Donjon de Lizin, l'Estihale

Photo Jean Depauw (dans les années 60 ?)

Le donjon de Lizin, l'Estihale

Ce que dit l'inventaire du patrimoine immobilier culturel Wallon

Le donjon est isolé dans un creux marécageux et autrefois ceinturé de douves, remarquable habitation fortifiée construite en deux temps, en moellons de grès.
Siège probable de la seigneurie possédée autrefois par la famille de Crisegnée.
Transformée en grange puis en résidence fin XXe siècle.
La partie est constituée d'un donjon roman (XIIIe s.?), limité par des chaînes d'angle irrégulières.
Accès direct autrefois à la salle du bel étage par une porte cintrée dont subsiste l'arc de décharge au sud.
Plus tard, au début du XVIIe siècle, seconde entrée cintrée percée toujours sur cette face et permettant l'accès au rez de chaussée de la tour.
L'éclairage est assuré par deux petites fenêtres romanes au linteau en mitre, sous arc de décharge.
La face est est intacte.
Au niveau de la salle de séjour, deux baies au linteau en mitre déchargées par des arcs en moellons. Chambre supérieure éclairée par deux fenêtres à meneau et linteaux en demi-lune.
Face nord aveugle.
Dans la salle de séjour, large cheminée, armoires murales, banquettes en pierre aménagées dans l'embrasure des baies.
A la fin du XVIe ou au tout début du XVIIe siècle, agrandissement vers l'ouest d'une large travée abritant un portail, construction dans le prolongement de celui-ci d'un bâtiment plus bas et probablement toujours à cette époque, abaissement de la hauteur initiale du donjon, au moins d'un demi niveau.
Large portail calcaire cintré inscrit dans une feuillure rectangulaire destinée à recevoir le tablier d'un pont-levis.
A l'étage, entre les glissières verticales des chaînes de ce pont s'ouvrant sur toute la hauteur de l'étage, petite baie chaînée à linteau droit sous bretèche soutenue par des corbeaux calcaires.
Face sud percée d'une entrée charretière cintrée sous une petite fenêtre à croisée, bouchée. Bâtière sur blochets se prolongeant sur le donjon.
Contre le pignon ouest, bâtiment plus bas en grès, aujourd'hui totalement aveugle. Pierres d'attente aux angles. Bâtière (LX, fig. 580).