fonction militaire et administrative, avant d’assurer plus tard le transport des marchandises.
+
Le maître de carrières Victor MONSEUR décède le 14 juillet 1913 et sa veuve quitte Ouffet le 5 janvier 1920. Les activités s'arrêtent probablement au décès de Victor MONSEUR ou au départ de la veuve, ils sont inhumés '''[[Monseur-Médard D107|tombe D107]]'''. Le couple aura deux filles et un fils, Jules MONSEUR né à Ouffet le 27 juillet 1890 qui ne pourra continuer les affaires, il entre au service militaire le 1 janvier 1910 et combat pendant la guerre 1914-1918, quatre années de guerre et de tranchées, il décède le 6 août 1918.
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Une chose est certaine, le chantier est à l'abandon au plus tard en 1920, date à laquelle le pont roulant du chantier est démonté et revendu.
  
Elle se distingue par son tracé rectiligne, par un revêtement solide et est construite
+
===Van Reeth-Hoefkens===
à flanc de coteau de manière à éviter les embuscades et les risques d’inondation.
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C'est en 1959 que le site connait un nouvel essor avec la firme Van REETH qui fera une '''[https://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/d%C3%A9couverture découverture]''' une centaine de mètres plus au nord, c'est la '''carrière 72'''.  
  
Tous les trente kilomètres, un relais offre quelques commodités et services au voyageur : auberge, écurie et atelier de réparations.
+
Ont travaillé à lépoque dans cette carrière : Fernand MARCHAL, contremaître; Joseph TOUSSAINT, '''[https://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/rocteur rocteur]'''; Fernand GAVRENNE, Charles MEES, Edmond FRAIPONT, Michel DODEIGNE... Le banc sera rapidement épuisé.
  
Les voyageurs riches possèdent un cheval ou une voiture attelée, ou encore une litière confortable portée par quelques esclaves.
+
Vers 1963, cette entreprise revient à l'ancienne carrière 44 et en tirera le maximum après avoir obtenu l'autorisation de reculer le chemin d'Ellemelle d'une vingtaine de mètres vers l'ouest pour poursuivre l'extraction. Le rebord était tellement près et à la verticale du chemin que Fernand MARCHAL qui habitait rue de Hody avait érigé un impressionnant mur en pierres pour empêcher les éboulements, mur qui partait du bas et montait jusqu'au niveau du sol. Charles MEES fut contremaître jusqu'à sa pension, Joseph AVENANTE et son fils Frédéric y ont travaillé à l'époque.<br>Après abandon, le site est entièrement comblé et l'extraction reprend à la carrière 72 vers l'est pour suivre le banc de petit granit.<br>Les blocs de pierre étaient remontés avec un '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Derrick derrick]''', système de levage équipé d'une grande flèche à ne pas confondre avec la machine servant à forer des puits.
  
[[Fichier:Photo (3).71.jpg|vignette|gauche|Le macadam en action dans la Vallée du Néblon]]
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===Depuis 2018===
Des cartes routières enroulées fournissent des renseignements utiles.
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Ce n'est plus un ravin mais un talus qui est à l'emplacement de l'ancien site, les terres et rochers mélangés proviennent de la découverture faite une centaine de mètres plus au nord dans la carrière 72 par la firme Van REETH.<br>Cette même entreprise exploite simultanément à partir de ???? la '''[[Carrière du Sentier Maroye Ouffet|Carrière du Sentier Maroye]]''' (carrière 73) abandonnée depuis ???? par l'association Beaulieu - Péters.
Des bornes dressées tous les mille pas (environ 1500 m) indiquent les distances parcourues.
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L’entité d’Ouffet se trouve proche du croisement de 2 routes principales à Vervoz (Clavier) : Tongres-Arlon et Dinant-Cologne
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Toutes les activités des 72 et 73 cesseront fin 2017 et en février 2018 tous les sites sont mis en vente. Ces carrières ne sont plus exploitables, les gisements sont épuisés et il n'y a plus aucune possibilité d'extension, les habitations étant à l’aplomb du banc de petit granit.
  
* aux temps médiévaux, les routes sont mal entretenues et dangereuses, on peut parler de régression.
 
  
* au XVIIIème siècle, des chaussées modernes rectilignes partent de la capitale.
 
