Ponthier Fernand
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Ponthier Fernand
Fernand Ponthier peintre Paysagiste au pays d'Ourthe-Amblève et Haute Ardennes. IL est né à Comblain au Pont le 29 mars 1885 et décéda à Hamoir le 20 novembre 1952 à l'age de 77 ans.
Biographie
Agent des postes, assuré d'un revenu permanent, il ne fut jamais soumis aux affres financiers qui ont taraudés certains artistes comme Richard Heintz de ne respirer que pour et par la peinture. Pontier fut donc un peintre amateur au sens noble du terme, c'est-à-dire une personne qui cultive un art, une science pour son seul plaisir.
Né à Comblain au pont, après l'école primaire, il fréquenta le collège de Saint-Roch à Ferrières, où il appris le dessin et rafla la plupart des prix.
Le jeune homme entra à la poste où il fit toute sa carrière d'abord comme commis et termina comme percepteur à Hamoir.
En 1907, Il épouse Marie Meura et ils s'installent le long du Néblon au sentier des Groumets où ils firent construire une villa. le ménage n'eut pas d'enfants.
Les Ponthier s'investissent dans la résistance lors de la grande guerre, Fernand fut affecté à la poste militaire en France et en Angleterre et son épouse comme infirmière. Et en 1940, tous deux furent membres du mouvement national belge et du groupe de résistance France.
Par la suite Fernand s’implique dans les associations d'anciens combattants assurant même longuement la présidence de la section hamoirienne.
A la fin de la décennie 40, il possède une voiture , ce qui facilité des déplacements en Fagne et hors Belgique, essentiellement dans le sud de la France ce qui se reflètent dans sa peinture.
L'artiste possède un sens du marketing en réalisant lui même des affichettes avec aquarelle à appliquer sur les vitrines des commerces afin d'annoncer ses expositions.
En 1937, il reçoit les palmes d'or de la couronne au titre d'artiste-peintre. En 1938, c'est la fédération nationale des anciens combattants, qui lui remet sa médaille d'honneur et en 1946, il est nommé Chevalier de l'Ordre de Léopold au titre du ministère des Beaux-Arts.
En l'honneur de l'artiste le sentier où il résidait est renommée rue Fernand Ponthier.
L'aube d'une aventure picturale
La rencontre du maître de Sy, Richard Heintz, fut déterminante pour Fernand Ponthier, C'est en 1914 qu'il se rencontrent et le maître de Sy l'invite à une exposition. Le 24 juin , Heintz annonce qu'il a donné ses premières leçons à F. Ponthier et plus tard, il dit que cela ne marche pas mal et qu'il fait des progrès.Et ils se voient régulièrement, deux indices confirment un tel compagnonnage; une photo les montrent ensemble à Chiny en compagnie d'un autre peintre, Louis Dewis et un autre signe de proximité , Heintz a offert un tableau à Ponthier.
Certes influencé par Richard Heintz, Ponthier a acquit une indépendance artistique peignant seul après le décès de son ami.
Les habitants de Hamoir se rappelle avoir vu Ponthier, dans les années 1948 ou 1949, marchant avec prestance au sortir de chez lui, bonnet basque pendant bas sur le crâne, chevalet et boîte de couleurs sur le dos pour gagner à pied un des paradis où il allait s'adonner à son art, jusqu'à l'approche de la grande faucheuse
Une notice dans le journal La Meuse de juillet 1948 relate une exposition chez lui dans le cadre intime de son studio.
L’œuvre
Peintre amateur, Ponthier préférait s'imprégner des paysages où il vivait et en capter l'esprit , le lumière et les frémissements de la lumière.
A l'inverse de nombreux de ses cadors de l'école liégeoise, il se cantonnait à la peinture à l'huile et à de rares aquarelles, gouaches, lavis et fusains.
Les supports de ses œuvres sont surtout les toiles, mais parfois des panneaux en bois en contreplaqué ou analit. Il a aussi réalisé quelques triptyques en rassemblant trois toiles.
Ébéniste amateur il confectionnait également les cadres en bois dont il assurait le décor à la gouge.
Il peignait les rivières, les paysages boisés, la Fagne, les églises et chapelles et les vues villageoises.
Sur le plan technique, il peint presque toujours au pinceau, à larges touches jetées avec fougue.S'adonnant à la peinture à longueur d'année, il n'hésitait pas à braver la brume, les averses automnales, ni la poudreuse. Il achevait souvent ses toiles dans sa villa hamoirienne.
Pour conclure Ponthier est un peintre largement oublié qui a œuvré de 1914 à son décès en 1952. Seul un petit cercle de passionnés de l'école liégeoise du paysage et quelques habitants de Hamoir se souviennent de son existence, celle d'un paysagiste local qui a limité sa production aux vallées de l'Ourthe et de ses affluents, à la Fagne, la haute Ardenne et au sud de la France.
Ses meilleures toiles reflètent le souffle et les caprices de la lumière au fil des heures et des saisons. Rien qu'à ce titre, il mérite d'être préservé de l'oubli.
Référence: FERNAND PONTHIER peintre paysagiste au pays d'Ourthe-Amblève et en Haute Ardenne de Michel Toussaint édité en 2018 pour de l'exposition à Hamoir en collaboration avec Jacquy Beaudoint.
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