Ham des Bourdeus Ouffet
Li Ham des Bourdeus
En français : Le Banc des Menteurs
Pourquoi ce nom ? Désormais deux hypothèses qui, finalement, se rejoignent.
- Cet endroit étant particulièrement calme et dégagé, en pleine campagne et sur un sommet, il est propice à la pause.
On peut imaginer qu'en des temps plus anciens, avant et entre les deux guerres par exemple, les ouvriers, ouvrières agricoles... et les enfants, nombreux à travailler dans les champs au moment des fenaisons et moissons se rassemblaient à l'ombre de ces vénérables chênes pour se restaurer midi venu.
Tout ce petit monde ne se privait pas de raconter les derniers potins en les "emballant" du mieux qu'ils pouvaient !
Propos corroborés en son temps par Arthur DECROUPETTE.
- Francis BRAQUET, le fils de notre Ferdinand, raconte que durant son enfance son père et lui passait régulièrement à cet endroit et Ferdinand de raconter que de son temps et depuis plusieurs générations ce lieu était très prisé par la jeunesse pour y faire la fête, boissons et musique, les musiciens de la Royale Sainte-Cécile se déplaçaient avec leurs instruments.
Cette jeunesse, garçons et filles, s’échangeaient de belles promesses pour la plupart sans lendemain.
Propos confirmé par un ami de Ferdinand qui ajoutait que ces libations avaient également lieu au belvédère de Houp-le-Loup, à creuser.
Pour vous rendre au Ham des Bourdeus, partant d'Ouffet, vous prenez le chemin du Pelé Bois en direction du parc artisanal que vous dépassez pour garder la direction de Sparmont. A la sortie du bois d'Ouffet, vous faites encore une centaine de mètres et vous montez le premier chemin de terre à votre droite, les vestiges du banc sont dans le bouquet de chênes multicentenaires semblant surveiller la plaine depuis la crête.
De cet endroit, vous avez une très belle vue sur Sparmont, Anthisnes, Houpe-le-Loup, et au delà, la vallée de l'Ourthe.
Pour les quelques incrédules qui mettraient en doute l'existence de ce lieu-dit dont ils n'ont jamais entendu parlé, une dame particulièrement fouineuse dans le bon sens du terme, faisant partie de nos "agents discrets", a déniché cet article du 19 novembre 2003 paru dans "La petite Gazette", texte reproduit ci-dessous :
La Petite Gazette du 19 novembre 2003 _____ AU TEMPS OÙ VOLAIENT LES ROBOTS…
Il y a déjà cinq mois que j’ai reçu le témoignage de M. V. LAMBION, de Comblain-la-Tour, seule l’abondance des courriers reçus sur le sujet explique cette parution si tardive ; il paraît que là réside la réalité du succès… laissons-lui la parole.
J’avais alors 20 ans et je commençais les premiers labours d’automne à la ferme Ch. DEFECHEREUX, à Sparmont (Comblain-Fairon). Tout à coup, j’ai vu arriver, de la direction Comblain-la-Tour, mon premier V1, qui correspondait très bien aux photos que vous avez publiées. J’étais ahuri par le bruit assourdissant qu’il émettait, puis arrêt du moteur et chute de l’engin sur le pont roulant de la carrière de granit d'Ouhar, Anthisnes. Comme j’étais sur une hauteur, j’ai eu le loisir de bien regarder le tout.
Huit à dix jours plus tard, j’étais toujours aux labours, au lieu dit "Banc des menteurs", en face de la Ferme de Houp le Loup. Soudain, nouveau bruit infernal, mes trois chevaux se sont cabrés sur leurs pattes arrières en hennissant, puis Boum ! Je dois vous avouer, qu’avec une dame de La Rock, Anthisnes, venue ramasser du bois mort, nous avons eu la trouille de notre vie en voyant le V1 foncer sur nous. Heureusement au dernier moment, le moteur s’est arrêté et il est tombé juste en face de nous, dans le vallon creusé entre les deux fermes précitées. Nous avons été couverts de petits déchets de zinc et de ferraille et plusieurs carreaux des deux fermes ont volé en éclats.
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