  
Dessinées en étoile, elles desservent les villes principales: l’une d’elles porte le numéro N66
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PM9283.71.jpg|Entre 1921 et 1923 Ernest Decroupette, papa d'Arthur charge sur wagon pour la France les éléments du pont roulant démonté à la Balligaine
* au XIXème siècle, les routes sont conçues et réalisées suivant la méthode préconisée par John Loudon McADAM ([https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Loudon_McAdam, ''' qui c'est celui-là que je lui parle de nos routes! ''']). Des pierres finement concassées et copieusement damées recouvrent un empierrement plus grossier et de bonne épaisseur. Plus tard, peu après 1920, on commencera à poser sur ces chaussées un revêtement bitumeux dont la '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_liants_hydrocarbon%C3%A9s composition ne cessera d'évoluer.]'''
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PM9245.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960 Carrière Van Reeth-Hoefkens
 
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PM9246.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960 Carrière Van Reeth-Hoefkens
 
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PM9248.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960 Carrière Van Reeth-Hoefkens
[[Fichier:PM0953.71.jpg|vignette|droite|Ouffet, l'arrêt du tram place du Tilleul (au dessus de la rue Sauvenière)]]
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Ca VR01.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960. En haut à droite un aperçu du mur de protection Carrière Van Reeth-Hoefkens
 
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== 1956, Marcel Trine, professeur à l’Ecole d’Agriculture d’Ouffet :==
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Voici, dans son intégralité, ce qu’il écrivait, en <big>1956</big>, à propos des voies de communications à Ouffet, à cette époque village et commune.'''
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IMG_4016.71.jpg|Le site le 20 février 2018
 
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IMG_4017.71.jpg|Le site le 20 février 2018
Toutes nos routes peuvent être considérées comme en parfait état, on y roule comme sur du velours mis à part un petit morceau de velours à côtes dans la traversée pavée de la rue du Village.
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IMG_4018.71.jpg|Le site le 20 février 2018
Notre réseau routier comporte : six cents mètres de voies de grande communication, vingt km de route de l’état et, tenez-vous bien, plus de cinquante-quatre km de chemins communaux… Ces derniers viennent d’être complétés et améliorés aux cours des années 1954 et 55 dont huit km ont été recouvert de « tarmac ».
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IMG_4019.71.jpg|Le site le 20 février 2018
Cet important réseau routier nous a permis de bénéficier de quatre importantes lignes d’autobus vicinaux :
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IMG_4020.71.jpg|Le site le 20 février 2018
 
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Ca_Balligaine01.JPG|Mise en vente Février 2018
- Une vers Marloie avec trois services journaliers
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- Vers Esneux avec trois services
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- Vers Huy avec trois services
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- Vers Liège avec pas moins de dix-huit services par jour
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Ces gros mastodontes ne nous sont arrivés qu’en 1946.  
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Avant eux, monsieur Joseph Bellaire nous gratifiait d’une ligne privée vers Esneux mais nous avions aussi notre vieux « tchouf-tchouf » qui nous venait de Comblain au Pont après une longue montée, tout essoufflé, crachant et fumant par tous ces trous et cela, bien avant 1900.  
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Ce vieux vicinal à vapeur ne s’est pas encore avoué vaincu par ses concurrents de la route, car, de temps à autre, il vient encore faire une incursion au-dessus de la Sauvenière chaque fois que le chef de gare de Comblain veut bien lui confier quelques gros colis.
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Signalons qu’il est à large voie, il peut nous amener directement les wagons de son grand frère du chemin de fer ce qui évite de coûteux transbordements.
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'''Retour aux _____ [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire|Passeurs de Mémoire]] _____ ou à la _____ [http://www.wikihuy.be/index.php?title=Cat%C3%A9gorie:Ouffet Liste des pages]'''
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[[Catégorie:Mobilité]] [[Catégorie:Ouffet]]
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'''Retour à la _____ [[Ouffet, liste des carrières|Liste des carrières]] _____ ou aux _____ [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire|Passeurs de Mémoire]] _____ ou à la _____ [http://www.wikihuy.be/index.php?title=Cat%C3%A9gorie:Ouffet Liste des pages]'''

Version actuelle en date du 27 février 2025 à 17:40

Carrières 44 et 72

Les différents exploitants de la carrière de la Baligaine

Page complètement remaniée ce 26/02/2025, elle comportait des erreurs dans la chronologie et manquait de précisions.

Situations

La carrière 44 se trouvait à droite dans l'actuelle Rue d'Ellemelle, 50 mètres après la dernière maison. Il n'y a plus de vestige de cette exploitation, l'excavation était profonde et la paroi abrupte contre le chemin d'Ouffet à Ellemelle.
A l'époque, le site d'extraction portait le nom de Carrière Sainte-Barbe, le lieu est également nommé Carrière Gentinne ou Trou Gentinne par les riverains.

La carrière 72 se trouvait à une soixantaine de mètres au nord est de la carrière 44 à proximité et à gauche de la Rue de Hody.

