Rue Porte des Aveugles
Sommaire
Historique
Porte
Cette porte, non reliée aux remparts enceignant la ville,fut une des premières à disparaître; elle se trouvait à peu près au point culminant de la rue Entre-deux-portes à droite et à gauche s'étendait une muraille fortifiée allant, d'un côté, vers la montagne de la Buissière, de l'autre, vers le thier d'Arbonne. A I'extrémité de cette muraille, vers la montagne, à peu près à l'endroit d'où part la rue des Malades. se trouvait la tour dite Bassemael, elle existait encore en 1476; non loin de là était la tour dite du Val-Notre-Dame. Mais ces travaux de défense, qui se complétaient par d'autres tours érigées sur la montagne voisine, tombaient en ruine depuis longtemps, abonnées peu à peu par suite de leur inefficacité devant I'emploi de I'artillerie et aussi par manque de ressources.
Au milieu du XVIIIe siècle, la Porte des Aveugles et ses abords étaient dans un état de vétusté lamentable; un dessin, que nous possédons, fait par un artiste allemand, Jean de Bayer, en 1740, le prouve : des deux échauguettes en encorbellement destinées à la défense, il ne reste guère que la base; les murailles voisines, ainsi qu'une grosse tour crénelée, présentent également l'aspect de ruines envahies par une végétation sauvage ; les vanteaux de la porte n'existent plus. D'après la tradition, la Porte des Aveugles doit son nom à des malheureux qui, atteints de cécité, s'y abritaient pour demander l'aumône [1]
Rue
Ce tronçon de rue doit son appellation à la porte dont nous venons de parler. Il n'existe que depuis la création de la chaussée de Statte ; auparavant, comme nous le verrons quand nous serons arrivés à la Vieille Chaussée de Statte, c'est par celle-ci qu'on se dirigeait vers le faubourg. Une petite chapelle, sans caractère architectural, se trouve, au commencement de la rue, adossée à la première maison ; elle est dédiée à Notre-Dame de Lorette. Non loin de là, était l'endroit dit le Goffe, ainsi nommé parce qu'il formait un réceptacle des eaux descendant des hauteurs voisines. Le 26 août 1870, le Conseil communal décida la création d'une Ecole primaire en lieu dit : Porte des Aveugles, sur un terrain appartenant aux Hospices civils et qui lut acquis par la Ville.
Placée dans un endroit des plus salubres, cette école était fréquentée par un grand nombre d'enfants.[2]