Remy Gramme
Remy Gramme était un musicien et sculpteur né le 25 novembre 1925 à Seraing et décédé à Liège le 21 mars 2013.
C'est à Saint-Leonard haut (Huy), que Remy Gramme a pleinement réussi une carrière artistique, où il a pu donner la mesure de son talent.
Venant du Camp de Corroy, Remy Gramme, qui habitait non loin de l'ancienne école catholique du Thier Nizet, descendait à Huy, son violon sous le bras, pour étudier la musique.
Sa qualité d'instrumentaliste lui a permis d'être premier violon (pendant 20 ans) à l'Orchestre Philharmonique de Liège, il a fait partie de l'ensemble musical qui accompagnait le spectacle de "La Féérie de la Glace" en Belgique. Il a terminé sa carrière de professeur au Conservatoire de Huy, où il s'est distingué en enseignant le violon aux très jeunes enfants. Il a fondé "Les petits violons de Huy" et a ainsi mis en valeur, les dispositions de plusieurs jeunes instrumentalistes qui se sont produits dans l'émission télévisée des jeunes solistes.[1]
Petits Violons de Huy
«Les Petits Violons de Huy» jouent pour la Reine
Une école qui se veut une famille
Les Petits Violons de Huy ont aujourd'hui acquis une réputation qui a largement dépassé les limites de leur ville et même les frontières du pays.
Le 15 décembre 1990, ils seront l'un des points de mire de la grande fête qui sera donnée au Heysel à l'occasion du 30e anniversaire du mariage de la Reine et du Roi.
Ils ont entre 4 et 18 ans, ils sont soixante-huit, tous animés du même amour de la musique et du violon.
«Les Petits Violons de Huy», une école unique en son genre, créée en 1982 par un violoniste, Remy Gramme. Ouverte à tous les jeunes qui souhaitent s'initier à cet instrument qui compte parmi les plus difficiles, les plus enchanteurs aussi, elle puise son originalité et son efficacité en un seul mot d'ordre: souplesse.
Ainsi, chaque petit instrumentiste progresse selon une trajectoire qui lui est propre, en fonction de sa sensibilité, de ses motivations, de ses goûts personnels.
Rapidement, cette «école» a donné naissance à un ensemble à cordes qui s'attache à valoriser aussi souvent que possible, en public, le travail effectué quotidiennement en coulisses. École de renom, «Les Petits Violons de Huy» forment une grande famille qui se retrouve chaque dimanche et répète, une fois par mois, un programme de musique classique, sacrée ou traditionnelle, appropriée à chaque âge et à chaque niveau. On est tenté de dire que cette famille est encore un formidable tremplin si l'on en juge par les résultats obtenus par quelques-uns de ces jeunes virtuoses dans des compétitions du plus haut niveau comme le concours des «jeunes solistes» où les Hutois furent plusieurs fois à l'honneur avec Frédéric le Maire, Pierre Colot, Elisabeth Wibou et Ricardo Ajanohun.
Lorsqu'on a proposé aux Hutois de participer aux festivités qui doivent marquer le 30e anniversaire de mariage du roi et de la reine, les «Petits Violons» ont répondu présents. le projet qu'ils ont mis en chantier ressemble à un défi: rassembler un maximum de jeunes virtuoses pour interpréter un «Hymne à la Reine», créé pour l'occasion par la violoniste liégeoise L. Piron. Ainsi, le 15 décembre, ils seront 200 en chemises blanches, jupes ou pantalons bleu marine et lavallière rouge. D'autres jeunes musiciens - flûtistes, harpistes - se joindront à eux pour interpréter une pièce que le compositeur a voulue légère, gaie, dynamique et douce à la fois.Deux cents musiciens pour un seul hymne? Surprenant.
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La musique, mais aussi le dessin, la sculpture, la peinture
Remy Gramme a, dès sa naissance, séduit quelques bonnes fées qui se sont montrées très généreuses en lui distribuant de multiples dons, car la musique n'est pas le seul domaine où il s'est distingué.
Il a, pendant longtemps, dessiné les créations des "Potstainiers Hutois" et réalisé de nombreuses toiles et dessins.
.Son oeuvre graphique la plus connue est sans conteste ce grand panorama de la Ville de Huy exposé au Foyer du Centre culturel. Ce dessin représente Huy en 1650, avant la destruction des remparts. Le panorama est vu du Collège Saint-Quirin et c'est la Porte Saint Germain, qui figure à l'avant-plan. Quarante huit panneaux assemblés, de 50 cm², forment une surface totale de 4 mètres de long sur 3 mètres de haut.
Cette réalisation devait servir de base à un bas-relief en étain, qui aurait été exécuté par "Les Potstainiers Hutois" à l'initiative du Comité de la rue Neuve et de la Place Saint Germain. Il est resté à l'état de projet.
Ce travail a demandé à Remy Gramme, un nombre incalculable d'heures. Juché sur une échelle, il a dessiné 406 édifices et immeubles, après avoir consulté plus de 200 gravures, estampes et ouvrages divers, à Liège et à Huy.
Il a été aidé dans sa tâche par des spécialistes (MM Furnémont, Discry, Dantinne, Stas de Huy et Bury de Liège).
Il a représenté 18 églises, 6 portes, 2 portices, 3 couvents, 4 refuges, 1 béguinage et le fameux "Pontia" (Pont de la Meuse) encore bordé de maisons.
Sur la rive droite, la Collégiale, le château et vers la gauche, les fortifications du Mont Picard, sont représentés.