Tilleul de Ramelot

Description

L’arbre, majestueux, domine le village de Ramelot. Il est enraciné là, au carrefour de la rue des Aubépines et de la chaussée Romaine, depuis plus de 360 ans (planté vers 1649), sur le terrain de la bourgmestre, Cilou Louviaux, et de son époux, Alain, qui le connaissent depuis toujours.

On l’appelle le tilleul de Ramelot, et il fait partie du patrimoine local. Il impose par sa taille et son tronc de 6,5 m de circonférence. Derrière sa carrure robuste, on peine à imaginer qu’il est fragile. «Et pourtant, il est complètement creux, explique Alain Louviaux, qui s’est pris de passion pour cet arbre et son histoire. Il s’est vidé au fil du temps et ne tient plus que par l’écorce.

On l’a d’ailleurs élagué récemment pour éviter qu’il ne ploie ou ne casse sous le poids de ses branches. À terme, pour ne pas le perdre, peut-être devra-t-on faire couler du béton et le cercler…»

Deux plaques explicatives

Vu son grand âge et sa beauté, le tilleul a été classé arbre remarquable de Wallonie, en 1973. «Il est rare qu’un tilleul, arbre généralement fragile, atteigne cet âge-là.» Il figure d’ailleurs à ce titre dans le livre de Benjamin Stassen, «La mémoire des arbres». Pour le mettre à l’honneur, lors des derniers aménagements du carrefour, la Commune a bétonné une plaque «site remarquable et protégé» accompagné d’une note explicative. Il en a connu ce tilleul des époques et des saisons… «Il s’enracine au bord de l’ancienne chaussée romaine, celle qui à l’époque gallo-romain reliait Tongres à Ombret. Depuis trois siècles, il sert de repères…» Le tilleul pourrait d’ailleurs être l’emblème de Ramelot. Car un second est situé sur le Tumulus, à quelques centaines de mètres. Mais là, c’est une autre histoire…

En dessous du Tilleul, une nécropole mérovingienne a été découverte en 2006.