Les exploitants

Louis Joseph LIBOIS

La carrière Sainte-Barbe

Tailleur de pierres, né à Petit Sclayn le 13 février 1820, épouse le 23 mai 1849 Marie Catherine LAMBION, sans profession, née à Comblain la Tour le 26 novembre 1826. Le couple s'établit à Sclayn avant d'emménager à Comblain-Fairon la même année (par déduction au vu du lieu de naissance du premier enfant, il y en aura neuf).

Louis Joseph LIBOIS est le fils d'Antoine Joseph LIBOIS, manœuvre, journalier, né en 1755, veuf de Marie Catherine FRANCOIS domiciliée à Sclayn et y décédée le 21 octobre 1830.

Marie Catherine LAMBION est la fille de Godefroid Joseph LAMBION, cultivateur, né en 1782 et de ..."indéchiffrable"... , ménagère, née en 1787, tous deux domiciliés à Comblain-la-Tour.

Les enfants du couple Louis Joseph LIBOIS-Marie-Catherine LAMBION :

Une énumération qui peut paraître un peu fastidieuse mais qui permet de mieux comprendre l'importance des carrières à l'époque, les unions, alliances et ascensions sociales.

  • Antoine Joseph LIBOIS né le 24 septembre 1849 à Comblain-Fairon, appareilleur, il épouse le 22 juillet 1877 à Ouffet Marie Henriette Rosalie Henrard née à le 10septembre 1851 à Ouffet. Le couple a au moins une fille : Marie LIBOIS, voir tombe G86.
  • Flora Marie LIBOIS née le 27 juillet 1851 à Ouffet (entre 1911 et 1920 domiciliée Rue du Village n° 76), elle épouse en premières noces le 7 septembre 1871 à Ouffet Philippe Joseph FRANCOIS, cultivateur, né le 19 août 1846 à Marcourt, il décède le 31 octobre 1881 à Ouffet. En secondes noces, elle épouse le 13 octobre 1888 à Ouffet, Emile Louis BACUS né le 13 juin 1858 à Abée-Scry, il est ouvrier carrier. Flora Marie LIBOIS, voir tombe D187.
  • Lucien joseph LIBOIS né le 30 mai 1853 à Ouffet. Appareilleur, il épouse le 8 juillet à Ouffet Marie Victorine HENRARD née le 23 juin 1857 à Ouffet, voir tombe D106.
  • Jean Joseph Michel LIBOIS né le 16 avril 1855 à Ouffet, maître de carrières à son mariage, qui épousera le 23 novembre 1889 à Ouffet Marie Emilie XENSEVAL née à Ouffet le 19 juillet 1864. Nous connaissons à ce couple deux enfants nés à Ouffet : Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892 et David Lucien LIBOIS né le 21 septembre 1895.
  • Henri Joseph LIBOIS, voir tombe D227, né le 5 octobre 1857 à Ouffet, décédé le 13 janvier 1885, époux de Marie Clémentine LAMBION née en 1829.
  • Marie Lambertine LIBOIS née le 2 février 1860 à Ouffet, elle épouse le 24 novembre 1882 à Ouffet Adolphe Barthélemy Joseph WARNIER, tailleur de pierres, né le 21 juin 1858 à Comblain-au-Pont.
  • Alphonse Joseph LIBOIS né le 28 octobre 1862 à Ouffet ouvrier carrier, publication de mariage en juin 1895 avec Marie Adèle Elise SIMONIS née le 4 février 1870 à Ouffet (à son mariage domiciliée à Liège)
  • Célestin LIBOIS dit Emile né le 26 octobre 1864 à Ouffet qui épouse le 9 juin 1888 à Ouffet Séraphine Marie BODY née le 22 septembre 1860 à Ouffet. A son mariage il est renseigné tailleur de pierres. Il a, avec un associé, RAMELOT (?), un dépôt de matériaux à Liège (Amercœur). Nous ignorons encore s'ils participaient à l'exploitation de la carrière ou s'ils ont débuté lors du déménagement de sa famille le 1 juin 1900 pour la rue Lairesse, 51 à Liège.
  • Maria LIBOIS née le 4 novembre 1867 à Ouffet qui épouse le 23 novembre 1889 à Ouffet Hubert Joseph XHENSEVAL, ouvrier carrier, né le 26 mai 1858 à Ouffet, voir tombe D120.


Victor Monseur

La carrière de la Balligaine

Victor MONSEUR est né le 7 juillet 1859 à Soumagne. A son mariage il est directeur des mines, il a épousé le 10 octobre 1889 à Ouffet Marie Elodie MEDARD née à Ouffet le 10 novembre 1866.

