Tour des Albastries
Historique
Cette tour d'angle carrée fait partie de l'enceinte de la Ville de Huy construite au XIIIe siècle. Elle se situe à l'endroit appelé "Porte des Croisiers", actuellement dans le fond des jardins en terrasses de la maison "Dhem-Wilmet", rue des Croisiers n°11. Elle a été conservée tant bien que mal avec quelques murs du rempart de pierre. Le tout a été classé en 1972 et est actuellement, selon les Services du Cadastre, la propriété du M.E.T.(Ministère wallon de l'Equipement et des Transports (MET) qui a vu le jour en 1989.
Origine du nom
Les terrains clos du haut de la Rue des Larrons servaient à l'entraînement des arbalestriers, d'où le nom de coteau des Albastries.
Description
Il ne s'agit pas d'une tour ronde comme celles qui sont construites dans les parties rectilignes des murailles mais bien d'une tour carrée ou rectangulaire car elle est située à un coude à 90 degrés du rempart. Matériaux de grès (moellons) et calcaire. L'intérieur comporte une voûte plein-cintre. Ses parois extérieures sont percées de 7 meurtrières. A côté de la tour, un escalier en pierre conduit au chemin de ronde établi au sommet du rempart.
Entretien et restaurations
Dès 1926, Théo Wilmet, propriétaire de la maison au numéro 11 de la Rue des Croisiers se sentit concerné par l'état de dégradation de la Tour et y entreprit des réparations urgentes. D'autres dégâts dus au gel et aux pluies l'obligèrent à faire intervenir, à ses propres frais, différentes firmes comme Graindorge en 1933 et Plainevaux pendant la guerre 40-45. Après lui, vers 1974, quand la Tour et le rempart furent officiellement classés, ce furent sa fille Louise, avec son mari Albert Dhem, nouveaux propriétaires, qui se chargèrent bénévolement de l'entretien bien nécessaire. En 1981, la Communauté Française désigna enfin un entrepreneur, J.Delhez, pour restaurer le dessus de la Tour envahi de pousses de lilas.
Mais les réparations ne résistèrent pas longtemps aux intempéries alors que le M.E.T. était devenu propriétaire officiel de l'ouvrage. Cet organisme ne se décida à... promettre d'intervenir qu'en 2005, mais les formalités durèrent des années, au grand désespoir des époux Dhem-Wilmet et la firme désignée par la Ministère ne se manifestant pas, ils entreprirent de lancer une pétition lors des Journées du Patrimoine en septembre 2007.
Il leur fallut encore attendre pour voir enfin le résultat de leur intervention: ce sera en mars...2009.
Albert Dhem décèdera en octobre 2010 et son épouse, Louise Wilmet en 2019. Leur archéologue de fille, Catherine, et probablement aussi leur petite-fille Alice, suivront ou feront suivre de près l'état de "leur" chère Tour familiale....Bravo à cette famille exemplaire !