Mobilité 1 Entité Ouffet
Sommaire
Généralités
Les humains se déplacent … pourquoi ?
Pour chercher de la nourriture : Nos ancêtres nomades, cueillaient, chassaient ou pêchaient. Plus tard, ils se rendaient sur les marchés, les foires, dans les petits commerces. Depuis 1960, nous fréquentons supermarchés et centres commerciaux de plus en plus nombreux et plus vastes au détriment des commerces et artisanats locaux ...
Pour se rendre au travail : A l’usine, à l’atelier, à la carrière, aux champs, au bureau...
Pour accéder aux loisirs : De plus en plus nombreux et variés surtout depuis l'instauration des congés payés en 1936: cinéma, théâtre, vacances et particularité à Ouffet en 1947, les baptêmes de l’air organisés par Mr Joseph Bellaire. En savoir plus
Pour s’instruire : Se rendre dans les écoles, faire des études supérieures, s'intéresser et s'investir dans la vie publique ...
Pour profiter des soins de santé : En se rendant chez le médecin, chez le Kiné, à l'hôpital ... Près de chez nous, à Huy et déjà en 1671, le chirurgien Charles CORON réussit une opération de la cataracte].
Pour faire du commerce, transporter des marchandises...
- par voie d’eau: et oui, vous l'ignorez peut-être mais Ouffet et l'Ourthe sont "en ménage", voyez donc plus loin.
- par route: certainement le moyen de communications le plus prisé que vous découvrirez en continuant.
- par chemin de fer depuis 1866 avec la ligne 43 Angleur-Melreux via Hamoir et avec la SNCV, Société Nationale des Chemins Vicinaux dont trois ramifications desservaient notre entité. Vous en découvrirez les détails en cliquant sur "continuer" ci-dessous.
Les humains se déplacent … en utilisant divers moyens
Naturels :
La marche, un animal domestiqué : bœuf, âne et cheval
Toujours plus élaborés :
- Le char des Celtes-Condruses servait principalement à l'agriculture et aux transports. Il sera aussi utilisé pour la guerre.
- La litière utilisée par les romains et plus tard par les rois fainéants, francs mérovingiens. Elle est emmenée par des esclaves ou des animaux domestiqués.
- La chaise à porteurs consistait en une cabine munie de brancards et portée à bras d'hommes, utilisée pour assurer le transport des "gens de qualité". À la différence des litières des Romains ou des hommes du Moyen Âge où le passager était couché, elle offre un siège qui permet de voyager en position assise et limite le nombre de porteurs.
- La vinaigrette dérive de la chaise à porteurs à laquelle on a supprimé les brancards d'arrière et ajouté deux roues. Ce véhicule mis en usage au XVIIe siècle perdura jusqu'en 1875 notamment dans la ville d'Ath.
- Le BI ancêtre du vélo fait son apparition dès 1871.
- Le vélo dès 1885 devient rapidement très populaire et d'utilisations fort diverses.
- la motocyclette
- l’automobile dès 1885 ... près de chez nous, à HUY, les entreprises artisanales Jules SPRINGUEL acquièrent une renommée internationale en construisant pendant 7 années, de 1907 à 1914, des automobiles de grande qualité. En savoir plus sur les entreprises Springuel
Les transports en commun :
- le coche d’eau ou le bateau. Voir Ouffet et l'Ourthe.
- la diligence, dès 1700
- la malle-poste, dès 1750. Nous trouvons trace d'un service entre Ferrières, Hamoir et Huy en passant par Ouffet pour le courrier. Un conducteur d'attelage se nommait Félix Joseph LARDOT, né à Borlon le 9 octobre 1869, il épouse le 9 janvier 1895 à Ouffet, Francine Antoinette Joseph RASQUIN, ménagère, née à Seilles le 2 décembre 1862, voir Tombe NC93. Nous affinons nos recherches.
- Le train
Les humains se déplacent … en utilisant des infrastructures
Le relais de poste, le port fluvial, les gares de trams, trains, autobus et bien sûr la route.
Évolution des routes
- les chasseurs-cueilleurs empruntaient des sentiers ou pistes suivant des itinéraires balisés.
- au temps des Celtes-Condruses, apparaissent les premières routes empierrées pour les chars. Ce réseau de voies de communication facilitera la conquête de la Gaule par César.
- l'arrivée des Romains révolutionnera la conception des voies de communications.
La route romaine est construite par l’armée et les riverains, cette route a essentiellement une fonction militaire et administrative, avant d’assurer plus tard le transport des marchandises.
Elle se distingue par son tracé rectiligne, par un revêtement solide et est construite à flanc de coteau de manière à éviter les embuscades et les risques d’inondation.
Tous les trente kilomètres, un relais offre quelques commodités et services au voyageur : auberge, écurie et atelier de réparations.
Les voyageurs riches possèdent un cheval ou une voiture attelée, ou encore une litière confortable portée par quelques esclaves.
Des cartes routières enroulées fournissent des renseignements utiles. Des bornes dressées tous les mille pas (environ 1500 m) indiquent les distances parcourues.
L’entité d’Ouffet se trouve proche du croisement de 2 routes principales à Vervoz (Clavier) : Tongres-Arlon et Dinant-Cologne
- aux temps médiévaux, les routes sont mal entretenues et dangereuses, on peut parler de régression.
- au XVIIIème siècle, des chaussées modernes rectilignes partent de la capitale.
Dessinées en étoile, elles desservent les villes principales: l’une d’elles porte le numéro N66
- au XIXème siècle, les routes sont conçues et réalisées suivant la méthode préconisée par John Loudon McADAM ( qui c'est celui-là que je lui parle de nos routes! ). Des pierres finement concassées et copieusement damées recouvrent un empierrement plus grossier et de bonne épaisseur. Plus tard, peu après 1920, on commencera à poser sur ces chaussées un revêtement bitumeux dont la composition ne cessera d'évoluer.
Dans son livre écrit en 1956, Marcel Trine, professeur à l’Ecole d’Agriculture d’Ouffet écrit ceci à propos des voies de communications à Ouffet, à cette époque village et commune
Toutes nos routes peuvent être considérées comme en parfait état, on y roule comme sur du velours mis à part un petit morceau de velours à côtes dans la traversée pavée de la rue du Village. Notre réseau routier comporte : six cents mètres de voies de grande communication, vingt km de route de l’état et, tenez-vous bien, plus de cinquante-quatre km de chemins communaux… Ces derniers viennent d’être complétés et améliorés aux cours des années 1954 et 55 dont huit km ont été recouvert de « tarmac ». Cet important réseau routier nous a permis de bénéficier de quatre importantes lignes d’autobus vicinaux :
- Une vers Marloie avec trois services journaliers
- Vers Esneux avec trois services
- Vers Huy avec trois services
- Vers Liège avec pas moins de dix-huit services par jour
Ces gros mastodontes ne nous sont arrivés qu’en 1946. Avant eux, monsieur Joseph Bellaire nous gratifiait d’une ligne privée vers Esneux mais nous avions aussi notre vieux « tchouf-tchouf » qui nous venait de Comblain au Pont après une longue montée, tout essoufflé, crachant et fumant par tous ces trous et cela, bien avant 1900. Ce vieux vicinal à vapeur ne s’est pas encore avoué vaincu par ses concurrents de la route, car, de temps à autre, il vient encore faire une incursion au-dessus de la Sauvenière chaque fois que le chef de gare de Comblain veut bien lui confier quelques gros colis. Signalons qu’il est à large voie, il peut nous amener directement les wagons de son grand frère du chemin de fer ce qui évite de coûteux transbordements.
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