Venant de Rahier, le couple Victor MONSEUR et son épouse Marie Elodie MEDARD arrive à Ouffet le 30 juillet 1891.

Victor MONSEUR ouvre la carrière MEDARD et MONSEUR au Brihi Tiyou, Médard est son beau-père, entrepreneur menuisier (voir carrière 41 Médard et Monseur).

C'est en 1893 que Victor MONSEUR reprend à son nom la carrière qui nous occupe, la Balligaine carrière 44.

Ci-dessous ce que disent "Les annales des mines de Belgique" en 1911. Ne nous étonnons pas qu'elles parlent de la Rue de Hody alors que la rue d'Ellemelle est toute proche. Il ne faut pas oublier que le vicinal descendait le long de la rue de Hody jusqu'au niveau de la carrière et que la rue d'Ellemelle à cette époque était à peine carrossable:


...cette carrière continue ses activités en 1893 avec Victor MONSEUR , elle est raccordée à la gare d'Ouffet par une voie à grand écartement d'une longueur de 340 mètres. Les bancs qui y sont exploités ont un pendage pied nord et inclinés de 45°. La profondeur de l'excavation est d'une vingtaine de mètres. Les blocs sont extraits du rocher par des procédés ordinaires puis chargés sur un chariot au pied d'un plan incliné par un câble grue d'une portée de 90 mètres à l'aide duquel on peut lever des charges de 17 tonnes. Le moteur de levage est un manège actionné par un cheval. La remontée des produits sur plan incliné se fait au moyen d'un cabestan actionné par un moteur à gaz pauvre de 30 chevaux. Ce moteur actionne également quatre armures à fil hélicoïdal pour le débitage des blocs sur chantier...

Le maître de carrières Victor MONSEUR décède le 14 juillet 1913 et sa veuve quitte Ouffet le 5 janvier 1920. Les activités s'arrêtent probablement au décès de Victor MONSEUR ou au départ de la veuve, ils sont inhumés tombe D107. Le couple aura deux filles et un fils, Jules MONSEUR né à Ouffet le 27 juillet 1890 qui ne pourra continuer les affaires, il entre au service militaire le 1 janvier 1910 et combat pendant la guerre 1914-1918, quatre années de guerre et de tranchées, il décède le 6 août 1918.

Une chose est certaine, le chantier est à l'abandon au plus tard en 1920, date à laquelle le pont roulant du chantier est démonté et revendu.

Van Reeth-Hoefkens

C'est en 1959 que le site connait un nouvel essor avec la firme Van REETH qui fera une découverture une centaine de mètres plus au nord, c'est la carrière 72.

Ont travaillé à lépoque dans cette carrière : Fernand MARCHAL, contremaître; Joseph TOUSSAINT, rocteur; Fernand GAVRENNE, Charles MEES, Edmond FRAIPONT, Michel DODEIGNE... Le banc sera rapidement épuisé.

Vers 1963, cette entreprise revient à l'ancienne carrière 44 et en tirera le maximum après avoir obtenu l'autorisation de reculer le chemin d'Ellemelle d'une vingtaine de mètres vers l'ouest pour poursuivre l'extraction. Le rebord était tellement près et à la verticale du chemin que Fernand MARCHAL qui habitait rue de Hody avait érigé un impressionnant mur en pierres pour empêcher les éboulements, mur qui partait du bas et montait jusqu'au niveau du sol. Charles MEES fut contremaître jusqu'à sa pension, Joseph AVENANTE et son fils Frédéric y ont travaillé à l'époque.
Après abandon, le site est entièrement comblé et l'extraction reprend à la carrière 72 vers l'est pour suivre le banc de petit granit.
Les blocs de pierre étaient remontés avec un derrick, système de levage équipé d'une grande flèche à ne pas confondre avec la machine servant à forer des puits.

Depuis 2018

Ce n'est plus un ravin mais un talus qui est à l'emplacement de l'ancien site, les terres et rochers mélangés proviennent de la découverture faite une centaine de mètres plus au nord dans la carrière 72 par la firme Van REETH.
Cette même entreprise exploite simultanément à partir de ???? la Carrière du Sentier Maroye (carrière 73) abandonnée depuis ???? par l'association Beaulieu - Péters.

Toutes les activités des 72 et 73 cesseront fin 2017 et en février 2018 tous les sites sont mis en vente. Ces carrières ne sont plus exploitables, les gisements sont épuisés et il n'y a plus aucune possibilité d'extension, les habitations étant à l’aplomb du banc de petit granit.



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